Première partie : Psychopathologie des syndromes psychotraumatiques Flashcards

1
Q

Différences entre trouble stress aigu et trouble stress post-traumatique

A
  • la temporalité : le trouble stress aigu est une réaction dite “immédiate” après l’évènement traumatique (dans les 2-3 jours) et dure moins d’un mois. Si les symptômes se révèlent plus tard dans la vie ou persistent, le diagnostic sera celui de trouble stress post-traumatique
  • les symptômes spécifiques au TSPT : distorsions cognitives et, pour chaque patient, à la fois des symptômes d’intrusion, d’évitement, d’altération de l’humeur, des cognitions et d’éveil
  • les critères du TSPT diffèrent selon que le sujet soit un enfant (< 6 ans), un adulte jeune ou une personne âgée
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2
Q

Les critères indispensables (DSM5) pour diagnostiquer un ESA sont

A

A. La personne doit avoir été exposée à un évènement traumatique clairement identifié

B. Une fois l’évènement traumatique repéré, il est nécessaire que la personne présente au moins 9 symptômes, de n’importe laquelle des 5 catégories et que ces symptômes aient bien débuté (ou se soient nettement aggravés) après la survenue d’un évènement traumatique

C. La durée de la perturbation est comprise entre 3 jours à un mois maximum après l’exposition au traumatisme

D. La perturbation entraine une souffrance cliniquement significative ou une altération nette du fonctionnement dans les domaines sociaux, professionnels, scolaires ou autres domaines importants

E. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance, autre condition médicale ou autre trouble psychologique

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3
Q

Dans les critères DSM de l’ESA, le critère A stipule que la personne doit avoir été exposée à un évènement traumatique clairement identifié, de quels types d’évènements s’agit-il ?

A

exposition à la mort,
à des blessures graves
à une catastrophe naturelle
à la violence sexuelle ou physique

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4
Q

Dans les critères DSM de l’ESA, le critère A stipule que la personne doit avoir été exposée à un évènement traumatique clairement identifié d’une ou plusieurs façons, quelles peuvent être les manières d’être exposé à un évènement traumatique ?

A
  • soit avoir vécu directement l’évènement traumatique
  • soit avoir été le témoin oculaire direct de l’évènement vécu par d’autres personnes
  • soit avoir appris qu’un évènement traumatique violent ou accidentel est arrivé à une personne proche
  • soit être exposé de façon répétée et extrême à des évènements traumatiques, à des détails pénibles (à des conditions aversives comme c’est par exemple le cas des premiers intervants ou des policiers). Ce critère ne s’applique pas à l’exposition répétée par le biais des médias (électroniques, télévision, films, radio, journaux…) à moins que cette exposition soit liée au travail
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5
Q

Dans les critères DSM de l’ESA, le critère B stipule que la personne présente au moins 9 symptômes dans n’importe laquelle des 5 catégories, quelles sont ces catégories ?

A
  • intrusion (ou symptômes envahissants)
  • humeur négative
  • dissociation
  • évitement
  • niveau d’activation élevé (ou symptôme d’éveil)
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6
Q

Quels sont les symptômes d’intrusion (ou envahissant) de l’ESA ?

A

La personne peut présenter :
- des souvenirs pénibles récurrents, involontaires et envahissants de l’évènement traumatique. Chez les enfants > 6 ans, il peut s’agir d’un jeu répétitif dans lequel des thèmes ou des aspects de l’évènement traumatique sont exprimés

  • des rêves répétitifs pénibles provoquant un sentiment de détresse (ex : terreur nocturne, cauchemars) dans lesquels le contenu et/ou l’affect sont liés à l’évènement traumatique. Chez les enfants, il peut s’agir de rêves effrayants sans contenu reconnaissable (ex : monstres)
  • réactions dissociatives (ex : flash-backs) dans lesquelles l’individu se sent ou agit comme si l’évènement traumatique se reproduisait ou allait se reproduire. De telles réactions peuvent survenir sur un continuum, l’expression la plus extrême étant une perte totale de conscience de l’environnement actuel. Chez les enfants, des reconstitutions du traumatisme peuvent se produire dans le jeu (parfois violent
  • détresse psychologique intense ou prolongée ou des réactions physiologiques marquées en réponse à des indices internes ou externes symbolisant ou ressemblant à un aspect de l’évènement traumatique. Cette détresse réactive se retrouve chez les enfants.
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7
Q

Quels sont les symptômes d’humeur négative de l’ESA ?

A

La personne (adulte ou enfant) peut présenter une incapacité persistante pour ressentir des émotions positives (ex : incapacité à éprouver du bonheur, de la satisfaction ou des sentiments affectueux, à prendre du plaisir dans les jeux…)

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8
Q

Quels sont les symptômes dissociatifs de l’ESA ?

A

Le patient peut présenter

  • une altération marquée de la perception de la réalité, c’est-à-dire du sens de la réalité de son environnement ou de soi-même (ex : se voir à partir de la perspective de quelqu’un d’autre, être dans un état second / d’hébétude, percevoir une sensation de ralentissement du temps
  • une incapacité à se rappeler un aspect important de l’évènement traumatique en raison d’une amnésie dissociative (et non pas à cause d’autres facteurs tels que un traumatisme crânien, l’alcool ou les drogues)
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9
Q

Quels sont les symptômes d’évitement de l’ESA ?

