Partie 4 : L'évaluation quantitative en psychopathologie : les échelles d'évaluation des troubles psychopathologiques Flashcards

1
Q

Objectif de l’évaluation quantitative en psychopathologie ?

A

L’évaluation quantitative en psychopathologie a pour objectifs, non seulement de quantifier ou de diagnostiquer les troubles psychopathologiques, mais elle vise également, au delà des mesures, à proposer un recensement, une description et une classification des syndromes psychopathologiques.

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2
Q

Qu’est-ce que le MMPI-2 ?

A

Le Minnesota Multiphasic Personnality Inventory a été en constante évolution depuis sa création initiale en 1940 par deux psychiatres américains Hathaway et McKinley de l’Université du Minnesota. Traduit et adapté dans plus de 150 langues, le MMPI-2 est un questionnaire standardisé de personnalité, à partir d’auto-descriptions, qui permet d’identifier des caractéristiques psychopathologiques et d’évaluer l’état affectif et relationnel. C’est l’un des tests d’évaluation des troubles psychopathologiques les plus utilisés dans le monde.

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3
Q

De quoi est constitué le MMPI-2 ?

A

Le MMPI-2 est un inventaire de personnalité sous forme d’auto-questionnaire de 567 items suscitant des réponses vrai-faux, et qui décrivent tant des symptômes psychiatriques, psychologiques, neurologiques que somatiques. Il est constitué de :

  • 10 échelles dites de « base » (identiques à la version originale).
  • 3 échelles dites de « validité ».
  • 15 échelles dites de « contenu » (construites à partir du contenu des items).
  • 28 sous-échelles cliniques de personnalité établies à partir du regroupement du contenu de certains items, dites échelles « de Harris-Lingoes ».
  • 15 sous-échelles obtenues empiriquement dites « échelles supplémentaires ».
  • Le regroupement d’items corrélés à des dimensions significatives de la personnalité, dits « items critiques ».
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4
Q

Pourquoi les indications du MMPI sont-elles nombreuses ?

A

Les indications du MMPI sont nombreuses, car cette échelle permet de décrire des aspects dysfonctionnels de la personnalité, des caractéristiques liées à des problématiques actuelles (par exemple, prises de substances, stress post-traumatique), des aspects spécifiques du fonctionnement de la personnalité, et des attitudes dites « défavorables » vis à vis du test lui-même, de soins ou de traitements.

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5
Q

Dans quel contexte, le MMPI est-il utilisé ?

A

Le MMPI est utilisé dans des contextes cliniques variés tels qu’en médecine, en psychiatrie, en psychologie légale, dans le domaine des addictions ou des douleurs chroniques, voir même dans le cadre de l’évaluation thérapeutique (selon Finn, 1996). Il s’adresse à des populations de 16 ans et plus, et capables de capacités de concentration, d’un niveau d’étude type brevet des collèges, d’un niveau suffisant de motivation, et d’un certain niveau d’intellectualisation et d’honnêteté pour répondre à des questions portant sur des comportements indésirables. En revanche, selon Butcher et al. (2000), il est contre-indiqué pour des personnes en état de détresse psychologique aiguë ou des personnes porteuses de pathologies somatiques graves. L’état psychologique et affectif du patient étant modifié dans ces situations spécifiques, la passation ne correspond pas à celle de l’échantillon de référence.

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6
Q

Comment se déroule la passation du MMPI-2 ?

A

L’administration du MMPI-2 est longue (environ entre 1h et 1h30) et peut susciter un certain inconfort et une certaine anxiété. L’entretien clinique préalable est une nécessité, dont l’objectif est d’obtenir, par l’empathie et l’établissement d’une relation de confiance mutuelle, l’intérêt et la motivation du sujet. Le MMPI-2 peut être administré dans sa totalité, et à certaines conditions, sous forme abrégée (les 370 premiers items). C’est la seule tolérance dans la méthode de passation. La cotation implique le comptage des réponses sur chacune des échelles du test et se déroule selon les indications fournies par le Manuel du MMPI-2.

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7
Q

En quoi consiste l’interprétation du MMPI-2 ?

A

L’interprétation des résultats consiste en l’attribution d’un sens psychologique aux données quantitatives ou issues de l’observation du sujet. Comme pour tout test psychologique, dans une approche intégrative, les résultats doivent être mis en perspective avec les informations globales issues du test lui-même, avec les éléments contextuels de la vie du sujet, ainsi que les faits issus de l’anamnèse. Les échelles du MMPI-2 représentent des configurations de la personnalité, et non de simples catégories diagnostiques. La précision de la description de la personnalité vient donc nuancer fortement la compréhension de la personne évaluée.

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8
Q

Description de la SCL-90-R.

A

La SCL-90-R ( La Hopkins Symptom Checklist) est un inventaire des symptômes par auto-questionnaire de 90 items, publiée la première fois en 1975 aux USA. Cette échelle mesure la détresse symptomatique de neuf dimensions primaires et trois indices globaux de gravité. Les neuf dimensions sont la somatisation, l’obsession compulsive, la sensibilité interpersonnelle, la dépression, l’anxiété, l’hostilité, l’anxiété phobique, l’idéation paranoïaque et la psychose. Les trois indices de gravité mesurent la gravité globale des symptômes (GSI : le score total divisé par 90), la diversité des symptômes (PST calculé à partir du nombre de réponses non nulles), et le degré de malaise (PSDI, calculé à partir du score total divisé par le PST). Les scores sont établis à partir de la graduation, par le sujet, des items de 1 à 5.

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9
Q

Dans quel contexte utiliser la SCL-90-R ?

