MALADIE MENTALE Flashcards
Pourquoi on dit que l’appréciation de la maladie mentale a une dimnesion subjective?
Il n’existe pas d’examen paraclinique (radiologique ou biochimique, par exemple) permettant d’objectiver et de mesurer précisément et de façon reproductible un comportement, une humeur ou une pensée.
* Peut retrouver ces signes paracliniques même si semble saine.
* Ou encore peut ne pas retrouver ces signes paracliniques alors que la personne ne semble pas 100% saine à première vue. Donc, pas fiable à 100%
Quelles sont les difficultés pour apprécier les MM?
- Distinguer la normalité de la pathologie
- Qualifier l’anormalité
- Mesurer la prévalence des maladies mentales
Qu’est-ce que distinguer la normalité de la pathologie?
o Une émotion anormale est présente
o Difficultés de fonctionnement (dysfonctionnement): peut se référer au dysfonctionnement cognitif (tout en lien avec la pensée, réflexion, capacité à prendre des décisions, à apprendre, etc.)
o Comportements qui semblent étranges: p.ex. trop énervé, hyperactive, passive, inerte
o Ces 3 éléments, on comprend que cela s’apprécie d’une façon subjective. Risque de ne pas être reproductible de façon systématique (p.ex. ce même fonctionnement évalué par 2 personnes différentes = appréciation risque d’être différente selon la personne) (ce n’est pas un prélèvement de sang)
Qu’est-ce que qualifier l’anormalité?
distinguer la maladie mentale de la délinquance
o psychiatres pas capables de reconnaitre ce qui est normal de ce qui ne l’est pas
o Maladie mentale ou délinquance?
o Délinquance = on suspecte que la personne est consciente qu’elle est en train de commettre une faute, elle est donc responsable de ses actes.
o Maladie mentale = malade, donc pas responsable de ses actes.
o Un comportement est apprécié différemment selon le contexte (p.ex. dormir sur un banc dans la rue pour un itinérant vs une personne semblant saine)
Qu’est-ce que mesure la prévalence des MM?
- Compter le nombre de personnes suivies pour une maladie mentale
Risque de sous-estimer la prévalence, car un certain nombre ont une maaldie mentale, mais ne sont pas suivis (pas les moyens de payer, ne se rend pas compte qu’ils sont malades, compliqué d’accéder à un md)
- de 50% des personnes ayant une maladie mentale sont suivis au Québec - Faire des enquêtes en population générale
Problème = se retrouve avec des désaccords. Pourrait avoir des désaccords sur la qualification de la santé mentale pour la personne évaluée. Qu’arrive-t-il quand la personne rejette le diagnostic? on la considère vraiment malade ou non? (p.ex. homosexualité était considérée comme une maladie mentale alors que cela n’en était pas une et que les gens ne se considéraient pas malades). Le système les estiment malades, mais les personnes elles-mêmes…?
Comment expliquer la surmortalité des personnes avec MM?
o 8 ans de moins chez les hommes avec espérance de vie
o 5 ans de moins d’espérance de vie chez les femmes
o pas de diminution pour anxio-dépressif
o Surmortalité avec un dx de trouble mentale, car ont davantage de mauvaises habitudes de vie (stress du vécu avec maladie mentale). Stress alimenté avec difficultés à s’insérer en société, à rester en emploi à cause du rejet sur le milieu (stigmatisation). Se sentent plus isolés (facteur de stress) –> stress se traduit dans des comportements dangereux —> moins de revenu pour se loger, pour se nourrir correctement, etc. Taux de suicide élevé. Attendent plus longtemps aux urgences, car le font voir par un psychiatre en premier pour voir si les symptômes psycho ont un impact sur le physique. Personnes n’ont pas envie de se présenter (car anticipent dévalorisation de leurs paroles).
o Effets secondaires de la médication augmente le risque cardiovasculaire, etc.
Qu’est-ce que la maladie mentale?
Une transgression d’une norme sociale. C’est une construction sociale
Selon quels éléments varie la MM?
- Les sociétés
- Les époques dans une société
- Les positions sociales
Expliquer comment la MM varie selon les sociétés?
- Culture
- Degré de médicalisation
- Ex : le TDAH (Trouble Déficitaire de l‘Attention avec ou sans Hyperactivité)
- Pas plus de TDAH, c’est juste que par le passé ce n’était vraiment mal vu. Ça fait prendre des risuqes, impulsivité, ce qui fait accomplir des choses qu’on n’aurait pas accompli sans TDAH. Maintenant, il y a une intolérance de + en + grande vis-à-vis du TDAH, ce qui relève maintenant de la médecine.
- Enfants moins matures, les enseignants seraient moins tolérants et auraient plus tendance à les orienter plus rapidement vers un diagnostic médical
- Enfants plus jeunes (octobre) sont plus souvent diagnostiqués de TDAH que les autres (et prennent Ritalin). Question de tolérance à une différence qui aurait pu ne pas être considéré comme une pathologie
- Familles à faible revenu avec un enfant diagnostiqué de TDAH et médicamenté, la famille recevait une allocation (quand même importante) pour cela. Donc, plus d’enfants diagnostiqués et médicalisés dans les familles à bas revenu. Donc, bas revenus favorise le diagnostic ou…?
