Néoplasie Flashcards
Hyperplasie / Hypertrophie
- Augmentation du nombre de cellules d’un organe ou d’un tissu, ce qui entraîne habituellement une augmentation de volume
- Hyperplasie est un phénomène présent à un certain moment dans toutes les tumeurs
- Ne pas confondre avec hypertrophie qui est définie par l’augmentation du volume sans augmentation du nombre de cellules (muscles strié)
- Physiologique
- Hormonale
- Compensatrice
- Pathologique
- Néoplasique
Hyperplasie canalaire atypique du sein
Hyperplasie atypique de l’endomètre - Non – néoplasique
Hyperplasie bénigne de la prostate - Virale
– verrue vulgaire
Métaplasie
- Processus généralement réversibles et adaptif dans lequel un type cellulaire mature est remplacé par un autre type cellulaire mature
- Exemple :
- Épithélium cylindrique vers pavimenteux
- Épithélium pavimenteux vers cylindrique
Dysplasie
- « Prolifération désordonnée »
- Caractérisée par des anomalies d’organisation et de maturation des cellules
- Affecte principalement les épithéliums (peau, tractus GI, surface des organes gynécologiques, etc)
- Lésions « pré-invasives » ou « intra-épithéliales » ; communément appelé « pré-cancer »
- Au niveau histologique, caractérisée par les modifications suivantes :
1.Désorganisation de l’architecture cellulaire
2.Pléomorphisme nucléaire - Variation en taille et forme des noyaux
3.Noyaux hyperromantiques (plus foncés)
4.Prolifération plus abondante et inappropriée - Mitoses abondantes
Résumé
Hyperplasie : ++ nb de cell. normale ==> réversible
Métaplasie : remplacement tissulaire différencié par un autre type cell différencie ==> réversible
dysplasie : prolifération augmenté variation de taille + forme des noyaux, perte de l’architecture, augmentation du nombre de cell ==> oui / non
Anaplasie : perte complète différentiation, mitoses parfois anormales, plémorphisme marqué –> cancer ==> non
Tumeur bénignes
- Tumeurs qui demeurent (généralement) localisée et résécables chirurgicalement
Tumeurs malignes
- Potentiel d’infiltrer les tissus adjacents, de métastaser à distance et éventuellement causer la mort
- Généralement appelées « cancer »
Tumeurs classifiées selon leur caractère bénin ou malin
- Bénignes : noms se terminant généralement en « -ome »
- Malignes : noms se terminant généralement par « carcinome » ou « sarcome »
- Exceptions : lymphomes, mélanomes, etc.
Tumeurs classifiées selon leurs cellules d’origine
- Défini généralement de préfixe
- Certaines tumeurs ont une origine peu claire ou indéterminée
Tumeurs bénignes
- Généralement suffixe « –ome »
- Fibrome, ostéome, chondrome, adénome, papillome, cystadénome, tératome
- Exceptions :
- Mélanome, lymphome, mésothéliome – tumeurs malignes
Tumeurs malignes
- Tumeurs malignes :
– Origine épithéliale (tumeurs les plus communes chez l’adulte) : -carcinome - Tumeurs composées de glandes : adénocarcinome
- Tumeurs composées d’épithélium pavimenteux : carcinome épidermoïde
– Origine mésenchymateuse : -sarcome - Préfixe désigne généralement l’origine tissulaire de la néoplasie
- Ex :
– Muscle lisse (léiomyo-) : - Léiomyome, léiomyosarcome
– Muscle strié (rhabdomyo-) ; - Rhabdomyome, rhabdomyosarcome
– Glandes (adéno-) : - Adénome, adénocarcinome
– Cartilage (chondro-) - Chondrome, chondrosarcome
– Vaisseaux sanguins (hémangio-/angio-) - Hémangiome, angiosarcome
Caractéristiques des tumeurs malignes « hallmarks of cancer » –
Croissance non – contrôlé et anaplasie (perte de différentiation
- Autosuffisance en facteur de croissance
- Évasion de l’apoptose/sénéscence
- Évasion des mécanismes de supression de la croissance
- Évasion de l’immunité
- Immortalité
- Angiogénèse
- Modifications métaboliques
