Partie 2 : L'évaluation du fonctionnement intellectuel : les tests cognitifs Flashcards

1
Q

Présentation du test de Binet et Simon.

A

Le test de Binet et Simon (1905-1911) est un test qui mesurait les processus mentaux « supérieurs » chez les enfants à partir de 3 ans jusqu’à l’âge adulte, au moyen de l’indice de niveau intellectuel, qui deviendra ensuite « l’Age Mental ».

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2
Q

Description du test de Binet et Simon.

A

Le test est constitué de 54 items, classés par niveau d’âge. Chaque niveau comporte 5 items. Les épreuves sont variées et reprennent des situations de la vie quotidienne ou de la vie sociale et des problèmes de type scolaire.

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3
Q

A quoi correspond le niveau intellectuel d’un enfant dans le test de Binet et Simon ?

A

Le niveau intellectuel d’un enfant correspond donc à un âge de développement pour lequel l’enfant a réussi l’ensemble des épreuves à l’exception d’une.

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4
Q

Comment estimer le retard ou l’avance intellectuel dans le test de Binet et Simon ?

A

En comparant l’Age Mental (A.M.) et l’Age Réel (A.R.) du sujet, on peut estimer son avance et/ou son retard intellectuel : c’est le principe connu sous le terme « d’Echelle Métrique de l’intelligence ».

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5
Q

Pour Binet, 4 processus sont à l’œuvre dans le fonctionnement intellectuel.

A

La compréhension, l’invention, la direction et la censure.

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6
Q

Que permet l’Age Mental ?

A

Il permet simplement d’apprécier l’intelligence et d’effectuer un classement. L’intelligence n’étant pas unidimensionnelle, sa mesure ne peut donc pas être réduite à une variable quantitative mathématique et/ou physique. Binet et Simon insistaient déjà sur le caractère clinique des épreuves et soulignaient que la qualité du résultat dépend de la compétence de l’utilisateur.

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7
Q

A quoi correspond la Stanford Revision ? Qu’est-ce que Terman modifie ?

A

Elle correspond à une version adaptée du test Binet-Simon. Terman modifie l’indice « d’Age Mental », qui devient alors un « Quotient Intellectuel » (Q. I.). L’auteur propose une modification de l’indice, de sorte qu’elle permette de comparer des sujets d’âges différents, ce que le Binet-Simon ne pouvait pas faire.

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8
Q

A quoi correspond le QI de Terman ?

A

Le Q.I. correspond au Quotient Mental (A.M./A.R.) défini par William Stern (1871-1938) en 1912, et multiplié par 100 par Terman.

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9
Q

Pourquoi Terman a élaboré ce QI ?

A

L’élaboration du Q.I. par Terman a été motivée par des questions de discriminations raciales et sociales. Les tests d’intelligence constituent pour Terman une méthode pour démontrer l’existence d’un lien entre race, classe sociale, « vices » et intelligence. De plus, lorsque les USA rentrent en guerre en 1917, le président de l’A.P.A. (American Psychological Association) R.M. Yerkes (1876-1956) soutient la construction de tests destinés à déterminer la meilleure affectation des soldats. Comment souvent, l’utilisation des tests dans l’armée américaine a eu des répercussions directes sur le monde civil. A la fin de la guerre, des entreprises, des écoles et des universités américaines utilisent les tests de l’armée pour faire une sélection. L’abus des tests trouve son paroxysme dans la loi devenue tristement célèbre appelée « Immigration Restriction Act » (votée en 1924), et qui limitait, voire interdisait l’entrée aux USA des représentants de certaines nationalités sous prétexte d’une intelligence inférieure (fait prétendument établi ultérieurement par les résultats des tests d’intelligence dans l’armée).

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10
Q

En quoi consiste le “Terman-Merill” ?

A

En 1937, Terman propose une nouvelle révision, le « Terman-Merrill », qui étend les épreuves aux deux extrémités d’âge, précoce et adulte.

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11
Q

En quoi consiste la révision Zazzo ?

A

En 1949, en France, René Zazzo réalise un nouvel étalonnage du « Terman-Merrill », nommé « Révision Zazzo », qui sera utilisé dans le milieu scolaire.

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12
Q

Décrire la NEMI.

A

En 1966, Zazzo R., Gilly M. et Verba-Rad M. publient la Nouvelle Echelle Métrique de l’Intelligence – la N.E.M.I . – qui comporte 74 items pour 13 niveaux (3 ans à 14 ans et plus). Elle combine les épreuves du test Binet-Simon avec certaines du Terman- Merrill (répétition des chiffres à l’envers), et certaines du Weschsler (une partie du vocabulaire).
La NEMI a été réactualisée en 2006 par G. Cognet - sous le nom de NEMI-2. Construite à partir des nouvelles connaissances en matière d’intelligence, elle permet la mise en évidence des deux notions d’intelligence, fluide et cristallisée, et l’évaluation de l’efficience cognitive.

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13
Q

Présenter l’EPL.

A

L’échelle de développement de la Pensée Logique (EPL, F. Longeot, 1967) étalonnée pour des enfants de 9 à 15 ans, vise à l’évaluation de la forme du raisonnement acquis par le sujet . Longeot a repris cinq des expériences de Piaget. Les conditions d’application et les modalités de correction sont rigoureusement définies, et ont été standardisées avec un groupe d’enfants et d’adolescents de la région parisienne.

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14
Q

L’EPL se compose de 5 épreuves de raisonnement.

