Organisation de la personnalité Flashcards

1
Q

Quel est la vision de la psychanalyse de la personnalité ?

A

Même si quelqu’un vient avec des symptômes, ce qu’on veut faire c’est changer la personnalités. Les symptômes émanent d’un mécanisme inconscient, de la personnalité. Changer les mécanismes est l’objectif. Changement structuraux. Fait que la personne est moins vulnérable.

Fait de l’analyse avec le divan, faire de l’association libre. Il y aura des choses qui vont apparaître et qui vont changer les mécanismes mentaux. La psychanalyse Freudienne dit que ce qu’on fait est d’analyser et de se foutre des symptômes. Mets beaucoup d’importance sur la personnalité.

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2
Q

Pourquoi les psychanalystes sont venu à l’idée d’une organisation de la personnalité ?

A

On l’a vu, les analystes se sont vite aperçus que certaines personnes n’ont pas la «personnalité» qu’il faut pour profiter d’un travail psychanalytique traditionnel

Plusieurs psychanalystes ont contribué à formuler l’idée d’une organisation limite de la personnalité, tel que Kernberg et Bergeret.

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3
Q

Quel est la vision de Kernberg des troubles de la personnalité ?

A

“La prémisse fondamentale des théories psychanalytiques des troubles de la personnalité est que les comportements observables (traits de personnalité) et les perturbations subjectives qui caractérisent un trouble de personnalité particulier reflètent des aspects pathologiques spécifiques de structures psychologiques sous-jacentes. Par conséquent, les traitements qui altèrent les structures psychologiques et l’organisation mentale vont changer les traits de personnalité pathologiques et les perturbations subjectives.”

Il parle de mécanisme à la base de la personnalité qui sont invisible. Le clivage n’est pas observable, mais les manifestations, oui.

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4
Q

Quelles sont les structures psychologiques?

A

Une structure psychologique est une configuration stable et durable de fonctions ou processus mentaux qui organisent le comportement et l’expérience subjective d’un individu

Il s’agit essentiellement de relations d’objet intériorisées (ROI)

Ce sont des mécanismes, processus mentaux stables, qui peuvent être observé en macro ou micro et qui sont à la base de l’expérience subjective.

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5
Q

Comment se forment les ROI ?

A

Les ROI sont formées à partir de l’intégration des dispositions affectives innées et des interactions avec les personnes significatives

Doit arrivé de façon répété et intense pour généré des affects intenses et fini par s’organiser dans le vécu de la personne. Trace mnésique. S’organise dans l’individu. S’appui sur des éléments du tempérament. Interaction entre tempérament et la mémoire émotionnelle.

Lorsqu’un affect est vécu de façon répétitive dans le contexte d’un type particulier d’interaction, la mémoire affective est organisée pour former des représentations durables et chargées affectivement

Les ROI sont issues d’une interaction complexe entre des interactions réelles et imaginées avec les autres et avec des défenses associées aux deux

Au début, les interactions sont surtout dyadiques, et deviennent triangulaires ensuite (le soi en relation avec deux objets, voir le lien oedipien)

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6
Q

En quoi consiste les ROI ?

A

Une relation d’objet interne consiste dans un état affectif lié à l’image d’une interaction spécifique entre le soi et une autre personne. Une représentation de soi et de l’autre relié par un affect.

ex. la peur, liée à une image d’un soi petit et terrifié, face à une figure puissante, menaçante et autoritaire

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7
Q

Qu’arrive-t-il avec les ROI après avoir été formés ?

A

Les ROI sont intégrées et organisées hiérarchiquement pour former des structures de haut niveau qui organisent la personnalité et le fonctionnement psychologique

  • ex. l’ensemble des interactions d’interdiction forment le surmoi, femmes soignantes = imago maternelle

La structure psychologique centrale à la personnalité est l’identité

  • i.e. les ROI qui forment la représentation de l’expérience de soi et de l’expérience des autres

Tout ensemble forme l’identité. Organisation des ROI.

Deux perceptions sont créer : Perception globale de moi et perception globale des autres. Les deux ensembles forment l’identité.

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8
Q

Quels sont les deux éléments de la personnalité normale innée ?

A

Le tempérament (force du ça); concerne particulièrement l’intensité, les rythmes, les seuils des réactions affectives (amygdale); inclut également dispositions perceptuelles, motrices et le contrôle moteur (cervelet).

Les aspects des cognitions déterminés de façon héréditaire (force du moi); à un niveau de base, les représentations transforment les affects primaires en expériences émotionnelles complexes; à un niveau supérieur d’intégration, la capacité de «contrôle délibéré» est également liée à l’hérédité; réfère à la capacité de se concentrer sur des éléments d’information importants malgré les distractions, et la capacité d’établir les priorités (fonctions exécutives, CPF).

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9
Q

Quels sont les deux éléments de la personnalité normale acquis ?

A

Le caractère (le moi forgé par les interactions); est l’organisation dynamique des patterns de comportement durables, incluant les façons de percevoir et de se lier au monde, qui sont caractéristiques de la personne; inclue le niveau d’organisation des patterns de comportement, le degré de flexibilité des comportements et le caractère adaptatif des comportements; reflète les structures psychologiques sous-jacentes (ROI); en particulier, le caractère est la manifestation comportementale de l’identité;

Le système de valeurs intériorisées (surmoi); le degré d’intégration du système de valeurs est la dimension morale ou éthique de la personnalité

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10
Q

Quand on parle de trouble de caractère, de quoi parle-t-on ?

A

Trouble du caractère = trouble de personnalité. Comment on apprend à être dans les interactions. Tout est enregistrer et organisé dans l’identité.

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11
Q

Dans les grandes lignes, qu’a la personnalité normale ?