- Suite à des mutations successives, les tumeurs malignes perdent leur différentiation (anaplasie) et acquièrent la capacité de proliférer rapidement et sans fin
- L’anaplasie est caractérisé histologiquement par :
– Variation de taille et forme des noyaux (pléomorphisme)
– Hyper-chromatisme (noyaux foncés ; contiennent beaucoup d’ADN)
– Rapport noyaux-cytoplasme élevé (rapport N/C)
– Perte de l’architecture
– Nombreuses mitoses
– Peu de stroma
– Nécrose tumorale fréquente - En général, les tumeurs malignes ont une croissance rapide et les tumeurs bénignes ont une croissance lente
- Exceptions :
– Tumeurs bénignes à croissance rapide : léiomyomes utérins
– Tumeurs malignes à croissance lente : certains sarcomes - Les tumeurs malignes vont continuer à proliférer pour toujours (immortalité)
- Les tumeurs bénignes cessent de croître d’elles-mêmes (sénescence)
Envahissement local et métastase
- Les tumeurs bénignes ont tendance à être bien délimitées et souvent encapsulées
– Exceptions : hémangiome n’est pas encapsulé mais est bénin - Les tumeurs malignes envahissent les tissus adjacents :
– Capacité de détruire les tissus, d’envahir et de créer ses propres sources de nutriments et oxygène - Les tumeurs malignes ont généralement la capacité de produire des métastases
– Une métastase est caractérisée par l’implantation de cellules tumorales à distance de la tumeur primaire (sans connexion directe)
– Exceptions : carcinome basocellulaires de la peau et les gliomes du système nerveux central ne forment pas de métastases
– Environ 30% des patients se présentant avec une tumeur maligne solide présentent des métastases au moment du diagnostic
Métastase- mécanisme
- Des millions de cellules tumorales sont déversées dans la circulation sanguine chez les patients avec des tumeurs solides
– Principe des « biopsies liquides » - Heureusement, seulement quelques rares cellules ont la capacité de s’implanter et croître à distance
– Vulnérabilité des cellules tumorales circulantes au système immunitaire
– Plus difficile de s’implanter à un autre site que de quitter le site d’origine
– Absence d’un micro-environnement propice à la croissance au site de métastase - Deux facteurs principaux détermine le site des métastases
1. Site anatomique : drainage (lymphatique), premier lit capillaire disponible (foie pour tumeur GI, poumons)
2. Tropisme tumorale pour un site anatomique - Certaines tumeurs préfèrent certains sites :
– ex : prostate – os ; poumon – surrénales - Certains sites ne sont simplement pas propices malgré vascularisation abondante :
– Muscles
– Rate
Voie dissémination
Les métastases peuvent être produites par chacun des 4 voies suivantes :
* Directe
- Transplantation directe (iatrogénique)
- Ensemencement direct des cavités corporelles (plèvre, péritoine)
* Lymphatique
- Canaux lymphatiques drainant le site tumoral
- Cause des métastases ganglionnaires
- Voie la plus commune pour les carcinomes (ex : cancer du sein)
- Hématogène
- Veines ou artères
- Causes des métastases souvent au foie et aux poumons
Incidence des tumeurs
- Phénomène à plusieurs étapes
- Aucune mutation unique est suffisante pour la production d’une néoplasie
- Bien qu’une néoplasie dérive d’une seule cellule, celle-ci continue de créer des sous-clones et de subir une sélection naturelle
- Les tumeurs ont tendance à devenir de plus en plus agressives et de développer des résistances au traitement
- Les tumeurs sont habituellement hétérogènes au moment du diagnostic
Facteurs géographiques / environnementaux
- Le facteur de risque prédominant pour plusieurs cancers
- « Usual suspects » :
- Diète : présence de carcinògènes dans la nourriture, manque de fibres, obésité
- Tabagisme : cancer du poumons (90%) mais aussi bouche, pharynx, larynx, œsophage, pancréas, vessie
