Problème 04 - Contrôle ventilatoire et apnée Flashcards
Centres respiratoires du bulbe rachidien et leur lien avec le contrôle de la respiration.
Groupe respiratoire ventral : génère le rythme respiratoire de base (appelé eupnée).
- Neurones inspiratoires → génèrent des influx nerveux qui voyagent par les nerfs phréniques et intercostaux → excitent le diaphragme et les muscles intercostaux externes
- Neurones expiratoires → les influx arrêtent → expiration passive avec relaxation des muscles respiratoires
Groupe respiratoire dorsal : intègre les informations provenant de la périphérie (étirement, chémorécepteurs) et les relaie au groupe respiratoire ventral.
Centres respiratoires de la protubérance et leur lien avec le contrôle de la respiration.
Groupe respiratoire pontin ou centre pneumotaxique : transmet des influx au groupe respiratoire ventral du bulbe rachidien → facilite la transition entre l’inspiration et l’expiration.
Influence du cortex et de l’hypothalamus sur le contrôle de la respiration.
Cortex : contrôle volontaire sur le rythme et la profondeur de la respiration → cortex moteur envoie des influx aux neurones moteurs → stimulent directement les muscles respiratoires.
Le contrôle volontaire est limité en hypoventilation → quand PaCO2 descend trop bas, les centres respiratoires du bulbe sont automatiquement réactivés.
Hypothalamus et système limbique : émotions fortes et douleur peuvent envoyer des signaux aux centres respiratoires.
Anatomie des chémorécepteurs périphériques et centraux impliqués dans le contrôle respiratoire.
Chémorécepteurs : répondent à un changement de la composition chimique du sang ou des fluides environnants.
- Centraux : localisés dans le bulbe rachidien → répondent à un changement de PaCO2 (par un changement de H+)
- Périphériques : localisés dans l’arche aortique et les artères carotides →
Influence du CO2 sur le contrôle respiratoire.
Le facteur le plus important du contrôle de la ventilation dans des conditions normales est la PaCO2 (corps doit s’en débarrasser = une élévation de 5 mm Hg double la ventilation alvéolaire) → agit sur les chémorécepteurs centraux.
Si PaCO2 augmente :
- CO2 s’accumule dans le cerveau → dissociation de l’acide carbonique et libération de H+
- Augmentation de H+ excite les chémorécepteurs centraux → augmentation du rythme respiratoire → diminution du CO2 artériel
Si PaCO2 est trop basse : respiration est inhibée → devient courte et peu profonde (apnée peut survenir) → augmentation du CO2 artériel.
Influence du O2 sur le contrôle respiratoire.
O2 agit surtout sur les chémorécepteurs périphériques → les plus importants sont ceux dans le corps carotidien.
En condition normale : baisse de la PaO2 n’a pas beaucoup d’effet sur la ventilation → augmente surtout la sensibilité des récepteurs périphériques à une augmentation de la PaCO2 (au contraire, une PaO2 élevée diminue l’efficacité de la réponse au CO2).
Pour que la PaO2 devienne le stimulus important de la ventilation, PaO2 doit diminuer substantiellement (< 60 mm Hg) → en haute altitude ou lors d’une maladie pulmonaire sévère : excitation des chémorécepteurs périphériques, qui stimulent les centres respiratoires pour augmenter la ventilation → cause une hypocapnie et une augmentation du pH artériel.
Influence du pH artériel sur le contrôle respiratoire.
Baisse de pH artériel (peut survenir par rétention du CO2 ou par une cause métabolique) : excitation des chémorécepteurs périphériques (H+ ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique) → augmentation du rythme respiratoire pour éliminer le CO2 (et l’acide carbonique).
Difficile de différencier ce stimulus de celui généré par la PaCO2.
Rôle des muscles dilatateurs des voies aériennes supérieures dans la ventilation.
Muscles dilatateurs des voies aériennes supérieures :
- Servent à les garder ouvertes
- Se relaxent lors du sommeil
Définition et signes cliniques de l’insuffisance respiratoire.
Insuffisance respiratoire : se présente par une hypoxémie, ou une hypoxémie accompagnée d’hypercapnie.
- Incapacité des poumons à oxygéner le sang artériel (PaO2 < 60 mm Hg)
- Incapacité des poumons à éliminer le CO2 du sang (PaCO2 > 50 mm Hg)
Symptômes associés : dyspnée, statut mental altéré (confusion), mal de tête, tachycardie, papilloedème, cyanose.
Pathophysiologie de l’insuffisance respiratoire.
L’hypoxémie et l’hypercapnie (parfois compensée) retrouvées en présence d’une insuffisance respiratoire sont causées par :
-
Hypoventilation → diminue la PaO2 et diminue ++ la PaCO2.
- Atteinte du contrôle de la respiration (traitement sédatif)
- Atteinte des nerfs & jonctions musculaires (myasthénie grave)
- Atteinte du muscle (fatigue du diaphragme)
-
Anomalies V/Q de type shunt → diminuent ++ la PaO2 et diminuent la PaCO2.
- MPOC
- Maladies restrictives
- Syndrome de détresse respiratoire aigu
MPOC en exacerbation : mécanismes de contrôle de la respiration atteints.
- Augmentation de la résistance des voies respiratoires (inflammation, augmentation des sécrétions) → anomalies V/Q de type shunt.
- Augmentation du travail respiratoire → fatigue diaphragmatique → hypoventilation.
MPOC en exacerbation : présentation clinique et traitements.
Présentation clinique : agravation des symptômes habituels (dyspnée, toux, expectorations) → hypoxémie profonde, rétention de CO2, acidose respiratoire → le patient peut se présenter en insuffisance respiratoire aiguë.
Traitements principaux :
- Oxygénothérapie : FiO2 à 24-28% pour viser une saturation à 88-92% (attention à rétention CO2)
- Bronchodilatateurs par inhalation ou nébulisation `combinaison de B2-agonistes et anticholinergiques
Autres traitements au besoin :
- Ventilation non invasive par BiPAP au besoin
- Ventilation mécanique si échec du BiPAP
- Antibiotiques si exacerbations purulentes
Syndrome obésité-hypoventilation (SOH) : définition et critères.
Syndrome obésité-hypoventilation : obésité ET développement d’une hypoventilation alvéolaire diurne chronique.
- IMC > 30
- Hypoventilation alvéolaire diurne chronique → hypoxémie (PO2 < 70 mm Hg) + hypercapnie (PCO2 > 45 mm Hg)
- Ø autres causes d’hypoventilation
Syndrome obésité-hypoventilation : mécanisme du contrôle de la respiration.
L’hypoventilation alvéolaire est causée par l’obésité, qui cause :
- Diminution de compliance de la cage thoracique → baisse de ventilation minute, des volumes respiratoires & de CRF.
- Augmentation du travail respiratoire → à cause de baisse de compliance de la cage + gras sur le diaphragme
- Apnée du sommeil obstructive → augmentation transitoire de PaCO2 et baisse de pH.
- Dépression du contrôle central de la respiration + résistance à la leptine (qui augmente habituellement les stimuli respiratoires)
- Baisse de réponse des chémorécepteurs → désensibilisation due à l’apnée
Syndrome d’obésité-hypoventilation : présentation clinique.
Symptômes principaux :
- Patient obèse
- Apnée du sommeil (plupart des patients)
- Cyanose, polyglobulie, hypertension pulmonaire avec ou sans ICD (à cause de l’hypoxémie)