A
  • Une identité intégrée
  • La capacité de vivre un large spectre d’affects ( pas trop de défense contres les affects.
  • Un système mûr de valeurs intériorisées (système bienveillant)
  • Une gestion appropriée et satisfaisante des motivations sexuelles (pulsion), de dépendance (attachement) et agressives (pulsion) ; implique l’intégration de la sexualité et de l’affection et la capacité à canaliser l’expression des impulsions agressives (ex. affirmation de soi)
  • Capable de satisfaire ses besoins et de les intégrer. Capable d’utiliser la colère au service de l’affirmation de soi.
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12
Q

Que démontre le modèle d’organisation de la personnalité de Kernberg ?

A

Selon Kernberg, l’organisation de la personnalité s’embrique dans l’identité.

Modèle de Kernberg en deux axe, trois organisation de la personnalité (Névrotique, Borderline et Psychotique) et dans l’autre côté, des différents phénomènes de l’organisation de la personnalité.

L’identité est très importante pour Kernberg. La seule organisation qui est intégré pour lui est la névrotique. (Ça à l’air d’être des cases, mais ce sont plus des spectre. Continuum. De intégré à diffuse) Dans la névrose, surtout bien intégré, moins avec borderline, encore moins à psychotique. Kernberg s’intéresse beaucoup au pathologique.

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13
Q

Quels sont les différents phénomènes de l’organisation de la personnalité qui permettent de faire un diagnostique différentiel entre les trois organisations de la personnalité ?

A

L’identité : Intégré pour le névrotisme, diffuse pour le bordeline et le psychotique.

La défence de clivage est ce qui fait que l’identité est diffuse pour le borderline et psychotique, comparativement aux défenses de haut niveau et de refoulement du névrotique.

L’épreuve de la réalité : Intact pour le névrotisme et pour le borderline (mais fragile) et perdue pour le psychotique.

Kernberg a développé un questionnaire diagnostique pour y arriver.

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14
Q

Quels sont les affect généralement problématique selon les organisations de la personnalité ?

A

Sexualité pour le névrotique, Agressivité pour le borderline et le psychotique.

Affect problématique ajouté par le prof. Quel élément de motivation sont le plus problématique. Classiquement ce qu’il est le plus.

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15
Q

Quel est la différence entre une identité normale et pathologique ?

A
  • Une identité normale et consolidée correspond à l’expérience subjective d’un sens stable et réaliste de soi et des autres
  • La forme pathologique de l’identité consiste dans un sens instable, polarisé et irréaliste de soi et des autres

Une identité intégrée est dure à définir. Stable. Je sais qui je suis, j’ai une vision de moi-même réaliste, etc. Contraste avec l’organisation diffuse qui consiste à des expériences brutes qui ne sont pas intégré qui font qu’elles sont activées d’une façon labile, la personne est instable dans ce qu’elle vit, s’est polarisé puisque c’est clivé et ce n’est pas réaliste. Cliver par définition n’est pas réaliste.

Hétérogénéité est ce qui fait la personnalité diffuse. Équivalence psychique, contenu brut et entier qui n’est pas modifier par le mélange.

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16
Q

À quoi est associé une identité normale ?

A
  • un spectre étendu d’expériences affectives, avec prédominance d’états affectifs positifs
  • reflétant la prépondérance de motivations centrées sur l’amour et l’affiliation
  • et avec la prédominance d’opérations défensives s’appuyant sur le refoulement

Quand on est dans l’identité normale, il y a une étendu plus grande qui est accessible à la fois. En relation avec les autres et ça se passe bien. Les défenses sont plus souvent dans le refoulement. Les défenses sont nécessaires et sont normales, mais il ne faut pas en faire trop.

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17
Q

À quoi est associé une identité pathologique ?

A
  • des affects crus, intenses et mal modulés, avec une prédominance d’affects négatifs
  • reflétant la prépondérance d’agressivité pathologique
  • et la prédominance d’opérations défensives orbitant autour du clivage

Il y a des affects crus et stéréotypé, dans le sens que c’est un peu toujours la même affaire. La prédominance est négative. Les grandes pulsions sont ceux de l’agressivité et tout est autour du clivage. Vit beaucoup d’hostilité, donc se protège avec le clivage.

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18
Q

Quels sont les représentations de soi-objet possible ?

A

Fusion et symbiose : Pas de distinction entre soi et objet, mais le bon et le mauvais est distingué.

Séparation et individuation : On se sépare de l’autre. Apprend à s’apercevoir que soi et sa mère sont des individus différents. Clivage entre bon et mauvais comme séparé. Fini par intériorisé le soutient de la mère.

Permanance de l’objet : Fonction maternante intégré. Pas de distinction entre bon et mauvais, mais une distinction entre soi et l’autre.

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19
Q

Quels sont les représentations de soi-objet des différentes organisations de la personnalité ?

A

OPP : Encore à une étape symbiotique, mais pas complètement confus entre soi et l’autre. L’épreuve de réalité peut être difficile, et la différenciation entre soi et objet n’est pas complète. La personne va vouloir créer des relations fusionnelle avec des personnes significatives.

OPB : Borderline est fixer à la phase de rapprochement. Différence entre toi et objet coupé et entre bon et mauvais. Encore clivé.

OPN : Capable de permanence de l’objet. Il n’est pas clivé, peut intégré le bon et le mauvais, peut voir le bon et le mauvais chez une personne en même temps.
.

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20
Q

Qu’est-ce que les mécanismes de défences ?

A

Défenses de haut niveau (névrotiques) : viennent appuyer le refoulement (défense principale)

  • Formation réactionnelle, isolation, annulation, intellectualisation, rationalisation

Défenses primitives : viennent appuyer le clivage (défense principale)

  • Idéalisation primitive, identification projective, déni, omnipotence, dévalorisation
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21
Q

Quels sont les défences de haut niveau ?