- Alcool : oro-pharynx, larynx, oesophage, foie (suite à une cirrhose)
- Hormones : estrogènes en continu (sans l’effet de la progestérone) prédispose au cancer du sein et de l’endomètre
- Agents infectieux : agents infectieux seraient la cause de 15% des cancers dans le monde
Âge
- L’incidence de la plupart des cancers communs augmente avec l’âge
- Pic des décès dû au cancer : 55-75 ans
- Accumulation de mutations somatiques avec l’âge
- Affaiblissement du système immunitaire
- Exceptions : certaines tumeurs affectent principalement les enfants :
- Leucémies, tumeurs du système nerveux central, certains sarcomes
Génétique
- Prédisposition génétique au cancer hérité des parents
– Variante d’un gène directement impliqué dans la formation d’une tumeur (gène suppresseur de tumeur, oncogène, gènes de réparation de l’ADN)
– Variante d’un gène qui augmente la vulnérabilité à des facteurs environnementaux - Ex : cytochrome P450
- Concept de synergie entre génétique et environnement
Rétinoblastome : RB
Li-Fraumeni : TP53
Lésion pré-cancéreuse
- « Pré-cancers » : lésion localisées, souvent associées à l’inflammation chronique ou débalancements hormonaux, prédisposant au cancer
- Caractérisé par l’hyperplasie, la métaplasie ou la dysplasie au niveau cellulaire
- Analyses moléculaires démontrent qu’elles possèdent certaines des mutations retrouvées dans les cancers de la même région
- Cependant, leur évolution vers le cancer n’est pas inévitable (lésions potentiellement réversibles)
- Concept de pré-cancer
Métaplasie et dysplasie de la muqueuse : cancer du poumon
Hyperplasie et dysplasie de la muqueuse endométriale : cancer de l’endomètre
Leukoplakie de la cavité orale, de la vulve ou du pénis : adénocarcinome colo-retal
Dysplasie au niveau du col : carcinome épidermoide du col de l’utérus
Bases moléculaires des tumeurs
- Proto-oncogènes
- Gènes suppresseurs de tumeur
- Évasion de l’apoptose/sénescence
- Évasion des mécanismes de suppression de la croissance
- Infiltration/métastases
- Instabilité génétique
Autosuffisance en facteurs de croissance
– Facteurs de croissance :
* Production de facteur de croissance par la tumeur elle-même
* Induction de la production par le stroma
– Activation intrinsèque des récepteurs au facteurs de croissance
* Exemple : RAS : oncogène le plus souvent muté chez l’humain
– Activation des mécanismes en aval (facteur de transcription)
Insensibilité aux facteurs inhibant la croissance
– Les gènes suppresseurs de tumeur sont la « pédale de frein » qui contre-balance l’effet des oncogènes
– Exemples importants : RB et p53
– RB :
* Régulateur clé de l’entrée dans le cycle cellulaire
* Inactivé directement ou indirectement dans la plupart des cancers chez l’humain
* Premier gène suppresseur de tumeur découvert par l’étude d’une tumeur rare chez l’enfant : le rétinoblastome (d’où le nom du gène)
* Concept du « two-hits » : deux mutations sont nécessaires pour le développement de la tumeur
– p53 : « Gardien du génome »
* Facteur de transcription qui prévient le cancer par 3 mécanismes :
* Arrêt temporaire du cycle cellulaire (quiescence)
* Arrêt permanent du cycle cellulaire (sénescence)
* Activation de la mort cellulaire (apoptose)
* La protéine p53 s’accumule quand la cellule perçoit des dommages à l’ADN et donne le temps à celle-ci de se réparer ou induit l’apoptose si les dommages sont trop importants
* Muté dans 70% des cancers humains
Altérations du métabolisme cellulaire
- Même en présence d’oxygène, les cellules tumorales ont tendance à utiliser la glycolyse anaérobique comme source d’énergie
- « Effet Warburg », prix Nobel 1931