A
  • efforts constants pour éviter les souvenirs, les pensées ou les sentiments pénibles à propos de l’évènement ou même parfois associés à l’évènement traumatique car ces pensées, si elles surviennent, entrainent immédiatement une détresse intense, cliniquement observable
  • efforts constants pour éviter les rappels externes (personnes, lieux, conversations, activités, objets, situations) qui éveillent des souvenirs, des pensées ou des sentiments pénibles à propos de (ou associés à) l’évènement traumatique
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10
Q

Quels sont les symptômes d’éveil ou d’activation de l’ESA ?

A
  • perturbation du sommeil
  • comportement irritable avec des crises de colère brutales, généralement avec une agressivité verbale ou physique envers des personnes ou des objets
  • une hypervigilance
  • des problèmes de concentration se manifestant par des difficultés pour réaliser les tâches habituelles
  • des réactions de sursaut exagérées
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11
Q

Avec quel autre trouble faut-il bien réaliser un diagnostic différentiel pour diagnostiquer un ESA ?

A

le trouble psychotique bref

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12
Q

Les critères indispensables (DSM5) pour diagnostiquer un TSPT sont

A

A. La personne doit avoir été exposée à un évènement traumatique clairement identifié.
B. La personne doit présenter au moins un des symptômes envahissants
C. La personne doit également présenter au moins un des symptômes d’évitement
D. La personne doit aussi présenter des altérations négatives non seulement de l’humeur mais également des cognitions
E. La personne doit montrer des altérations marquées de l’éveil et de la réactivité
F. La durée de la perturbation est supérieure à un mois
G. La perturbation entraine une souffrance cliniquement significative ou une altération nette du fonctionnement dans les domaines sociaux, professionnels, scolaires ou d’autres domaines importants
H. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou d’une affection médicale

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13
Q

Dans le critère B du TSPT, la personne doit présenter au moins un des symptômes envahissants, quels sont ces symptômes ?

A
  • souvenirs pénibles récurrents, involontaires et envahissants de l’évènement traumatique provoquant une forte détresse
  • rêves répétitifs pénibles provoquant un sentiment de détresse
  • réactions dissociatives (ex : flash-back)
  • détresse psychologique intense lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant l’évènement traumatique
  • (à la différence de l’ESA) réactions physiologiques marquées lors de la confrontation à des indices internes ou externes rappelant l’évènement traumatique ou certains de ses aspects. Ces réactions physiologiques sont celles retrouvées dans les troubles anxieux (hyperventilation, accélération du rythme cardiaque, paresthésie, tremblements, céphalées, nausées, hypersudation)
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14
Q

Dans le critère C du TSPT, la personne doit présenter au moins un des symptômes d’évitement, quels sont ces symptômes ?

A
  • évitement ou efforts pour éviter les pensées, souvenirs, sentiments à propos de l’évènement traumatique ou associés à l’évènement
  • évitement ou efforts pour éviter les rappels externes qui réveillent des souvenirs, pensées, sentiments associés à l’évènement traumatique
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15
Q

Dans le critère D du TSPT, la personne doit présenter au moins un des symptômes d’altération non seulement de l’humeur mais aussi des cognitions, quels sont ces symptômes ?

A

Au moins 2 des symptômes suivants doivent être clairement observés :

  • incapacité à se rappeler un aspect important de l’évènement traumatique (amnésie dissociative)
  • croyances ou attentes négatives persistantes exagérées concernant sa propre personne ou d’autres personnes ou même le monde en général (ex : “je suis mauvais, c’est pour cela que ça m’est arrivé”, “on ne peut faire confiance à personne, les gens sont mauvais”, “le monde actuel est dangereux, partout”)
  • distorsions cognitives persistantes concernant soit la cause soit les conséquences de l’évènement traumatique. Dans ce cas, la personne va souvent s’accuser exagérément ou accuser exclusivement ou exagérément d’autres personnes
  • état émotionnel exagérément négatif et persistant qui se manifeste par des sentiments continus de peur, d’horreur, de colère, de culpabilité ou de honte (en lien avec les atteintes cognitives)
  • réduction nette de l’intérêt pour les activités habituelles antérieures, importantes et un retrait de ces activités
  • sentiment de se détacher des autres ou de devenir étranger aux autres (ce détachement peut être progressif ou brutal, en lien avec les remaniements cognitifs)
  • incapacité persistante pour éprouver des émotions positives
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16
Q

Dans le critère E du TSPT, la personne doit présenter au moins un des symptômes d’altération marquée de l’éveil et de la réactivité, quels sont ces symptômes ?

A

Deux des symptômes suivants doivent être présents :

  • un comportement irritable qui se manifeste par des accès de colère verbaux ou physiques fréquents (sans provocation)
  • un comportement irréfléchi et souvent autodestructeur
  • une hypervigilance
  • des réactions de sursaut exagérées
  • des problèmes de concentration
  • des troubles du sommeil
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17
Q

2 cas de TSPT peuvent se présenter, lesquels ?