6 défenses

A

Refoulement

  • Se passe dans la tête, donc de haut niveau. Idée dans ma tête, je suis consciente de ça.
  • Typiquement, refouler est d’oublier ce qui était problématique, aller le mettre dans l’inconscient.

Formation réactionnelle

  • Fait le contraire de ce qui est refoulé

Annulation

  • Annule magiquement l’expression du refoulé
  • Arriver avec des fleurs pour annuler l’erreur faite.

Isolation

  • Coupe l’affect de la représentation
  • Coupure entre l’émotion et la représentation.
  • Forme de dissociation au niveau névrotique.

Intellectualisation

  • Représentation exclusivement théorique
  • Ressemble à de l’isolation, maisl’intellectualisation, rajoute de la théorie par dessus. Renforce l’isolation.

Rationalisation

  • Justifie l’expression du refoulé
  • Est une explication de pourquoi on a laissé slip out un peu de refoulé.
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22
Q

Quels sont les défenses primitives ?

6 défenses

A

Clivage

  • Arrive chez les très jeunes enfants pour protéger la personnalité
  • Il vit beaucoup de colère, si ne se protégeait pas, la destructivité affecterait même le bon de la personnalité

Identification projective

  • Force l’autre à «devenir» ce qui est projeté
  • Projette expérience clivé dans l’autre, manipule l’autre pour que l’autre soit le projeté
  • Ça suffit pas de dire que c’est l’autre, donc s’arrange pour que ça soit l’autre en poussant l’autre à agir d’une certaine façon

Déni

  • Une représentation clivée est mise de côté
  • Est ici plus le déni d’une expérience interne.
  • Penser qu’il y a une partie de l’expérience affective qui n’existe pas

Idéalisation primitive

  • Idéalisation extrême de l’autre
  • Il y en a des formes saines, mais aussi des formes psychotiques
  • Idéalisation de façon délirante, entre les deux ici, l’idéalisation vient renforcer le clivage
  • Pour être sur que le clivage fonctionne bien, on idéalise l’autre
  • Cliver bonne, pour être sur que ça reste, sera idéaliser

Omnipotence

  • Idéalisation extrême de soi
  • Idéalisation de soi bonne, je suis grandiose
  • Beaucoup dans la personnalité narcissique

Dévalorisation

  • Dévalorisation extrême de soi ou autre
  • Par extension, la dévalorisation renforce le côté négatif du clivage
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23
Q

Comment se forment les faiblesses du moi dans OPB ?

A

Les défenses primitives affaiblissent le moi (faiblesse spécifique)

Selon le modèle de Kernberg, le clivage affaiblit le moi. Cela vient de Freud, qui dit que quand on utilise des défenses, cela utilise de l’énergie. Kernberg dit la même chose, mais il dit que le clivage est celui qui est le plus utiliser et qui contribue à des faiblesses spécifiques.

Cependant, le moi de la PB montre d’autres indices de faiblesse (non spécifiques) :

  • Intolérance à l’angoisse
  • Absence de contrôle des impulsions
  • Non développement des voies de sublimation

Les trois ne sont pas nécessairement lié au clivage. Son modèle de psychothérapie aide à renforcer le moi, mais ne va pas aider à ces trois là parce qu’ils n’ont pas nécessairement rapport au clivage.

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24
Q

D’où vient la faiblesse de l’intolérance à l’angoisse de l’OPB ?

A

L’angoisse est quelque chose qu’on apprend à faire dans un milieu protéger, mais que quelqu’un qui grandit dans un mauvais environnement ait des faiblesses à ce niveau.

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25
Q

D’où vient la faiblesse d’absence de contrôle des impulsions de l’OPB ?

A

Comment nos besoins ont été remplies, comment on est socialisé aux impulsions.

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26
Q

D’où vient la faiblesse de non développement des voies de sublimation de l’OPB ?

A

Voies de la créativité, de faire des choses de productive. On utilise la pulsion et on l’investie dans quelque chose de utile (sublimation). La sublimation demande un certain contrôle de la colère. Cela prend de s’épanouir. Peut manquer au gens Borderline.

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27
Q

Qu’est-ce que l’épreuve de la réalité ?

A

Capacité à différencier soi de non soi, de distinguer les stimuli de source intrapsychique vs externe, et de maintenir de l’empathie avec des critères sociaux ordinaires de la réalité.

La perte franche de l’épreuve de la réalité se manifeste par des hallucinations et délires.

Les patients qui ont une organisation psychotique de la personnalité présentent typiquement une forme de psychose atypique

  • Ex. trouble délirant; trouble psychotique bref
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28
Q

Que rajoute Kernberg sur la question de l’empathie et de l’épreuve de la réalité ?

A

Au niveau de la question de l’empathie, Kernberg rajoute qu’il faut que la personne doive comprendre les règles relationnelles. On va demander à une personne qui agit bizarrement de savoir si il sait que ce qu’il fait est bizarre et que la personne est capable de comprendre que l’autre ne comprend pas.

Est-ce que la personne est capable de se mettre à la place de l’autre. Selon son modèle, ça peut être assez subtil. Quand c’est franc, il y a des symptômes psychotiques. Kernberg, lui, s’intéresse plus au trouble de personnalité sévère. Chez quelqu’un de borderline par exemple, c’est subtil.

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29
Q

Comment se forme l’aggressivité pathologique et quel est son impact ?

A

L’agressivité excessive chez les TP est due à une interaction de l’hérédité et de l’environnement

«Quelque soit l’étiologie, nous proposons que c’est l’impact développemental de l’agressivité pathologique qui est responsable de la formation et du maintien de l’organisation de personnalité caractéristique des patients avec un TP sévère et des constellations de traits de personnalité familières qui caractérisent les TP sévères.» (p. 131)

La prédominance de l’agressivité renforce le clivage et les défenses associées et nuit à l’intégration des structures mentales, avec fixation de la personnalité à un stade qui précède la consolidation de l’identité

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30
Q

Pour chaque qualité des ROI, quel est la présentation OPN ?