- Donc, influence qu’on qualifie plus ou moins rapidement un enfant de TDAH selon différents facteurs.
Expliquer comment la MM varie selon les époques au sein d’une même société?
- la médicalisation peut susciter des oppositions au sein de la société dans laquelle elle se produit
- Tout relativiser au regard de la culture a ses limites. Certains comportements sont anormaux peu importe la société où on se trouve.
o Ex : les TOP (Troubles Oppositionnels avec Provocation) LAFORTUNE Denis (2007) « Expliquer, dépister et traiter médicalement les troubles ducomportement des enfants et des adolescents », Nouvelles pratiques sociales, 19 (2), p. 62-75
o Disait importance de dépister enfants à l’âge de 3 ans pcq il y aurait corrélation statistique entre ces enfants opposants (TOP) et un comportement délinquant à l’adolescence (prédisposition génétique, placés dans environnement stressant avec des parents qui ne se comportent pas comme ils devraient, etc.)
Expliquer comment la MM varie selon les positions sociales?
ex : selon le genre : autisme, TDAH
Regard se différencie en fonction des positions occupées par la personne qu’on observe
Dx de autisme et TDAH = plus de diagnostics chez les garçons.
o plus de garçons malades ou dx plus facilement les garçons ou les filles?
o comportements autistes sont moins remarquables, évidemment déviants quand ils sont faites par les filles que les garçons. Trouverait plus normal un côté asocial, timide chez les filles (qualifié de timidité). Chez les garçons, le retrait des interactions serait plus anormal. Les passions chez les filles ne seraient pas des passions extraordinaires (p.ex. poney, chevaux). Chez les garçons seraient fascinés par des choses abstraites qui paraissent moins évidentes (p.ex. carte de métro, etc.)
o Balancement serait moins toléré chez les filles donc apprendraient plus rapidement à camouflé, car serait plus propice à une remarque/correction, Les garçons on les laisse plus faire, donc serait plus remarquable rapidement.
o TDAH. Filles turbulente, etc –> plus mal vu que les garçons, donc pt qu’elle va plus réfréner ses comportements que les garçons.
Expliquer la controverse autour du classement des MM (DSM-V, CIM)?
Classifications se font sur des signes/symptômes/phénoménologie et non l’étiologie (les causes).
* Mesure l’importance des symptômes et coche leur présence.
* Ne s’intéresse pas à la cause, ce qui a produit le trouble.
* Complètement à l’opposé de la psychanalyse où on considère que le trouble est en lien avec la relation avec son environnement, la relation avec le thérapeute, son vécu, etc. Essaie de comprendre le sens.
* DSM et CIM = objectif. 2 professionnels différents arrivent avec le même dx, essai de réduire la part subjective de la maladie.
Ces ouvrages sont critiqués pour leurs prétentions à l’universalité et à l’objectivité. Ils sont en fait le résultat de négociations qui ne sont pas que scientifiques : entre industrie pharmaceutique, associations de patient.e.s, médecins, etc.
3 types de déterminants de la santé mentale?
- Biologique
- Psychologique
- Social
Expliquer les déterminants biologiques
Ce qui affecte précocement le développement du système nerveux central
- exposition prénatale - exposition de la mère avant la naissance (infections, toxiques, etc.)
- Associé à certains troubles chez l’enfant
- famine chez les mère se traduit par un risque plus élevé de schizophrénie et autres troubles chez l’enfant
- Aux USA (2014), 1 enfant sur 68 était dx de l’autisme vs 1 enfant (et adultes?) sur 5000 en années 1970. La génétique peut jouer, mais le génome ne progresse pas aussi vite. Peut faire plus vite des dx, mais ne suffit pas à expliquer l’exposition du diagnostic, donc on parle de facteurs environnementaux. Interférence de ces derniers avec la glande thyroïde qui joue avec le développement du cerveau
- Exposition au plomb est pas associé à prob de santé évidents chez l’enfant, mais c’est corrélé à une baisse du quotient intellectuel (5 point dans la population) = charge plus élevée pour la société - complication à l’accouchement (hémorragie, hypertension, pas assez d’oxygène à la naissance, etc.)
- Associé à une incidence plus élevée de certains troubles mentaux - Les infections tout au long de la vie
- Les prédispositions génétiques
- autisme 40% plus élevé chez une personne dans une famille ayant de l’autisme. Multitude de gènes peuvent être impliqués.
Expliquer les déterminants psychologiques
- Environnement familial
- carence de soins, maltraitance, abus sexuel, troubles mentaux chez parents, isolement, manque de réseau social = statistiquement associé à augmentation de L’incidence de trouble mentaux - Évènements du parcours de vie
- Tout évènement potentiellement traumatisant (guerre, catastrophe, etc.)
- Ex : évènements en lien avec :
- la pandémie de Covid-19
- p.ex. peur d’être affecté, difficulté à concilier travail-famille, isolement dans la maison, petit espace, difficultés financières, etc.
- les changements climatiques
- quand on vit personnellement des évènements en lien avec changement climatique (p.e.x inondation) = peut entrainer trouble (p.ex. anxiété, etc.)