A
  • L’épreuve de conservation du poids, du volume et de la dissociation poids-volume : l’enfant doit comparer la montée de deux niveaux lorsqu’on introduit une boule de pâte à modeler dans deux bocaux différents. Puis il doit désigner le bocal pour lequel le niveau sera le plus haut si on introduit une boule de pâte à modeler et une boule de métal. L’enfant doit répondre sans ambiguïté : « ça montera pareil parce que les deux boules ont la même grosseur ».
  • L’épreuve de permutation : l’enfant doit mettre en œuvre des opérations combinatoires. On lui présente 2, 3, 4, 5, puis 6 jetons de couleurs différentes. Il doit prévoir le nombre de lignes différentes qu’il est possible de faire avec la quantité de jetons, en justifiant sa réponse.
  • L’épreuve de quantification des probabilités : Elle fait référence aux notions de proportion et de probabilité. On présente à l’enfant deux classes de jetons jaunes : l’une possède des croix sur une face, l’autre des jetons complètement jaunes. Ainsi, lorsque les jetons sont tournés du côté jaune, deux tas sont formés. L’enfant doit alors désigner celui qui est le plus avantageux, c’est-à- dire le tas dans lequel on a le plus de chances de prendre un jeton avec une croix du premier coup. Huit problèmes sont ainsi présentés à l’enfant.
  • L’épreuve d’oscillation du pendule : Elle fait appel à la logique des propositions. En manipulant le dispositif, l’enfant doit trouver quel facteur parmi 4 (poids, longueur du fil, hauteur de lancement, poussée) modifie la fréquence d’oscillations du pendule. L’enfant doit pouvoir conclure, à partir d’une suite d’expérimentations spontanées et cohérentes, que seule la longueur du fil modifie les battements du pendule. L’expérience est cohérente si l’enfant ne fait varier qu’un seul facteur et maintient volontairement les autres constants.
  • L’épreuve des courbes mécaniques : il s’agit de coordonner deux systèmes de référence distincts dans la représentation de l’espace.
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15
Q

Comment se déroule la passation de l’EPL ?

A

L’examen débute par la passation de l’épreuve de conservation. S’il y a eu échec à l’une des deux épreuves « dissociation poids-volume » ou « conservation du volume », l’examinateur fait passer l’épreuve « conservation du poids ». Puis l’épreuve des permutations est présentée, et dans l’ordre, les courbes mécaniques, la quantification des probabilités et le pendule.

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16
Q

Que permet la feuille de dépouillement de l’EPL ?

A

La feuille de dépouillement permet de repérer le niveau de raisonnement du sujet dans chaque épreuve. La réussite à la moitié au moins des problèmes d’un Stade Piagétien indique que ce stade est atteint.
Après avoir effectué le total des notes pondérées, on obtient un résultat total compris entre 0 et 28, qui permet de situer le niveau de raisonnement du sujet en fonction des Stades Piagétiens, qui définissent le développement de l’enfant « normal » : stade préopératoire, stade concret A, stade concret B, stade intermédiaire (ou préformel), stade formel A, stade formel B.

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17
Q

Que permet l’interprétation des scores de l’EPL ?

A

L’interprétation des scores à cette échelle permet d’évaluer les structures de raisonnement du sujet, c’est-à-dire les stratégies logiques qu’il emploie.

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18
Q

Que représentent les « Dysharmonies Cognitives Normales » - D.C.N. de Gibello ?

A

Ce sont des décalages normaux qui correspondent au passage d’un stade à l’autre.

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19
Q

Que représentent les « Dysharmonies Cognitives Pathologiques » - D.C.P. de Gibello ?

A

Lorsque l’ampleur des décalages est très importante (7 écarts et plus), elle indique une hétérogénéité anormale du raisonnement.

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20
Q

Que représentent les « Retards d’Organisation du Raisonnement » - R.O.R. de Gibello ?

A

Ils sont caractérisés par un retard massif et homogène dans le niveau global du raisonnement. Gibello précise que le retard homogène de la pensée est dépisté chez des sujets ayant :
un niveau de raisonnement sensori-moteur après 5ans un niveau de raisonnement préopératoire après 9 ans un niveau de raisonnement concret A après 13 ans
un niveau de raisonnement concret B après 15 ans

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21
Q

Quels sont les apports de l’EPL ? (Gibello)

A

Gibello propose que des études complémentaires soient effectuées sur les corrélations entre le niveau intellectuel (Q.I.) et le niveau d’organisation du raisonnement, car les ROR ne sont pas décelables avec les épreuves de Wechsler : en effet, ces épreuves n’ont pas été conçues dans ce but. L’identification des deux syndromes, DCP et ROR, constitue un argument en faveur de la complémentarité des tests cognitifs.

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22
Q

Limites de l’EPL ?

A

Cette échelle est loin d’être aussi utilisée en psychologie clinique que la W.I.S.C., pour plusieurs raisons : les épreuves sont moins variées et moins riches que celles de la W.I.S.C. D’autre part, la théorie piagétienne repose sur une « épistémologie endogène », c’est-à-dire une construction de la logique se développant progressivement, en fonction de la mentalisation de l’action du sujet sur l’environnement, sans aucune intervention de l’environnement. Cette théorie ne prend absolument pas en compte la notion d’apprentissage scolaire et de remédiation cognitive. Enfin, la théorie piagétienne stipule une universalité des structures de la pensée. Or la structure de la pensée du stade formel semble être spécifique à la société occidentale, car il existe de grandes différences interculturelles au niveau des épreuves formelles.

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23
Q

Définition de l’intelligence selon Wechsler ?

A

Wechsler a théorisé l’intelligence comme une entité globale qui peut se manifester sous plusieurs formes. Selon lui, l’intelligence serait la somme des compétences d’un sujet à agir dans un but déterminé, à penser rationnellement et à entrer efficacement en relation avec son environnement.