A
  • avec des symptômes dissociatifs

- sans dissociation péritraumatique

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18
Q

Pour diagnostiquer un TSPT avec symptômes dissociatifs, la personne doit présenter (en plus des critères requis) l’un ou l’autre des symptômes persistants ou récurrents parmi lesquels ?

A
  • dépersonnalisation, c’est-à-dire sentiment d’être détaché de soi, comme si la personne était spectatrice de son corps et de ses processus mentaux (ex : sensation d’être comme dans un rêve)
  • déréalisation, c’est-à-dire sentiment d’irréalité de l’environnement (le monde est vécu comme irréel, onirique, éloigné, déformé)
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19
Q

Concernant le TSPT chez l’enfant, quels sont les types d’exposition à l’évènement traumatique nécessaires au diagnostic ?

A

L’enfant doit avoir été exposé à la mort effective, à une menace de mort, à des blessures graves ou à des violences sexuelles d’une des façons suivantes :

1) soit avoir été directement exposé
2) soit avoir été le témoin oculaire direct de l’évènement chez un de ses proches, en particulier chez un de ses parents prenant soin de lui
3) soit avoir appris qu’un évènement violent est arrivé à un parent ou à une personne proche prenant soin de lui

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20
Q

Une fois l’évènement traumatique repéré, pour diagnostiquer un TSPT chez l’enfant, quels types de symptômes doit-il présenter ?

A
  • des symptômes envahissants
  • soit des évitement soit des altérations des cognitions ou de l’humeur
  • des changements marqués de l’éveil
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21
Q

Dans le critère B du TSPT chez l’enfant, l’enfant doit montrer au moins un symptôme envahissant, parmi lesquels ?

A

1) des souvenirs spontanés et envahissants ne laissant pas forcément apparaître de détresse et qui s’observent le plus souvent par le biais de reconstitutions lors de jeux ou dans les dessins
2) des rêves répétitifs dont le contenu est effrayant et qui font penser à des cauchemars infantiles (ex : monstres, catastrophes) ou à des terreurs nocturnes (l’enfant se réveille en pleurs et refuse de dormir seul, sans ses parents)
3) des réactions dissociatives (ex : flash-back) qui s’observent la plupart du temps quand l’enfant joue (reconstitution, arrêt brutal du jeu)
4) une détresse psychologique intense lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant l’évènement traumatique s’observant chez l’enfant par des manifestations comportementales (pleurs, cris, agrippements à l’adulte, mutisme)
5) des réactions physiologiques marquées lors de la confrontation à des indices rappelant l’évènement traumatique, typique de l’enfant (mictions soudaines ou fréquentes, perte d’appétit, maux de ventre, douleurs intenses d’estomac et nausées, pleurs, tension musculaire et accès de colère)

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22
Q

Pour diagnostiquer un TSPT chez l’enfant, il doit présenter au moins un symptôme représentant soit un évitement, soit des altérations des cognitions ou de l’humeur. Quels sont les 2 types d’évitements caractéristiques chez l’enfant ?

A
  • un évitement ou des efforts pour éviter les activités et les lieux angoissants et jugés dangereux (qui rappellent le traumatisme). L’enfant peut refuser de sortir de chez lui (de sa chambre), d’aller à l’école, de pratiquer des activités même amusantes
  • un évitement ou des efforts pour éviter les personnes, les conversations, les situations interpersonnelles jugées dangereuses et réveillant le souvenir de l’évènement traumatique. L’enfant peut refuser de voir d’autres enfants, de se faire des amis (veut rester seul et joue seul), s’enfuir ou se cacher, pratiquer un mutisme électif ou sélectif
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23
Q

Selon le critère C du TSPT chez l’enfant, 4 types d’altération de l’humeur et des cognitions sont typiques de l’enfant, lesquels ?

A
  • une augmentation nette de la fréquence des états émotionnels négatifs. Par rapport aux autres enfants de son âge, il se montre beaucoup plus craintif, triste et peut avoir excessivement honte de lui ou se sentir coupable à chaque fois qu’un évènement négatif mineur extérieur se produit
  • une perte d’envie et d’intérêt nette pour les activités qu’il appréciait (jeux, histoires, dessins animés)
  • un comportement traduisant un retrait social
  • une réduction persistante de l’expression des émotions positives. L’enfant n’est plus joyeux, souriant, rieur, spontané
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24
Q

Selon le critère D du TSPT chez l’enfant, il doit montrer des altérations marquées de l’éveil et de la réactivité, incluant au moins 2 des symptômes caractéristiques, quels sont-ils ?

A

1) un comportement irritable qui se manifeste par des accès de colère verbaux ou physiques fréquents. L’enfant devient colérique, agressif, frappe ses parents, peut crier sans raison, refuse de faire ce que l’adulte lui demande
2) une hypervigilance
3) des réactions de sursaut exagérées
4) des problèmes de concentration. Il est souvent observé une baisse significative (brutale) des résultats scolaires et de grandes difficultés pour apprendre/retenir les leçons. Des fautes d’étourderie et l’impression que l’enfant rêve plutôt que de se concentrer sur son travail son fréquentes
5) des troubles du sommeil

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25
Q

2 cas de TSPT chez l’enfant de 6 ans ou moins peuvent se présenter, lesquels ?

