Paraphilies Flashcards
Qu’est-ce qu’une paraphilie ?
Une paraphilie est un fantaisie imaginative sexuellement excitante, une impulsion sexuelle ou un comportement survenant de façon répétée et intense et impliquant :
-des objets inanimés
-la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire
-des enfants ou d’autres personnes non consentantes
et s’étend sur une période d’au moins 6 mois.
Ce terme est introduit dans le DSM3 et remplace la notion de perversion sexuelle (CIM8), puis de déviation sexuelle (CIM9) et de trouble de la préférence sexuelle (CIM10). En 2001, une conférence sur les consensus parlent d’auteurs d’agressions sexuelles. En 2010, la HAS fait des recommandations de bonnes pratiques sur la prise en charge des hauteurs d’agression sexuelle à l’encontre des mineurs de moins de 15 ans (pour éviter de réduire l’individu à l’étiquette du passage à l’acte).
Pourquoi le concept de perversion est-il ambigu ?
Le concept de perversion est ambigu car la perversion sexuelle n’est pas forcément associée à une perversité de caractère. L’adjectif pervers renvoie à la perversion mais aussi à la perversité qui est un goût pour le mal pouvant se manifester dans tous les domaines, y compris celui de la sexualité.
Quels sont les critères pathologiques des paraphilies ?
Au niveau médical et para-médical, le critère le plus souvent admis est celui de la souffrance qui
-est liée à des fantasmes ou des activités sexuelles non maitrisées (en fonction de la force inhibitrice)
-peut se manifester par des troubles anxieux, des troubles dépressifs, des risques suicidaires et des désordres psychosomatiques.
Dans le DSM4, on parle de “désarroi prononcé et de difficulté interpersonnelle”. Au plus la personne prend conscience de sa déviance sexuelle et au plus en souffre.
Il y a d’autres critères psychopathologique plus spécifique :
-le critère de la perte de la paraphilie, au-delà d’une simple orientation sexuelle préférentielle (toute autre pratique est dénuée d’intérêt sexuel)
-le critère de la perte du libre arbitre et du défaut de maîtrise (perte de contrôle avec une pulsion qu’on ne peut plus inhiber : frontière floue entre désir, dépendance, addiction).
Comment se passe l’examen clinique ?
Pendant l’examen clinique, il faut favoriser un climat favorable car on aborde des problèmes de nature sexuelle, notamment via des investigations biographiques et sémiologiques. On évalue l’impact psychologique et l’interférence avec des trouble psychologiques associées. On cherche aussi la fonction des troubles et les troubles co-morbides. Il faut approfondir la vie sexuelle de sujet, notamment avec les évènements sexuels de l’enfance, les évènements juvéniles, les évènements de la vie sexuelle de l’adulte. et en parallèle les éventuels facteurs de stress psychosociaux. On étudie la paraphilie, son évolution et ses conséquences.
Définir l’exhibitionnisme.
L’exhibitionnisme est la tendance persistante à exhiber ses organes génitaux dans des endroits publics, le plus souvent à des personnes étrangères et prises au dépourvu par ce comportement, avec ou sans érection ou masturbation. C’est un comportement presque exclusivement masculin. Il faut étudier le sens de l’exhibition :
-l’impulsif obsessionnel a une lutte anxieuse précèdent l’acte, un soulagement à cette tension par l’exhibition et un sentiment de culpabilité à posteriori
-le registre névrotique a beaucoup d’anxiété, de timidité avec des troubles phobiques potentiels. L’acte a une valeur d’autopunition avec une recherche d’humiliation.
Il faut identifier le profil de la personne exhibitionniste :
-pervers tire une satisfaction de la surprise et du désarroi de l’observateur et présente une éventuelle cascade dans l’agression sexuelle avec sollicitation de passage à l’acte avec des contacts physiques.
-réactionnel correspond à un exhibitionniste épisodique en réaction à des situations de frustration, de dépression ou d’anxiété.
Expliquer la pédophilie.
La pédophilie est l’activité sexuelle avec un enfant garçon ou fille pré-pubère où l’enfant est âgé de 13 ans ou plus, l’âge minimum du pédophile est de 16ans et la différence d’âge est au moins de 5ans. Différents troubles peuvent favoriser les actes de pédophilie : la DI, la détérioration débutante, les TOC à thème pédophilique, les troubles bipolaires (dans la phase maniaque), les troubles psychotiques, l’alcoolisme et la toxicomanie. Il est important de mesurer la chronicité car elle distingue 2 type de pédophilie :
- la pédophilie de transition et réactionnelle est latente, dans l’attente de quelque chose, déclenchée par des facteurs externes qui fait exploser la symptomatologie pédophilique.
- la pédophilie primaire et chronique peut concerné les pédophile séducteurs ou agresseurs.
Quelles sont les hypothèses étiologiques des paraphilies ?
Selon les bases neurologiques, rien ne permet d’expliquer biologiquement une paraphilie.
L’hypothèse psychodynamique a retenu l’existence de trouble grave du narcissisme, d’une fragilité du sentiment de continuité identitaire et d’une menace d’effondrement dépressif.
Mais les recherches actuelles se focalisent sur l’agression sexuelle et les types d’agresseurs sexuels mis pas sr les paraphilies qui sont une sous-partie de l’agression sexuelle.
Quels traitements sont envisagés ?
L’objectif du traitement n’est pas de normaliser mais de diminuer la souffrance : il n’y a pas de travail éducatif mais bien une analyse de la fonction du trouble. Il y a une diversité de soins car il y a un polymorphisme de paraphilies : analytique, cognitif, comportemental, médicamenteux…
Exemple de traitement : good life model, programme de prévention de la récidive, risk need and receptivity.