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24
Q

Comment Wechsler élabore son échelle ? (avec évaluation en 3 temps)

A

Il élabore une échelle, tout autant verbale que pratique, en reprenant et en adaptant des épreuves utilisées auparavant pour la mesure de l’intelligence pratique (notamment le test des cubes de Kohs). On l’a vu, Wechsler contestait la notion « d’Age Mental ». Il utilise donc des techniques statistiques et propose un type d’évaluation en écarts-réduits (basé sur la moyenne et l’écart-type) et en classes normalisées. Il propose alors une évaluation en 3 temps :

  • le fonctionnement intellectuel global : le Q.I.
  • l’intelligence verbale : le Q.I.V.
  • l’intelligence pratique : le Q.I.P.
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25
Q

Comment est calculé le QI de Wechsler ?

A

Le Q.I. de Wechsler n’a donc plus rien à voir avec le Q.I. calculé à partir de « l’Age Mental » de Binet. Le Q.I. standard est calculé par comparaison avec la performance de sujets de même âge. Ainsi, les Q.I. ont une moyenne de 100 et un écart-type de 15. Un Q.I. de 100 représente donc une performance moyenne. Des Q.I. de 84 et 115 se situent respectivement à un écart-type en dessous et au dessus de la moyenne. Des Q.I. de 70 et 130 se situent respectivement à deux écarts- types en dessous et au dessus de la moyenne. Environ 60% des sujets obtiennent des Q.I. compris entre 85 et 115. 95% des sujets obtiennent des Q.I. compris entre 70 et 130. 99% obtiennent des Q.I. entre 55 et 145 (à 3 écarts-types de la moyenne).

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26
Q

Quelle est l’évaluation spécifique (des notes standard) pour chacun des subtests de l’échelle proposé par Wechsler ? (avantage échelles)

A

Les notes standards obtenues aux différents subtests ont une moyenne de 10 et un écart-type de 3. Cette méthode d’évaluation est commune à toutes les échelles de Wechsler et présente 3 avantages : elle permet de comparer les performances verbales et les performances pratiques d’un sujet ; elle permet de comparer les scores d’un enfant avec sa population de référence (en fonction de son âge réel) ; elle permet de comparer les scores d’un enfant avec des enfants d’âges différents.

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27
Q

Dans une perspective développementale, Wechsler a conçu 3 catégories d’échelles pour évaluer.

A
  • l’intelligence de l’adulte : la Wechsler-Bellevue (adaptation française, 1954) et sa dérivée actuelle, la W.A.I.S. – Wechsler Adulte Intelligence Scale (1ière adaptation française, 1968 jusqu’à la W.A.I.S. IV, 2011 pour la version française, pour adultes de 16 ans à 79 ans).
  • l’intelligence des enfants d’âge scolaire : la W.I.S.C. – Wechsler Intelligence Scale for Children (1949-1958) et ses dérivées, W.I.S.C.-R (1982), W.I.S.C. III (1991-1995), W.I.S.C. IV (2005- 2006) et W.I.S.C. V (2016, pour enfants de 6 ans jusqu’à 16 ans 11 mois).
  • l’intelligence des enfants d’âge pré-scolaire et primaire : la W.P.P.S.I. – Wechsler Preschool ans Primary Scale of Intelligence (1967-1972), sa dérivée la W.P.P.S.I.-R (1989, adaptation française 1995), et la W.P.P.S.I. IV (2014, pour enfants de 2 ans 6 mois jusqu’à 7 ans 7 mois).
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28
Q

Combien de subtests comporte la Wechsler-Bellevue ?

A

L’échelle, dans sa version actuelle, comporte 15 subtests (ou épreuves) répartis en 2 catégories - 10 épreuves principales et 5 épreuves supplémentaires.

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29
Q

Les subtests sont regroupés en fonction de 4 Indices.

A
  • Indice de Compréhension Verbale (ICV), évalué à l’aide des épreuves : Information (épreuve de connaissances générales), Vocabulaire et Similitudes (trouver la ressemblance entre deux termes), Compréhension (raisonnement sur des situations de la vie pratique et sociale).
  • Indice de Raisonnement Perceptif (IRP), évalué à l’aide des épreuves : Cubes (de Kohn), Matrices, Puzzles visuels (assemblage d’objets), Compléments d’images (désigner la partie manquante dans une image), Balances.
  • Indice de Mémoire de travail (IMT), évalué à l’aide des épreuves : Mémoire des chiffres, Arithmétique, Séquences Lettres-Chiffres.
  • Indice de Vitesse de traitement (IVT), évalué à l’aide des épreuves : Symboles, Code (associer des chiffres et des symboles).
    Cette structure générale de subtests déterminant 4 Indices se retrouve dans les trois types d’échelles de Wechsler actuelles.
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30
Q

Evolution de la WISC ?

A

En 1949, devant le succès de son échelle pour les adultes, Wechsler publie une version pour les enfants d’âge scolaire, la W.I.S.C. applicable de 5 à 15 ans. En 1958, elle est adaptée et étalonnée pour une population d’enfants français. Révisée en 1981, elle prend le nom de W.I.S.C.-R. L’échelle permet d’évaluer l’intelligence des enfants âgés de 6 ans et 4 mois à 16 ans et 8 mois révolus. En 1991- 1995, une nouvelle version a été publiée sous le nom de W.I.S.C. III, pour évaluer l’intelligence des enfants âgés de 6 ans à 16 ans, 11 mois et 30 jours. La W.I.S.C. IV et la W.I.S.C. V permettent d’évaluer l’intelligence des enfants de 6 ans à 16 ans 11 mois.
Cette évolution de l’étendue du test est directement liée à celle du test pour les enfants d’âge préscolaire (la W.P.P.S.I, Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence, 1967, une troisième version des échelles de Wechsler pour les enfants de 4 à 6 ans et 6 mois). En effet, les premières tranches d’âge de la W.I.S.C. III chevauchaient celles de la W.P.P.S.I.-R (R pour revisited 1989), et les dernières, celles de la W.A.I.S-R. Ainsi, l’examinateur pouvait choisir, pour ces âges limites, l’instrument le plus adéquat.