A

Cette échelle est adaptée pour des sujets de 13 à 70 ans. Elle est utilisée, par exemple, dans les
études cliniques des troubles affectifs, des troubles sexuels, des réactions au stress, de l’alcoolisme chronique, des dépressions et du syndrome anxio-dépressif, de l’oncologie pour l’évaluation des réactions émotionnelles.

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10
Q

Version abrégée et traduction française du SCL-90-R ?

A

Cette échelle existe en plusieurs versions abrégées, dont une très utilisée : une version de 53 items appelée BIS – Bref Inventaire des Symptômes (in Derogatis, 1992) pour la France. Les résultats des dimensions au BIS sont très comparables aux résultats du SCL-90-R. Dans des contextes de recherche clinique, le BIS s’est révélé sensible aux troubles psychiatriques.
La traduction française et l’étalonnage de cette échelle (Pariente et Guelfi, 1990 ) ont fait l’objet de plusieurs analyses factorielles, qui diffèrent sensiblement des publications américaines, en raison des fluctuations de l’échantillonnage de population. Les deux dimensions fondamentales « la somatisation » et « l’obsession compulsive » figurent dans diverses analyses, alors que les dimensions « anxiété » et « la sensibilité interpersonnelle » s’avèrent instables. Les normes ont été réévaluées en France pour des populations adultes non-consultants, des patients souffrant de troubles psychiatriques hospitalisés ou non, des adolescents non-consultants, et une population âgée en institution.

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11
Q

Par qui a été mis au point le QSG (historique)

A

Le Questionnaire de Santé Générale (General Health Questionnaire) fut mis au point par Goldberg aux USA (1972) en tant qu’inventaire de symptômes multidimensionnel, sous la forme d’un auto-questionnaire. Puis Goldberg et Hillier (1978) élaborent 4 sous-échelles analytiques : les symptômes somatiques, l’anxiété et l’insomnie, le dysfonctionnement social et la dépression sévère, à coter par le sujet sur une échelle en 4 points (0, 1, 2, 3).

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12
Q

Objectif du QSG ?

A

Il s’agit donc d’un auto-questionnaire de troubles psychopathologiques, qui permet de quantifier le degré de souffrance subjective et de déterminer, à partir de notes-seuils, des cas pathologiques ou non-pathologiques. Le questionnaire évalue avant tout un état de souffrance générale, et donc ne tient pas compte des manifestations symptomatiques liés aux traits de personnalité ou à des troubles chroniques anciens. Le QSG est l’un des tests de dépistage les plus couramment utilisés dans le monde, mais ne permet donc pas de faire de diagnostics cliniques.

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13
Q

Pour quoi le QSG a été validé ?

A

Le QSG a été validé pour le dépistage des troubles psychopathologiques, et l’évaluation des résultats pour des populations spécifiques telles que des accidentés traumatisés, des cancéreux, des populations gériatriques (Golberg et Williams, 1988). Dans le cadre de recherches sur une population définie, les auteurs français (Pariente et al., 1992) recommandent une étude de validité concourante, afin de tester la note-seuil appropriée à cette population spécifique.

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14
Q

Description IDB.

A

L’échelle de la dépression : Beck Depression Inventory (1961-1979-1994) est un auto-questionnaire d’évaluation de l’intensité de la dépression, composé initialement de 21 items, et dont la version abrégée comporte 13 items (Beck et Beck, 1972). Chaque item représente un symptôme caractéristique de la dépression ( par exemple, le pessimisme ou le mépris de soi) sur lequel le sujet doit se noter sur une échelle en 4 points (de 0 à 3). Ces résultats aux 21 items sont additionnés pour donner le résultat total de l’intensité de la dépression Beck justifie cette évaluation par le fait que la fréquence des symptômes dépressifs se répartit tout au long d’un continuum qui va du « non déprimé » au « gravement déprimé ». De plus, un certain nombre de symptômes est considéré comme lié à l’intensité et à la gravité de la dépression.

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15
Q

IDB utilisée pour le dépistage de quoi ?

A

Cette échelle d’évaluation est utilisée pour le dépistage de la dépression en médecine générale, en épidémiologie et en pharmacologie. La version abrégée à 13 items est destinée à évaluer la dimension subjective de la dépression. Les 13 items retenus mesurent les symptômes suivants : tristesse, pessimisme, échec personnel, insatisfaction, culpabilité, dégoût de soi, tendances suicidaires, retrait social, indécision, modification négative de l’image de soi, difficultés au travail, fatigabilité, anorexie. Pour une évaluation approfondie de la dépression, il est conseillé de compléter l’échelle de Beck par une échelle en hétéro-évaluation, comme par exemple l’échelle de Hamilton ou la MADRS.

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16
Q

Réactualisation IDB ?

A

La réactualisation de l’IDB-II (2e éd. 1994) est une importante révision de l’échelle. Quatre items ont été supprimés et remplacés, et deux items ont été modifiés pour évaluer plus finement l’appétit et le sommeil. Elle est indiquée pour des sujets à partir de 16 ans. L’étalonnage en français a été fait sur un groupe de 96 sujets “contrôle” et 341 sujets dits “psychiatriques”. La consistance interne est satisfaisante et l’échelle différencie bien les sujets déprimés des sujets “contrôle” et des sujets “anxieux”. Les notes seuils ont été modifiées par rapport à la 1ière version. Ce sont des indices de la sévérité de la dépression, et elles ne remplacent pas l’examen clinique et le diagnostic clinique.

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17
Q

Présentation de la SDS.

A

La Self Rating Depression Scale (SDS) ou Echelle de Dépression Auto-Chiffrée (EDA) publiée par Zung en 1965 est composée de 20 items, sous la forme d’un auto-questionnaire unidimensionnel. Chaque item est coté comme une graduation pour quatre réponses possibles, qui vont de « jamais ou parfois » à « la plupart du temps ou tout le temps ». Les 20 items représentent des symptômes de dépression et fournissent une mesure quantitative de la durée de la symptomatologie dépressive.

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18
Q

Chez quel groupe l’EDA efficace ?

A

L’EDA a aussi beaucoup été utilisée avec des populations âgées et s’est révélée valide dans des applications chez des personnes âgées malades, hospitalisées ou vivant en foyer (Zung et Zung, 1986). La sensibilité et la spécificité de l’EDA sont remarquables pour ces groupes de population, eu égard à la complexité du diagnostic de dépression chez les personnes âgées.

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19
Q

Expliquer l’ISD de Zung (dans l’EDA).

A

Zung a également créé une échelle clinique auto-chiffrée basée sur l’EAD, l’Inventaire du statut de dépression ISD (Depression Status Inventory ISD, Zung, 1972). L’ISD est évalué sur la même échelle de valeurs sur l’EDA. Il existe une version abrégée en 10 items (Short Zung IDS, 1987), et dont la passation est faite par un clinicien, très utile pour les personnes âgées malades qui ne peuvent pas répondre seules à l’auto-questionnaire de l’EDA ou de l’IDS.

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20
Q

Présenter la MADRS.

A

L’échelle de dépression de Montgomery et Asberg : La Montgomery and Asberg Depression Rating est une hétéro-évaluation en 10 items de la dépression très employée en France depuis les années 80 (traduite par T. Lemperière, 1984 ). Elle est construite à partir d’une échelle de psychopathologie générale d’origine scandinave (Comprehensive Psychiatric Rating Scale, CPRS, une échelle globale en 7 items). Les 10 items sont à coter en 7 points (de 0 à 6), et représentent les dix variables cliniques les plus sensibles au changement sous traitement antidépresseur efficace. Ces 10 items sont : la tristesse apparente, la tristesse exprimée, la tension intérieure, la réduction de sommeil, la réduction de l’appétit, les difficultés de concentration, la lassitude, l’incapacité à ressentir, les pensées pessimistes et les idées suicidaires.

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21
Q

Sensibilité de la MADRS est-elle bonne ?

A

La sensibilité de l’échelle est bonne puisque sur 75 sujets non déprimés et non-ralentis, aucune note n’est supérieure à 14. La note-seuil de dépression est autour de 15, et la zone de doute de 15 à 20.
L’échelle est sensible au changement et différencie les différents degrés de gravité de la dépression. Les items psychologiques prédominent sur les items somatiques, ce qui en fait une échelle tout à fait adaptée aux patients atteints de pathologies somatiques. En effet, les symptômes dépressifs peuvent être masqués par la symptomatologie somatique. Cette échelle explore très succinctement l’anxiété, et il est conseillé d’y adjoindre une échelle d’anxiété et de ralentissement pour une évaluation plus exhaustive de la dépression.

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22
Q

Quand se fait l’évaluation de la MADRS ?

A

L’évaluation se fait après un entretien clinique avec le patient, en se référant à la fois au contenu général de l’item et à la formulation qui en est faire pour chacun d’entre eux. La note globale résulte de l’addition des 10 scores à chaque item.

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23
Q

Présenter l’ERD.

A

L’Echelle de Ralentissement Dépressif (ERD) est une échelle d’évaluation de la dépression est une hétéro-évaluation du Syndrome de Ralentissement Dépressif (SRD ). Les auteurs (1983) conçoivent le ralentissement dépressif comme le noyau commun à différentes états dépressifs, comme un organisateur de la vie psychique, et enfin, la cible privilégiée des traitements chimiothérapeutiques (définition du SRD). Cette échelle n’explore donc pas les aspects thymiques de la dépression, mais uniquement l’activité psychomotrice (voix, posture, gestes, motricité générale, etc.) et la sphère cognitive, autrement dit le comportement moteur, verbal, idéïque, hédonique et cognitif des sujets déprimés. Elle comprend 14 items cotés de 0 à 4 (1 pour le doute sur le caractère pathologique de l’activité motrice ou cognitive observée ; 2 pour la présence d’un signe discret, 3 pour un ralentissement moyen et 4 pour un ralentissement important). Sa cotation demande une certaine expérience clinique. En effet, il s’agit de dégager l’ensemble du pattern comportemental du patient, méthode qui se rapproche de l’entretien clinique semi-directif puisqu’elle demande, à partir de l’observation clinique et l’entretien clinique, une étude de la motricité et de l’activité idéique permettant de répondre aux 14 items.

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24
Q

Sur quoi se fonde le concept de ralentissement ?

A

Le concept de ralentissement se fonde historiquement sur les descriptions des formes graves de « maladies mentales » du début du 20ième siècle, et en particulier le tableau de la mélancolie (décrit par Aratée de Cappadoce), montrant des symptômes de stupeur, de prostration et d’inhibition des capacités intellectuelles, avec plus ou moins de délire. Le concept de ralentissement apparaît donc lié à la notion de stupeur. Il a évolué avec de nouvelles descriptions qui le rapprochent de la symptomatologie dépressive, en même temps que la théorie de troubles de l’humeur et le rôle de la douleur morale dans la mélancolie.

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25
Q

Présentation de la HAS.

A

Publiée en 1959, la Hamilton Anxiety Scale (HAS) ou Echelle d’Anxiété d’Hamilton (EAH) est une échelle hétéro-évaluative qui est composée de 14 items qui représentent chacun un trait clinique d’anxiété. Elle permet d’évaluer l’intensité de l’anxiété chez des sujets ayant un diagnostic d’anxiété, en cotant les symptômes anxieux sur une échelle de 0 à 5. La note globale est la somme des notes obtenues à chacun des items - la somme partielle des items 1, 2, 3, 4, 5, 6, et 14 cotant l’anxiété psychologique, et la somme partielle des items de 7 à 13, l’anxiété somatique.

