Note l’organisation des secours sur les chantiers de travaux souterrains. Flashcards
Quelles les caractéristiques d’un chantier de grandes longueurs ?
‒ Un risque potentiel de déclenchement de sinistre élevé, lié à la nature même des travaux ;
‒ Des conditions d’alarme, d’alerte et de secours « complexifiées » ;
‒ Des moyens de transmission inexistants ;
‒ La présence de personnes dans des galeries, dont tout ou partie est systématiquement en cul-de-sac ;
‒ Des conditions d’accès difficiles pour les secours, et des possibilités limitées d’évacuation du personnel du chantier ;
‒ Une connaissance partielle du site par les acteurs du secours, du fait notamment de son évolution constante ;
‒ L’absence totale de lumière naturelle ;
‒ L’exiguïté des lieux ;
‒ Une prise en charge potentiellement difficile de victimes dans un milieu complexe, confiné voire hyperbare ;
‒ la présence de nappes phréatiques ou de poches gazeuses ;
‒ La présence de fluides : électricité, gaz comprimés etc. ;
‒ L’absence de désenfumage fiable ;
‒ Un effet « four » rapidement atteint ;
‒ Très peu de moyens de secours d’infrastructure.
Que doit réaliser la CIS en amont ?
La CIS établit son plan d’intervention (ETARE 3) :
- Création d’un plan triptyque ;
- Adressage et répertorisation dans le SIG/ADAGIO par SIOP/géomatique;
- Vérification des adresses et accès dans ADAGIO par SIOP/paramétrage ;
- En fonction de l’évolution des travaux, actualisation du dossier ETARE et des éléments qui en découlent.
Que doit dédoubler le COS lors d’une intervention sur chantier souterrain ?
Le commandement et les transmissions :
‒ Poste de commandement principal en utilisant la salle PC mise à disposition par le MOA et comprenant des moyens de communication (téléphone, fax etc.) ou le PCTAC avec le CIP ;
‒ Poste de commandement avancé avec le CIL.
Quels sont les 1ers renseignements recherchés prioritairement par le COS ?
- Nombre d’ouvriers,
- Leur localisation
De quoi doit-être informé le COS ?
‒ Des principaux risques auxquels peuvent être confrontés les secours lors de leur intervention ;
‒ De l’évacuation de la zone sinistrée en cas d’incendie ou de la présence d’ouvriers dans le tunnel avec si possible leur localisation ;
‒ Du maintien ou non de l’activité voisine ;
‒ Des moyens d’évacuations et d’intervention spécifiques au chantier : nacelle de chantier, ascenseur, monte-charge, lorries, remorques de secours etc. ;
‒ De la présence de moyens d’extinction dans le tunnel (alimentation en eau du tunnelier avec des raccords d’alimentation pour les sapeurs-pompiers, des RIA, des sprinklers, des rideaux d’eau etc.) ;
‒ Du stockage de matières dangereuses et sa localisation ;
‒ Du risque d’inondation par rupture de réservoir, de grosse canalisation ou de digue ;
‒ Du risque d’éboulement ;
‒ De la présence de gaz (sulfure d’hydrogène – H2S – méthane – CH4 – radon – Rn) ;
‒ De la présence de radio éléments naturels (uranium etc.) ;
‒ Du risque électrique (basse et haute tension) : installations sous tension et secourues ;
‒ Du risque lié à la circulation d’engins dans le tunnel ;
‒ Du risque laser (guidage des machines) ;
‒ Du risque hyperbare (jusqu’à 5 bars dans la zone de travail d’un tunnelier) ;
‒ De la présence de nappes phréatiques.
Quels sont les éléments que le COS doit se faire transmettre ?
‒ Documents techniques, plans de situation, plans de secours ;
‒ Moyens de communications radio filaires ou autres.
Que préconise le BPO concernant la ventilation sanitaire ?
L’arrêt est recommandé afin de permettre la stratification des fumées.
Quel est le volume d’engin engagés ?
