Néoplasie Flashcards
Hyperplasie / Hypertrophie
- Augmentation du nombre de cellules d’un organe ou d’un tissu, ce qui entraîne habituellement une augmentation de volume
- Hyperplasie est un phénomène présent à un certain moment dans toutes les tumeurs
- Ne pas confondre avec hypertrophie qui est définie par l’augmentation du volume sans augmentation du nombre de cellules (muscles strié)
- Physiologique
- Hormonale
- Compensatrice
- Pathologique
- Néoplasique
Hyperplasie canalaire atypique du sein
Hyperplasie atypique de l’endomètre - Non – néoplasique
Hyperplasie bénigne de la prostate - Virale
– verrue vulgaire
Métaplasie
- Processus généralement réversibles et adaptif dans lequel un type cellulaire mature est remplacé par un autre type cellulaire mature
- Exemple :
- Épithélium cylindrique vers pavimenteux
- Épithélium pavimenteux vers cylindrique
Dysplasie
- « Prolifération désordonnée »
- Caractérisée par des anomalies d’organisation et de maturation des cellules
- Affecte principalement les épithéliums (peau, tractus GI, surface des organes gynécologiques, etc)
- Lésions « pré-invasives » ou « intra-épithéliales » ; communément appelé « pré-cancer »
- Au niveau histologique, caractérisée par les modifications suivantes :
1.Désorganisation de l’architecture cellulaire
2.Pléomorphisme nucléaire - Variation en taille et forme des noyaux
3.Noyaux hyperromantiques (plus foncés)
4.Prolifération plus abondante et inappropriée - Mitoses abondantes
Résumé
Hyperplasie : ++ nb de cell. normale ==> réversible
Métaplasie : remplacement tissulaire différencié par un autre type cell différencie ==> réversible
dysplasie : prolifération augmenté variation de taille + forme des noyaux, perte de l’architecture, augmentation du nombre de cell ==> oui / non
Anaplasie : perte complète différentiation, mitoses parfois anormales, plémorphisme marqué –> cancer ==> non
Tumeur bénignes
- Tumeurs qui demeurent (généralement) localisée et résécables chirurgicalement
Tumeurs malignes
- Potentiel d’infiltrer les tissus adjacents, de métastaser à distance et éventuellement causer la mort
- Généralement appelées « cancer »
Tumeurs classifiées selon leur caractère bénin ou malin
- Bénignes : noms se terminant généralement en « -ome »
- Malignes : noms se terminant généralement par « carcinome » ou « sarcome »
- Exceptions : lymphomes, mélanomes, etc.
Tumeurs classifiées selon leurs cellules d’origine
- Défini généralement de préfixe
- Certaines tumeurs ont une origine peu claire ou indéterminée
Tumeurs bénignes
- Généralement suffixe « –ome »
- Fibrome, ostéome, chondrome, adénome, papillome, cystadénome, tératome
- Exceptions :
- Mélanome, lymphome, mésothéliome – tumeurs malignes
Tumeurs malignes
- Tumeurs malignes :
– Origine épithéliale (tumeurs les plus communes chez l’adulte) : -carcinome - Tumeurs composées de glandes : adénocarcinome
- Tumeurs composées d’épithélium pavimenteux : carcinome épidermoïde
– Origine mésenchymateuse : -sarcome - Préfixe désigne généralement l’origine tissulaire de la néoplasie
- Ex :
– Muscle lisse (léiomyo-) : - Léiomyome, léiomyosarcome
– Muscle strié (rhabdomyo-) ; - Rhabdomyome, rhabdomyosarcome
– Glandes (adéno-) : - Adénome, adénocarcinome
– Cartilage (chondro-) - Chondrome, chondrosarcome
– Vaisseaux sanguins (hémangio-/angio-) - Hémangiome, angiosarcome
Caractéristiques des tumeurs malignes « hallmarks of cancer » –
Croissance non – contrôlé et anaplasie (perte de différentiation
- Autosuffisance en facteur de croissance
- Évasion de l’apoptose/sénéscence
- Évasion des mécanismes de supression de la croissance
- Évasion de l’immunité
- Immortalité
