Mort Flashcards

1
Q

But de l’anthropologie de la mort?

A

Étudie comment différentes cultures, sociétés et époques conçoivent la fin de vie, le deuil et les rites funéraires.
- différents cadres de pensée
- mutations historiques/contemporaines depuis 1960
- spécificité occidentale moderne

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Pourquoi aborder la mort en médecine? (2)

A
  • Technicisation de la mort : La médecine est aujourd’hui omniprésente dans la fin de vie (hôpitaux, soins palliatifs, euthanasie). (35% en 1965 - 90% ajd de décès en milieu de soin)
  • Le combat contre la mort : Dès Francis Bacon (16e siècle) et Condorcet (18e siècle), la médecine a été pensée comme un moyen de prolonger la vie (combat contre la mort)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Définition médicale (juridique et scientifique) de la mort?

A

Définit juridiquement par le code de la santé publique L’arrêt cérébral est aujourd’hui l’indicateur clé (arret activités du cerveau si FC et FR, maintenus artificiellement), ce qui a des implications pour le don d’organes et la réanimation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Les incompatibilités entre les positions épistémologiques sur la mort
Occident moderne?

A

La mort est de plus en plus perçue comme un phénomène biologique (réductible à un arrêt du corps).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Les incompatibilités entre les positions épistémologiques sur la mort
Vision différente de la mort en Australie, peuples autochtones?

A

Considéraient que toute mort avait une cause malveillante (sorcellerie, malédiction).
Mort naturelle impossible et on devait venger la mort.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Les incompatibilités entre les positions épistémologiques sur la mort
Vision différente de la mort en Égypte antique.

A

La mort était un jugement moral (la pesée du cœur face à la plume de la vérité).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Les incompatibilités entre les positions épistémologiques sur la mort
Vision différente de la mort chez les Romains

A

la maîtrise de la mort par le suicide noble était valorisée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Aujourd’hui, comment est-ce que notre rapport à la mort se rapproche au fait suivant “mort naturelle impossible et tout décès était associé à un fait secondaire”

A

Retour à l’imaginaire que la mort est de la faute à quelqu’un (système de santé ou faute de la société si la personne avait une condition x)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Historiquement et culturellement, est ce que ça a été accepté de jouer avec la vie et la mort?

A
  • Tuer les vieux était quelque chose de très commun
  • (Rire sardonique: se donner la mort à 75 ans, mourir avec un rire.)
  • Christianisme/Islam : eugénisme peu pratiqué
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

D’où vient la beauté de la mort?

A
  • Qqch de beau qui l’entoure
  • Si l’on vivait à l’infini, pas de place pour la nouveauté, on apprécie la personne parce qu’on a aime sa présence qui ne sera plu éventuellement.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quel est le sens de la vie?
Dans quelles étapes de la vie on retrouve?

A

Le Don de soi (penser aux films des jeunes; le héros a un devoir qui l’appelle - rendre service aux autres…)
Parentalité, sacrifice, mort au combat, morales de l’honneur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Conclusion essentielle p/r à la mort?

A

Un rapport à l’essentiel: humilité, dépendance, abondon, don de soi, amour
Avec ceux qui s’apprêtent à mourir, il ne reste plus que l’amour.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Explique l’incompatibilités entre perspectives biomédicales et croyances spirituelles (Ivan Illich)

A

Selon Illich, la médecine moderne a créé une nouvelle conception de la mort, où l’individu n’a plus aucun contrôle sur son propre décès.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Incompatibilités entre perspectives biomédicales et croyances spirituelles
Explique les tensions avec la médicalisation de la fin de vie (aide médicale à mourir)

A

L’euthanasie et l’aide médicale à mourir soulèvent des tensions entre des traditions philosophiques opposées
- Socrate et la tradition grecque : le suicide est interdit, car la vie est un don qui ne nous appartient pas.
- Rome et le stoïcisme : le suicide peut être une forme de dignité face à la vieillesse ou à la souffrance.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Décris l’injustice épistémique issu de la domination du savoir biomédical sur la mort (2)

A
  • Injustice épistémique : Certains savoirs sur la mort (expériences spirituelles, savoirs traditionnels) sont discrédités par la science moderne.
  • Contrôle social : Depuis le 20e siècle, la société a pris en charge la mort (soins palliatifs, euthanasie légale) et limite l’autonomie individuelle sur ce sujet.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Critique de Descartes face à la mort moderne?

