Mémoire Flashcards
La mémoire, c’est quoi ?
C’est la trace des apprentissages conservée dans nos réseaux de neurones.
= c’est notre capacité à :
1) Acquérir une info (grâce au processus d’apprentissage).
2) Stocker l’info (dans une base de données mnésique et durant un intervalle de temps variable).
3) Réactiver l’information.
À quoi nous sert notre mémoire ?
- Environnement : le connaître, nous y repérer, y évoluer et le manipuler.
- Présent : idée d’identité, d’une pensée consciente et inconsciente.
- Interaction sociale : savoir à qui on parle et ce que cette personne nous raconte.
Pourquoi la question de la mémoire est une question de santé publique ?
Car les troubles de la mémoire sont un handicap hyper gros dans notre société.
Exemple : il y a 225 000 nouveaux cas d’Alzheimer par an. (850 000 en 2017).
Quelles sont les 2 approches pour étudier la mémoire ?
- Structurelle.
- Fonctionnelle.
En quoi consiste l’approche structurelle ?
Théorie qui pense que la mémoire est fractionnée en système, chacun dans une région du cerveau bien distincte.
= systèmes indépendants mais en interaction.
- Répond aux questions “de quoi ?” et “où ?” et puisent ses sources dans l’étude des descriptions neuropsychologiques expérimentales classiques.
En quoi consiste l’approche fonctionnelle ?
Approche centrée sur les processus impliqués dans la réalisation de diverses tâches mnésiques.
= Elle décrit les mécanismes/processus de fonctionnement de la mémoire.
- Permet de répondre à la question “Comment ?” et se base sur la neuropsychologie expérimentale et des études en neuro imagerie.
Quelles sont les 3 étapes du processus mnésique ?
- Encodage/Apprentissage/Acquisition : création de traces mnésiques quand on est confronté pour la 1ère fois à l’information.
- Stockage.
- Récupération/Restitution/Réactivation : accès à l’information stockée pour pouvoir la réutiliser.
Qu’est-ce que la consolidation ?
C’est le processus qui permet de passer de l’encodage au stockage, en permettant un renforcement de la trace mnésique.
= Cela permet de rendre moins vulnérable le souvenir à l’oubli.
Quels sont les 2 types de récupération ?
- Rappel (libre ou Indicé)
- Reconnaissance.
Peut être volontaire ou involontaire.
Quels sont les 4 conseils pour retenir un cours ?
- Mnémotechnique.
- Liens entre les différentes infos.
- Distribuer l’apprentissage dans le temps.
- Alterner les disciplines.
Qu’est-ce que la dissociation simple ?
Le système A et le système B sont dissociés.
= VOIR SCHÉMA.
Qu’est-ce que la dissociation double ?
Somme de deux dissociations simples.
= VOIR SCHÉMA.
Que permet la dissociation double ?
Elle permet de prouver que deux systèmes reposent sur des régions cérébrales différentes.
Qu’est-ce qu’une amnésie ? À quoi est-elle dûe ?
Une perte partielle ou totale de la mémoire pouvant être la conséquence de :
- troubles psychologiques.
- troubles psychiatriques.
- troubles neurologiques.
Quels sont les 4 types d’amnésie ?
- antérograde.
- rétrograde.
- globale/antéro-rétrograde.
- lacunaire.
Qu’est-ce qu’une amnésie antérograde/amnésie de fixation ?
Oublie des infos acquises après l’accident ou le début de la maladie.
= Incapacité à former de nouveaux souvenirs.
Qu’est-ce qu’une amnésie rétrograde/d’évocation ?
Oubli des informations acquises avant l’accident ou le début de la maladie.
= Déficit du rappel des informations, perte (jamais totale) des connaissances déjà acquises.
Qu’est-ce que l’amnésie antéro-rétrograde/globale ?
Amnésie rétrograde + amnésie antérograde.
= incapacité à former de nouveaux souvenirs et à se rappeler des anciens.
Qu’est-ce que l’amnésie lacunaire ?
Perte de souvenirs d’une période de temps donnée.
Est la conséquence de :
- perte de connaissance.
- période de confusion mentale.
Observée après crise d’épilepsie, électrochoc, chocs émotionnels, amnésie post-traumatique.
Comment voit-on la mémoire durant l’Antiquité et le Moyen âge ?