Enjeux :
Fixation :
Prototype :
Agressivité :
Sexualité :
Trouble de personnalité possible :

A

Enjeux: récupérer le droit et le plaisir à aimer et travailler (to love or not to love) (to succeed or not), compétition, lié au complexe d’oedipe.
Fixation: complexe d’oedipe; interdits importants, avec refoulements
Prototype: relations triangulaires (à 3)
Agressivité: compétition oedipienne trop menaçante
Sexualité: pseudo-hypersexualisation et inhibitions sexuelles; trop proche de l’oedipe
TP: hystérique, obsessionnel, dépressif-masochiste

Se distingue de la personnalité saine par la rigidité du caractère (importance des refoulements)

31
Q

Pour chaque qualité de ROI, quel est la présentation OPB ?

Enjeux :
Fixation :
Prototype :
Agressivité :
Sexualité :
Trouble de personnalité possible :

A

Enjeux: trouver la cohérence de soi et des autres dans un univers chaotique, clivé et violent (schizo-paranoïde) (to be good or not be good)
Fixation: stade oral; histoire de maltraitance, de frustrations et d’agressivité conséquente
Prototype: relations dyadiques (à 2)
Agressivité: rage liée aux frustrations précoces
Sexualité: contaminée d’agressivité; éléments de perversion (voir le film «La pianiste»); ou inhibitions massives; peut aussi compenser des manques «oraux»
TP: tout l’axe II sauf le TP obsessionnel

32
Q

Quels sont les différences entre les qualités de ROI pour le OPB et le OPP ?

A

Similaire à l’OPB; supérieur d’un cran au niveau de la diffusion de l’identité et de l’intensité de l’agression

Kernberg n’identifie fait pas vraiment de différences qualitatives avec l’OPB: la différence principale tient à la qualité de l’épreuve de la réalité

Vulnérabilité particulière: relations fusionnelles avec risque de «dissolution» ou de perte de l’identité propre (to be or not to be)

TP: pas vraiment; plutôt psychose atypique «compensée»

33
Q

Quels sont les éléments rejetés par le parent de l’enfant dans l’OPN, l’OPB et l’OPP ?

A

OPN : Désapprouve la sexualité ou la compétition. Ne laisse pas leurs enfants gagner. Ça fait des enfants névrotiques. Des aspects ciblés de la personnalité qui sont en jeu. Affecte sa vie adulte puisque les interdits reviennent par après. Le surmoi dit que tu n’as pas le droit.
OPB : Il y a quelque chose de plus important qui est invalider dans l’organisation borderline. C’est l’invalidation de la colère et de l’indépendance, soit des gros morceaux de la personnalité. L’invalidation peut être traumatique. On tape dessus si vit de la colère.
OPP : Kernberg ne s’est peut-être pas assez intéressé à la personnalité dans la psychose. Les éléments rejeté sont ceux qui servent à avoir une vie autonome. Est-ce que je peux avoir une autonomie propre. Comparativement à l’OPB, l’autre dans l’OPP est une partie de soi et non une béquille ou une aide.

34
Q

Qu’est-ce que le diagnostic structural de Kernberg ?

A

Bien le comprendre fait qu’on comprend la théorie de Kernberg.

Il y a des intervalles. Haut et bas niveau de fonctionnement. Capable de vivre en société, d’avoir une job, etc.

Antisocial est un des plus proche de la psychose. Selon Kernberg, il est incapable d’entrer en relation saine avec les autres. Il n’y a pas de trouble OPP dans son modèle.

Selon Kernberg, tout les troubles de personnalité se trouve dans l’organisation Borderline. Ça donne à peu près ça selon lui.

Schizoïde et TP borderline sont les deux manifestations prototypiques typiquement introvertie et extravertie. Les deux utilisent les mêmes mécanismes. Même enjeu, mais un peu différent en fonction de touche de paranoia ou touche de narcissisme. Dépend de comment les gens ont été reçu dans leur milieu.

35
Q

Comment se fait le diagnostic structural ?

A

À l’aide d’un entretien structural qui est axé sur les symptômes, conflits ou difficultés présentées par le patient et la manière spécifique dont il les traduit dans l’interaction ici-et-maintenant avec l’investigateur.

L’entretien soumet le patient à une certaine tension visant à mettre en lumière l’organisation de sa personnalité.

36
Q

Quelle sont les 4 étapes de l’entrevue de diagnostique structural ?

A

L’entretien dure environ 1h30 et comporte 4 étapes:

  1. Évaluation des symptômes
  2. Exploration de la situation de vie présente (amour, travail, etc.)
  3. Évaluation des représentations de la personnalité de soi et des autres. On demande au client de décrire quelqu’un, puis décrire qui elle est.
  4. Confrontation avec tact des contradictions apparues durant l’entrevue. Les réactions aux confrontations est ce qui indique sur l’épreuve de la réalité.
37
Q

Pourquoi est-ce que les étapes 3 et 4 de l’entrevue de diagnostic structural sont cruciales ?

A

On évalue l’intégration de l’identité et l’épreuve de réalité:

  • Par des questions du genre: «Décrivez-moi la personnalité de vos proches de façon à ce que je puisse me faire une image vivante d’eux.» «Décrivez-moi qui vous êtes, votre personnalité, comment elle est unique par rapport à celle des autres, de façon à ce que je forme une image vivante de vous. »
  • La façon de réagir aux confrontations permet d’évaluer l’empathie du client avec la perspective du clinicien, la force de l’épreuve de réalité et la capacité d’introspection

Si la personne fait un portrait clivé, pauvre, extrême, juste du mauvais, on peut conclure que la représentation est clivé. Pour soi, si il y a juste un extrême positif, c’est clivé.