A
  • avec des symptômes dissociatifs
  • sans dissociation

Les critères sont alors les mêmes que chez l’adulte

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26
Q

Chez le sujet âgé, les critères diagnostiques du TSPT sont les mêmes que ceux applicables à l’adulte plus jeune, quels sont leurs catégories ?

A
  • syndrome de répétition traumatique avec symptômes envahissants
  • conduites d’évitement de stimuli associés au traumatisme
  • symptômes traduisant l’activation neurovégétative (éveil et réactivité)
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27
Q

Quelles sont les particularités caractérisant le TSPT chez le sujet âgé ?

A

1) une altération plus marquée de la concentration/mémoire que chez l’adulte jeune, avec une aggravation significative des troubles en mémoire épisodique et autobiographique épisodique mais aussi un risque accru de développer un trouble neurocognitif comme une maladie d’Alzheimer
2) surtout les troubles du sommeil sont les symptômes du TSPT les plus fréquemment relevés chez le sujet âgé
3) les réactions excessives de sursaut, la persistance de souvenirs douloureux, la culpabilité d’être survivant et les flashbacks
4) évitement des stimuli associés à l’évènement traumatique qui a tendance à s’aggraver (sur 2 ou 3 ans) si le traumatisme n’est pas traité
- fréquence des douleurs chroniques et plaintes somatiques non médicalement expliquées en lien avec le traumatisme initial (syndrome de l’intestin irritable, sensations de striction laryngée, oppression thoracique, étouffement, palpitations, tachycardie, sudation excessive, pâleur, vertiges, sécheresse buccale, tremblements, nausées, fringales, gêne abdominale, diarrhées, pollakiurie…). Ces douleurs se maintiennent malgré les traitements pharmacologiques mis en place mais peuvent céder en cas de prise en charge psychologique des traumatismes.

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28
Q

Quels sont les axes de différenciation des différentes formes de TSPT ?

A
  • la période d’apparition des symptômes
  • le nombre de symptômes présents
  • le type d’exposition traumatique
  • la répétition traumatique
29
Q

Le DSM-5 distingue 3 types de TSPT suivant la période d’apparition des symptômes, lesquels ?

A
  • le Trouble Stress Aigu (ou ESA) dont la durée n’excède pas 1 mois
  • le TSPT dont les symptômes durent plus d’un mois
  • le TSPT à expression retardée pour lequel l’ensemble des critères diagnostiques n’est présent que 6 mois après l’exposition traumatique (même si quelques signes peuvent se déclencher immédiatement après l’évènement traumatique) et durent plus d’un mois
30
Q

2 types de TSPT peuvent être identifiés en fonction du type d’exposition à l’évènement traumatique, lesquels ?

A
  • les TSPT liés à des traumatismes directs quand la victime est sujet (a subi), acteur (a provoqué volontairement ou involontairement) ou témoin de (a vu) l’évènement traumatique
  • les TSPT liés à des traumatismes indirects quand la personne n’a pas subi de traumatisme direct mais présente la symptomatologie du TSPT consécutivement aux contacts qu’elle entretien avec la personne traumatisée. Dans ce cas, la rencontre avec la personne traumatisée constitue en elle-même l’évènement traumatique
31
Q

Pour préciser la nature exacte du TSPT, différentes classifications existent, suivant quels facteurs ?

A
  • le type de confrontation à l’évènement traumatique
  • la typologie des traumatismes subis
  • la complétude et la chronicité du syndrome
  • chez les personnes âgées, la temporalité du syndrome
32
Q

Concernant le type de confrontation à l’évènement traumatique, quels sont les 2 types de TSPT mis en évidence ?

A
  • les TSPT liés à des traumatismes directs quand la victime est sujet (a subi), acteur (a provoqué volontairement ou involontairement) ou témoin de l’évènement traumatique
  • les TSPT liés à des traumatismes indirects quand la personne n’a pas subi de traumatisme direct mais présente la symptomatologie du TSPT consécutivement aux contacts qu’elle entretient avec la personne traumatisée. Dans ce cas, la rencontre avec la personne traumatisée constitue en elle-même l’évènement traumatique.
33
Q

Concernant la typologie des traumatismes subis, quels sont les différents types de traumatismes qui peuvent être distingués ?

A
  • les traumatismes de type I : au début clair et à la fin nette, et qui sont induits par des agents stressants aigus imprévus (agression violente, accident grave…)
  • les traumatismes de type II : l’évènement traumatique extrême a duré ou s’est répété ou a représenté ou a été présent constamment ou a menacé de se reproduire dans le temps. Ces traumatismes sont induits par des agents stressants chroniques exceptionnellement graves (abus sexuels répétés, torture, faits de guerre…)
  • les traumatismes de type III : désignent des évènements complexes, envahissants et violents présents durant une longue période (les camps de prisonniers de guerre et de concentration, la torture influgée par un régime politique, l’exploitation sexuelle forcée…)
  • les traumatismes de type IV : désignent les traumatismes de novo ou en cours, qui se poursuivent dans le présent (guerre, épidémie, catastrophe… en cours)
34
Q

Quels symptômes sont les plus intenses dans les traumatismes de type I ?