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31
Q

Evolution de la WISC III à la WISC IV ? (différences)

A

En France, la W.I.S.C-III est toujours utilisée actuellement, parallèlement à la W.I.S.C.-IV. Les psychologues cliniciens travaillant en institution peuvent en effet être amenes à consulter le dossier d’un enfant ayant été évalué auparavant avec la W.I.S.C-III. Le psychologue doit alors se souvenir que le Q.I. évalué avec des normes anciennes est généralement plus élevé que celui évalué avec les normes actuelles. Ceci peut donner l’impression que la W.I.S.C.-IV est plus sévère que la W.I.S.C-III.

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32
Q

Pourquoi le décalage entre WISC III et WISC IV pose problème ?

A

Ce décalage pose des problèmes particuliers pour les sujets dont les notes sont dans des zones extrêmes. En effet, un sujet dont le Q.I. est de 80 à la W.I.S.C-III est en fait surévalué, car le Q.I. qu’il obtiendrait à la W.I.S.C. IV serait moindre. Par conséquent, la note obtenue à la W.I.S.C-III, en apparence supérieure, pourrait donner lieu à des prévisions erronées. Le psychologue doit donc rester très vigilant quant à la norme et à l’étalonnage de la version de l’échelle utilisée.

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33
Q

Quel a été le nouveau subtest ajouté à la WISC III, suite à quoi ?

A

En 1979, Kaufman a montré qu’il existait un facteur supplémentaire d’attention/concentration (« Freedom from Distractibility »), représenté par les subtests « Code, Arithmétique et Mémoire des chiffres ». Les auteurs ont donc rajouté dans la W.I.S.C. III un nouveau subtest, optionnel, qu’on nomme « les Symboles ».

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34
Q

Quels sont les 3 indices factoriels induits par le nouveau subtest ?

A
  • Indice de Compréhension Verbale (ICV).
  • Indice d’organisation Perceptive (IOP).
  • Indice de Vitesse de Traitement (IVT).
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35
Q

Autres changements de la WISC III ?

A

La W.I.S.C. III comprend également des changements au niveau du matériel (modernisation culturelle, graphique, visuelle) et des procédures d’administration.

36
Q

De quoi tient compte a nouvelle version de la W.I.S.C. IV ?

A

Elle tient compte des apports théorico-cliniques de la psychopathologie développementale. Elle intègre également de nouveaux fondements théoriques, plus de sensibilité et plus de variabilité concernant les variations des populations extrêmes (handicaps, déficiences, haut potentiel, etc.)

37
Q

Pourquoi l’échelle a été réactualisée ?

A

Afin d’éviter la surévaluation des performances qui augmentent avec le temps dans la population générale (en fonction de facteurs environnementaux, nutritifs, culturels, etc.). De même, dans les populations souffrant de troubles, les hommes sont plus représentés que les femmes, et les enfants de migrants obtiennent des résultats inférieurs à la population d’enfants français (de 15 points en moyenne), ce qui pose toujours la question du passage d’une culture à l’autre, tant pour les enfants de migrants que pour l’échelle elle- même.

38
Q

Expliquer un changement majeur dans la WISC IV ?

A

L’intelligence générale est théorisée selon un modèle multifactoriel. Elle serait composée d’une intelligence fluide (qui ne dépendrait pas de l’environnement, du contexte ou d’un traitement intellectuel verbal), d’une mémoire de travail (dont dépendraient plusieurs problèmes d’apprentissage, par exemple, la dyslexie, la dyscalculie), de la vitesse de traitement des informations et du rapport entre les Processus Mentaux et les performances. Cette nouvelle version intègre donc dans ses fondements théoriques, une part des apports de l’échelle de Kaufman, le K-ABC (1993).

39
Q

De quoi tient compte la notion d’intelligence globale ?

A

La notion « d’intelligence globale » tient compte des différents domaines de l’intelligence et de leur manière de s’organiser entre eux. Deux composantes ressortent : l’intelligence fluide (le traitement des informations qui diminue au cours de la vie) et l’intelligence cristallisée (le stock d’informations qui augmente au début de la vie et se stabilise). Selon la présence ou non d’une pathologie somatique ou d’une psychopathologie, selon le contexte d’apprentissage, il y a association ou dissociation de ces deux types d’intelligence.

40
Q

Sur quoi est fondée la notion d’intelligences indépendantes ?

A

La notion « d’intelligences indépendantes » est fondée sur les conséquences d’une histoire développementale propre au sujet, par exemple sur les conséquences de lésions cérébrales.

41
Q

Qu’est-ce qui a été ajouté et supprimé dans les réponses la WISC IV ?

A

Elle introduit, dans les réponses aux items et en plus du niveau de difficultés, la notion de « compétences » du sujet. La notion de retard mental a été supprimée, l’échelle va de « très faible » à « très supérieur ».

42
Q

Comment est organisé le contenu de la WISC IV ?

A

Organisé de manière similaire à celui de la W.A.I.S., en 4 Indices factoriels évalués par deux catégories d’épreuves ou subtests, principaux et supplémentaires. Les Indices sont identiques : ICV, IRP, IMT et IVT.

43
Q

Donner les 4 indices de la WISC IV.

A
  • Indice de Compréhension Verbal (ICV), évalué à l’aide de 3 subtests principaux : Vocabulaire, Similitudes et Compréhension et de 2 subtests supplémentaires, Information et Raisonnement verbal.
  • Indice de Raisonnement Perceptif (IRP), évalué à l’aide de 3 subtests principaux : Cubes, Identification de concept et Matrices, et 1 subtest supplémentaire : Compléments d’images.
  • Indice de Mémoire de travail (IMT), évalué à l’aide de 2 subtests : Mémoire des chiffres et Séquences Lettres-Chiffres, et d’un subtest supplémentaire : Arithmétique
  • Indice de Vitesse de traitement (IVT), évalué à l’aide de 2 subtests principaux : Symboles et Code, et 1 subtest supplémentaire : Barrage.
    Ces 4 Indices permettent le calcul du Quotient Intellectuel Total - QIT.
44
Q

Pourquoi les tableaux du cahier de passation et les tables des manuels respectent l’ordre standard de passation des subtests ?

A

Afin de limiter les risques d’erreurs lors des calculs à partir de notes brutes et lors de l’interprétation des résultats.

45
Q

L’analyse des résultats peut être faite en fonction de différentes hypothèses.

A

Soit une évaluation des capacités globales (QIT) du sujet, soit des capacités spécifiques (Indices factoriels), soit des points forts/vs/points faibles, des écarts significatifs (ou non) entre Indices, des comparaisons entre subtests.

46
Q

La méthode d’interprétation s’effectue en 3 temps.

A
  • Le premier vise à situer le sujet par rapport à ses pairs et peut donc être qualifié d’interprétation quantitative.
  • Le second temps est qualitatif, parce qu’il tente d’envisager des hypothèses cliniques à partir de la problématique psychologique et/ou psychopathologique rencontrée, dans une perspective de remédiation cognitive.
  • Le troisième temps est une interprétation par comparaison du niveau intra-individuel avec le niveau inter-individuel, c’est-à- dire situer les notes standard par rapport à celles de la population générale.
47
Q

Pourquoi le compte-rendu écrit est un élément important dans le dossier du sujet ?

A

Car il permet une continuité des différentes prises en charge, éducative, sociale, psychopédagogique, voire médicale. En effet, les résultats d’une épreuve psychologique et/ou psychopathologique sont des faits cliniques en eux- mêmes. Ils doivent figurer dans le dossier de chaque sujet.

48
Q

Pourquoi la restitution aux parents et à l’enfant est nécessaire ?

A

Tant d’un point de vue clinique que pour envisager un diagnostic positif, un pronostic, des conseils éducatifs ou éventuellement l’étiologie des troubles cognitifs. La plupart des psychologues cliniciens recommandent une restitution orale, car une prise de contact directe permet de nuancer les explications. Par ailleurs, la restitution orale est un moment important pour le sujet, qui lui permet de “comprendre” sa souffrance, et donc potentiellement, d’y remédier en s’engageant dans un processus thérapeutique ultérieur.

49
Q

Par quoi peut être motivée la passation de test du WISC IV ?

A

La passation du test peut être motivée par un projet d’orientation scolaire, une évaluation psychopédagogique, une suspicion de diagnostic de retard du développement, une évaluation neuropsychologique, ou un projet de recherche.

50
Q

A quelles conditions les psychologues doivent répondre pour faire passer le WISC IV ?

A

Compte-tenu de la complexité de l’administration et de l’interprétation du test, les psychologues qui utilisent la W.I.S.C. IV doivent posséder une bonne expérience de l’examen psychologique de l’enfant, et une formation spécifique aux techniques psychométriques.

51
Q

Comment doit se dérouler l’administration du test ?

A

L’administration du test de fait de manière individuelle. Elle doit s’effectuer dans un cadre rassurant et suffisamment flexible, car des déterminants (ou facteurs) de l’intelligence qualifiés de « non intellectifs » interviennent dans les modalités d’expression des aptitudes intellectuelles.

52
Q

Qu’incluent les facteurs non intellectifs ?

A

Ces facteurs incluent des caractéristiques psychologiques telles que la conscience du but, l’enthousiasme, la dépendance/l’indépendance à l’égard du champ du test, l’impulsivité, l’anxiété et la persévérance. Ils influencent la réussite du sujet à ces mesures. On rappelle assez souvent, dans les bilans psychologiques, la nécessité pour les psychologues de considérer l’histoire de vie d’une personne (son histoire individuelle, sociale, médicale et familiale, son bagage linguistique et culturel) comme faisant partie du processus d’évaluation, et comme étant l’une des composantes du choix des tests.

53
Q

Comment faire quand le sujet souffre d’un handicap ?

A

Lorsque le sujet souffre d’un trouble psychopathologique ou d’un handicap (moteur, auditif, visuel, etc.) des aménagements de la passation peuvent être nécessaire, car la psychopathologie et les handicaps influencent également le niveau des résultats et peuvent ne pas rendre compte des capacités réelles du sujet. Par exemple, il faudra ne pas tenir compte des subtests « Performance » pour un sujet handicapé moteur, qui serait désavantagé par les épreuves chronométrées, ou éviter les « épreuves verbales » dans le cas d’un handicap auditif. D’autres tests plus adaptés seront alors nécessaires pour compléter l’évaluation du fonctionnement cognitif.

54
Q

Par quoi sont influencées les notes aux aptitudes intellectuelles et cognitives ?

A

Les notes aux aptitudes intellectuelles et cognitives sont influencées par le comportement du sujet. Wechsler lui-même précise que si les procédures standardisées doivent être rigoureusement suivies, la W.I.S.C. IV ne doit pas être administrée de manière trop rigide. Il est important d’adopter un ton naturel, d’encourager l’intérêt pour les tâches demandées, et de renforcer les efforts du sujet pour que la passation soit cohérente, agréable et bien structurée. En revanche, l’examinateur ne doit jamais donner les réponses au sujet.

55
Q

Comment peut-on aménager la passation du WISC IV pour les enfants avec troubles de l’apprentissage par exemple ?