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26
Q

Que réflètent les items de la HAS ?

A

Les items reflètent des manifestations somatiques de l’anxiété (troubles cardio-vasculaires, respiratoires, gastro-intestinaux, génito-urinaires, etc.) et les manifestations psychologiques et cognitives ( la concentration, la mémoire, etc.). Elle est donc conçue pour obtenir deux catégories de résultats séparés, « l’anxiété psychologique » et « l’anxiété somatique ». Cette échelle a été utilisée en psychologie médicale, pour des patients souffrant de pathologies cardiaques, des patients hospitalisés en médecine et en chirurgie, mais également pour des patients hospitalisés en psychiatrie.
Cette échelle, malgré son ancienneté, est encore largement utilisée du fait de sa grande sensibilité au changement. Elle possède une bonne fidélité inter-juges. Cependant, selon Bech (1992), le score total et les deux dimensions n’ont pas une consistance interne suffisante, et certains items n’ont pas été suffisamment définis par Hamilton. Bech et al. (1989) ont donc mis au point un Manuel de cotation.

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27
Q

Décrire l’Echelle d’Anxiété de Tyler (items et cotation)

A

L’échelle de Tyrer est une échelle brève d’hétéro-évaluation des symptômes anxieux, éventuellement associés aux psychopathologies et aux pathologies médicales. Elle est aussi issue de la CPRS (voir paragraphe ci-dessus MADRS), l’échelle d’évaluation de psychopathologie générale qui comporte des sous-échelles de dépression, de schizophrénie, de démences et d’obsessions. Elle est composée de 10 items, et sa cotation s’effectue à partir d’un entretien clinique non-directif. 4 items cotent les troubles psychologiques et 5 items les troubles somatiques de l’anxiété . Le 10ième item « réduction du sommeil » est considéré comme indépendant de ces deux catégories. C’est une échelle précise, brève et simple à utiliser.Les auteurs recommandent une cotation en 7 degrés, de fréquence et d’intensité croissante. Les degrés pairs (0 à 6) sont explicités, et les degrés impairs (de 1 à5) sont des degrés intermédiaires non explicités, laissés à l’évaluation propre du clinicien.

28
Q

Comme quoi l’Echelle de Tyler évalue l’anxiété ?

A

Cette échelle évalue l’anxiété selon un continuum, c’est-à-dire comme un symptôme d’intensité variable, et non comme une entité psychopathologique (un syndrome) au sens des classifications internationales comme le DSM IV ou la CIM.

29
Q

Qu’évalue la RAS ?

A

La Rathus Assertiveness Schedule (RAS) ou Echelle d’Affirmation de Soi (Rathus, 1973) évalue le degré d’affirmation de soi par auto-questionnaire, est issue du référentiel théorique comportementaliste, qui oppose le « comportement affirmé » d’une part au « comportement agressif » et d’autre part, au « comportement passif ». L’évaluation se fonde sur les composantes verbales de la communication. Les comportements non-verbaux ne peuvent donc pas être évalués avec cet outil. En France, elle est utilisée fréquemment pour l’évaluation des phobies sociales, des psychopathologies liées au stress et pour de nombreuses autres psychopathologies. Elle est également utilisée pour évaluer l’évolution de la prise en charge thérapeutique en psychothérapie comportementale.

30
Q

Composition de la RAS ?

A

Elle est composée de 30 items. Le sujet indique pour chaque item à quel degré d’affirmation de soi il se situe (de +3 « très caractéristique » à –3 « vraiment non caractéristique »). Pour la cotation, le clinicien relève donc deux types d’items, les items à cotation directe (positifs) et les items à cotation inversée (négatifs). Le score total correspond à la somme de tous les items, et varie de + 90 à – 90. Un score qui tend vers 0 correspond à un comportement normalement affirmé. Un score qui tend vers – 90 traduit une difficulté d’affirmation de soi dans le sens passif. Un score qui tend vers + 90 traduit des comportements bien affirmés mais à caractère agressif.

31
Q

Objectif de la SIS ?

A

La Suicidal Intent Scale (SIS) ou l’Echelle d’Intention Suicidaire (Beck, 1974) L’objectif de cette échelle d’hétéro-évaluation est d’inférer « l’intention » suicidaire à partir de données comportementales. Les qualités métrologiques de cette échelle sont considérées comme satisfaisantes.

32
Q

Quels sont les 4 facteurs principaux qu’évalue la SIS ?

A

Elle évalue 4 facteurs principaux : « l’attitude à l’égard de la tentative de suicide », « l’organisation du geste », « la communication avec les autres », « les précautions contre la découverte ». Elle permet d’étudier les phénomènes psychologiques impliqués dans le « geste » suicidaire, qu’il y ait ou non une psychopathologie psychiatrique sous-jacente. Elle indique de manière relativement stable la répétition de la tentative de suicide (avant un an) et le risque de passage à l’acte mortel ultérieur. Cependant, il faut préciser que les différents éléments de l’échelle ne sont pas des prédicteurs irrécusables de tentative de suicide, mais seulement des indicateurs d’une probabilité (donc une hypothèse statistique), plus ou moins grande de passage à l’acte. En outre, il est essentiel d’évaluer le lien avec la sévérité des symptômes dépressifs (ou de tout autre symptôme psychopathologique).

33
Q

Composition de la SIS (items, passation)

A

Elle est composée de 19 items à 3 degrés (0, 1, 2). La passation a lieu au cours d’un entretien semi-directif approfondi avec le clinicien, suite à une tentative de suicide lorsque le patient peut dialoguer et coopérer. La cotation est effectuée immédiatement après l’entretien. Les items sont regroupés en deux sous-échelles : la première nommée « circonstances » évalue la réalisation technique du « geste » suicidaire (préméditation, méthode de réalisation, recherche de secours, etc.), et la seconde, nommée « opinion du sujet » évalue les éléments subjectifs (but, conception de la létalité, attente de la mort, etc.). Le score total est au maximum 38. Un score de 0 à 6 reflète une « intention faible » ; un score de 7 à 13 une « intention moyenne » et un score supérieur à 14 une « intention élevée ».

34
Q

Expliquer le concept de « comportement de type A » (Bortner)

A

Il désigne un ensemble de comportements et de manifestations émotionnelles caractérisés par le sens de la compétition, l’impatience, la sensation de l’urgence, l’ambition, la composante colère-hostilité, l’investissement dans le travail. Ce « style » comportemental et cognitif impliquerait la mise en place de procédures d’adaptation ou « coping » face au stress (par exemple, répression des signes de fatigue, fuite dans l’action, refus du soutien social, etc.). De tels mécanismes auraient donc pour conséquences des efforts intenses sur le plan psychologique et comportemental, avec des conséquences physiologiques (excès d’activation du système sympathique). Il s’oppose au « comportement de type B », qui se manifeste par exemple par l’absence d’agressivité, l’ambition mesurée, la patience, le contrôle limité des situations sociales, etc.
Le domaine initialement exploré depuis les années 50 est celui des pathologies cardio-vasculaires pour lesquelles un lien de causalité a été établi avec le comportement de type A. L’utilisation de cette échelle s’est alors étendue au champ psychosomatique pour dépister les sujets à risque, les patients douloureux chroniques et les pathologies somatiques liées au stress. Elle est également utilisée pour l’évaluation des psychothérapies comportementales et cognitives, en particulier dans le cadre de la “gestion du stress”.

35
Q

Description de l’Echelle d’Evaluation du « Comportement de type A » (Bortner).

A

Auto-questionnaire de 14 items se présentant sous la forme d’une échelle visuelle analogique sur laquelle le sujet doit se situer, les deux extrêmes représentant les deux types de comportement (A et B). Les scores varient de 1 à 24, et on identifie le type de comportement en cinq catégories d’intensité décroissante : A1 (tous les comportements sont de type A) compris entre 20 et 24, A2 (la plupart sont de type A) compris entre 15 et 19, AB (comportements mixtes A et B) compris entre 11 et 14, B2 (la plupart sont de type B) compris entre 6 et 10, et B1 (tous les comportements sont de type B) compris entre 1 et 5.

36
Q

Objectif de l’EVE ?

A

L’EVE (Le Questionnaire d’Evénements de Vie – EVE (Ferreri, Vacher et al., 1985) est un auto- questionnaire événementiel élaboré à partir des événements vitaux les plus fréquents répertoriés par les échelles usuelles d’événements de vie. Cette échelle évalue le nombre et l’impact subjectif d’événements considérés par le sujet comme traumatiques . En outre, il permet d’évaluer la capacité du sujet « à faire face » (notion de « résilience »), et le rôle des facteurs environnementaux au moment de chaque événement.

37
Q

Condition de l’EVE (quel type de sujets)

A

L’utilisation de cet outil se fait de préférence chez un sujet normothymique – ne souffrant pas de troubles de l’humeur. Si c’est le cas, les auteurs recommandent l’évaluation séparée des troubles de l’humeur. Selon le but recherché, cette échelle permet de comparer des groupes de personnes et d’identifier des différences statistiquement significatives quant au rôle et à la fréquence des événements de vie. La méthode d’évaluation est la suivante.

38
Q

Que doit permettre de relever l’EVE ?

A

L’échelle doit permettre de relever les événements de vie dans la biographie générale du sujet (ou dans un temps plus court, en fonction des objectifs proposés), d’apprécier la capacité du sujet à élaborer ou non des réponses adaptées face aux événements considérés comme traumatiques (coping), et d’identifier les facteurs environnementaux qui pourraient pondérer l’impact des événements vécus comme traumatiques.

39
Q

Composition de l’EVE ?

A

Composée de 37 items, remplie par le sujet lui-même, selon des consignes très précises. Il s’agit d’abord d’identifier les événements qui ont provoqué un changement dans la vie, d’indiquer l’âge lors de ces événements, puis d’identifier les événements vécus comme traumatiques et enfin d’analyser ces événements en répondant à différentes questions concernant les différents aspects de l’événement vécu comme traumatique, du contexte environnemental et de la capacité de coping du sujet. Le score correspond à la somme de tous les événements vécus. Des questions peuvent être rajoutées en fonction de la psychopathologie recherchée .

40
Q

But de la PANSS

A

L’auteur de la Positive And Negative Syndrome Scale (PANSS) ou Echelle de syndrome positif et négatif, Andreasen (1987), a construit son outil en proposant de distinguer les symptômes positifs et les symptômes négatifs des psychoses, en particulier dans la schizophrénie. Cette échelle est utilisée pour définir des profils psychopathologiques, dégager des éléments de pronostic, et évaluer l’efficacité des différentes stratégies thérapeutiques, chez des patients souffrant de syndromes psychotiques, en phase aiguë ou chronique.

41
Q

Quels sont les symptômes positifs des psychoses (dans la PANSS) ?

A

Les symptômes positifs des psychoses sont : les idées délirantes, la désorganisation conceptuelle, l’activité hallucinatoire, l’excitation, les idées de grandeur, la méfiance versus la persécution, et l’hostilité.

42
Q

Quels sont les symptômes négatifs des psychoses (dans la PANSS) ?

A

Les symptômes négatifs sont : l’émoussement affectif, le retrait affectif, un mauvais contact, le repli social passif/apathique, les difficultés d’abstraction, l’absence de spontanéité et de fluidité dans la conversation et la pensée stéréotypée.

43
Q

PANSS : items et cotation ?

A

La PANSS est une échelle d’hétéro-évaluation de 30 items, cotés de 1 à 7. Elle permet donc de calculer les scores de ces trois dimensions syndromiques, positive, négative et de psychopathologie générale. La cotation des items se réalise après un entretien semi-directif, et se fonde sur les éléments verbaux du discours du sujet, les manifestations physiques et comportementales, ainsi que sur les observations rapportées par la famille et l’équipe soignante.
Chaque item est coté en tenant compte des définitions précisées dans le manuel de cotation. Les scores aux trois sous-échelles sont obtenus en additionnant les scores des différents items qui composent chaque sous échelle. Les sujets sont alors considérés comme « positifs » au dessus d’un seuil (score supérieur à 3), et « négatifs » en dessous de d’un autre seuil (score inférieur à - 8).

44
Q

Quelles sont les 4 phases de l’entretien (PANSS) ?

A

Il est conseillé par les auteurs de conduire l’entretien en quatre phases :

  • La première, non directive, a pour but d’établir le contact et d’observer le comportement spontané afin de repérer les problèmes spécifiques du patient.
  • La seconde phase est semi-directive et vise à rechercher systématiquement la présence de symptômes et leur sévérité.
  • La troisième est directive et permet d’évaluer l’humeur, l’anxiété, l’orientation et le raisonnement abstrait.
  • La quatrième est non directive et évalue l’ensemble de la psychopathologie.
45
Q

Quelles sont les dimensions évaluées par la MRSS ?

A

La MRSS : La Morning Rehabilitation Status Scale (MRSS) de Affleck et Mc Guire (1984) est une échelle d’évaluation du niveau de fonctionnement de la personne. Elle est beaucoup plus simple à appliquer que la PANSS, mais elle n’évalue pas les mêmes dimensions : c’est une échelle d’hétéro-évaluation de l’adaptation sociale du patient. Elle permet d’évaluer le fonctionnement individuel du sujet avant et après un programme de réadaptation en fonction de 4 dimensions : l’indépendance/la dépendance, l’activité/l’inactivité, l’intégration sociale/l’isolement, et les effets des symptômes présents.

46
Q

Description de la MRSS.

A

L’échelle varie de 0 (pas de problème) à 7 (degré extrême d’incapacité) pour chacune des 4 dimensions. Le score total s’obtient en faisant le somme des notes obtenues aux 4 dimensions (de 0 à 28). Plus le score est élevé, et plus le patient a besoin d’un programme de réadaptation (ou réhabilitation sociale). Au delà du score 12-13, il semble qu’il soit difficile pour le patient de conserver ou d’occuper un emploi, même à mi-temps.

47
Q

Description des échelles de Conners (CRS)

A

Ces échelles : Conners Rating Scales ont été développées par Conners à partir de 1969, en plusieurs étapes, afin d’évaluer les symptômes de l’hyperactivité et des troubles comportementaux associés . Il s’agit de questionnaires basés sur l’observation directe de l’enfant par l’entourage. Quatre échelles sont disponibles selon les évaluateurs – parents, enseignants ou parents et enseignants, et selon le nombre d’items (plusieurs versions abrégées). La formulation des items évaluant les comportements est simple et évocatrice pour des personnes non formées à la clinique.

48
Q

Items et facteurs principaux de l’Echelle destinée aux parents (Conners)

A

L’échelle destinée aux parents (Parent Symptom Questionnaire) comprend 93 items et 43 dans sa version abrégée. Cette dernière version abrégée présente l’avantage d’une passation facilitée pour les parents et d’une validité étendue pour les enfants de 3 à 17 ans. 5 facteurs principaux ont été mis en évidence dans cette échelle : les troubles des conduites, les problèmes d’apprentissage, les manifestations somatiques, l’impulsivité/hyperactivité et l’anxiété. En complément, un index détaillant l’hyperactivité est évalué en 10 items

49
Q

Items et facteurs principaux de l’Echelle destinée aux enseignants (Conners)

A

L’échelle destinée aux enseignants (Teacher Rating Scale) est constituée de 28 items pour la version abrégée, et 3 facteurs principaux se dégagent de l’analyse factorielle : les troubles des conduites, l’hyperactivité et l’immaturité/passivité, avec le même index d’hyperactivité de 10 items en complément.

50
Q

Objectif des échelles de Conners ?

A

L’objectif de ce type d’échelles est de noter la présence et la sévérité des symptômes du sujet dans son fonctionnement actuel, depuis au moins un mois. La cotation varie de 0 à 3 et les scores sont additionnés pour chaque facteur, permettant ainsi d’obtenir un score par facteur. Le score moyen est de 50, les scores supérieurs ou égaux à deux écarts-types au-dessus de ce score (c’est-à-dire 70) sont considérés comme pathologiques.
Ces échelles permettent donc d’établir une évaluation psychopathologique de type comportementale dans des situations relationnelles et sociales variées, pour des enfants présentant une hyperactivité. Cependant, elles ne peuvent pas se substituer aux critères diagnostiques ni à l’évaluation clinique, dont elles sont seulement complémentaires.

51
Q

Description de la CGAS.