A

les symptômes envahissants, d’évitement et d’éveil

35
Q

Quels symptômes sont les plus intenses dans les traumatismes de type II ?

A

les phénomènes de dépersonnalisation ou de déréalisation

36
Q

Quels symptômes sont les plus intenses dans les traumatismes de type III ?

A

cumule ceux du type I et du type II

donc

les symptômes envahissants, d’évitement et d’éveil

et

les phénomènes de dépersonnalisation ou de déréalisation

37
Q

Une autre précision peut être apportée en faisant la différence entre les TSPT partiels, les TSPT complets et les TSPT chroniques selon le nombre de symptômes présents, leur fréquence et leur intensité, quels syndromes peuvent être distingués ?

A
  • le TSPT complet qui se réfère au trouble décrit dans le DSM quand il inclut l’ensemble des symptômes nécessaires à sa qualification
  • le TSPT partiel qui comprend la présence de symptômes sévères envahissants (ou reviviscence), d’évitement, d’altération des cognitions et d’éveil, mais dont le nombre ou l’intensité demeurent insuffisants pour pouvoir poser un diagnostic de TSPT
  • le TSPT chronique dans lequel les symptômes sont présents tout au long de la vie de façon fluctuante, partielle ou totale selon les périodes, avec des phases de rémission ou d’exacerbation
38
Q

Quelles sont les 4 formes de TSPT qui doivent être distinguées chez les personnes âgées ?

A
  • le TSPT de novo, c’est-à-dire consécutif à un traumatisme subi quand la personne est déjà âgée (ex : après 60 ans)
  • le TSPT est chronique et correspond à une persistance chez un sujet âgé d’un TSPT apparu quand il était plus jeune, souvent très jeune. Non traité, le TSPT a évolué de façon fluctuante avec des périodes de rémission parfois totale et souvent une augmentation de la sévérité des symptômes au cours de la vieillesse
  • le TSPT est complexe, correspondant à des modifications durables de la personnalité accompagnées de troubles psychiatriques parfois majeurs quand des traumatismes répétés ont eu lieu
  • le TSPT peut être retardé. Ce cas est le plus spécifique et le plus fréquent chez le sujet avançant en âge . Il correspond à la décompensation tardive d’un traumatisme psychique ancien ou à la réactivation d’un TSPT après plusieurs décennies sans symptôme. Un évènement majeur (ex : commémoration, hospitalisation ou institutionnalisation) serait à même d’entraîner ce TSPT retardé
39
Q

En dehors des ESA et TSPT, plusieurs autres troubles liés à des traumatismes existent. Quelles sont les 3 principales formes rencontrées ?

A
  • les troubles de l’adaptation
  • le trouble réactionnel de l’attachement
  • la désinhibition du contact social
40
Q

Que sont les troubles de l’adaptation ?

A

’- concernent enfants, adultes et personnes âgées

  • se déclenchent après l’exposition à des facteurs de stress (davantage que de véritables évènements traumatiques)
  • symptômes thymiques et comportementaux sans la présence des critères requis et nécessaires pour diagnostiquer un TSPT
41
Q

Quels sont les critères diagnostics des troubles de l’adaptation selon le DSM V ?

A

A : survenue de symptômes émotionnels et/ou comportementaux se déclenchant dans les 3 mois suivant l’exposition à un/des facteur.s de stress clairement identifiés

B : Les symptômes observés peuvent être:

  • une détresse marquée (hors de proportion) par rapport à la gravité réelle du facteur de stress et/ou
  • une altération significative du fonctionnement social, professionnel, scolaire ou dans d’autres domaines de la vie

C : Les symptômes observés sont clairement causée par le.s facteur.s de stress identifiable.s et non par un autre trouble mental ou l’aggravation d’un trouble (anxieux, dépressif) préexistant

D : Les symptômes ne sont pas non plus ceux qui apparaissent lors d’un deuil dit “normal”

E : Pour s’assurer que le trouble de l’adaptation est bien causé par une source de stress précise, il faut que, une fois le facteur de stress terminé, les symptômes ne persistent pas au-delà de 6 mois

42
Q

La clinique parle de troubles de l’adaptation au pluriel car différentes spécificités existent, lesquelles ?

A
  • le trouble de l’adaptation avec humeur dépressive dans lequel la “détresse marquée” est au premier plan, caractérisée par une baisse de l’humeur, des pleurs, un sentiment de désespoir
  • le trouble de l’adaptation avec anxiété dans lequel la détresse, au premier plan, est caractérisée par une nervosité, des inquiétudes, des énervements, une anxiété de séparation
  • le trouble de l’adaptation avec anxiété et humeur dépressive
  • le trouble de l’adaptation avec
    perturbation des conduites dans lequel l’altération du fonctionnement social domine, caractérisé par des conduites inhabituelles
  • le trouble de l’adaptation avec perturbation mixte des émotions et des conduites
43
Q

Qu’est-ce que le trouble réactionnel de l’attachement ?

