Organisation de la personnalité Flashcards
Quel est la vision de la psychanalyse de la personnalité ?
Même si quelqu’un vient avec des symptômes, ce qu’on veut faire c’est changer la personnalités. Les symptômes émanent d’un mécanisme inconscient, de la personnalité. Changer les mécanismes est l’objectif. Changement structuraux. Fait que la personne est moins vulnérable.
Fait de l’analyse avec le divan, faire de l’association libre. Il y aura des choses qui vont apparaître et qui vont changer les mécanismes mentaux. La psychanalyse Freudienne dit que ce qu’on fait est d’analyser et de se foutre des symptômes. Mets beaucoup d’importance sur la personnalité.
Pourquoi les psychanalystes sont venu à l’idée d’une organisation de la personnalité ?
On l’a vu, les analystes se sont vite aperçus que certaines personnes n’ont pas la «personnalité» qu’il faut pour profiter d’un travail psychanalytique traditionnel
Plusieurs psychanalystes ont contribué à formuler l’idée d’une organisation limite de la personnalité, tel que Kernberg et Bergeret.
Quel est la vision de Kernberg des troubles de la personnalité ?
“La prémisse fondamentale des théories psychanalytiques des troubles de la personnalité est que les comportements observables (traits de personnalité) et les perturbations subjectives qui caractérisent un trouble de personnalité particulier reflètent des aspects pathologiques spécifiques de structures psychologiques sous-jacentes. Par conséquent, les traitements qui altèrent les structures psychologiques et l’organisation mentale vont changer les traits de personnalité pathologiques et les perturbations subjectives.”
Il parle de mécanisme à la base de la personnalité qui sont invisible. Le clivage n’est pas observable, mais les manifestations, oui.
Quelles sont les structures psychologiques?
Une structure psychologique est une configuration stable et durable de fonctions ou processus mentaux qui organisent le comportement et l’expérience subjective d’un individu
Il s’agit essentiellement de relations d’objet intériorisées (ROI)
Ce sont des mécanismes, processus mentaux stables, qui peuvent être observé en macro ou micro et qui sont à la base de l’expérience subjective.
Comment se forment les ROI ?
Les ROI sont formées à partir de l’intégration des dispositions affectives innées et des interactions avec les personnes significatives
Doit arrivé de façon répété et intense pour généré des affects intenses et fini par s’organiser dans le vécu de la personne. Trace mnésique. S’organise dans l’individu. S’appui sur des éléments du tempérament. Interaction entre tempérament et la mémoire émotionnelle.
Lorsqu’un affect est vécu de façon répétitive dans le contexte d’un type particulier d’interaction, la mémoire affective est organisée pour former des représentations durables et chargées affectivement
Les ROI sont issues d’une interaction complexe entre des interactions réelles et imaginées avec les autres et avec des défenses associées aux deux
Au début, les interactions sont surtout dyadiques, et deviennent triangulaires ensuite (le soi en relation avec deux objets, voir le lien oedipien)
En quoi consiste les ROI ?
Une relation d’objet interne consiste dans un état affectif lié à l’image d’une interaction spécifique entre le soi et une autre personne. Une représentation de soi et de l’autre relié par un affect.
ex. la peur, liée à une image d’un soi petit et terrifié, face à une figure puissante, menaçante et autoritaire
Qu’arrive-t-il avec les ROI après avoir été formés ?
Les ROI sont intégrées et organisées hiérarchiquement pour former des structures de haut niveau qui organisent la personnalité et le fonctionnement psychologique
- ex. l’ensemble des interactions d’interdiction forment le surmoi, femmes soignantes = imago maternelle
La structure psychologique centrale à la personnalité est l’identité
- i.e. les ROI qui forment la représentation de l’expérience de soi et de l’expérience des autres
Tout ensemble forme l’identité. Organisation des ROI.
Deux perceptions sont créer : Perception globale de moi et perception globale des autres. Les deux ensembles forment l’identité.
Quels sont les deux éléments de la personnalité normale innée ?
Le tempérament (force du ça); concerne particulièrement l’intensité, les rythmes, les seuils des réactions affectives (amygdale); inclut également dispositions perceptuelles, motrices et le contrôle moteur (cervelet).