- Glycolyse anaérobique produit moins d’énergie mais rend disponible les intermédiaires nécessaires pour la croissance et duplication
- Plusieurs oncogènes (RAS, MYC) mènent à l’activation de l’effet Warburg
Évasion de la mort cellulaire
**Mécanisme de la cellule d’autodestruction = apoptose
- Désactivation des composantes clés de la voie intrinsèque de l’apoptose
- Exemples : perte de p53, surexpression des protéines anti-apoptotiques de la famille BCL-2
- La plupart des lymphomes folliculaire (type de lymphome indolent) présente une surexpression de BCL-2 suite à une translocation qui amène le promoteur de l’immunoglobuline (produite en grande quantité par les lymphocytes B) et la partie codante de BCL-2 (protéine anti-apoptotique)
Immortalité
** Capacité limitée habituellement
(télomère) : à chaque fois que la cellule va se diviser les télomères va arrêter
- Les cellules tumorales, contrairement aux cellules normales, ont une capacité de réplication illimitée
- Les cellules normales peuvent se diviser environ 70 fois avant d’entrer en sénescence
- Ceci est en grande partie dû au télomère, des portions du génome situées au bout des chromosomes et qui se raccourcissent à chaque duplication
- La cellule avec un mécanisme de détection des anomalies génétique intact (p53, RB, etc) va entrer en sénescence
- La cellule qui n’a pas ce mécanisme va subir une « catastrophe mitotique » et entrer en apoptose ou bien réactiver la télomérase, enzyme qui rallonge les télomères (immortalité)
Angiogenèse soutenue
Pour former une masse, il faut que la lésion fasse son propre mécanisme de vascularisation = angiogenèse..
- Même avec tous les autres « hallmarks » du cancer, une tumeur ne pourrait mesurer plus de 1 ou 2 mm sans l’apport sanguin adéquat
- Les tumeurs stimulent la croissance de nouveaux vaisseaux à partir de capillaires préexistants (angiogenèse)
- Exemple : activation de VEGF, facteur de croissance vasculaire, ciblé par des inhibiteurs de VEGF (Avastin)
Infiltration et métastase
Évasion de l’immunité
PAS DE PRODUCTION D’ANTICORPS
- Les cellules tumorales peuvent être reconnues et détruites par le système immunitaire
- Principalement par l’immunité cellulaire, médiée par les lymphocytes T CD8+
- Les antigènes tumoraux incluent : produits de gènes mutants, protéines surexprimées ou exprimées de façon aberrante
- Les patients immunosupprimés présentent un risque accru de cancer, surtout ceux associés à des virus oncogéniques
- Les cellules tumorales peuvent évitées d’être détruites en réduisant l’expression de certaines protéines ou bien en exprimant des médiateurs qui réduisent la réaction immunitaire (ex : ligands de PD-1)
Instabilité génétique
Pas connaître les mécanismes, juste que chaque mécanisme est utilisée pour reconnaître le différent modification.
Le type de dommage peut s’avérer vrm cruciale
- Les patients avec des mutations des gènes de réparation de l’ADN sont plus à risque de certaines tumeurs
- Exemples :
- Cancer coloréctal héréditaire sans polypose : perte des mécanismes de réparation des mésappariements (« mismatch repair ») : cancer du colon et de l’endmètre
- Xeroderma pigmentosum : défaut dans la voie d’excision des nucléotides : cancer de la peau
- BRCA1 et BRCA2, impliqués dans la recombinaison homologue : cancer du sein et de l’ovaire
Inflammation
** les mécanismes permettent de cibler les différents mécanismes*
Tumeur maligne. Cachexie.
- Les tumeurs malignes induisent une réaction inflammatoire, qui peut parfois être généralisée (symptômes systémiques)
- L’inflammation amènerait une modification du milieu et favoriserait la croissance tumorale par de nombreuses voies peu comprises : sécrétion de facteurs de croissance, angiogénèse, etc
Bcp utilisé les inhibiteurs d’ancogène.