On confronte la personne. Une personne borderline qui prend le commentaire et admet sa dissonance ou est un peu frustré, l’épreuve de la réalité est encore bonne. Par contre, si la personne dissocie et présente de l’anxiété, on a une organisation psychotique.

38
Q

Qu’est-ce que la psychothérapie mettant l’accent sur le transfert ?

A

«Transference-focused psychotherapy»

Psychothérapie manualisée et soumise à l’investigation empirique

2 rencontres/semaine, pendant 2 à 4 ans, en face à face

Établissement d’un contrat rigoureux (ex. suicide)

  • En TFP, on reçoit beaucoup de gens avec un historique de menace, ce qui fait qu’ils établissent des limites (Soit, après x tentative, out). Mais donne quand même beaucoup d’outil pour gérer l’affectif.

Travail sur le transfert grâce aux clarifications, confrontations et interprétations (du clivage)

  • Interpréter le clivage : La différence entre quelqu’un de borderline et névrotique, en diminuant le clivage, on pourrait diminuer les symptômes. On essaie de rendre les interprétations moins clivées.

Utilisation du contre-transfert du thérapeute

  • Puisque les transferts sont intenses, les contre-transfert sont intenses aussi. Le thérapeute peut aussi être pris d’émotion intense ou bizarre.

Objectif principal: augmenter l’intégration de l’identité en favorisant la résolution du clivage

39
Q

Qui est Jean Bergeret ?

A

Psychanalyste français.

  • A élaboré en France (Lyon) un modèle structural à peu près en même temps que Kernberg (1975)
  • Ses sources théoriques sont plus proches de Freud
  • Il propose une synthèse personnelle des travaux d’auteurs européens et américains ayant contribué à la compréhension du trouble borderline
  • Il met l’accent sur l’estime de soi (narcissisme) des patients et leur vulnérabilité à la dépression

Selon lui, Kernberg a des borderline trop intenses pour être Borderline, soit prépsychotique.
Ce qu’il voyait dans sa pratique est plus le point de l’idéal du soi et la déprime, et la relation de dépendance.

40
Q

De quoi s’est inspirer Bergeret pour sa notion de structure ?

A

S’inspire d’une métaphore de Freud: si on laisse tomber un cristal par terre, il se brise, mais pas n’importe comment; les cassures se font en fonction de lignes de clivage invisibles extérieurement d’abord mais déterminées de façon originale et immuable dans la structure du cristal avant la rupture

Il en serait de même pour la structure psychique

41
Q

Qu’est-ce que la notion de structure de Bergeret ?

A

«Peu à peu, à partir de la naissance (et sans doute avant), en fonction de l’hérédité pour certains facteurs, mais surtout du mode de relation aux parents dès les tout premiers moments de la vie, des traumatismes et des conflits rencontrés, en fonction aussi des défenses organisées autour du Moi pour résister aux poussées internes et externes et des pulsions du Ça et de la réalité, peu à peu le psychisme individuel s’organise, se «cristallise» tout comme un corps chimique complexe, tout comme un cristal minéral, avec des lignes de clivage originales et ne pouvant plus varier par la suite.»

42
Q

Quels sont les deux structures stable de Bergeret ?

A

Il existe deux structures stables: la structure névrotique et la structure psychotique

Si la structure est soumise à des pressions internes et externes trop fortes, le «cristal» se brise (la personnalité décompense) en fonction de la structure sous-jacente:

  • La structure névrotique donnera lieu à une névrose
  • La structure psychotique donnera lieu à une psychose

Une fois cristallisée, la structure est permanente: il est impossible de passer d’une structure à l’autre. Kernberg pense que la structure peut être modifier avec de la thérapie.

43
Q

Selon l’évolution des modes d’organisations, quelles sont les phases de l’évolution normale ?

A
  • Conflit oedipien (Période foetale, enfance)
  • Moi névrotique préorganisé (Enfance)
  • Moi névrotique organisé (Adolescence)
  • NÉVROSE (Maturité)
44
Q

Selon l’évolution des modes d’organisations, quelles sont les phases de l’évolution psychotiques ?

A
  • Traumatismes et frustrations précocissimes (Période foetale)
  • Moi psychotique préorganisé (Enfance)
  • Moi psychotique organisé (Adolescence)
  • PSYCHOSE (Maturité)
45
Q

Selon l’évolution des modes d’organisations, que se passe-t-il à l’adolescence ?

A

Pendant l’adolescence, ça bouge, peut changer, peut s’améliorer. Moi névrotique organisé. Si les choses vont mal, pourraient être rétrogradé à un moi psychotique organisé. Un changement allant d’un développement psychotique à névrotique est un Aménagements caractériels tandis qu’un changement allant de névrotique à psychotique se nomme un Aménagements pervers.

46
Q

Selon l’évolution des modes d’organisations, ou se retrouve les états limites ?

A

Pour les états-limites, le traumatisme arrive tôt, stable dans l’instabilité. Il y a un Traumatisme désorganisateur précoce à l’enfance qui fait que la personne évolue dans le Tronc commun aménagé. Une personne peut aussi avoir un Traumatisme désorganisateur tardif. Cela donne un accès aigu à l’angoisse. (PP 37 13h20)

47
Q

Qu’est-ce que la structure névrotique ?

A
  • Le moi est organisé autour du génital et de l’oedipe
  • Le conflit se joue entre le Ça (pulsions) et le Surmoi à travers le Moi
  • Le refoulement des représentations pulsionnelles domine les autres défenses
  • La libido objectale prédomine
  • Le processus secondaire conserve un rôle efficace respectant la notion de réalité
48
Q

À quel stade de développement est une personne qui a une structure névrotique ?

A

Atteint un développement après avoir passé les phases génitales. Capacité à l’intimité. Stade oral, anal, phallique, latence puis génital. On est la.