Comme une entité unique.
Comment voit-on la mémoire en 1804 ?
Maine de Biran fait une première distinction :
- mémoire représentative.
- mémoire mécanique et sensitive.
Comment voit-on la mémoire en 1819 ?
Franz Joseph Gall déduit qu’il existe plusieurs types de mémoire en observant la diversité des capacités mnésiques inter-individuelles.
Comment voit-on la mémoire en 1881 ?
Théodule Ribot observe plusieurs patients avec des troubles mnésiques.
Il pose la loi de Ribot :
- la mémoire du passé lointain est plus résistante à l’oubli que celle du passé récent.
- la mémoire affective est plus résistante à l’oubli que celle des souvenirs intellectuels.
Ainsi, Ribot a une conception structuraliste de la mémoire : il fait une distinction entre plusieurs formes de mémoire.
Comment voit-on la mémoire en 1896 ?
Bergson fait une distinction entre mémoire pure et mémoire habitude.
= Distinction des mémoires en fonction du contenu des informations.
Comment voit-on la mémoire en 1890 ?
William James oppose la mémoire primaire et la mémoire secondaire.
Mémoire primaire :
- petit nombre d’infos + temps limité.
Mémoire secondaire :
- rappel à la conscience d’un grand nombre d’infos.
= Distinction en fonction de la capacité de stockage et de la durée de rétention des informations.
Comment voit-on la mémoire entre le début du XX jusqu’à 1950 ?
On ne l’étudie pas, c’est le béhaviorisme.
Comment voit-on la mémoire entre 1950 et 1960 ?
Cognitivisme donc on cherche à connaître les différents processus du cerveau et donc de la mémoire : encodage, stockage, rappel.
Comment voit-on la mémoire en 1949 ?
Distinction entre mémoire à court terme et mémoire à long terme, en se basant sur l’activité électrique et neurochimique du cerveau.
Comment voit-on la mémoire à partir des années 1950/1960 (cognitivisme et après) ?
Modélisation de systèmes de mémoires et/ou de leurs interactions.
On se base sur :
- étude de patients cérébrolésés.
- expérimentations à travers des tâches en laboratoire.
- expérimentations animales.
- utilisation de la neuro imagerie.
En quoi consiste l’expérience de Brown-Peterson (1958) ? Quel est son objectif ?
Méthodologie :
1. Présentation de 3 consonnes.
- Présentation d’un nombre de 3 chiffres.
- Le sujet fait un compte à rebours de 3 en 3 à partir du chiffre montré.
- Signal lumineux.
- Le sujet doit rappeler les 3 consonnes.
But : mesurer le temps de l’oubli.
Quels sont les résultats de l’expérience de Brown-Peterson ?
Plus le compte à rebours est long, moins le sujet arrive à rappeler les consonnes.
À 18 secondes, le taux de bonnes réponses est seulement de 20%
En moyenne, on met environ 6 secondes pour oublier les consonnes.
Que permet de démontrer l’expérience de Brown-Peterson ?
Il existe une mémoire à court terme qui repose sur la répétition mentale de l’information.
Donc le temps d’oubli d’une information dont on empêche la répétition mentale est très court.
En quoi consiste l’expérience de Murdock (1962) ?
Méthodologie :
1. Présentation d’une longue liste d’items un par un (mots, chiffres, images, etc…)
- Demande de restitution immédiate des informations après la présentation de la liste.
(Expérience vue avec Shizuru).
Quels sont les résultats de l’expérience de Murdock ?
Effet de position sérielle : Les items les mieux rappelés sont ceux :
- En début de liste (effet de primauté)
- En fin de liste (effet de récence)
En quoi consiste plus particulièrement l’effet de primauté ?
Les items en début de liste sont mieux rappelés car :
- ils ont été plus répétés mentalement donc ont eu plus de chance d’être consolidés et d’ainsi être transférés dans la mémoire à long terme.
En quoi consiste plus particulièrement l’effet de récence ?
Les items en fin de liste sont mieux rappelés car :
- ils sont encore disponibles dans la mémoire à court terme car il n’y avait rien après eux. (Ils n’ont pas été remplacés par de nouveaux items).
Que met en évidence l’expérience de Murdock ?
La répétition mentale de l’information est nécessaire pour la faire passer de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme.