Partie II : Le cadre juridique de l'élaboration du budget Flashcards
Déf du budget
Décret du 7 nov. 2012, relatif à la gestion budgétaire et comptable publique (Décret GBCP) -> « le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses ».
Déf du budget également dans quel code ?
On retrouve cette définition 3 fois dans le CGCT, aux articles L2311-1, L3311-1 et L4311-1
Déf des LF
Art 34 CO “ces lois déterminent les ressources et les charges de l’Etat dans les conditions et sous les réserves prévues par une LO”
En France seul le gouvernement peut juridiquement préparer le budget et ces LF.
Vote pour les LF
Il revient au Parlement de voter ces LF, ce vote du Parlement est prévu par l’art 47 de la Constitution, qui dispose que le Parlement vote les projets de LF dans les conditions prévues par la LOLF
Différentes lois qui intègrent la catégorie juridique des LF
Art 1er LOLF
Loi de finances de l’année (loi de finances initiale), les lois de finances rectificatives, ou encore la loi de règlement.
+ certaines lois prévues à l’art 45 de la LOLF (situations d’urgence)
Lois qui ressemblent à des LF mais qui n’en sont pas
Lois de programmation des FP (art 34 CO) -> évolution des FP sur plusieurs années
Article 45 Co prévoit la possibilité d’une…
procédure accélérée
Automatique pour les LF.
Pour une loi qui ne relève pas de la catégorie des LF comme les lois de programmation cette procédure doit être demandée
LF initiale
Texte le plus important pour les finances de l’Etat
Elle va prévoir et autoriser, pour une année civile, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat. Elle doit toujours être adoptée avant le début de l’exercice.
LF initiale séparée en 2 parties distinctes
1) Conditions générales de l’équilibre financier -> Recettes. On y trouve l’art 1 de la LF initiale, qui concerne l’autorisation de percevoir les ressources de l’Etat, il doit être voté chaque année. On y trouve aussi les dispositions relatives aux ressources de l’Etat + tableau d’équilibre (équilibre financier au sens souple entre l’ensemble des recettes et des dépenses)
2) Moyens des services et dispositions spéciales -> autorisations budgétaires annuelles, autorisation de dépenser certaines sommes d’argent au titre de certaines missions d’IG (autorisations d’engagement et crédits de paiement). On y trouve aussi les plafonds d’autorisation d’emploi, les reports de crédits et les dispositions permanentes.
LF rectificative
Modifie la LF initiale (ne peut ê votée que durant l’exercice auquel elle se rapporte)
2 fonctions des LF rectificatives
1) Économique : ajuster le montant des recettes et des dépenses qui avaient été initialement prévues par la LF initiale -> décision du cc du 29 décembre 2003 oblige le gouvernement à adopter une LFF si la conjoncture éco change en cours d’année et bouleverse l’équilibre de la LF
2) Politique : apparaît en cas d’alternance politique (mettre en place un nouveau programme)
Lois spéciales en cas d’urgence
Articles 47 CO et 45 LOLF
Délai dans lequel le Parlement doit se prononcer
Délai de 70 jours pour voter la LF, l’AN dispose de 40 jours en première lecture et 15 jours pour le Sénat
Art 47 al 3 Co
il permet au gouvernement d’adopter le projet de LF par voie d’ordonnance
-> Il faut que le Parlement ne se soit pas prononcé dans les temps, s’il se prononce mais rejette alors pas d’art 47 al 3
Art 47 al 4
Retard imputable au gouv (LF pas déposée dans les délais).
-> Gouv peut demander au Parlement, avant le 11 décembre qui précède l’exercice de voter la première partie de la LF. Le gouvernement peut demander au Parlement, avant le 19 décembre, de voter un projet de loi spéciale l’autorisant à percevoir des impôts existants jusqu’au vote de la LF de l’année.
Art 45 LOLF
Cas où la faute repose sur le Cc (censure avant le 1er janvier) -> L’article nous dit que dans ce cas le gouvernement pourra faire voter un projet de loi spéciale l’autorisant à percevoir des impôts existant jusqu’au vote de la LF de l’année.
Moyen proposé par la doctrine
Art 16 CO
LRGACA (loi relative aux résultats de la gestion et portant approbation des comptes de l’année)
Fonction principale : arrêter le montant définitif des recettes et des dépenses au titre d’un exercice déterminé
Adoptées postérieurement à l’exercice
Contrôle politique de la mise en œuvre du budget par le Parlement
Ajd : moins grande importance à cause de la faiblesse du contrôle exercé par le Parlement
Différents domaines de la LF
Domaine obligatoire
Domaine exclusif
Domaine partagé
Domaine obligatoire des LF
Eléments qui doivent impérativement figurer au sein de ce texte. Ces dispositions ne peuvent pas figurer dans un autre texte que la LF, on doit nécessairement les trouver dans la LF.