A

Le psychologue doit parfois fractionner l’administration du test, afin de maintenir l’intérêt du sujet. En effet, les enfants présentant des troubles de l’apprentissage montrent bien souvent une faible résistance, et mettent en place des mécanismes défensifs (distraction, agitation, etc.) afin de mettre fin à la situation d’examen. Il est alors préférable de différer la situation d’examen, car l’évaluation du potentiel intellectuel serait faussée. La durée entre deux sessions ne doit pas excéder plus d’une semaine. Le psychologue tiendra compte de cette fragmentation lors de l’interprétation des résultats.

56
Q

Quelles sont les nouveautés de la WISC V ?

A

La dernière version V (version anglaise 2014 - adaptation française octobre 2016) de la W.I.S.C. intègre les données actuelles de la recherche en neuropsychologie et les modèles théoriques actuels du fonctionnement cognitif. Elle permet d’obtenir 3 niveaux d’information.

57
Q

Quels sont les 3 niveaux d’information de la WISC V ?

A
  • Le Quotient Intellectuel Total (QIT).
  • Le Niveau de Performance.
  • 5 indices supplémentaires.
58
Q

Expliquer le QIT (un des niveaux d’information de la WISC V).

A

Il représente l’aptitude intellectuelle générale. Il est calculé à partir de l’Echelle totale, incluant la Compréhension verbale (épreuves des Similitudes, Vocabulaire, Information, Compréhension), le domaine Visuospatial (épreuves des Cubes, Puzzles visuels), le Raisonnement fluide (Matrices, Balances, Arithmétique), la Mémoire de travail (Mémoire des chiffres, Mémoire d’images, Séquence Lettres-Chiffres), et la Vitesse de traitement (Code, Symboles, Barrage).

59
Q

Expliquer le niveau de performance (un des niveaux d’information de la WISC V).

A

Le Niveau de Performance de l’enfant pour chacune des grandes fonction cognitives est calculé à partir de 5 indices principaux (dont 4 sont issus de la WISC IV) : la Compréhension verbale ICV (évaluée à l’aide des subtests Similitudes et Vocabulaire), le Raisonnement Fluide IRF (Matrices et Balances), la Mémoire de Travail IMT (Mémoire des chiffres, Mémoire des images), la Vitesse de Traitement IVT (Codes, Symboles), et le domaine Visuo-Spatial IVS (Cubes et Puzzles visuels).

60
Q

Expliquer les 5 indices supplémentaires : contexte ? (un des niveaux d’information de la WISC V).

A

Afin d’affiner la compréhension de la performance de l’enfant, 5 indices supplémentaires ont été créés, y compris pour des situations cliniques spécifiques (telles que des difficultés de langage, le retard intellectuel, des handicaps sensori-moteurs, etc.). De fait, ces 5 indices supplémentaires augmentent la sensibilité de l’échelle, en l’étendant à des groupes de population spécifique.

61
Q

Donner les 5 indices supplémentaires.

A
  1. Le Raisonnement quantitatif - IRQ : il permet de dépister des troubles spécifiques en calcul, les difficultés en calcul mental et identifier le raisonnement quantitatif.
    Evaluation avec les épreuves de Balances et Arithmétique.
  2. la Mémoire de travail auditive - IMTA : elle permet d’évaluer les capacités d’encodage, de stockage et de manipulation mentale des informations présentées sur un support auditivo- verbal.
    Evaluation avec les épreuves de Mémoire des chiffres et Séquences Lettres-Chiffres
  3. le domaine Non-Verbal - INV : il permet de mesurer l’intelligente générale sans sollicitation du langage expressif.
    Evaluation avec les épreuves des Cubes, Puzzles visuels, Matrices, Balances, Mémoire des images, Code
  4. Aptitude Générale - IAG : elle permet d’estimer l’aptitude générale, en diminuant l’influence de la mémoire de travail et de la vitesse de traitement : c’est un indice d’identification des forces et des faiblesse de l’enfant, en comparant l’intelligente générale aux autres fonctions cognitives. Evaluation avec les épreuves des Similitudes, Vocabulaire, Cubes, Matrices, Balances
  5. la Compétence Cognitive - ICC : Elle permet d’obtenir des informations sur les ressources dont dispose l’enfant pour retenir les informations nécessaires à sa compréhension des énoncés, et à partir desquelles il devra élaborer un raisonnement pour la résolution de problèmes.
    Evaluation avec les épreuves Mémoire des chiffres, Mémoire des images, Code, Symboles
62
Q

Avec une totalité de 10 indices, comment la WISC V envisage l’intelligence ?

A

L’intelligence serait envisagée comme une structure hiérarchisée composée d’aptitudes plus spécifiques comprenant plusieurs grands domaines cognitifs, évalués à l’aide des nouvelles échelles de Weschler, des nouveaux indices et l’abandon de la dichotomie verbale/non-verbale.

63
Q

Quels sont les 3 nouveaux subtests de la WISC V ?

A
  • Puzzles visuels.
  • Balances.
  • Mémoire des images.
64
Q

Décrire l’épreuve des Puzzles visuels (26 items) de la WISC V.

A

Elle mesure la capacité de l’enfant à intégrer et à synthétiser la relation entre le tout et ses parties (raisonnement visuo-spatial) : on présente à l’enfant une image abstraite - la figure-cible. En dessous de celle-ci, six autres images sont présentées. L’enfant doit choisir en un temps limité trois des si images pour reconstituer la figure-cible.

65
Q

Décrire l’épreuve des Balances de la WISC V.

A

L’épreuve des Balances (34 items) mobilise le raisonnement fluide quantitatif et les capacités d’induction : on présente à l’enfant une image d’une balance avec des poids manquants sur l’un des plateaux. L’enfant doit sélectionner, en un temps limité, le poids manquant pour créer l’équilibre.

66
Q

Décrire l’épreuve de la Mémoire des images de la WISC V.

A

L’épreuve de la Mémoire des images (26 items) mesure la mémoire de travail visuelle : on présente à l’enfant une page avec un ou plusieurs stimuli. Après quelques secondes, on demande à l’enfant de retrouver ces stimuli parmi plusieurs propositions, dans l’ordre dans lequel ils lui ont été présentés.

67
Q

Pour qui est inidiquée la WISC V ?

A

Pour les enfants de 6 à 16 ans 11 mois.

68
Q

Quel est l’intérêt clinique de la WISC V ?

A

L’intérêt clinique de la W.I.S.C. V réside dans la modernisation des illustrations, dans l’ajout de notes additionnelles, dans les études de validité sur des groupes cliniques spécifiques (troubles de l’apprentissage, hauts potentiels, retard de développement, atteinte cérébrale acquise, diagnostic d’un handicap intellectuel en référence au DSM 5 pour aider à l’orientation en institution).

69
Q

Pourquoi le matériel et les conditions de passation ont-ils été modifiés dans la WISC V ?

A

Pour une meilleur adéquation développementale : le temps de passation a été diminué, et les modalités d’administration et de cotation ont été simplifiées. Les consignes ont été raccourcies, et les items de démonstration, d’exemple et d’apprentissage ont été augmentés ; les critères de cotation des réponses verbales ont été modifiés ; le nombre d’items avec des points de bonification de temps a été limité ; le contenu des items a été actualisé en référence aux changements culturels et technologiques.

70
Q

Que peuvent fournir les résultats de la WISC V ?

A

Les résultats de la W.I.S.C. V peuvent fournir des hypothèses cliniques sur le fonctionnement neuropsychologique complémentaires aux autres échelles et tests neuropsychologiques. Mais ces modifications dans la structure de l’échelle se traduisent par une faible corrélation statistique entre la version IV et la version V, selon les indices, en raison des biais d’échantillonnage et de la ventilation différente du facteur g.

71
Q

Sur quoi est fondé le test du K-ABC (Kaufman Assessment Battery for Children) ?

A

Le test du K-ABC est fondé sur la distinction théorique entre la résolution de problèmes et la connaissance de faits.

72
Q

Comment Kaufman définit-il l’intelligence ?

A

Il définit l’intelligence comme étant le style propre à chacun de résoudre les problèmes et de traiter l’information. Cette définition tire ses fondements théoriques de la neuropsychologie et de la psychologie cognitive.

73
Q

Quels sont les 2 types de stratégies de résolution de problèmes dans le K-ABC ? Les décrire.

A

Les « Processus Séquentiels » et les « Processus Simultanés ».

Les « Processus Séquentiels » permettent de traiter l’information, c’est-à-dire de manipuler mentalement des représentations selon un ordre temporel, sériel ou itératif. Lors des premières étapes du développement, les processus séquentiels permettent, par exemple, les associations lettres/son et le déchiffrement des mots. Ils interviennent ensuite à un niveau plus élevé, notamment dans la compréhension de la chronologie des événements, la méthode scientifique et les compétences mathématiques, l’interprétation méthodique d’un dessin. Ils relèveraient de l’hémisphère gauche.

Les « Processus Simultanés » permettent la synthèse simultanée des données. Lors des premières étapes du développement, ils permettent d’intégrer simultanément les stimuli sous une forme souvent spatiale. A un niveau plus élevé du traitement de l’information, ils permettent d’extraire les idées principales d’un texte, de faire preuve de créativité, ou encore d’utiliser efficacement des schémas ou des organigrammes. Ils relèveraient de l’hémisphère droit.

74
Q

De quoi résulte l’intelligence selon Kaufman ?

A

L’intelligence selon Kaufman résultant donc de l’intégration de ces deux types de traitement de l’information, l’auteur réunit ces deux processus sous le nom de « Processus Mentaux Composites » (PMC).

75
Q

Que représente le stock d’information pour Kaufman ?

A

Le stock d’informations n’est pas une intelligence en tant que telle, et les connaissances sont plutôt envisagées sous forme « d’intelligence cristallisée », selon la notion développée par Cattell. Contrairement aux échelles de Wechsler, Kaufman privilégie la procédure au contenu. C’est pourquoi il considère que le développement de l’intelligence est le résultat de l’interaction dynamique de l’hérédité et du milieu.

76
Q

Le K-ABC est destiné aux enfants de quel âge ?

A

Il est destiné aux enfants âgés de 2 ans 1⁄2 à 12 ans 1⁄2

77
Q

Que teste le K-ABC ?

A

Le K-ABC teste un type de fonctionnement cognitif exigeant une forte mobilisation au cours d’apprentissages nouveaux et il aiderait à mieux comprendre les échecs inattendus, permettant ainsi de préciser un éventuel programme de remédiation.

78
Q

Quelles sont les 3 innovations du K-ABC ?

A

L’échelle du K-ABC innove avec la création de subtests originaux (« Personnages et Lieux connus », « Fenêtre magique ») et avec l’adaptation colorée de tests provenant de la psychologie expérimentale (« Matrices analogiques ») ou de la neuropsychologie (« Mouvements de la main »).

79
Q

De quoi se compose le K-ABC ?

A

Le K-ABC se compose de 16 subtests répartis entre deux échelles principales : l’échelle de Processus Mentaux Composites (P.M.C.), et l’échelle globale de Connaissances.

80
Q

Quel est l’objectif de l’échelle des Processus Mentaux Composites dans le K-ABC ?

A

Dans le but d’évaluer des stratégies de résolution de problèmes, l’échelle des Processus Mentaux Composites a été conçue par l’auteur de manière à minimiser le rôle de la langue et des compétences verbales, afin que les stimuli soient aussi équivalents les uns des autres, pour des enfants de tous les milieux socioculturels. Elle évalue le potentiel d’apprentissage de l’enfant, et les résultats obtenus permettent d’identifier une éventuelle préférence de l’enfant pour l’un ou l’autre des processus, ce qui donne des indications pour définir la stratégie pédagogique la plus adaptée.

