Nietzsche et le ressentiment Flashcards
Nietzsche et la mémoire
La mémoire n’est qu’un artifice de la civilisation, afin de faire de l’homme un animal obéissant.
Nietzsche prône l’oubli car il est la condition même de la vie.
« nul bonheur, nul sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de l’instant présent ne pourrait pourrait exister sans faculté d’oubli »
Mais on peut utiliser sa mémoire pour amasser les forces du passé
« l’histoire ne peut être supportée que par les fortes personnalités, pour les plus faibles, elle achève de les effacer »
Le ressentiment en quelques mots
La volonté étant captive de la mémoire, une rancoeur tenace s’installe en elle, esprit de vengeance. Or puisqu’elle ne peut exercer sa vengeance contre le passé qui l’a fait souffrir et dont elle ne peut rien, elle se venge sur la vie, sur ce que la vie ne lui a pas donné : la puissance, les instincts créateurs.
Comment la volonté peut se libérer de cette mémoire, s’affranchir du passé ?
Il faut d’après Nietzsche « changer « tout cela fut » en « ainsi je l’ai voulu » ».
Ici, il ne s’agit pas d’accepter faute de mieux, mais il s’agit d’un acquiescement** actif et joyeux qui se rattache à un des thèmes centraux de la pensée de Nietzsche : l’éternel retour.
L’éternel retour est une question qui nous est adressée par le biais d’une fiction : si nous devions revivre sans cesse la même vie, quels effets cela aurait-il sur nous ?
Si je la reveux à l’identique alors je formule un acquiescement à l’existence. C’est dans ce oui que réside l’Amor Fati : l’amour du destin.
Attention la volonté en question n’est pas idéaliste, c’est une volonté du corps, sous la forme d’un ensemble de forces qui vont dans le sens de la vie. L’oubli fait parti de ces forces, l’oubli est volonté