1er départ :
- 1 Groupe Étaré (DN + 1EP + 1VSAV + 1 OGC)
- 1 section ELD : 2 GELD ( 2 EP ELD + 2 chef de groupe ELD) – 1 Chef de section ELD
Pour mémoire, quel était le volume du 1er échelon ?
2 OGC (dont 1 avec explosimètre au PCA) 1 PCTAC de niveau 2 3 EP dont 1 F 1 FACA 1 CRAC 1 GELD 1 VSAV 1 AR VSTI
Pour mémoire, quel était le volume du 2ème échelon ?
1 OSG 3 EP dont 1 F L’officier nautique 1 SIS 1 section RSMU 1 groupe CYNO Le DSM 2 VSAV 1 AR 1 PEV 2 VGD 1 CD 1 BEL Le COS peut adapter ses demandes de moyens à la nature de l’intervention rencontrée et aux caractéristiques connues du chantier.
Quels sont les moyens de secours sur chantiers souterrains ?
‒ les emplacements et la nature des moyens de lutte contre l’incendie (sprinkler, brumisation, rideaux d’eau, conduites d’incendie, robinets d’incendie armés, les extincteurs, les points d’eau – bouche ou poteau d’incendie) ;
‒ les systèmes d’alerte et de communications (téléphones fixes, radios, talkie-walkie, généphones) ;
‒ Le balisage et la signalisation ;
‒ Les nacelles, les ascenseurs de chantier, les treuils, les brancards, les matelas coquille, les engins dédiés à l’évacuation etc.
‒ Le caisson de décompression (travaux hyperbares avec une pression > 1,8 bars) ;
‒ Une cellule ou local de survie en surpression dès que la longueur linéaire du tunnel atteint 2000 mètres puis tous les 500 mètres et à mi longueur du tunnelier ; en effet, le GELD de la Brigade peut s’engager sur une distance linéaire de 2000 mètres dans des conditions assez difficiles. Il trouvera ainsi une cellule de survie qui lui servira de base de reconditionnement si nécessaire.
‒ Les organes de coupures d’équipement (installations électriques, éclairage, ventilation, pompage etc.) ;
‒ Le secours des installations d’éclairage, de ventilation, de pompage, d’alimentation en eau, d’air comprimé, d’air respirable et des moyens de communication ;
‒ Les emplacements des boites de premiers secours à disposition des sauveteurs secouristes du travail – (S.S.T) ;
‒ Les équipements d’autonomie pour les ouvriers : appareils d’équipement respiratoires individuels (AERI), couvertures, réserve d’eau potable, alimentation etc.
‒ Les postes de secours/ le poste de commandement ;
‒ L’infirmerie si > 200 personnes sur le chantier ;
‒ Les points de rassemblement du personnel et de mise en sécurité des personnes en cas d’incendie ;
‒ Les clés des portails, des locaux, des coffrets etc. ;
‒ Les points de rencontre (P.R.) pour les secours extérieurs ;
‒ Le lieu d’affichage dans le poste de commandement ;
‒ La liste à jour des salariés dans l’ouvrage souterrain et leur qualification (ex : SST).
Cette liste est à compléter et à adapter selon la nature et les spécificités du projet.
Quelles sont les caractéristiques des Cellule de Survie ?
Située tous les 2000m puis tous les 500 mètres et à mi longueur du tunnelier. Elles sont considérées comme non utilisable si situées à moins de 250 m du sinistre.
Caractéristiques minimum
‒ Débit d’air d’au moins 85 l/min/personne (radier, bouteilles d’air, système de filtration du carbone et d’enrichissement à l’oxygène) ;
‒ Téléphonie secourue, protégée du feu, d’une autonomie d’au moins 2 heures ;
‒ Alimentation électrique secourue ;
‒ Refroidie par brumisation ;
‒ Identifiée par la couleur verte fluorescente ;
‒ Température maintenue à 26° au maximum.
Equipement minimum
‒ 1 appareil d’évacuation (APEVA) par personne ;
‒ 1 défibrillateur ;
‒ Des bouteilles d’ARI compatibles avec ceux utilisés par les sapeurs-pompiers ;
‒ 1 litre d’eau potable par occupant ;