Conflit entre ça et surmoi, juge les pulsions, souhait qui sont refoulé, pas le droit.

Libido est le nom de la pulsion sexuelle, mais en freudien est comment on investit les gens de libido. Peut-être investit par la colère aussi. Libido est retourner vers le soi, narcissique dans la psychose.

49
Q

Qu’est-ce que les états-limites selon la conceptualisation de Bergeret ?

A
  • Ils souffrent d’une «maladie du narcissisme»
  • Le mode de relation à l’objet est anaclitique (dépendance, critère 1)
  • Le conflit se joue entre l’Idéal du Moi et le Ça ou la réalité (Mes idéaux vs ce qui se passe réellement)
  • La défense principale est le clivage (encore, même que celui de Kernberg)
  • L’état-limite lutte contre un état de dépression chronique: sans l’objet, il va tomber dans la dépression (Cœur de la pathologie selon Bergeret) Vide, je vaux rien si l’autre n’est pas là.
50
Q

Qu’est-ce que la “maladie du narcissisme” selon Bergeret ?

A

Vient du mythe de Narcisse, rejette plein de gens, vont voir la déesse de la vengeance pour se venger, se fait jeter un sort qui fait qu’il tombe en amour avec son reflet.

Être absorbé par soi même et manquer d’estime.

51
Q

Quel est la fonction de l’idéal du moi ?

A

L’Idéal du Moi sert une fonction de modèle de ce qu’il faut faire (par opposition au Surmoi et ce qu’il ne faut pas faire); il est fondé sur l’image grandiose du soi de l’enfant et sur l’identification aux figures parentales (parties aimées).

Avant le surmoi et idéal du moi était mélangé, mais Bergeret les différencie.

La personne pense qu’elle doit être parfaite pour pouvoir être aimé. L’idéal du moi puni si n’est pas parfait. Sinon, elle va être abandonné.

52
Q

Comment est-ce que l’état limite aborde ses relations ?

A

L’état-limite aborde ses relations avec des ambitions héroïques démesurées de bien faire pour conserver l’amour et la présence de l’objet

Un échec crée la honte ou un dégoût de soi-même et l’angoisse d’abandon

53
Q

Quel est l’origine de “relation anaclitique” et qu’est-ce que c’est ?

A
  • Vient du grec anaklitos: se trouver renversé en arrière, couché sur le dos, de façon passive
  • Le sens dérivé rend compte des mouvements: «se replier sur», «incliner vers», «se coucher contre»
  • Il y a une dépendance. La personne perçoit que le fait que l’autre soit là nous dit qu’on vaux la peine d’être aimé.
  • La relation d’objet anaclitique constitue une relation de grande dépendance qui demeure vécue et jouée à deux.
54
Q

Quels sont les troubles du caractère des aménagements limites ?

A
  • Sont des «maladies de la relation»; les proches souffrent souvent plus qu’eux
  • L’autre est recruté pour jouer un rôle qui compense l’incomplétude anaclitique (addictions interpersonnelles) ou la fragilité narcissique (domination et dévalorisation des autres)
  • S’apparente aux troubles de la personnalité du DSM

On a besoin de quelqu’un dans notre fonctionnement. Peut-être un rôle comme pour le narcissique de dévaloriser l’autre pour que ça ne soit pas nous qui n’a pas de valeur.

Utiliser quelqu’un d’extérieur comme dépotoir à la mauvaise estime. C’est lui qui est honteux, pas moi.

55
Q

Qu’est-ce qu’une perversion ?

A
  • Il s’agit des perversions sexuelles connues: fétichisme, voyeurisme, etc.
  • Le pervers est «un peu» psychotique car il dénie la réalité de la différence des sexes (castration)
  • Voit la personne comme une femme avec un phallus pour ne pas se penser comme pouvoir être castré.
  • D’abord abordé dans le contexte des conduites sexuelles, le terme a ensuite été généralisé aux relations interpersonnelles par les concepts de perversion de caractère ou de perversion narcissique
56
Q

Quel est la façon dont l’utilisation “toxique” se manifeste dans les perversions ?

A

La personne utilisant l’autre vise à combler un défaut narcissique essentiel. L’autre devient:

  • Une femme phallique (non castrée) afin qu’un homme puisse nier sa propre castration (ex. fétiches)
  • Une bonne maman qui n’est pas séparée du sujet, parfois par le biais d’un objet «transitionnel» concrétisé (ex. addictions)
  • Une partie de soi méprisable afin qu’une personne puisse nier et extérioriser (et contrôler de l’extérieur) son sentiment d’infériorité
  • La femme est utilisée, elle a une fonction de rassuré, elle n’est pas aimée, elle occupe une fonction pour le pervers. Elle contient la peur de la castration.
  • Utilise quelqu’un comme un objet. Surtout pour se débarrasser d’une partie de soi méprisable.

Par opposition au conflit intrapsychique du névrotique, est une forme extrême de conflit «interpersonnalisé»

Tends vers la psychose. Trouble plus sévère.

57
Q

Qu’est-ce qu’une structure psychotique ?

A

Un déni (et non un refoulement) porte sur toute une partie de la réalité

  • Clivage déni ce qui est clivé, psychose déni quelque chose dans la réalité. On veut des relations fusionnelles, l’autre montre sa différence, ça ne fonctionne pas

Le conflit se joue entre le Ça et la réalité

  • La réalité : Ça n’existe pas les relations fusionnelles.

Il apparaît un éventail de défenses archaïques, coûteuses pour le Moi

C’est la libido narcissique qui domine: l’objet est fortement désinvesti

Le processus primaire prédomine avec son caractère impérieux, immédiat, automatique

58
Q

Quels sont les deux défenses primitives par excellence de la structure psychotique ?