Les aspects des cognitions déterminés de façon héréditaire (force du moi); à un niveau de base, les représentations transforment les affects primaires en expériences émotionnelles complexes; à un niveau supérieur d’intégration, la capacité de «contrôle délibéré» est également liée à l’hérédité; réfère à la capacité de se concentrer sur des éléments d’information importants malgré les distractions, et la capacité d’établir les priorités (fonctions exécutives, CPF).
Quels sont les deux éléments de la personnalité normale acquis ?
Le caractère (le moi forgé par les interactions); est l’organisation dynamique des patterns de comportement durables, incluant les façons de percevoir et de se lier au monde, qui sont caractéristiques de la personne; inclue le niveau d’organisation des patterns de comportement, le degré de flexibilité des comportements et le caractère adaptatif des comportements; reflète les structures psychologiques sous-jacentes (ROI); en particulier, le caractère est la manifestation comportementale de l’identité;
Le système de valeurs intériorisées (surmoi); le degré d’intégration du système de valeurs est la dimension morale ou éthique de la personnalité
Quand on parle de trouble de caractère, de quoi parle-t-on ?
Trouble du caractère = trouble de personnalité. Comment on apprend à être dans les interactions. Tout est enregistrer et organisé dans l’identité.
Dans les grandes lignes, qu’a la personnalité normale ?
- Une identité intégrée
- La capacité de vivre un large spectre d’affects ( pas trop de défense contres les affects.
- Un système mûr de valeurs intériorisées (système bienveillant)
- Une gestion appropriée et satisfaisante des motivations sexuelles (pulsion), de dépendance (attachement) et agressives (pulsion) ; implique l’intégration de la sexualité et de l’affection et la capacité à canaliser l’expression des impulsions agressives (ex. affirmation de soi)
- Capable de satisfaire ses besoins et de les intégrer. Capable d’utiliser la colère au service de l’affirmation de soi.
Que démontre le modèle d’organisation de la personnalité de Kernberg ?
Selon Kernberg, l’organisation de la personnalité s’embrique dans l’identité.
Modèle de Kernberg en deux axe, trois organisation de la personnalité (Névrotique, Borderline et Psychotique) et dans l’autre côté, des différents phénomènes de l’organisation de la personnalité.
L’identité est très importante pour Kernberg. La seule organisation qui est intégré pour lui est la névrotique. (Ça à l’air d’être des cases, mais ce sont plus des spectre. Continuum. De intégré à diffuse) Dans la névrose, surtout bien intégré, moins avec borderline, encore moins à psychotique. Kernberg s’intéresse beaucoup au pathologique.
Quels sont les différents phénomènes de l’organisation de la personnalité qui permettent de faire un diagnostique différentiel entre les trois organisations de la personnalité ?
L’identité : Intégré pour le névrotisme, diffuse pour le bordeline et le psychotique.
La défence de clivage est ce qui fait que l’identité est diffuse pour le borderline et psychotique, comparativement aux défenses de haut niveau et de refoulement du névrotique.
L’épreuve de la réalité : Intact pour le névrotisme et pour le borderline (mais fragile) et perdue pour le psychotique.
Kernberg a développé un questionnaire diagnostique pour y arriver.
Quels sont les affect généralement problématique selon les organisations de la personnalité ?
Sexualité pour le névrotique, Agressivité pour le borderline et le psychotique.
Affect problématique ajouté par le prof. Quel élément de motivation sont le plus problématique. Classiquement ce qu’il est le plus.
Quel est la différence entre une identité normale et pathologique ?
- Une identité normale et consolidée correspond à l’expérience subjective d’un sens stable et réaliste de soi et des autres
- La forme pathologique de l’identité consiste dans un sens instable, polarisé et irréaliste de soi et des autres
Une identité intégrée est dure à définir. Stable. Je sais qui je suis, j’ai une vision de moi-même réaliste, etc. Contraste avec l’organisation diffuse qui consiste à des expériences brutes qui ne sont pas intégré qui font qu’elles sont activées d’une façon labile, la personne est instable dans ce qu’elle vit, s’est polarisé puisque c’est clivé et ce n’est pas réaliste. Cliver par définition n’est pas réaliste.