Autorisation de percevoir les impôts
Evaluation des ressources de l’Etat
Plafonds de dépenses par mission
Tableau d’équilibre
Domaine exclusif des LF
Mesures qui n’ont pas à être obligatoirement prévues dans la LF mais qui ne peuvent figurer que dans une LF
Autorisations relatives aux emprunts de l’Etat
Affectations de ressources budgétaires au profit d’autres personnes morales
Dispositions relatives aux impôts qui bouleversent l’équilibre budgétaire de l’exercice en cause
Domaine partagé des LF
Dispositions qui peuvent figurer dans une LF, mais qui peuvent aussi figurer dans une loi ordinaire
Mesures fiscales qui n’affectent pas l’équilibre budgétaire de l’exercice en cause
Dotations versées aux CT
Dispositions relatives à l’information ou au contrôle du Parlement sur la gestion des FP
Objectif des annexes
Renseigner le Parlement sur la situation budgétaire et financière de l’Etat mais surtout à décrire de manière exhaustive le budget de l’Etat
Différents types d’annexes
Rapport économique, social et financier (explications hausses d’impôts)
Bleus budgétaires = crédits alloués à chaque mission de l’Etat, objectifs fixés pour ces missions
Jaunes budgétaires = Infos sur le financement de certaines politiques publiques; dépenses consacrées aux actions extérieures de la FR, gestion des entreprises publiques
Annexes de couleur orange : Politiques transversales de l’Etat souvent interministérielles
Articles budget local + définition
On rencontre cette définition pour les communes, à l’art L2311-1 du CGCT, à l’art L3311-1 pour les dpt, et L4311-1 pour les régions.
Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses annuelles
3 catégories d’actes du budget local
le budget primitif (CT), le budget supplémentaire, les décisions modificatives.
Budget primitif
1er budget voté par les CT, voté une seule fois par an
Section de fonctionnement (70% des dépenses)
Section d’investissement
particularité : Article L1612-2 -> le budget des CT doit être voté avant le 15 avril de l’exercice concerné et le 30 avril du renouvellement des CT
Budget supplémentaire
Equivalent de la LF rectificative, il est adopté au mois d’octobre
Corriger le budget primitif + intégrer dans le budget de l’exercice le résultat du budget de l’année antérieure (reprise propre au budget des CT)
Décisions modificatives
Modifier ponctuellement le budget initialement voté -> dépense supplémentaire qui n’avait pas été envisagée initialement ou de modifier le montant d’une recette qui avait été mal évaluée.
Pas possible au niveau de l’Etat
Annexes du budget des CT
Caractère obligatoire, elles doivent nécessairement accompagner le budget primitif
Patrimoine de la CT, acquisitions et cessions immobilières, état de la dette de la CT, engagements juridiques, liste des délégataires des SP de la commune
Annexes doivent être communiquées -> droit reconnu aux personnes morale ou physique par CE 1978 Commune de Muren, codifié à l’art L2121-26 du CGCT
Premier principe classique
Annualité budgétaire (Etat + CT)
Nécessaire qu’un contrôle régulier soit exercé par un organe délibérant + budget s’étend sur une année civile (art 1er LOLF)
Art 6 LOLF “le budget décrit pour une année l’ensemble des recettes et des dépenses budgétaires de l’Etat”
Tempéraments au principe d’annualité budgétaire
Ce principe d’annualité ne fait pas obstacle à ce qu’on modifie en cours d’exercice le budget de l’Etat ou des CT
ce principe d’annualité ne fait pas obstacle à ce qu’on modifie en cours d’exercice le budget de l’Etat ou des CT (Ex : art 13 LOLF décrets d’avance)
Aménagement d’une pluri annualité (LP des DP, Contrats de Cahors loi du 22 janvier 2018 pour contraindre les CT à pas augmenter les dépenses)
Périodes complémentaires (payer après la fin de l’exercice) -> art 28 LOLF = 20 jours et art L1612-11 CGCT = 21 jours)
Reports de crédits -> limite art 15 LOLF cette limite s’élève à 3% du crédit de chaque programme, mécanisme inutile pour les CT car elles reprennent le budget antérieur à chaque fois
Deuxième principe classique
Unité budgétaire (Etats + CT) -> rassembler toutes les données relatives au budget dans un seul et même document
Tempéraments au principe d’unité budgétaire
1) La débudgétisation (plusieurs activités d’intérêt général ne se rencontrent plus dans le budget de l’Etat) -> Limite décision cc 29 déc. 1994 pas possible de sortir du budget de l’Etat certaines dépenses qui présentent par nature un caractère permane
2) Budgets annexes -> rares pour l’Etat : art 18 LOLF budgets annexes pour les services qui ont une gestion commerciale (budget contrôle et exploitation aérien et le budget publications officielles et information administrative).
Comptes spéciaux (permettent de lier entre eux des éléments de dépenses et des éléments de recettes)/
CT -> budgets annexes pour des SPIC quand ils ont une personnalité financière + exploités par la commune
Ces budgets annexes doivent être adoptés en même temps que le budget principal (cf. TA de Lyon 2021).
3e principe + sous-principes liés
Universalité budgétaire
Non contraction des recettes et des dépenses
Non affectation des recettes aux dépenses
Non contraction des recettes et des dépenses
Cc 29 décembre 1982 -> les recettes et les dépenses doivent figurer au budget pour leur montant brut sans être contractées
Art 6 LOLF -> il est fait recettes du montant intégral des produits sans contraction entre les recettes et les dépenses
Dans le budget il doit apparaître toutes les recettes et les dépenses