Médicaments radiopharamaceutiques Flashcards
Choix des radioéléments ?
- en fonction de la nature de rayonnements émis
- en fonction de leurs interactions avec la matière
Energie : finalité thérapeutique
↪ rayonnement à haute énergie, arrêtés par la matière (β-)
• fixation élective du médicament sur l’organe ou le tissu à traiter
• irradiation sélective et prolongée à but thérapeutique, curatif ou palliatif
=> radiothérapie interne vectorisée
☞ tuer les cellule stumorae
☞ empêcher les systèmes de réparation de réparer les cellules tumorales irradiées
Pouvoir de pénétration : finalité diagnostique
↪ rayonnements à pouvoir pénétrant élevé (gamma, β+)
• évaluation de la distribution du médicaments au niveau de l’organe ou du tissu à explorer
• détection externe à l’aide d’un détecteur (gamma camera, camera TEP)
=> scintigraphies : images numérisées morphologiques mais surtout fonctionnelles
Médicament radiopharmaceutique ?
Trousse ?
Précurseur ?
✯ Médicament radiopharmaceutique
Tout médicament, lorsqu’il est prêt à l’emploi, contient un ou plusieurs radionucléides, incorporés à des fins médicales
* spécialité radiopharacmeutique prête à l'emploi : 20-30% * préparation pharmaceutique : 70-80% = trousse (vecteur) + précurseur (marqueur)
✯ Trousse
Toute préparation qui doit être reconstituée ou combinée avec des radionucléides dans le produit radiopaharmaceutique final.
- Molécule vectrice à tropisme pour l’organe ou à irradier (rôle de vecteur)
- Non radioactive ⚠
- généralement sous forme lyophilisée
✯ Précurseur
Tout radionucléide produit pour le marquage radioactif d’une autre substance avant administration
- Radionucléide utilisé pour marquer la molécule vectrice
- Rôle de marqueur
- Sous forme de solution injectable
Principe de la radiothérapie interne
Applications thérapeutiques ?
→ Organe cible : irradiation importante pour obtenir des effets déterministes
→ Reste de l’organisme : limitation de l’irradiation
↪ choix d’émetteurs β- (haute énergie, arrêté par la matière)
Applications thérapeutqiues
1) Application thérapeutique à visée anti-inflammatoire : synoviorthèse
- citrate d’erbium, colloïde de rhénium, citrate d’yttrium
2) Applications thérapeutiques en oncologie
→ Traitement antalgique des métastases osseuses
- samarium, strontium, radium
→ Pathologies thyroïdiennes
- iode [131 I] : irathérapie : hyperthyroïdie, cancer thyroïdien différenciées
→ Tumeur hépatique
- sphères marquées à l’yttrium 90
→ Traceur en radioimunothérapie
3) Curiethérapie
Synoviorthèse et radiopharmaceutique
Injection intra-articulaire d’isotopes radioactifs à but thérapeutique (hypertrophie et inflammation synoviale au cours des polyarthrite et des arthroses)
- après phagocytose de l’isotope dans la membrane synoviale, ☞ irradiation β- locale aboutissant à la destruction synoviale avec fibrose et améliorant les symptômes et l’évolution
- radiopharmaceutique choisi avec la taille de l’articulation et les trajets des particules β- (indication différente en fonction du trajet des particules)
- forme pharmaceutique : colloïdale
- réalisation sous scopie de l’administration au niveau de l’articulation à traiter
• injection intra-articulaire de la suspension colloïdale
• corticoïde
• rinçage
• immobilisation et alitement pour limiter la diffusion extra-articulaire - Précautions : si femme en période d’activité génitale, traitement dans les 10 premiers jours du cycle (s’assurer qu’elle ne doit pas enceinte)
- Contre-indications : grossesse, allaitement, enfant en période de croissance osseuse, arthrite septique
Oncologie et radiopharmacie
- fixation tumorale intense te sélective
- rétention prolongée dans la cible
- fixation faible dans les tissus sains
Choix du radioélément : propriétés biologiques
- vascularisation riche
- prolifération intense
- activité métabolique permanente
- différenciation conservée
- perméabilité cellulaire accrue
→ Traitement antalgique des métastases osseuses
• Radiopharmaceutiques fixés : émetteurs β-
- samarium
- strontium
• Radiophaarmceutiques fixés : émetteurs α
- radium
Traitement palliatif et non curatif des douleurs des métastases osseuses, en ambulatoire
Efficacité après 1 à 2 semaines après injection IV
Myélosuppression faible et transitoire :
• surveillance hématologique
• respect d’u délai apr!s les autres traitement myélosuppresseur (au moins 6 semaines)
[153Sm] Lexidronam QUADRAMET
✯ QUADRAMET : Samarium 153 lexidronam
- solution injectable (voie IV) avec des complexes de calcium et d’acide éthylène diamine tétraméthylène phosphorique (EDTA)
- période = 47 h
- forte affinité pour l’hydroxyapatite des tissus osseux
- apparentés biphosphonates
- concentration plus particulièrement dans les zones de remaniement osseux
- irradiation thérapeutique par les rayonnements β- émis par le radionucléide [153 Sm]
- élimination urinaire en 6h
☞ indication AMM = traitement palliatif antalgique de (toutes les) métastases osseuses ostéoblastiques douloureuses multiples qui fixent les biphosphpnates marqués au 99mTc à la scintigraphie osseus
- posologie : 37 MBq/kg
- IV lente dans la tubulure d’une perfusion
- précaution, mise en garde
- si femme en période d’activité génitale : traitement dans les 10 premiers jours du cycle avec mise en place d’une contraception avant administration qui sera poursuivie plusieurs mois après le traitement
- surveillance hématologique (leucopénie et thrombopénie) : toutes les semaines depuis la 2e semaine après administration et pendant au minimum 6 semaines ou jusqu’à récupération d’une fonction médullaire satisfaisante
- augmentation transitoire des douleurs osseuse dans les 72h après traitement contrôlables par antalgiques
- CI :
• grossesse, allaitement
• patients traités par chimiothérapie ou radiothérapie externe au cours des 6 semaines précédents.
✯ METASTRON [89 strontium]
- solution injectable de chlorure de strontium
- période = 50 jours
- pharmacologie :
• analogue biologique du calcium (cf colonne du tableau de Mendeleiev)
• localisation au niveau des zones de prolifération du tissu osseux
• irradiation thérapeutique par les rayonnements β- émis par le radionucléide 89Sr
☞ indications AMM = adjuvant ou alternative à la radiothérapie externe, dans le traitement palliatif des douleurs dues aux métastases osseuses ostéoblastiques secondaires au cancer de la PROSTATE, e cas d’échec de l’hormonothérapie - posologie : 150 MBq en IV
- 6h d’hospitalisation pour recueil des urines radioactives et scintigraphie de contrôle
- précautions, mises en garde
• respecter un délai de 12 semaines après administration du radiopharamceutique pour administrer un agent cytologique - interrompre la calcithérapie au moins 2 semaines avant le traitement radiométabolique
- surveillance hématologique (leucopénie et thrombocytopénie) : toutes les semaines depuis la 2e semaine après administration et pendant au minimum 6 semaines ou jusqu’à récupération d’une fonction médullaire satisfaisante
- contre-indications :
• atteinte de la moelle osseuse
• en cas de compression médullaire secondaire à des métastases rachidiennes
✯ XOFIGO [223Ra]
- seul émetteur α disposant d’une AMM à l’heure actuelle
- période = 11 jours
- forme pharmaceutique : solution injectable de déchlorura de radium (223 Ra)
- analogue du calcium
- cible spécifiquement les régions touchées par les métastases osseuses (complexes avec hydroxyapatite)
- irradiation thérapeutique par les rayonnement α émis par le 223 Ra
- α de faible parcours : limite l’exposition de la moelle osseuse
☞ indication AMM :
• traitement du cancer de la PROSTATE résistant à la castration avec métastases osseuses symptomatiques et sans métastases viscérales connues
- posologie et mode d’administration
- 55 kBq/ kg en IV lente (dose + faible que les deux autres radiopharamceutiques)
- précautions, mises en garde :
• cas de myélosuppression rapportés chez certains patients traités → bilan hématologique indispensable avant chaque administration
La diffusion dans l’os est < à celle du Sr, la toxicité est donc moindre - ☞ Elimination fécale → précaution chez les patents atteins de maladie inflammation du tube digestifs (MICI)
- contre-indication : aucune
Utilisation de l’iode dans les pathologies thyroïdiennes
- iode 127 : élément naturel
- Iode 125 ; émet un rayonnement γ de basse énergie (30 KeV) et a une période physique longue (deux mois, utilisé que pour la biologie)
- iode 123 émet un rayonnement γ de 158 KeV, entre autres très favorables à la détection et a une période physique courte, de 13h
→ privilégié pour l’imagierie - Iode 131 : émetteurs γ mais aussi β- (γ permet l’imagerie et le β- permet la destruction des lésions de petites tailles captant intensément l’iode) : permet de mettre en évidence d’éventuels métastases
• la période physique de 8 jours, période effective de 7 jours car élimination urinaire assez rapide de l’iode
• l’émission β le rendent très favorable à une utilisation thérapeutique.
• Son rayonnement γ très énergétique à 365 KeV fait que l’on peut le choisir pour certaines applications d’imagerie.
↪ forme pharmaceutique : gélules d’iodure de sodium (1850 à 3700 MBq)
- plus rarement : solutions buvables et injectables
- analogue de l’iodure stable : fixation principale et importante au niveau de la glande thyroïde
Seules cellules de l’organisme où l’iode est incorporé pour la fabrication des hormones thyroïdiennes = organification de l’iode
iode 131 utilisé pour la surveillance et le traitement des Cancers Thyroïdiens Différenciés
⚠ HOSPITALISATION car
- irradiation continue et prolongée des cellules tumorales
• patients irradiants pour son entourage pendant plusieurs jours
☞ indication AMM :
- traitement des hyperthyroïdies
- maladie de Basedow, goitre multiloculaire toxique ou nodules
☞ dans le traitement des cancers thyroïdiens différenciés à un stade précoce.
