Lexique Amériques Flashcards
Les scénarios possibles de l’exercice de la puissance américaine
“Depuis 2001, l’Amérique perd ses guerres et gâche la paix. Les États-Unis ne peuvent plus discourir sur les valeurs, l’avenir et la culture du monde en espérant être écoutés avec respect.” Olivier Zajec. Quatre scenarii possibles :
• 1- retour à la multipolarité et à l’équilibre des puissances (Henri Kissinger) - comme au XIXe s.
• 2- Multipolarité, cadre général à multi étages compartimentés (C.P. David) - groupes de puissances
Un monde plus post-américain qu’anti-américain.
• 3- Tout faire pour éviter le sort de la GB au XIXe, qui avait tout fait pour maintenir la prééminence. Nicolas Caldor, maturité prématurée.
• 4- Ou comme l’y invitait déjà Bill Clinton “Dans un monde interdépendant, il est impossible de détruire tous ses ennemis. Il faut donc s’efforcer d’avoir plus d’amis et moins d’ennemis.”
“Une Amérique qui a quitté le chemin des croisés pour occuper la croisée des chemins.” Alexandre Adler.
Livre et idées de Paul Kennedy + départ des US de l’OTAN
Rise and Fall of the Great Powers (1988), Paul Kennedy estime que les États-Unis sont une puissance affectée par une “surexpansion impériale” car elle doit assumer la défense de ses alliés, et les dépenses liées à ce statut se font au détriment des intérêt domestiques du pays. Les États-Unis n’ont donc plus les moyens d’assurer leur hégémonie sauf à augmenter leurs déficits et les impôts. On comprend ainsi qu’au sein de l’OTAN, l’idée d’un partage du fardeau fasse l’objet d’un vrai débat. Certains, à l’instar de Barry Posen vont même jusqu’à proposer le départ des États-Unis de l’Alliance.
Nation indispensable
Madeleine Albright
John Connally
“Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème.” John Connally, secrétaire au Trésor.
Emmanuel Todd : “Les États-Unis vivent aux dépens du monde.”
Un pays égal à nul autre
Formule de Susan Strange qui renvoie à la notion de destinée manifeste de Sullivan.
Preuve d’un moindre intérêt stratégique pour l’Europe
Obama : absent aux 20 ans de la chute du mur de Berlin, car… en voyage en Chine.
“Réalisme tempéré” de Barack Obama
Idée de Zaki Laïdi, à mettre en relation avec l’éditorial du Monde du Jeudi 14 Janvier 2016 intitulé “Barack Obama, un homme de raison en des temps d’anxiété”. Barack Obama dit : “Les USA sont la nation la plus puissante du monde. Point final.” Vérité encore : “Quand il y a une importante crise internationale, le monde ne se tourne pas vers Pékin ou Moscou, mais vers nous.” Il préconise le compromis, cet oxygène de la démocratie. Il lui a manqué le talent d’entraînement, le coup de gueule à point nommé pour traduire dans les faits les idées d’un homme sage en des temps d’anxiété. D’où le sentiment d’inaccomplissement qu’il suscite.
Livre et idées d’Olivier Zajec sur la puissance américaine
La nouvelle impuissance américaine. Essai sur dix années années d’autodissolution stratégique (2011).
Zajec s’intéresse à la puissance militaire et diplomatique, les difficultés culturelles et économiques ; il s’agit surtout de répondre à la question de Fareed Zakaria à propos du déclassement américain. Assiste-t-on à un monde post-américain ? D’où provient le déclassement ?
Ni l’opinion ni le pouvoir ne se refuse à accepter une normalisation. Mais Zajec minimise peut-être les capacités de résilience des US.
Citations d’Olivier Zajec sur la puissance américaine
- “Incapacité à penser la diversité des cultures et donc des conflits.” rejoint le Wider Middle East, la nécessité d’une stratégie de contre-insurrection.
- Les guerres en Irak et en Afghanistan sont des “aventures expéditionnaires de nation-building coercitives.”
Livre et idées d’Emmanuel Todd sur l’empire américain
Après l’empire (2002) est clair, dès la page 11, il formule une critique à l’égard de l’hégémon : “Les États-Unis sont en train de devenir pour le monde un problème. Nous étions plutôt habitués à voir en eux une solution.” Paradoxalement, pour Todd, le déclassement des US provient du fait que les valeurs qu’ils défendent sont appliquées : partout la démocratie s’étend, l’effort de scolarisation (des filles notamment) et la transition démographique se font. Todd reproche aux faucons américains leur répulsion aux cultures en “transition” qui sont “toutes, en un sens, fondamentalistes, intégristes” La “diabolisation de l’islam” serait en fait le déni de sa “crise de modernisation”.
Todd compare l’empire américain à la Rome impériale. D’abord “conquérante et prédatrice”, la puissance devient “universaliste et dispensatrice de routes, d’aqueducs…”
Le déclin américain provient des déficits jumeaux, de la perte de compétitivité de ses entreprises au profit d’autres (Airbus produit autant d’avions que Boeing). Cependant, si le monde dans son ensemble semble accéder à plus d’égalité, le scénario inverse se produit aux US : les 400 Américains les plus riches en 2000 le sont dix fois plus que les 400 plus riches de 1990. De même, le melting pot ne fonctionne plus et laisse place au communautarisme : les mariages mixtes stagnent voire diminuent.
Todd dénonce finalement les alliances contre-nature (Qatar, Arabie S.) et croit en un triumvirat Fce-All-UK.
Livre et idées de Zbigniew Brzezinski sur la puissance américaine
Strategic Vision. American and the Crisis of global power (2012). Malgré le déclin annoncé par beaucoup, Brzezinski rappelle que les États-Unis possèdent des atouts multiples pour rester la puissance dominante jusqu’à l’horizon 2050.