A

La Children Global Assessment Scale est une échelle d’évaluation des troubles psychopathologiques et des dysfonctionnements sociaux de l’enfant. Cette échelle est un questionnaire évaluant 10 niveaux de fonctionnement, du plus mauvais au meilleur (cotés de 1 à 100), et correspondant chacun à des descriptions comportementales. Elle permet de repérer le plus bas niveau de fonctionnement de l’enfant pendant une période donnée, d’une part pour l’intensité du trouble, et d’autre part, pour le handicap induit par ce trouble dans le fonctionnement relationnel et social. Le score correspond à une cotation unique de 1 à 100. Les scores supérieurs à 70 indiquent un bon niveau de fonctionnement social, et les scores de 50 et moins correspondent aux enfants nécessitant des soins, médicaux, psychologiques ou éducatifs.

52
Q

Quand utiliser la CGAS ?

A

Elle est utilisée en complément de l’investigation clinique classique, des entretiens diagnostiques ou des échelles symptomatiques. Elle peut apporter une aide à la décision, pour des hospitalisations, en fonction des caractéristiques d’adaptation et de fonctionnement social de l’enfant, et pour évaluer le résultat global d’un traitement (qu’ils soient médicamenteux, psychothérapeutiques ou éducatifs), en particulier dans les psychopathologies où l’adaptation sociale est gravement perturbée (par exemple, les troubles du développement de l’enfant – TED). Enfin, il faut signaler que la CGAS a été reprise en une seule échelle (la Global Assessment Functioning) applicable à tous les âges et qui constituait l’axe V du DSM III-R.

53
Q

Présentation et avantages de la CDRS ?

A

La Children’s Depression Rating Scale Revised (CDRS-R) ou Echelle d’Evaluation de la Dépression chez l’enfant (Ponanski et al., 1984) est une échelle d’hétéro-évaluation de la dépression chez l’enfant, cotée par un clinicien, à partir de l’entretien avec l’enfant et des informations apportées par la famille et/ou les enseignants. Chez l’enfant, ce type d’évaluation des troubles présente plusieurs avantages : recueillir des informations de plusieurs sources, retenir les données cliniques les plus pertinentes, adapter le langage au niveau de développement de l’enfant et éviter toute référence au niveau de lecture. Cette échelle s’inspire de l’Echelle d’Hamilton pour les adultes. Créée en 1979, elle a été révisée en 1984 par l’auteur ; elle a été traduite et étalonnée pour la France par Moor et Mack (1982), et validée pour des enfants de 6 à 12 ans.

54
Q

Items, cotation, résultats de la CDRS ?

A

Elle est constituée de 17 items : 14 sont cotés à partir du discours de l’enfant et 3 sur son comportement non-verbal (débit verbal, hypoactivité, expression non-verbale des sentiments dépressifs). Certaines informations comme la qualité du sommeil sont plus fiables quand elles proviennent de l’enfant, d’autres telles que les troubles de l’alimentation ou l’irritabilité sont plus précises quand elles proviennent des parents. Comme pour toutes ces échelles, le résultat est la somme des cotations des différents items (les 14 premiers items sont cotés de 1 à 7, et les 3 derniers de 1 à 5), qui varie de 1 à 113. Sur la base de l’expérience clinique (mais non validés statistiquement), les auteurs français ont proposé de regrouper certains items pour former quatre sous-ensembles, permettant ainsi une analyse sémiologique plus fine de la dépression : les troubles de l’humeur (sentiment de tristesse verbalisée, tristesse observée, irritabilité, pleurs), les troubles somatiques (troubles de l’appétit, du sommeil, fatigabilité, hypoactivité, plaintes somatiques), les troubles subjectifs (perte de l’estime de soi, expression de culpabilité, pessimisme, idées suicidaires), et les troubles du comportement (perte de plaisir dans les activités, retrait social, baisse du rendement scolaire).

55
Q

Présentation de l’ECA.

A

L’Echelle des Comportements Autistiques Révisée permet d’évaluer quantitativement les principaux symptômes de l’autisme et des manifestations qui lui sont associées. L’ECA est une échelle française, élaborée en 1975 par Lelord et Barthélemy à Tours.

56
Q

Items et catégories dans l’ECA (version 3 et nouvelle)

A

La version III de l’échelle (1988) comprenait 20 items répartis en 7 catégories correspondant à différents domaines du comportement observé dans l’autisme : le retrait autistique, les troubles de la communication verbale et non-verbale, les réactions bizarres à l’environnement, les troubles de la motricité, les réactions affectives inadéquates, les troubles des fonctions instinctives et les troubles de l’attention et des perceptions. La version révisée (2003) comporte 9 items supplémentaires, élaborés pour évaluer les troubles autistiques chez le nourrisson et le très jeune enfant

57
Q

Comment doit être faite l’hétéro-évaluation de l’ECA ?

A

L’hétéro-évaluation, faite par des cliniciens, repose sur l’observation clinique, directe ou vidéo, de l’enfant, au cours d’une période définie, et en fonction des questions qu’ils se posent sur les comportements de l’enfant – les comportements-cibles privilégiés. Elle peut donc être effectuée régulièrement (une fois par semaine, par ex), à partir des observations cliniques de deux personnes qui connaissent bien l’enfant ou l’adolescent. Un guide d’observation clinique a été élaboré par les chercheurs, il est indispensable de s’appuyer dessus pour la cotation. Chaque item est coté de 0 à 4 (avec un glossaire où chaque item est décrit à l’aide d’exemples de comportements). La cotation globale est réalisée par la somme de tous les items.

58
Q

Quelles sont les dimensions de l’ECA ?

A

La dimension “déficience relationnelle” (13 items) et la dimension “insuffisance modulatrice” (3 items)

59
Q

Présentation de la GDS.