Hétérogénéité est ce qui fait la personnalité diffuse. Équivalence psychique, contenu brut et entier qui n’est pas modifier par le mélange.
À quoi est associé une identité normale ?
- un spectre étendu d’expériences affectives, avec prédominance d’états affectifs positifs
- reflétant la prépondérance de motivations centrées sur l’amour et l’affiliation
- et avec la prédominance d’opérations défensives s’appuyant sur le refoulement
Quand on est dans l’identité normale, il y a une étendu plus grande qui est accessible à la fois. En relation avec les autres et ça se passe bien. Les défenses sont plus souvent dans le refoulement. Les défenses sont nécessaires et sont normales, mais il ne faut pas en faire trop.
À quoi est associé une identité pathologique ?
- des affects crus, intenses et mal modulés, avec une prédominance d’affects négatifs
- reflétant la prépondérance d’agressivité pathologique
- et la prédominance d’opérations défensives orbitant autour du clivage
Il y a des affects crus et stéréotypé, dans le sens que c’est un peu toujours la même affaire. La prédominance est négative. Les grandes pulsions sont ceux de l’agressivité et tout est autour du clivage. Vit beaucoup d’hostilité, donc se protège avec le clivage.
Quels sont les représentations de soi-objet possible ?
Fusion et symbiose : Pas de distinction entre soi et objet, mais le bon et le mauvais est distingué.
Séparation et individuation : On se sépare de l’autre. Apprend à s’apercevoir que soi et sa mère sont des individus différents. Clivage entre bon et mauvais comme séparé. Fini par intériorisé le soutient de la mère.
Permanance de l’objet : Fonction maternante intégré. Pas de distinction entre bon et mauvais, mais une distinction entre soi et l’autre.
Quels sont les représentations de soi-objet des différentes organisations de la personnalité ?
OPP : Encore à une étape symbiotique, mais pas complètement confus entre soi et l’autre. L’épreuve de réalité peut être difficile, et la différenciation entre soi et objet n’est pas complète. La personne va vouloir créer des relations fusionnelle avec des personnes significatives.
OPB : Borderline est fixer à la phase de rapprochement. Différence entre toi et objet coupé et entre bon et mauvais. Encore clivé.
OPN : Capable de permanence de l’objet. Il n’est pas clivé, peut intégré le bon et le mauvais, peut voir le bon et le mauvais chez une personne en même temps.
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Qu’est-ce que les mécanismes de défences ?
Défenses de haut niveau (névrotiques) : viennent appuyer le refoulement (défense principale)
- Formation réactionnelle, isolation, annulation, intellectualisation, rationalisation
Défenses primitives : viennent appuyer le clivage (défense principale)
- Idéalisation primitive, identification projective, déni, omnipotence, dévalorisation
Quels sont les défences de haut niveau ?
6 défenses
Refoulement
- Se passe dans la tête, donc de haut niveau. Idée dans ma tête, je suis consciente de ça.
- Typiquement, refouler est d’oublier ce qui était problématique, aller le mettre dans l’inconscient.
Formation réactionnelle
- Fait le contraire de ce qui est refoulé
Annulation
- Annule magiquement l’expression du refoulé
- Arriver avec des fleurs pour annuler l’erreur faite.
Isolation
- Coupe l’affect de la représentation
- Coupure entre l’émotion et la représentation.
- Forme de dissociation au niveau névrotique.
Intellectualisation
- Représentation exclusivement théorique
- Ressemble à de l’isolation, maisl’intellectualisation, rajoute de la théorie par dessus. Renforce l’isolation.
Rationalisation
- Justifie l’expression du refoulé
- Est une explication de pourquoi on a laissé slip out un peu de refoulé.
Quels sont les défenses primitives ?
6 défenses
Clivage
- Arrive chez les très jeunes enfants pour protéger la personnalité
- Il vit beaucoup de colère, si ne se protégeait pas, la destructivité affecterait même le bon de la personnalité
Identification projective
- Force l’autre à «devenir» ce qui est projeté
- Projette expérience clivé dans l’autre, manipule l’autre pour que l’autre soit le projeté
- Ça suffit pas de dire que c’est l’autre, donc s’arrange pour que ça soit l’autre en poussant l’autre à agir d’une certaine façon
Déni
- Une représentation clivée est mise de côté
- Est ici plus le déni d’une expérience interne.