A

“Nous nous rendons comme maîtres et possesseurs de la nature”

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Nouvelle image de la mort est due à quoi?

A

Civilisation médicale (voir texte de la mort escamotée de Ivan Illich)

18
Q

Conséquences de la nouvelle image de la mort (7)?

A
  • Existentiel: La science n’a rien à nous dire sur les questions qui portent sur le sens de l’existence humaine (mort scientifique n’indique pas pourquoi on a vécu, où l’on va après, etc)
  • Perte de tout savoir concernent l’expérience à la mort : rien sur l’expérience de la mort et comment la traverser (devenue objectivable car on peut s’y reconnaitre tous)
  • Effacement des visions des populations (subjectives)
  • Contrôle social accru/dépendance (contrôle médical de la naissance à la mor pur atteindre la “mort naturelle”)
  • Le poids sur les épaules des médecins (médecin en détresse) (éviter de viser la protection à tous prix)
  • Inséparable du dispositif techno-industriel (mais pas accessible aux plus pauvres)
  • Disparition de la mort dans l’horizon de sens contemporain (“De nos jours, on ne meurt pu”) (tous les décès sont contrôlés, on dépense + pour les PA)
19
Q

Explique comment la médicalisation de la mort entraine la perte de savoir concernant l’expérience de la mort

A
  • La médecine moderne gère entièrement la fin de vie, avec des soins palliatifs, des machines de réanimation, et l’aide médicale à mourir.
  • La mort ne survient plus naturellement, mais est encadrée par des décisions médicales : prolongation artificielle, limitation des traitements, euthanasie.
  • La mort est devenue un événement clinique, défini par des critères biologiques précis (mort cérébrale, arrêt cardiorespiratoire irréversible), et non plus une expérience humaine et spirituelle
20
Q

Explique l’expérience actuelle de la mort avec la domination du modèle biomédical

A

Avec la domination du modèle biomédical, les savoirs subjectif ont été marginalisés :
* Les mourants ne sont plus entourés par leur communauté, mais isolés dans des hôpitaux.
* Les familles et proches sont écartés des décisions médicales qui définissent la fin de vie.
* La dimension existentielle de la mort (préparation spirituelle, acceptation, rites de passage) disparaît au profit d’une gestion technique.
(Historiquement, les sociétés avaient des rituels, des récits et des pratiques culturelles qui permettaient de donner un sens à la mort (ex. : rites funéraires, transmission des savoirs spirituels, croyances en l’au-delà))

21
Q

Solution pour avoir une nouvelle vision de la mort (en dehors de la civilisation médicale)

A

Dépasser notre arrogance épistémique universitaire: savoir sur la mort et injustice épistémique -changer notre orientation de savoir et + considérer la vision des autres (c’est le dispositif médical qui n’est pas conçu pour accueillir la mort, ex.: rouler de l’ensen à l’hôpital)

22
Q

Explique le problème avec la position épistémologique de la médecine sur la mort.

A

La médecine ne fait qu’enregistrer l’aspect biologique de la mort (Ivan Illich): L’expérience de la mort, qui pouvait autrefois être vécue, transmise et racontée, est devenue un phénomène médical purement objectif.
Prétend avoir le monopole du savoir sur la mort, mais en réalité, elle ne répond pas aux grandes questions existentielles :
- Que ressent-on en mourant ?
- Que signifie la mort pour l’individu et ses proches ?
- Que devient la conscience après la mort ?

23
Q

Injustice épistémique sur la question de la mort?
Conséquences?

A

Les récits et expériences subjectives (EMI, lucidité terminale, vécus spirituels) sont disqualifiés par la médecine, car ils ne rentrent pas dans le cadre scientifique.
Les savoirs religieux, philosophiques et anthropologiques sur la mort sont relégués au second plan, alors qu’ils permettaient autrefois d’accompagner les mourants et leurs proches.

24
Q

grandes réponses contemporaines face à la mort
Explique comment la médecine actuelle face à la mort est transhumaniste

A
  • Le transhumanisme promet de repousser la mort, voire d’y mettre fin grâce aux avancées en génétique et intelligence artificielle.
  • La vieillesse devient une maladie à traiter, ce qui ouvre la porte à des inégalités économiques majeures.
25
**grandes réponses contemporaines face à la mort** Euthanasie et aide médicale à mourir
* Pours : respect de l’autonomie, soulagement de la souffrance. * Contre : dérives possibles, pression sociale sur les personnes vulnérables.
26
**grandes réponses contemporaines face à la mort** Soins palliatifs
Visent à accompagner la fin de vie en privilégiant le confort et la dignité du patient. Faible accès au Québec : moins de 20 % des patients y ont accès, malgré leur importance pour offrir une alternative à l’euthanasie.
27
**Mutation anthropologique du rapport à la mort** Explique l'évolution de notre rapport à la mort avant et maintenant suite à la mutation anthropologique entre 1960 - 1975
* Passage de l’homo religiosus à l’homo economicus * Avant: Tombes/rituels depuis 100 000 ans + mort perçue comme phénomène spirituel * Depuis des millénaires, les sociétés ont construit des rites et des croyances pour donner un sens à la mort. * Chute religion, arrivée publicité (pour faire de l'argent: trouver un moyen de proposer aux gens d'être plus heureux) * Mutation anthropologique entre 1960 et 1975 (société de consommation) * Aujourd'hui: changement de la psychée humaine en valorisant le plaisir; consommateurs de plaisir, change notre rapport à la mort.
28
Explique comment on voit la mort aujourd'hui dans la sphère médicale.
* La mort est de plus en plus cachée (dans les hôpitaux, les soins palliatifs, le silence social). * La mort devient une affaire médicale, gérée par des protocoles plutôt que par des rites culturels.
29
Explique comment la justice social affecte le rapport à la mort
Le traitement de la fin de vie est lié aux inégalités sociales : - Certains peuvent se payer des traitements avancés ou choisir leur mort. - D’autres subissent une surmédicalisation forcée faute d’alternative.
30
Nouvelles questions éthiques liées à la vieillesse et à la mort (5)?
1) Jusqu’où prolonger la vie ? 2) Comment la prolonger ? 3) La survie prolongée est-elle une nouvelle phase de la vie ou une vie dégradée ? 4) Lutte contre la mort, transhumanisme et inégalités sociales mondiales. 5) Les dangers de l’euthanasie
31
Quel est le visage de la bonne mort aujourd'hui?
1) Mourir inconscient, dans son sommeil et sans souffrir. 2) Soins palliatifs, **soins de confort** et « accompagnement en fin de vie » : **bien-être physique + dignité de la personne.** Les soins palliatifs depuis 1998 au Québec
32
Réinvention des soins palliatifs?
* Beaucoup liée à la volonté du médecin. * meilleure qualité de vie possible * préoccupations des patients et leurs familles * préoccupations émotives, culturelles, sociales et spirituelles des patients * Respect dignité de la P
33
Enjeux autour de l'aide médicale à mourir?
* Inclusion de la **santé mentale** (2027) * Souffrance ce que la personne considère comme **acceptable pour elle** * Depuis 2021, la loi n'exige plus que la mort naturelle soit raisonnablement prévisible.
34
Qu'est-ce qui initie le dialogue sur la mort en occident: Socrate qui va boire la ciguë.