A

Il concerne les enfants

Se manifeste par des symptômes cardinaux évocateurs

Ces symptômes évocateurs sont causés par des formes extrêmes d’insuffisance de soin que l’enfant a vécu et qui sont clairement identifiées

Les manques de soin sont considérés comme étant à l’origine des comportements perturbés en dehors de toute forme d’autisme qui pourrait expliquer les comportements troublés

Il s’observe en général avant 5 ans et ne peut pas se diagnostiquer avant que l’enfant ait au moins 9 mois

44
Q

Quels sont les symptômes cardinaux évocateurs du trouble réactionnel de l’attachement ?

A

A : L’enfant présente un mode de relations avec les adultes qui prennent soin de lui (parents, enseignants…) caractérisé par un retrait émotionnel, une inhibition, un isolement, un manque de contact dans lequel

  • l’enfant ne cherche pas de réconfort auprès des adultes quand il est en détresse et
  • refuse le réconfort que les adultes lui témoignent quand il est en détresse

B : L’enfant présente également des perturbations sociales et émotionnelles qui se manifestent par au moins 2 des éléments suivants :

  • un retrait social et émotionnel quand l’enfant est en société (avec ses pairs, à l’école, dans les activités extérieures…)
  • et/ou des émotions positives peu nombreuses (l’enfant paraît triste et renfermé)
  • et/ou des épisodes inexpliqués et soudains d’irritabilité/colère ou de tristesse (souvent avec pleurs) ou de peurs (craintes) lors des interactions sociales, surtout avec les adultes (même avec ceux qui prennent habituellement soin de lui)
45
Q

Le trouble réactionnel de l’attachement se manifeste par des symptômes évocateurs causés par des formes extrêmes d’insuffisance de soin que l’enfant a vécues et qui sont clairement identifiées, lesquelles ?

A
  • soit l’enfant a été victime d’une carence chronique de soins émotionnels élémentaires (a connu une négligence émotionnelle et a été privé de réconfort et d’affection de la part des adultes prenant soin de lui)
  • soit l’enfant a connu un changement répété des personnes prenant soin de lui (cette instabilité l’a empêché d’établir des attachements stables)
  • soit l’enfant a subi des conditions d’éducation défavorables empêchant le développement d’attachements stables
46
Q

Qu’est-ce que la désinhibition du contact social ?

A

Concerne les enfants

Se diagnostique à partir de critères clairement établis, opposés au trouble réactionnel de l’attachement

Ces troubles du comportement sont évocateurs d’un traumatisme car ils ne se limitent pas à une impulsivité mais s’observent sur la durée, indiquant un comportement social désinhibé durable/habituel

Ces comportements troublés sont en lien avec l’existence de carences de soin clairement identifiées, de façon identique au trouble réactionnel de l’attachement (privation émotionnelle ou changement répété des personnes prenant soin de l’enfant ou carences éducatives)

Les mêmes critères d’âge que ceux applicables au trouble réactionnel de l’attachement son en vigueur (s’observe en général avant 5 ans, ne peut être diagnostic avant 9 mois)

47
Q

Dans la désinhibition du contact social, quels sont les symptômes ?

A

L’enfant présente un mode relationnel avec les adultes inconnus se traduisant par une interaction excessive (l’enfant s’approche activement des inconnus) et dans lequel l’enfant montre au moins 2 des signes suivants :

  • soit une absence de réticence dans l’approche ou l’interaction avec les adultes inconnus
  • soit des comportements verbaux ou physiques excessivement familiers avec les adultes (non adaptés avec les personnes inconnues et les adultes en général, relativement à son âge)
  • soit un comportement aventurier (s’éloigne, s’aventure au loin, dans des lieux inconnus) sans demander l’accord d’un adulte
  • soit une absence d’hésitation ou de crainte pour partir avec un adulte peu connu ou inconnu
48
Q

ESA et TSPT peuvent être provoqués par de nombreux facteurs étiologiques classés selon différents critères, lesquels ?

A
  • le type de traumatisme initial
  • l’âge au moment de la confrontation à l’évènement traumatique
  • la nature objective ou subjective des évènements traumatiques
  • les facteurs personnels
49
Q

Plus le traumatisme initial est violent, plus le risque de développer un ESA ou un TSPT est important et les conséquences extrêmes. Quelles sont les catégories de traumatisme selon le niveau de gravité et l’impact sur le syndrome ?

A

1) Les traumatismes de guerre et politiques : facteurs déclenchants les plus grave. Les guerres subies pendant l’enfance ou la jeunesse sont le principal facteur de TSPT différé (le plus commun) chez les personnes âgées
2) Les désastres naturels
3) Les violences

50
Q

L’impact d’un évènement traumatique dépend également de l’âge du sujet au moment de l’évènement. Cinq grandes périodes de la vie doivent être distinguées, comme étant particulièrement critiques, lesquelles ?