Types de mutations
- Deux grandes catégories :
– « Driver »
– « Passenger » - Différents mécanismes de mutations « driver »
– Mutations ponctuelles
– Réarrangements chromosomiques
– Délétions
– Amplifications - Autres concepts importants :
– Aneuploïdie
– Micro-ARN et changements épigénétiques - Les mutations dites « driver » sont cruciales dans le développement de la néoplasie
– La plupart sont somatiques (acquises) mais certaines sont germinales (présentes dès la naissance)
– Atteinte de certaines zones clé du génome - Les mutations dites « passenger » n’ont pas de rôle à jouer dans la carcinogénèse
– Permettent de déterminer si une exposition environnementale spécifique à jouer un rôle dans la carcinogénèse (ex : rayons UV et mélanome)
– Augmentent la diversité génétique de la tumeur et peut faciliter le développement de résistance au traitement
Mutation ponctuelle
∆ dans la tumeur a/n du gène
– Mutations d’un gène causant une activation ou une désactivation de la protéine codée par ce gène
* Ex : désactivation d’un gène suppresseur de tumeur ou activation d’un proto-oncogène
Réarrangement génétique
– Changements reliés à la structure même des chromosomes
– Inversion : inversion d’un bras d’un chromosome
– Translocations : fusion de deux fragments
Réarrangements chromosomiques
– Changements reliés à la structure même des chromosomes
– Inversion : inversion d’un bras d’un chromosome
– Translocations : fusion de deux fragments
Leucémie = évolue lentement, dû à une translocation
Délétions
– Délétions d’un gène complet ou encore d’une région d’un chromosome
– Affecte les gènes suppresseurs de tumeur
– Habituellement, les deux copies du gènes doivent être perdues
Amplifications
– Un proto-oncogène peut être transformé en oncogène en augmentant le nombre de copies de ce gène
– Exemple : HER2 dans le cancer du sein
Aneuploidie
– Nombre de chromosomes qui n’est pas un multiple de 23
– Très fréquent dans le cancer, surtout les carcinomes
– Tendance à avoir plusieurs copies de chromosomes comportant des proto-oncogènes (ex : chr. 8 avec gène MYC) et perte fréquente de chromosomes avec gènes suppresseurs de tumeur (ex : chr. 17 avec gène TP53)
Micros -ARNS
– Fragments d’ARN non-codant (ne mènent pas à la production de protéines)
– Inhibe la traduction d’ARN messager
– Donc, si la cible d’un micro-ARN est un suppresseur de tumeur, la surproduction de ce micro-ARN aura un effet oncogène
– Si la cible est un proto-oncogène, la diminution de ce micro-ARN aura aussi un effet oncogène
Modifications épigénétiques
– L’expression des gènes est en grande partie contrôlée par des modifications faites à l’ADN
– Les tumeurs peuvent modifier l’expression de certains gènes par ce mécanisme
– Une des voies principales est la méthylation de l’ADN, induisant une diminution de l’expression
– Ex : méthylation du promoteur de MLH1, un gène impliqué dans la réparation de l’ADN, dans le cancer colo-rectal et de l’endomètre
– Connaître que y’a plusieurs ∆, mais le plus commun et la méthylation
Étiologies des cancers
* Tout ce qui cause des dommages à l’ADN est potentiellement oncogénique
* De plus, les facteurs qui induisent la croissance cellulaire (ex : hormones) augmente les risques de cancer
Carcinogènes chimiques
Ce qu’on reçoit en premier va affecte r+
Caricogènes directs :
- Les agents alkylants
Métaux, minéraux et substances inertes – carcinogène environnementaux