« Aujourd’hui je m’en vais, ce qu’on fait volontiers si on est philosophe, sans toutefois se donner la mort, car c’est interdit. » * Philosopher : c’est apprendre à mourir. * Deux messages de Socrate: 1. Il n’y aucun problème avec la mort (= poursuite de la vie) 2. L’interdiction du suicide.
35
Pourquoi il est interdit de se tuer selon socrate (pensée grecque_?
* On fait intervenir la volonté là où elle ne doit pas intervenir: La volonté c'est bien, mais pas pour tout. * La vie c'est un cadeau (plein de choses nous sont donné) * Nous ne sommes pas les auteurs de notre existence = nous ne nous appartenons pas (il appartient aux dieux, et c’est à eux seuls de décider de sa mort)
36
Éthique derrière la mort selon socrate.
* Accepter la mort = accepter un retrait, acceptation de sa juste place. * On ne peut pas fuir ce donné, il nous faut entrer en rapport lucidement avec lui. * Le fuir, c’est être dans un rapport faux à soi-même. * Il y a un OUI à dire et à donner à notre naissance. * Un OUI à quelque chose qui transcende notre volonté.
37
Vision suicide chez les Grecs.
L’interdiction du suicide et l’acceptation de la mort naturelle - Interdit car l'homme ne s'appartient pas - Socrate: accepte sa condamnation à mort (il boit la ciguë) mais ne défend pas le suicide volontaire, car la vie est un don des dieux. - Grec antique: Platon/Aristote le voient comme une rupture avec l’ordre naturel et une faiblesse de l’âme (associé à la tragédie et à la souffrance, et non à un choix rationne) - La seule exception est le suicide contraint ou héroïque. - Notion de mesure et de démesure (sagesse: ne pas dépasser la condition humaine)
38
Vision suicide chez les Romains
Une valorisation du suicide noble et rationnel (préserver son honneur et sa dignité) - Influence du stoïcisme: suicide = acte de raison et de maîtrise de soi et de liberté face à l’oppression. Une manière de préserver son honneur. - Que ne peut vivre bien ne doit pas vivre mal - Valeurs aristocratiques: primauté de l'excellence, de la noblesse et de l'amour de vie sur la déchéance physique et la mort - Peuple de Céos: boire la cigüe si 60 ans et plus pour garder nourriture - Yukio Mishima
39
Universalité croyance après la mort?
une survie post mortem
40
Nomme 2 expériences aux frontières de la mort
* EMI (Expériences de Mort Imminente) : elles remettent en question le modèle strictement biologique de la mort. * Lucidité terminale : certains mourants connaissent un regain de conscience avant leur décès, phénomène encore mal expliqué scientifiquement.
41
Hypothèse dominante médecine actuelle pour expliquer la mort imminente?
Conscience analytique cérébrale Hypothèse du cerveau sécréteur de conscience (matérialiste): la conscience émerge des processus biologiques et neuronaux, donc: 1) Les EMI sont des **hallucinations provoquées par des modifications du cerveau** en situation extrême (manque d’oxygène, ...) 2) Les sensations de sortie du corps, la vision d’un tunnel, ou les rencontres avec des défunts seraient des **illusions générées par un cerveau en détresse.** 3) Une fois le cerveau totalement arrêté, la conscience cesse d’exister,
42
Explique la conscience intuitive (extra-neuronale): présente hors de la matière (françois lallier)
La conscience peut exister indépendamment du cerveau, voire survivre après la mort clinique, donc: 1) Les EMI ne sont pas des hallucinations, mais une expérience réelle où la conscience se détache temporairement du corps. 2) Des patients en état de mort clinique (cœur arrêté, aucune activité cérébrale détectable) rapportent des souvenirs précis d’événements ayant eu lieu autour d’eux 3) Certains chercheurs avancent que la conscience pourrait être non localisée, c'est-à-dire qu'elle existerait hors du corps physique.