A

La Geriatric Depression Scale (GDS) – Echelle de Dépression Gériatrique (Brink et Yesavage, 1983) est un auto-questionnaire destiné à dépister la dépression chez le sujet âgé non dément, mais peut aussi être utilisée aux stades initiaux des états démentiels. Selon ces auteurs, la dépression du sujet âgé montre, outre bien entendu des modifications importantes de l’humeur, des éléments somatiques généralement plus marqués et plus fréquents que chez les adultes jeunes (troubles du sommeil, fatigue, douleurs, troubles digestifs et sexuels). Ils sont donc d’une part liés au vieillissement, et d’autre part, accentués au cours de la survenue de troubles psychopathologiques. En outre, les modifications des symptômes cognitifs de la dépression (tels que attention, concentration et mémoire) sont plus importantes que dans une population jeune, et sont à discriminer du déclin de ces facultés lors du vieillissement normal.

60
Q

Items GDS.

A

Constituée de 30 items formulés simplement, cette échelle emporte une bonne adhésion et compréhension de la part du sujet. Les auteurs ont veillé à ne introduire d’items somatiques, compte-tenu des modes d’expression spécifique de la dépression chez la personne âgée. La consigne porte sur ce que le sujet éprouve soit au moment où il remplit le questionnaire, soit au cours de la semaine écoulée. Les réponses aux questions sont dichotomiques : oui/non. Un score global de 0 à 10 ne traduit pas de dépression ; un score de 10 à 30 indique l’hypothèse d’une dépression probable, à explorer de manière plus approfondie.

61
Q

Présentation de la GERRI.

A

La Geriatric Evaluation by Relative’s Rating Instrument (GERRI) – Evaluation Gériatrique par l’entourage (Schwartz, 1983) est utilisée par les membres de la famille ou l’entourage, afin d’apprécier les changements de comportements de la personne âgée présentant des signes de détérioration mentale, lorsque le sujet n’est plus capable d’apporter les informations sur lui-même.

62
Q

Qu’évalue la GERRI ?

A

Elle évalue, dans l’observation de la vie ordinaire, les capacités adaptatives, les activités instrumentales, les fonctions cognitives, l’insertion sociale, les soins et l’hygiène corporelle. Comme souvent, cette échelle peut aussi être utilisée pour évaluer l’impact d’un dispositif thérapeutique.
L’évaluateur cote, pour chaque item, le degré d’intensité observé (de presque toujours = 1, à jamais = 5, avec une rubrique 6 = ne peut pas répondre quand l’item ne peut pas être coté). Le score le plus élevé correspond au niveau d’incapacité le plus marqué (de 49 à 245).

63
Q

Présentation de l’ADAS.

A

La Alzheimer’s Disease Assessment Scale (ADAS) – Echelle d’Evaluation pour la Maladie d’Alzheimer (Rosen et Mohs, 1984) l’ADAS semble être l’une des échelles les plus pertinentes dans l’ensemble des échelles utilisées pour évaluer les démences. Elle permet de distinguer les sujets normaux des sujets atteints de démence, et d’évaluer la sévérité des troubles fonctionnels des patients atteints d’une démence d’Alzheimer (DA) ou de démence sénile de type Alzheimer (DSTA).

64
Q

2 grandes catégories dans l’ADAS.

A

Elle explore deux grandes catégories, d’une part les troubles cognitifs (mémoire langage, praxis) et d’autre part les troubles émotionnels et comportementaux (troubles de l’humeur, agressivité, etc.). La première catégorie est évaluée à l’aide d’épreuves mentales, et la seconde par une échelle de gravité à 6 degrés. L’ADAS convient pour des patients atteints de troubles modérés à sévères, mais pas pour des patients présentant des perturbations très sévères.

65
Q

Items, cotation de l’ADAS.

A

C’est une échelle d’hétéro-évaluation en 21 items qui doit être utilisée par des cliniciens expérimentés. La cotation des troubles émotionnels et comportementaux (10 items coté de 0 à 5, en fonction de la sévérité des troubles) se fait à partir des propos du patient et/ou de son entourage, au cours d’un entretien clinique. Lorsque les troubles de la mémoire sont modérés ou sévères, l’évaluation du comportement (11 items cotés en fonction de la sévérité des troubles) doit reposer uniquement sur les propos de l’entourage, et des observations faites la semaine précédant l’évaluation.
Le score global est calculé à partir de l’évaluation des troubles cognitifs (de 0 à 70) et de l’évaluation des troubles émotionnels et comportementaux (de 0 à 50). Le score total de l’ADAS est la somme de ces deux résultats, d’ordre croissant pour la gravité des troubles.

66
Q

Présentation du MFQ.

A

Le Memory Functioning Questionnaire (MFQ) – Questionnaire du Fonctionnement de la Mémoire (Gilewski et Zelinski, 1988) est un auto-questionnaire qui consiste à faire apprécier, par le patient, l’intensité et la fréquence des troubles de la mémoire, dans des situations variées de la vie quotidienne. Il s’agit donc d’évaluer l’appréciation du sujet sur son propre fonctionnement mnésique et les procédés et stratégies auxquels il a recours pour compenser ses troubles. En outre, des corrélations significatives entre dépression, évaluation de la mémoire et de l’intelligence, et les plaintes subjectives ont été trouvées.

67
Q

Items et 7 domaines du MFQ.

A

Composé de 56 items, il explore 7 domaines : l’appréciation globale actuelle, la fréquence des oublis dans les situations concrètes de la vie, la fréquence des oublis dans la lecture, l’évaluation rétrospective, la remémoration d’événements passés, l’intensité des oublis et le recours aux stratégies mnémotechniques. La cotation se fait pour chacun des 7 domaines explorés. Il n’y a pas de score global et ce sont les scores par domaines qui, dans l’état actuel de validation et d’étalonnage du questionnaire, sont utilisés pour identifier précisément les troubles de la mémoire.