- Angiogénèse
- Modifications métaboliques
- Suite à des mutations successives, les tumeurs malignes perdent leur différentiation (anaplasie) et acquièrent la capacité de proliférer rapidement et sans fin
- L’anaplasie est caractérisé histologiquement par :
– Variation de taille et forme des noyaux (pléomorphisme)
– Hyper-chromatisme (noyaux foncés ; contiennent beaucoup d’ADN)
– Rapport noyaux-cytoplasme élevé (rapport N/C)
– Perte de l’architecture
– Nombreuses mitoses
– Peu de stroma
– Nécrose tumorale fréquente - En général, les tumeurs malignes ont une croissance rapide et les tumeurs bénignes ont une croissance lente
- Exceptions :
– Tumeurs bénignes à croissance rapide : léiomyomes utérins
– Tumeurs malignes à croissance lente : certains sarcomes - Les tumeurs malignes vont continuer à proliférer pour toujours (immortalité)
- Les tumeurs bénignes cessent de croître d’elles-mêmes (sénescence)
Envahissement local et métastase
- Les tumeurs bénignes ont tendance à être bien délimitées et souvent encapsulées
– Exceptions : hémangiome n’est pas encapsulé mais est bénin - Les tumeurs malignes envahissent les tissus adjacents :
– Capacité de détruire les tissus, d’envahir et de créer ses propres sources de nutriments et oxygène - Les tumeurs malignes ont généralement la capacité de produire des métastases
– Une métastase est caractérisée par l’implantation de cellules tumorales à distance de la tumeur primaire (sans connexion directe)
– Exceptions : carcinome basocellulaires de la peau et les gliomes du système nerveux central ne forment pas de métastases
– Environ 30% des patients se présentant avec une tumeur maligne solide présentent des métastases au moment du diagnostic
Métastase- mécanisme
- Des millions de cellules tumorales sont déversées dans la circulation sanguine chez les patients avec des tumeurs solides
– Principe des « biopsies liquides » - Heureusement, seulement quelques rares cellules ont la capacité de s’implanter et croître à distance
– Vulnérabilité des cellules tumorales circulantes au système immunitaire
– Plus difficile de s’implanter à un autre site que de quitter le site d’origine
– Absence d’un micro-environnement propice à la croissance au site de métastase - Deux facteurs principaux détermine le site des métastases
1. Site anatomique : drainage (lymphatique), premier lit capillaire disponible (foie pour tumeur GI, poumons)
2. Tropisme tumorale pour un site anatomique - Certaines tumeurs préfèrent certains sites :
– ex : prostate – os ; poumon – surrénales - Certains sites ne sont simplement pas propices malgré vascularisation abondante :
– Muscles
– Rate
Voie dissémination
Les métastases peuvent être produites par chacun des 4 voies suivantes :
* Directe
- Transplantation directe (iatrogénique)
- Ensemencement direct des cavités corporelles (plèvre, péritoine)
* Lymphatique
- Canaux lymphatiques drainant le site tumoral
- Cause des métastases ganglionnaires
- Voie la plus commune pour les carcinomes (ex : cancer du sein)
- Hématogène
- Veines ou artères
- Causes des métastases souvent au foie et aux poumons
Incidence des tumeurs
- Phénomène à plusieurs étapes
- Aucune mutation unique est suffisante pour la production d’une néoplasie
- Bien qu’une néoplasie dérive d’une seule cellule, celle-ci continue de créer des sous-clones et de subir une sélection naturelle
- Les tumeurs ont tendance à devenir de plus en plus agressives et de développer des résistances au traitement
- Les tumeurs sont habituellement hétérogènes au moment du diagnostic
Facteurs géographiques / environnementaux
- Le facteur de risque prédominant pour plusieurs cancers