A
  • les premiers stades du développement. Les abus subis pendant la petite enfance et l’enfance amènent une vulnérabilité plus important en troublant le processus de développement. Ils se manifestent alors par un trouble réactionnel de l’attachement ou une désinhibition du contact social. Puis, après l’âge de 5-6 ans, ces abus vécus augmentent le risque de ESA et TSPT plus tard lorsque l’individu est confronté à de nouveaux stress.
  • l’adolescence. Quand le traumatisme survient à cette période de l’existence durant laquelle la personne se construit une histoire de vie cohérente, l’évènement traumatisant est particulièrement effractant.
  • chez l’adulte jeune. Fort impact sur la construction de l’identité, les individus ayant tendance à se rappeler de façon disproportionnée un grand nombre d’évènements négatifs se produisant à cette période de la vie.
  • la vieillesse. En raison de la baisse des ressources cognitives et physiques, les évènements traumatiques se produisant alors que la personne est âgée ont des conséquences majeures
51
Q

Concernant la nature de l’évènement traumatique, plusieurs distinctions doivent être réalisées pour adapter la proposition de traitement, lesquelles ?

A
  • selon la nature directe ou indirecte de l’évènement initial
  • entre les évènements interpersonnels (ex : agression violente) et non-interpersonnels (ex : désastre naturel).
  • en fonction du type de réponse subjective apportée par la personne confrontée au traumatisme. Les individus qui expérimentent des niveaux intenses de peur, d’horreur ou de demande d’aide pendant ou après l’évènement traumatique sont davantage susceptibles de développer un TSPT que les sujets n’ayant pas manifesté de réponse émotionnelle fore durant la scène traumatique
52
Q

Les facteurs personnels tels que le sexe, le statut marital, le statut de santé, représentent des aspects étiologiques important dans le développement d’un syndrome psychotraumatique et dans son niveau de sévérité. Ils peuvent être divisés en 3 catégories, lesquelles ?

A
  • prétraumatiques (présents avant le trauma)
  • péritraumatiques (présents lors du trauma)
  • post-traumatiques (certaines conditions particulières personnelles observées après le trauma
53
Q

Quels sont les facteurs de risque à prendre en compte dans la sévérité du syndrome psychotraumatique ?

A
  • prétraumatiques :
  • sexe féminin
  • un âge jeune au moment du trauma
  • un faible statut socio-éco
  • un faible niveau d’éducation
  • un niveau d’intelligence inférieur à la norme
  • des abus/négligences pendant l’enfance
  • des troubles psychiatriques présents ou passés
  • la présence d’évènements traumatiques antérieurs
  • des facteurs génétiques
  • péritraumatiques :
  • un évènement traumatique sévère et jugé comme tel par la personne au moment de la confrontation
  • la perception d’une menace pour la vie lors de la confrontation à l’évènement
  • des réactions émotionnelles et physiques intenses
  • facteurs post-traumatiques
  • un soutien social déficient
  • des évènements stressant ultérieurs
54
Q

Quels sont les principaux types de modèles explicatifs des syndromes psychotraumatiques ?

A
  • explications neuro-anatomique sdes psychotraumatismes
  • explications neurobiologiques des psychotraumatismes
  • explications neuropsychologiques des psychotraumatismes
  • explications psychanalytiques des psychotraumatismes
55
Q

Selon les modèles neuro-anatomiques, les traumatismes psychiques apparaissent essentiellement comme étant la conséquence d’une perturbation de quoi ?

A
  • l’encodage mnésique

- la remémorisation

56
Q

De quelles façons l’encodage mnésique peut-il être troublé par un traumatisme psychique ?

A
  • un encodage massif et excessif des aspects émotionnels liés à l’évènement traumatique
  • un encodage excessif des aspects contextuels liés à l’évènement traumatique
  • > Dans les 2 cas, les structures cérébrales en jeu sont situées au niveau du lobe temporal : l’amygdale et l’hippocampe
57
Q

Selon les modèles neuro-anatomiques, quels rôles joue l’amygdale dans les troubles de l’encodage mnésique liés au traumatisme ?

A

L’amygdale sur-mémorise les aspects émotionnels du traumatisme. Son hyperactivité explique les symptômes d’impulsivité, d’irritabilité ou encore d’anxiété

58
Q

Selon les modèles neuro-anatomiques, quels rôles joue l’hippocampe dans les troubles de l’encodage mnésique liés au traumatisme ?

A

L’hippocampe sur-mémorise des éléments contextuels dans lesquels les émotions ont eu lieu.
Les reviviscences sont liées à une réactivation des circuits hippocampiques qui engendre les symptômes envahissants.

L’activation continue (renforcement) des mêmes circuits explique la mise en place d’un “cercle vicieux” engendrant les évitements

59
Q

De quelles façons la remémorisation peut-elle être troublée par un traumatisme psychique ?

A

La personne souffrant d’un psychotrauma présente une non-extinction du souvenir traumatique en lien avec une perturbation du lobe frontal (intégrateur du cerveau).
Ce dernier n’intègre pas les perceptions et les représentations en puisant dans les expériences stockées, entrainant une non-extinction du souvenir et les phénomènes de flash-backs, cauchemars, hyperéveil

60
Q

Quelles sont les explications neurobiologiques des psychotraumatismes ?