- Penser qu’il y a une partie de l’expérience affective qui n’existe pas
Idéalisation primitive
- Idéalisation extrême de l’autre
- Il y en a des formes saines, mais aussi des formes psychotiques
- Idéalisation de façon délirante, entre les deux ici, l’idéalisation vient renforcer le clivage
- Pour être sur que le clivage fonctionne bien, on idéalise l’autre
- Cliver bonne, pour être sur que ça reste, sera idéaliser
Omnipotence
- Idéalisation extrême de soi
- Idéalisation de soi bonne, je suis grandiose
- Beaucoup dans la personnalité narcissique
Dévalorisation
- Dévalorisation extrême de soi ou autre
- Par extension, la dévalorisation renforce le côté négatif du clivage
Comment se forment les faiblesses du moi dans OPB ?
Les défenses primitives affaiblissent le moi (faiblesse spécifique)
Selon le modèle de Kernberg, le clivage affaiblit le moi. Cela vient de Freud, qui dit que quand on utilise des défenses, cela utilise de l’énergie. Kernberg dit la même chose, mais il dit que le clivage est celui qui est le plus utiliser et qui contribue à des faiblesses spécifiques.
Cependant, le moi de la PB montre d’autres indices de faiblesse (non spécifiques) :
- Intolérance à l’angoisse
- Absence de contrôle des impulsions
- Non développement des voies de sublimation
Les trois ne sont pas nécessairement lié au clivage. Son modèle de psychothérapie aide à renforcer le moi, mais ne va pas aider à ces trois là parce qu’ils n’ont pas nécessairement rapport au clivage.
D’où vient la faiblesse de l’intolérance à l’angoisse de l’OPB ?
L’angoisse est quelque chose qu’on apprend à faire dans un milieu protéger, mais que quelqu’un qui grandit dans un mauvais environnement ait des faiblesses à ce niveau.
D’où vient la faiblesse d’absence de contrôle des impulsions de l’OPB ?
Comment nos besoins ont été remplies, comment on est socialisé aux impulsions.
D’où vient la faiblesse de non développement des voies de sublimation de l’OPB ?
Voies de la créativité, de faire des choses de productive. On utilise la pulsion et on l’investie dans quelque chose de utile (sublimation). La sublimation demande un certain contrôle de la colère. Cela prend de s’épanouir. Peut manquer au gens Borderline.
Qu’est-ce que l’épreuve de la réalité ?
Capacité à différencier soi de non soi, de distinguer les stimuli de source intrapsychique vs externe, et de maintenir de l’empathie avec des critères sociaux ordinaires de la réalité.
La perte franche de l’épreuve de la réalité se manifeste par des hallucinations et délires.
Les patients qui ont une organisation psychotique de la personnalité présentent typiquement une forme de psychose atypique
- Ex. trouble délirant; trouble psychotique bref
Que rajoute Kernberg sur la question de l’empathie et de l’épreuve de la réalité ?
Au niveau de la question de l’empathie, Kernberg rajoute qu’il faut que la personne doive comprendre les règles relationnelles. On va demander à une personne qui agit bizarrement de savoir si il sait que ce qu’il fait est bizarre et que la personne est capable de comprendre que l’autre ne comprend pas.
Est-ce que la personne est capable de se mettre à la place de l’autre. Selon son modèle, ça peut être assez subtil. Quand c’est franc, il y a des symptômes psychotiques. Kernberg, lui, s’intéresse plus au trouble de personnalité sévère. Chez quelqu’un de borderline par exemple, c’est subtil.
Comment se forme l’aggressivité pathologique et quel est son impact ?
L’agressivité excessive chez les TP est due à une interaction de l’hérédité et de l’environnement
«Quelque soit l’étiologie, nous proposons que c’est l’impact développemental de l’agressivité pathologique qui est responsable de la formation et du maintien de l’organisation de personnalité caractéristique des patients avec un TP sévère et des constellations de traits de personnalité familières qui caractérisent les TP sévères.» (p. 131)
La prédominance de l’agressivité renforce le clivage et les défenses associées et nuit à l’intégration des structures mentales, avec fixation de la personnalité à un stade qui précède la consolidation de l’identité