A

Le déni fait en sorte qu’une partie de la réalité extérieure «n’existe plus»: il peut s’agir de la différence des sexes, de la différence ou non fusion avec un proche

Le clivage du Moi compartimente le Moi en parties qui respectent la réalité et en d’autres qui «réinventent» la réalité, de sorte qu’elles peuvent coexister sans fragmenter (complètement) le Moi

59
Q

Quels sont les enjeux différentiels de symptômes, angoisse, relation d’objet et défenses principales selon Bergeret pour la structure névrotique, psychotique et état-limite ?

A

Psychose :

  • Symptômes : Dépersonnalisation, Délire
  • Angoisse : De morcellement
  • Relation d’objet : Fusionnelle
  • Défense principales : Déni, Dédoublement (clivage) du moi

État-limite

  • Symptômes : Dépression
  • Angoisse : De perte d’objet
  • Relation d’objet : Anaclitique
  • Défense principales : Dédoublement (clivage) des imagos, Forclusion

Névrose

  • Symptômes : Signes obsessionnels hystériques
  • Angoisse : De castration (ou de perte de l’amour de l’objet)
  • Relation d’objet : Génitale (phallique)
  • Défense principales : Refoulement
60
Q

En psychanalyse de Bergeret, comment voit-on la normalité ?

A

En psychanalyse, la différence entre normal et pathologique en est une de quantité (et non de qualité)

  • Les gens normaux vs pathologique vont avoir les mêmes caractéristiques mais avec plus ou moins d’intensité.

La normalité est retrouvée chez des individus présentant un état d’adéquation fonctionnelle heureuse au sein d’une structure (névrotique ou psychotique) compensée; ils se défendent contre la décompensation par une adaptation à leur originalité

  • Selon Bergeret, la normalité n’est pas la structure névrotique, c’est la stabilité. C’est possible de vivre une vie normal dans la structure psychotique.
61
Q

Comment est-ce que Bergeret voit les états-limites en relation avec la normalité ?

A

Les états-limites ne peuvent pas être normaux puisque leur adaptation est toujours précaire

  • Pas normaux parce que c’est instable. La personnalité est tenu ensemble par des mécanismes précaires.

Ces derniers peuvent paraître normaux: ils sont en fait des «pseudo-normaux», des «hypernormaux» ou des «normopathes», qui font preuve d’un aménagement rigide, mais précaire, de leur fonctionnement limite (hypomanie permanente, fonctionnement opératoire, etc.)

  • Fausse normalité, normopathes. Des gens qui sont très conventionnel mais qui ont des ressources limités. Pseudo-normaux ont l’air trop normaux, trop comme tout le monde.
62
Q

Qu,est-ce qui se distingue des structures dans les symptômes, les défenses et la maladie ?

A

Symptômes: même si une structure décompense sur un mode qui lui est propre, des symptômes isolés peuvent se retrouver d’une structure à l’autre (ex. dépression, compulsions)

  • Il y a une corrélation entre structure et symptômes. Ce n’est pas parce que les symptômes sont névrotique que la structure est névrotique.

Défenses: même chose – des défenses «névrotiques» peuvent être utilisées par quelqu’un présentant une structure psychotique

  • Même chose pour les défenses, il y a des tendances selon la structure, mais ça ne veut pas dire que la personne est névrotique si ses défenses sont névrotiques. Ou a l’inverse.

Maladie (état décompensé): voir symptômes

  • Décompensé : La structure stable casse. Développe des symptômes à ce moment.

Donc: puisque les signes visibles de la psychopathologie ne sont pas strictement réservés aux structures, il est plus prudent de se référer à la structure de la personnalité lorsque l’on parle de névrose ou de psychose. Pour faire un diagnostic, il faut aller plus en profondeur, voir les types d’angoisse. Voir comment la personne entre en relation.

63
Q

Qu’est-ce qu’une dépression névrotique ?

A

Proche d’un travail de deuil; laisse de la place à l’élaboration

Ce qui est perdu: estime de soi dans le sens de «l’amour de l’objet»; la douleur est liée à la perte d’un sentiment de compétence

Associée à un échec, une perte, un abandon, mais à saveur oedipienne (échec des efforts de séduction et de compétition)

Le surmoi est sévère

64
Q

Quels sont les pertes associés à la dépression de chaque structure ?

A

Névrotique : Perdre l’amour
Limite : Perdre une relation anaclitique
Psychotique : Perd un morceau de soi

65
Q

Qu’est-ce qu’une dépression limite ?

A

La dépression est narcissique

  • Ce qui est perdu: le bon objet interne qui n’a jamais été intériorisé de façon permanente; la douleur est liée au sentiment de non-valeur ou de honte
  • Associée à ce qui est considéré comme une perte de l’objet ou un abandon
  • L’Idéal du Moi est excessivement exigeant et il provoque une honte intense
  • L’état dépressif chronique et latent est également appelé dépressivité
  • Une souffrance jamais calmée dans la structure ou état limite. Potentiel de dépression. La dysphorie est à fleur de peau.
66
Q

Qu’est-ce qu’une dépression psychotique ?

A

La dépression est un effondrement; elle se manifeste par la mélancolie (ou la manie) avec hallucinations ou délires

Ce qui est perdu: l’objet fusionné au moi, donc le moi; la toute-puissance; la douleur est liée à un sentiment profond d’impuissance; la manie est vue comme une défense contre cette perte de toute-puissance

Est associée à des pertes vécues comme des parties importantes de soi (relations narcissiques). L’impression de tomber en morceau, subjectivement a perdu une partie de soi.

Le «Surmoi» primitif attaque violemment et sadiquement le Moi

67
Q

Qu’est-ce que le Psychodynamic Diagnostic Manual, 2e ed. (PDM-2) ?

A

Manuel diagnostique qui mélange un peu Kernberg et Bergeret. Rajoute le niveau de santé.