- après thyroïdectomie totale ou partielle, administration du radionucléide en vue d’éliminer le reliquat de tissu thyroïdien néoplasique en chambre radioprotégée de Médecine Nucélaire
- préparation du patient
• régime pauvre en iode avant le traitement radiométabolique afin d’augmenter la fixation de l’iode 131 par le tissu thyroïdien - ne pas administrer de produit iodé et de médicaments modifiant la fixation thyroïdienne de l’iode (bétadine (passage à travers les muqueuses et plaies) amiodarone)
- activité variable en fonction de bataille de la thyroïde, de la fixation et de la clairance de l’iode
- en cas de carcinome thyroïdien, arrêt du traitement substitutif afin de stimuler la TSH
- arrêt de traitement par ATS (carbimazole ou propylthiouracile) une semaine avant le traitement radiométabolique
- administration et précautions
• pour les femmes en âge de procréer : administration dans les 10 jours suivant les dernières règles et éviter toute grossesse pendant 1 an suivant le traitement - faire boire au patient des boissons citronnées afin de stimuler sa sécrétion salivaire afin d’éviter la survenue d’une sialadénite
- faire boire abondamment pour limiter l’irradiation vésicale par des mictions fréquentes
- contre-indication
• grossesse
• patients présentent une dysphagie, une sténose oesophagienne des lésions gastriques érosives ou un ulcère gastrique-duodénal
Modalités de l’irathérapie
- due au rayonnement β- de l’iode 131
- hospitalisation enter 2 et 4 torus dans une chambre protégée
• murs plombés, équipement de radioprotection pour le personnel, sanitaires adaptés au recueil des urines radioactives, recueil des déchets radioactifs
Tumeurs hépatiques et radiopharmacie
Sphères marquées à l’yttrium 90
Dispositif médical Implantable Actif : Marquage CE
Radiothérapie intra-artérielle hépatique
✯ INDICATIONS
- Métastase du CCR en échappement thérapeutique
- traitement palliatif du CHC sous conditions
Injection en radiologie interventionnelle, à 4 mains (radiologue + médecin nucléaire)
Foie sain : 20% artère hépatique, 80% systèm eporte
☞ Métastase : rapport inversé (80% artère hépatique)
Injection sélective dans l’artère hépatique (droite ou gauche) : les microspores se bloquant dans la microvascularisation maligne
Y90 émetteur β- pur (T = 64h) → 94% des radiations β- de l’Y 90 sont délivrées en 11 jorus
Radioembolisation sélective : forte dose au compartiment tumoral mis dose tolérable au foie normal
Traceur en immunothérapie
Principe :
- irradiation de tumeurs, caractérisées par des antigènes spécifiques, par des fragments d’anticorps marqués par des émetteurs β-
Ex : ZEVALIN
= anti-CD20 [90Y]
• ibritumomab = anticorps anti-CD20 qui cible les tumeurs à cellules B
• tiuxétan : chélateur qui relie l’anticorps et l’atrium
• chlorure d’yttrium : émetteur β-, parcours max = 11 mm
☞ action biologique spécifique et radiolytqiue
- ciblage te destruction des cellules tumorales radiosnesibles
- toxicité minimale sur les cellules saines normales
Traitement des patients adultes atteins d’un lymphome non hodgkinien à cellules B CD20 positif, de type folliculaire, en rechute ou réfractaire, après traitement par le rituximab.
Cible privilégiée car
- expression de gènes de différenciation bien caractérisés
- tumeurs radiosensibles
- immunodépression limite les problèmes d’alloimmunisation
Schéma thérapeutique :
J1 : rituximab
J8 : rituximab suivi de 4 heures de Zevalin
Adaptation de la dose en fonction du poids du patient et de la numération plaquettaire
✯ CONTRE-INDICATIONS
- envahissement médullaire > 25%
- antécédent de radiothérapie externe affectant plus de 25% de la moelle active
- hypersensibilté
- grossesse et allaitement
✯ PRECAUTIONS D’EMPLOI
- surveillance du patient qq heures après l’administration
Curiethérapie
Irradiation tumoricide à l’intérieur même de la tumeur
Mise en place de vecteurs creux inactifs sous anesthésie locale ou géniale
Applications : interstitielle ou endocavitaire (dans une cavité)
- tumeurs cutanées
- cancers du sein
- cancer hynéclogiques
- cancers de la prostate
Traitement de tumeurs de petit volume, aux contours précis et facilement accessibles
- Bas débit : césium, iridium, iode 125 (prostate)
• durée d’application de plusieurs jours
• hospitalisation en chambre radio-protégée - Haut débit de dose : micro-sources d’iridium 192 :
• durée d’application très courte (qq minutes)
• hôpital de jour