81
Q

L’échelle des Processus Mentaux Composites PMC est composée de 3 sous-échelles.

A

Les « Processus séquentiels », les « Processus simultanés » et l’Echelle « globale non-verbale »

82
Q

De quoi est composée la sous-échelle : Processus séquentiels (K-ABC) ?

A

L’échelle globale des « Processus Séquentiels » (3 épreuves) :

  • Les « Mouvements de la main » (de 2,6 à 12,5 ans) : L’enfant doit reproduire, dans le même ordre une série de mouvements de la main (à raison d’un mouvement par seconde).
  • La « Mémoire immédiate de chiffres » (de 2,6 à 12,5 ans) : L’enfant doit répéter, dans le même ordre, une suite de chiffres (à raison d’un chiffre par seconde).
  • La « Suite des mots » (de 4 à 12,5 ans) : Dans un premier temps, le psychologue énonce une suite ordonnée d’objets familiers, puis l’enfant doit montrer du doigt, dans le même ordre, les dessins correspondants. Dans un second temps, une double tâche est introduite. L’enfant doit dénommer pendant 5 secondes des pastilles de couleurs avant sa réponse gestuelle à la première tâche.
83
Q

De quoi est composée la sous-échelle : Processus Simultanés dans la K-ABC ? (7 épreuves)

A
  • La « Fenêtre magique » (de 2,6 à 4,11 ans) : Dans une fenêtre étroite, le psychologue fait tourner un disque sur lequel sont imprimés des stimuli, qui apparaissent pendant 5 secondes. L’enfant doit les identifier et les nommer.
  • La « Reconnaissance de personne » (de 2,6 à 4,11 ans) : dans un premier temps, le psychologue montre à l’enfant la photo d’une personne pendant 5 secondes. L’enfant doit ensuite reconnaître cette personne sur une photo de groupe.
  • La « Reconnaissance de forme » (de 2,6 à 12,5 ans) : l’enfant doit reconnaître un objet ou une scène présentés sous forme d’un dessin incomplet. Il n’est pas nécessaire de nommer, la simple reconnaissance gestuelle ou fonctionnelle est suffisante pour réussir l’épreuve.
  • Les « Triangles » (de 4 à 12,5 ans) : à partir d’un modèle composé de plusieurs triangles présentés pendant 5 secondes, l’enfant doit assembler plusieurs triangles afin de reproduire ce modèle en 5 minutes.
  • Les « Matrices analogiques » (de 5 à 12,5 ans) : on présente à l’enfant une matrice de dessins (concrets et abstraits) incomplètes qu’il doit compléter par analogie.
  • La « Mémoire spatiale » (de 5 à 12,5 ans) : On présente pendant 5 secondes une grille que laquelle des images sont imprimées à différents endroits. L’enfant doit rappeler gestuellement l’emplacement des images sur une seconde grille vierge.
  • La « Série de photos » (de 6 à 12,5 ans) : on prsente à l’enfant une série de photos d’un événement dans un désordre standardisé. L’enfant doit ranger les photos de l’événement dans un ordre chronologique.
84
Q

De quoi est composée la sous-échelle : l’échelle globale de connaissances (K-ABC) 6 épreuves ?

A
  • Le Vocabulaire courant (de 2,6 à 4,11 ans) : le psychologue présente des photos d’objets que l’enfant doit dénommer.
  • Les Personnages et Lieux connus (de 2,6 à 12,5 ans) : l’enfant doit identifier des personnages connu, de fiction ou des monuments, à partir de photos.
  • L’Arithmétique (de 3 à 12,5 ans) : au cours d’une histoire, le psychologue pose un problème arithmétique que l’enfant doit résoudre en mobilisant sa connaissance des chiffres, les concepts mathématiques, le savoir « compter et calculer », etc.
  • Les Devinettes (de 3 à 12,5 ans) : le psychologue énonce à l’enfant une devinette. L’enfant doit trouver le nom du concept concret ou abstrait à partir de la liste de ses caractéristiques.
  • La Lecture et le Déchiffrement (de 5 à 12,5 ans) : l’enfant doit identifier des lettres et lire des mots qui lui sont présentés.
  • La Lecture et Compréhension (de 7 à 12,5 ans) : l’enfant lit à voix haute un énoncé imprimé, puis doit mimer le texte écrit afin de montrer que la lecture a été comprise.

L’acquisition des connaissances est considérée comme le résultat de l’aptitude à intégrer les deux types de Processus Mentaux (séquentiels et simultanés) et les appliquer aux situations réelles de la vie. Elle permet une estimation du pronostic scolaire.

85
Q

Quels sont les subtests de l’échelle globale non verbale ?

A
Les subtests sont :
- la Reconnaissance de personne
- les Mouvements de la main
- les Triangles
- les Matrices analogiques
- la Mémoire spatiale
- les Séries de photos
- la Reconnaissance de formes. 
Cette échelle ne fournit qu'une note globale et ne permet pas l'estimation séparée des Processus Séquentiels et des Processus Simultanés.
86
Q

Comment le psychologue procède à l’interprétation des résultats au niveau de l’analyse quantitative (K-ABC) ?

A

Afin de communiquer l’interprétation des scores au niveau de l’analyse quantitative, le psychologue dispose de trois indices : les notes, les rangs percentiles et les âges de développement.

87
Q

Comment le psychologue procède à l’interprétation des résultats au niveau de l’analyse qualitative (K-ABC) ?

A

L’analyse qualitative est faite à partir de différentes comparaisons : la comparaison entre les échelles de Processus Simultanés et de Processus Séquentiels sera interprétée en terme de préférences pour l’une ou l’autre des stratégies de résolution si la différence est « doublement significative » ; ou bien en terme de développement régulier des processus de traitement de l’information si la différence est « doublement non significative ».