Effort conjoint d’organismes psychanalytiques pour offrir un complément au DSM

Propose une évaluation de la personnalité en 3 axes:

1- Syndromes de personnalité (axe P)

Niveau d’organisation de la personnalité:

  • Niveau de santé
  • Niveau névrotique
  • Niveau borderline
  • Niveau psychotique

Styles ou types de personnalité (12 prototypes)

2- Profils de fonctionnement mental (axe M)

  • Comment on gère l’estime de soi, les émotions

3- Patterns de symptômes (+exp. subjective) (axe S)

  • Parfois on va plus loin que le DSM, on parle de contre transfert, on va définir plus.
68
Q

Quel est le changement principal depuis la première version du Psychodynamic Diagnostic Manual, 2e ed. (PDM-2) ?

A

Le changement principal par rapport à la 1ère version est l’évaluation dimensionnelle
Du niveau global d’organisation de la personnalité (1-10)

  • Santé: 9-10
  • Névrotique: 6-8
  • Borderline: 3-5
  • Psychotique: 1-2

Des composantes de l’évaluation structurale (identité, relations d’objet, défenses, épreuve réalité)

Des styles de personnalité

D’aspects du fonctionnement mental

De patterns de symptômes

Les évaluations peuvent être fait individuellement.

69
Q

Comment fonctionne les niveaux d’organisation de la personnalité dans le Psychodynamic Diagnostic Manual, 2e ed. (PDM-2) ?

A

Trois niveaux pathologiques, comme pour Kernberg et Bergeret

  • Ajout d’un niveau de santé

Dans la personnalité saine

  • Les individus peuvent devenir symptomatiques en période de stress
  • Ils ont des modes de coping préférés mais flexibles
  • Ils ont un style de personnalité (ex. pessimisme) mais pas un trouble (ex. dépressif)

La 1ère version du PDM n’avait pas de niveau psychotique (trop controversé)

70
Q

Quels sont les types ou styles de personnalité (axe P)?

A

Dépressif

  • Introjectif
  • Anaclitique
  • Inv. Hypomaniaque

Dépendant

  • Passif-agressif
  • Inv. Contradépendant

Anxieux-évitant et phobique

  • Inv. Contraphobique

Obsessif-compulsif

Schizoïde

Somatisant

Hystérique-histrionique

  • Inhibé
  • Flamboyant

Narcissique

  • Ouvert (arrogant)
  • Couvert (dépressif)
  • Malin

Paranoïde

Psychopathique

  • Passif/parasitique
  • Agressif

Sadique

Borderline

71
Q

Quels sont les grandes caractéristiques de la personnalité borderline ?

A
  • Patterns de constitution-maturation : Difficultés congénitales avec la régulation des émotions, l’intensité, l’agression, la capacité à s’apaiser
  • Préoccupation/tension centrale : Cohésion de soi vs fragmentation; attachement engouffrant vs désespoir d’abandon
  • Affects centraux : Affects intenses en général, surtout la rage, la honte et la peur
  • Croyance pathologique à propos de soi : «Je ne sais pas qui je suis; j’habite des états du soi dissociés plutôt que d’avoir un sentiment de continuité»
  • Croyance pathologique à propos des autres : «Les autres sont unidimensionnels et définis par leurs effets sur moi, plutôt que par une impression de leur psychologie individuelle complexe»
  • Façon centrale de se défendre : Clivage, identification projective, déni, dissociation, acting out et autres défenses primitives
72
Q

Quel est l’implication de l’approche clinique au niveau des manifestations diverses ?

A

Penser aux TP en fonction de processus psychologiques sous-jacents élargit leur définition, comparé au DSM

Par exemple, l’angoisse d’abandon «limite» peut se manifester de plusieurs façons:

  • Des efforts frénétiques pour éviter l’abandon (DSM)
  • Une attitude de rejet de l’autre (avant d’être abandonné)
  • Une attitude contradépendante: hyperautonomie ou mépris de la dépendance (ex. trouble évitant, schizoïdie)
  • Des réactions extrêmes face à l’abandon (ex. dépression majeure, symptôme psychosomatique)
73
Q

Quel est l’implication de l’approche clinique au niveau de l’orientation des traitements ?

A

Penser aux TP en termes de processus psychologiques sous-jacents permet d’identifier des fonctions de la personnalité qui vont orienter plus directement le traitement des TP.

Par exemple, le niveau de sévérité de l’organisation de la personnalité va informer le thérapeute, au-delà des symptômes.

  • Les dépressions névrotique, limite et psychotique vont chacune être abordée différemment.

Cependant, le style de la personnalité va également influencer comment la psychothérapie va être menée.

Un TP histrionique va être abordé différemment d’un TP paranoïde.

On ne fait pas la même psychothérapie avec des gens de différents niveau ni de différent style de personnalité.

74
Q

Quels sont les limites des modèles d’organisation de la personnalité ?

6 éléments

A
  • Validité des modes d’organisation n’est pas démontrée (la recherche est jeune…) Concept abstrait, prend plus de recherche.
  • Accord entre observateurs (fidélité) plus difficile à cause du niveau d’inférence requis. Ça rend plus difficile l’accord inter-juge.
  • Risque d’inférences «sauvages» ou surinterprétées. (Les gens donnent des gros diagnostique basé sur peu d’information).
  • Difficile de mener une entrevue structurale. Il faut être dans l’action et faire des confrontations.
  • Le diagnostic structural (DS) en soi (3 niveaux d’organisation) n’est pas suffisant pour orienter le traitement: il faut ajouter des informations fonctionnelles (fonctionnement mental, traits de personnalité, etc.) Peut être tenté de dire «La personne est borderline, fin» Aller chercher des informations supplémentaires.
  • Le DS peut conduire à une approche catégorielle de la personnalité (à 3 cases). Les catégories sont des fantasmes.