A

Les traumatismes psychiques engendrent une perturbation des circuits neuronaux, et plus particulièrement des neurotransmetteurs.

  • Dans les TSPT évoluant depuis plusieurs mois/années, l’hyperéveil, les cauchemars, les reviviscences sont liés à une augmentation anormale des transmissions noradrénergiques
  • Les symptômes d’anxiété, d’évitement, d’irritabilité, d’impulsivité sont liés à une insuffisance des transmissions sérotoninergiques
  • Quand les TSPT se compliquent avec le temps, les transmissions dopaminergiques sont touchées
61
Q

Selon la neuropsychologie, le traumatisme psychique s’inscrit dans quel modèle ?

A

un modèle de conditionnement de la peur

62
Q

3 conceptions neuropsychologiques majeures expliquent les psychotraumatismes, quelles sont-elles ?

A
  • modification cognitive des chaines associatives (Foa et al)
  • modification cognitive des chaines associatives et des schémas, des enregistrements mnésiques et de l’évaluation de l’évènement (Foa et al)
  • théorie de la double représentation ou représentation duale de Brewin et al
63
Q

Selon la théorie de la double représentation de Brewin et al, deux types de représentations liées au traumatisme cohabitent, lesquelles ?

A
  • les souvenirs accessibles verbalement (VAM)
  • les souvenirs accessibles situationnellement (SAM)
  • > lors d’un traumatisme psychique, le système SAM est suractivé et sensible aux informations perceptives et sensorielles, provoquant un niveau ultérieur d’intrusions traumatiques. Le système VAM est altéré, impliquant la présence d’évaluations et d’attributions négatives
64
Q

Comment Freud définissait-il le traumatisme ?

A

Comme une effraction psychique étendue du par-excitations provoquant au niveau économique un envahissement et un débordement du système par une quantité importante d’énergie non liée. Le sujet reste alors fixé sur le traumatisme, retournant continuellement à la situation traumatique initiale. La répétition a alors pour fonction de tenter de maîtriser la représentation de l’évènement traumatique.

65
Q

La psychanalyse explique les syndromes psychotraumatiques à partir de 3 notions clés, lesquelles ?

A
  • l’étiologie traumatisante
  • le syndrome de répétition
  • l’altération de la personnalité
66
Q

L’étiologie traumatisante s’explique par la présence de 5 composantes, lesquelles ?

A
  • un débordement des défenses psychologiques, ce débordement définissant le trauma car le sujet n’a pas pu se préparer par l’angoisse, ce qui le laisse sidéré sur le plan psychique
  • une situation de violence psychique liée à une menace vitale ou à des visions d’horreur, qui a pour conséquence d’agresser l’intégrité physique et mentale de l’individu, et qui fascine, sidère et paralyse son appareil psychique
  • la présence d’effroi qui est un état de sidération et d’immobilité psychique du sujet confronté à l’évènement traumatique
  • une rupture de l’enveloppe psychique et l’intrusion d’un “corps étranger” c’est-à-dire, d’un point de vue topique, que cette rupture de l’enveloppe psychique, du pare-excitation, crée une désorganisation psychique durable et facilite l’introduction du traumatisme dans l’appareil psychique comme “corps étranger” qui ne peut pas être assimilé (les symptômes de répétition sont vus comme une tentative d’assimilation de ce “corps-étranger”)
  • un non-sens et l’absence de représentation, le traumatisme étant vécu comme un non-sens complet, une incapacité de lui donner une signification et donc une représentation
67
Q

Le syndrome de répétition, suivant la vision psychanalytique des psychotraumatismes, est du à une fixation temporelle et psychique de l’évènement traumatique. Il est envisagé sous 2 formes, lesquelles ?

A
  • une forme passive marquée par une absence d’intégration et d’assimilation du traumatisme, qui agit comme un “corps-étranger” à l’intérieur du psychisme du sujet. Les phénomènes de répétition sont donc liés à une impossibilité de représentation, d’élaboration et de symbolisation de l’évènement
  • une forme active qui est, en même temps, une tentative de maîtrise de l’évènement pour essayer d’y échapper et une tentative d’élaboration non aboutie
68
Q

Selon la vision psychanalytique, les psychotraumatismes entrainent une altération de la personnalité, de quoi s’agit-il ?

A

Les remaniements et l’altération de la personnalité, à la suite du traumatisme, entrainent un blocage du moi qui se réalise selon 3 axes :

  • un blocage de la fonction de filtration de l’environnement (correspondant aux symptômes d’évitement) se manifestant par des états d’hypervigilance et d’alerte (sursauts)
  • un blocage de la fonction de présence (correspondant à l’émoussement de la réactivité générale) se manifestant par une perte d’intérêts pour les investissements passés (activités, loisirs…)
  • un blocage de la fonction d’amour et de relation à autrui (correspondant à une restriction des affects positifs) se manifestant par une régression narcissique avec dépendance, incapacité d’aimer, un sentiment d’irritabilité, un repli sur soi
  • > ces 3 facteurs se traduisent, en définitive par un retrait de la libido sur le moi