- Les carcinogènes chimiques ont des groupes éléctrophiles hautement réactifs qui endommagent l’ADN (initiation)
- Deux types :
– Action directe : ne nécessite pas de conversion métabolique pour faire effet
– Action indirecte : deviennent toxiques après avoir été convertis (souvent par les cytochromes) - Effet carcinogène augmenté par les « promoteurs » qui induisent la croissance cellulaire (promotion)
- L’effet promoteur peut venir de la substance directement ou au travers de l’inflammation et la réparation
Radiation
- Les radiations ionisantes sont des carcinogènes connus
- Inclut : rayons UV, rayons X (radiographies), produits de fission nucléaire (ex : Chernobyl)
- Causent des bris de chromosomes, des réarrangements chromosomiques et, moins fréquemment, des mutations ponctuelles
- Par exemple, la lumière UV à tendance à causer des dommages de l’ADN sous forme de dimères de pyrimidine, réparés en temps normal par la voie d’excision des nucléotides
Agents infectieux
- Les virus oncogènes sont fréquent dans le monde animal mais relativement peu fréquent chez les humains :
– HTLV1 : Leucémie/lymphome des cellules T adulte
– Virus du papillome humain (VPH) : cancer du col, des organes génitaux externes et oro-pharyngé
– Virus Epstein-Barr (EBV) : lymphomes
– Virus de l’hépatite B et C (HBV, HCV) : carcinome hépato-cellulaire
– VIH : indirectement par immunosuppression - Infections bactériennes :
– Rarement en cause dans le cancer chez l’homme
– Helicobacter pylori : adénocarcinome gastrique et lymphome intestinal de type MALT
- HTLV1 :
– Retro-virus à ARN
– Cause la leucémie/lymphome des cellules T adulte
– Endémique au Japon, Caraïbes, Amérique du Sud et Afrique
– 20 millions de personnes infectées au monde ; 3-5% développe une leucémie
– Intégration clonale du virus dans les cellules tumorales
– Expression d’un gène viral, « tax », qui stimule la prolifération des lymphocytes et augmente leur survie
VPH
- VPH :
– Multiples souches décrites chez l’humain
– Certaines souches dites « à faible risque » (ex : 6 et 11) cause des lésion verruqueuses bénignes
– Certaines souches dites « à haut risque » (ex : 16 et 18) peuvent causer des tumeurs malignes du col de l’utérus, des régions ano-génitales et de l’oropharynx
– Production de deux protéines virales E6 et E7, qui inactivent p53 et RB et active le cycle cellulaire
EBV
- EBV
– Membre de la famille de l’herpes
– Premier virus humain associée à une néoplasie maligne : lymphome de Burkitt
– Oncogénèse plus ou moins bien comprise
– Stimule la prolifération des lymphocytes B, ce qui mène à d’autres mutations et éventuellement à un cancer
– Plus fréquent chez les patients immunosupprimés
– Autres tumeurs : carcinomes naso-pharyngés, lymphomes à cellules T, certains sarcomes
Hepatite B ou C
- Hépatite B ou C
– Cause 70 à 85% des carcinomes hépato-cellulaires au monde
– Oncogénèse multifactorielle, pas totalement élucidée
– Principalement secondaire à l’inflammation chronique, stimulation de la prolifération des hépatocytes (voies indirectes)
- Helicobacter pylori
- Helicobacter pylori
– Découverte comme cause de la plupart des ulcères gastriques
– Première bactérie avec effet carcinogène
– Principalement par induction d’inflammation chronique et stimulation de la prolifération cellulaire
– Peut causer un lymphome à cellules B (MALT), qui peut être dans certains cas traité par éradication de la bactérie
Grade tumoral
Permet de savoir à quel point elle est agressive après l’’avoir observé au microscope.