- « Usual suspects » :
- Diète : présence de carcinògènes dans la nourriture, manque de fibres, obésité
- Tabagisme : cancer du poumons (90%) mais aussi bouche, pharynx, larynx, œsophage, pancréas, vessie
- Alcool : oro-pharynx, larynx, oesophage, foie (suite à une cirrhose)
- Hormones : estrogènes en continu (sans l’effet de la progestérone) prédispose au cancer du sein et de l’endomètre
- Agents infectieux : agents infectieux seraient la cause de 15% des cancers dans le monde
Âge
- L’incidence de la plupart des cancers communs augmente avec l’âge
- Pic des décès dû au cancer : 55-75 ans
- Accumulation de mutations somatiques avec l’âge
- Affaiblissement du système immunitaire
- Exceptions : certaines tumeurs affectent principalement les enfants :
- Leucémies, tumeurs du système nerveux central, certains sarcomes
Génétique
- Prédisposition génétique au cancer hérité des parents
– Variante d’un gène directement impliqué dans la formation d’une tumeur (gène suppresseur de tumeur, oncogène, gènes de réparation de l’ADN)
– Variante d’un gène qui augmente la vulnérabilité à des facteurs environnementaux - Ex : cytochrome P450
- Concept de synergie entre génétique et environnement
Rétinoblastome : RB
Li-Fraumeni : TP53
Lésion pré-cancéreuse
- « Pré-cancers » : lésion localisées, souvent associées à l’inflammation chronique ou débalancements hormonaux, prédisposant au cancer
- Caractérisé par l’hyperplasie, la métaplasie ou la dysplasie au niveau cellulaire
- Analyses moléculaires démontrent qu’elles possèdent certaines des mutations retrouvées dans les cancers de la même région
- Cependant, leur évolution vers le cancer n’est pas inévitable (lésions potentiellement réversibles)
- Concept de pré-cancer
Métaplasie et dysplasie de la muqueuse : cancer du poumon
Hyperplasie et dysplasie de la muqueuse endométriale : cancer de l’endomètre
Leukoplakie de la cavité orale, de la vulve ou du pénis : adénocarcinome colo-retal
Dysplasie au niveau du col : carcinome épidermoide du col de l’utérus
Bases moléculaires des tumeurs
- Proto-oncogènes
- Gènes suppresseurs de tumeur
- Évasion de l’apoptose/sénescence
- Évasion des mécanismes de suppression de la croissance
- Infiltration/métastases
- Instabilité génétique
Autosuffisance en facteurs de croissance
– Facteurs de croissance :
* Production de facteur de croissance par la tumeur elle-même
* Induction de la production par le stroma
– Activation intrinsèque des récepteurs au facteurs de croissance
* Exemple : RAS : oncogène le plus souvent muté chez l’humain
– Activation des mécanismes en aval (facteur de transcription)
Insensibilité aux facteurs inhibant la croissance
– Les gènes suppresseurs de tumeur sont la « pédale de frein » qui contre-balance l’effet des oncogènes
– Exemples importants : RB et p53
– RB :
* Régulateur clé de l’entrée dans le cycle cellulaire
* Inactivé directement ou indirectement dans la plupart des cancers chez l’humain
* Premier gène suppresseur de tumeur découvert par l’étude d’une tumeur rare chez l’enfant : le rétinoblastome (d’où le nom du gène)
* Concept du « two-hits » : deux mutations sont nécessaires pour le développement de la tumeur
– p53 : « Gardien du génome »
* Facteur de transcription qui prévient le cancer par 3 mécanismes :
* Arrêt temporaire du cycle cellulaire (quiescence)
* Arrêt permanent du cycle cellulaire (sénescence)
* Activation de la mort cellulaire (apoptose)
* La protéine p53 s’accumule quand la cellule perçoit des dommages à l’ADN et donne le temps à celle-ci de se réparer ou induit l’apoptose si les dommages sont trop importants
* Muté dans 70% des cancers humains