- Estimation de l’agressivité biologique d’une tumeur par son aspect microscopique
- Basé principalement du le degré de différentiation et parfois l’activité mitotique
- Généralement moins important que le stade pour le pronostic mais permet de guider le traitement dans le cas de maladie peu avancé
- Ex : Cancer de la prostate de bas grade observé vs. cancer de haut grade opéré
BAS grade prend plus de temps à évoluer, ex : prostate
HAUT grade plus invasif / agressif = opère
Stadification tumorale
- Facteur pronostic le plus important dans la grande majorité des tumeurs
- Système TNM du American Joint Committee on Cancer Staging (AJCC) utilisé pour la plupart des tumeurs
- Facteurs clés :
- Taille et extension anatomique de la tumeur primaire (T)
- Présence/absence de métastases ganglionnaires (N)
- Présence/absence de métastases à distance (M)
Syndrome paranéoplasiques
- Syndromes cliniques causés par la tumeur mais qui ne -peuvent pas être attribué à l’effet direct de la tumeur
- Médiateurs circulants anormaux sécrétés par la tumeur
- Affectent 10 à 15% des patients atteints de cancer
- Points importants :
- Peuvent représenter les premières manifestations d’une tumeur occulte
- Peuvent causer une morbidité importante et même causer la mort
- Peuvent mimer une maladie métastatique et confondre le traitement
- Les plus communs sont l’hypercalcémie et le syndrome de Cushing
- L’hypercalcémie est causée par la sécrétion de PTH-rp
- Le syndrome de Cushing est causé par une sécrétion de ACTH qui stimule la sécrétion de cortisol
Méthodes morphologiques
- Travail principal du pathologiste
- Analyse au microscope des tissus, souvent avec analyses complémentaires
- Dans la plupart des cas, le diagnostic de tumeur maligne est assez clair
- Les cas difficiles sont les zones grises ou les cas avec un spécimen limité
- Information clinique et radiologique est importante pour arriver à un bon diagnostic
- Des changements réactionnelles (radiation, inflammation importante) peuvent mimer de la dysplasie ou même une tumeur maligne
Congélation
- Permet un diagnostic per-opératoire
- Congélation rapide du tissu et coloration pour produire une lame en 20-30 min
- Permet de donner un diagnostic présomptif sur une tumeur ou d’évaluer des marges de résection
- Désavantage : qualité moindre, impossibilité de faire des études complémentaires, demandant au niveau technique
Coloration de routine
- Base du diagnostic de la grande majorité des tumeurs solides
- Tissu fixé dans le formol puis inclut dans la paraffine (FFPE) puis coupé, coloré et examiné au microscope
Cytologie
- Cellules présentent dans un curetage ou aspiration sont simplement étalées sur une lame, fixés (avec de l’alcool ou un autre produit) puis colorées
- Avantage : souvent peu invasif, peu couteux, rapide
- Désavantage : l’architecture du tissu n’est pas préservée, technique complémentaire plus difficiles à effectuer
Immunohistochimie
- Met en évidence la présence d’un antigène particulier au sein d’un tissu
- Permet d’identifier le tissu d’origine de la tumeur, le degré de prolifération ou autre facteurs pronostiques
- Autres :
- Microscopie électronique
- Immunofluorescence
- Analyse d’image / IA
Marqueurs sériques
- Analyses de différents produits associés à certains cancers à fins diagnostiques/dépistage/suivi/pronostique
- Exemples :
- Prostate specific antigen (APS) dans le cancer de la prostate :
- Est souvent élevé dans le cancer de la prostate mais peut être élevé dans des conditions bénignes (hyperplasie bénigne)
- CEA : sécrété par différentes tumeurs (colon, pancréas, colon, etc.)
- Inhibine : sécrétée par une tumeur particulière de l’ovaire : tumeur de la granulosa adulte
Diagnostic moléculaire
- Détection de clonalité : par exemple dans les tumeurs de nature lymphocytaire (lymphome / leucémie), toutes les cellules tumorales présentent le même réarrangement du TCR ou immunoglobuline. La mise en évidence de ceci permet de conclure à une tumeur maligne
- Identification de mutation spécifique : par exemple une translocation BCR-ABL dans la leucémie myéloïde chronique ou JAK2 dans certains syndrome myélo-prolifératifs
- Profil moléculaire / séquençage de nouvelle génération (NGS)
- Diminution de cout importante : premier séquençage complet du génome en 2003 à pris 12 ans au coût de 2.7 milliards. Maintenant environ 1000$