Le livre commence par un problème global : le changement climatique. Les principales puissances échouent à trouver des réponses collectives aux problèmes du monde actuel. À l’aune de l’an 2025, les États-Unis sauront se reprendre en main pour se placer en gouvernail du monde. Les nombreux handicaps accumulés jusqu’à 2025 (dette 100%PIB, déconnexion finance/eco réelle, fin de l’ascenseur social Manhattan/Sierra Leone, infrastructures vieillissantes, opinion publique déconnectée des réalités mondiales, bipartisme au point mort) seront combattus. L’avant-2025 reçoit un titre explicite : “Le monde sans l’Amérique ne sera pas chinois, mais chaotique.” L’Amérique est vue ici comme seule puissance capable de jouer son rôle de stabilisateur et de médiateur. Brzezinski prône un partage du fardeau : il dit falloir “inciter l’Union européenne à approfondir son unification”, à “accroître son activité politique et militaire propre.”
Finalement, la capacité de résilience des États-Unis tient à deux facteurs majeurs : la résolution des handicaps accumulés jusqu’en 2025, et enfin la prise en compte des recompositions dans les grands équilibres géopolitiques mondiaux.
Séquestres budgétaires
Après l’incapacité des deux partis américains à voter un budget, un système automatique de coupes budgétaires est mis en place : il réduit le déficit public de manière drastique, en piochant y compris dans les budgets de la défense. À mettre en relation avec le Shutdown de 2013.
Citation d’Obama dans le Wall Street Journal du 27 Avril 2015
“Si nous n’écrivons pas les règles du libre commerce ne Asie, la Chine le fera. […] Nous ne voulons pas que la Chine utilise sa taille pour imposer à d’autres pays de la région des règles qui nous désavantagent.”
À mettre en relation avec le TPP qui se fait sans la Chine, et la création de l’OCS et de la BAII.
Citation d’Obama sur la dette US
2011 : “la menace la plus grave à la sécurité nationale reste la dette américaine.”
Actu FED (6 items)
- Retour à l’orthodoxie financière (fin de l’argent gratuit)
- Augmentation des taux directeurs
- Dès 2013, volonté de limiter le Quantitative Easing (QE)
- Différences majeures BCE/FED (Janet Yellen) : le QE a été mis en place par la FED dès 2008 contre 2013 par la BCE ; meilleurs indicateurs économiques aux US qu’en Europe (chômage, croissance).
- La politique de la FED devrait encourager l’Europe et favoriser ses exportations
- Brésil, Russie et autres émergents sous pression risquent une dépréciation (fuite des capitaux) de leur monnaie et une augmentation du poids de leur dette (libellée en dollars)
Actu Pétrole (10 items)
- Savoir différencier OPEP, OPAEP, NOPEP
- OPEP (30%prod mondiale) a choisi de ne pas diminuer la prod
- Le pétrole de schiste US a augmenté en production de 60% en 5 ans.
- Le pétrole de schiste US résiste aux bas prix car seuls les zones les plus rentables sont exploitées (20% de rentabilité en plus)
- C’est tout bénef pour les importateurs (~+0.5% croissance en France)
- Bon signe pour les ménages qui ont un trou d’air dans leur budget
- Gagnants : Europe, Chine, Japon, compagnies aériennes, ménages
- Perdants : Venezuela, exportateurs africains, Russie, Mexique
- Toutes les infrastructures du pétrole souffrent (services parapétroliers)
- Arabie Saoudite : à l’origine d’une politique dont elle souffre
• Raisons de la baisse : brut iranien, baisse de la demande chinoise, pétrole de schiste, remet en cause la transition énergétique
Citation de Jefrey Immelt, PDG de General Electric sur les délocalisations
2012 : “Les délocalisations motivées uniquement par les bas salaires sont de l’histoire ancienne”
Reshoring
- La réindustrialisation est qualitative, pas quantitative et concerne assez peu de secteurs (genre chimie)
- l’industrialisation représente 70% de la recherche privée
- walmartisation de l’emploi
- fiscalisation
Trois couples dialectiques des US
• isolationnisme / interventionnisme
Congrès SDN refus 1919 / GF
• réalisme / idéalisme
Rapprochement Nixon Chine communiste / impératifs moraux ex 14 points de Wilson
• unilatéralisme / multilatéralisme
destinée manifeste, nation indispensable / partage du fardeau
Livre dirigé par Jean-Louis Chambon sur le G2
La Chinamérique. Un couple contre nature ? (2010)
Fait par le Cercle Turgot sous la direction de Chambon. Compare le G2 à un “pacte faustien : la Chine épargne ce que les États-Unis consomment. La Chine, dont le yuan ne saurait devenir une monnaie de réserve, a n modèle de croissance obsolète et vorace en énergie tourné vers l’extérieur. L’analyse se révèle plutôt convergente malgré la diversité des visions : le Chinamérique est une chimère, un mirage qui ne résiste pas à l’examen en dépit de complémentarités commerciales et économiques indiscutables. Le dialogue entre les deux puissances n’en est pas moins nécessaire et même indispensable. Relations entre connivence et réalité. André Grjebine : “équilibre des déséquilibres”
“Le monde sans les États-Unis ne sera pas chinois mais chaotique” Brzezinski.
Fair Deal d’Harry Truman
1945 : donner des “chances égales à toutes les religions et toutes les races”
Loi Taft-Harley
1947 Fin de la closed shop (monopole syndical à l’embauche).
Abolition des quotas d’immigration
1965 Immigration and Naturalization Act
Golden Decade
1992-2000 Huit glorieuses : 18 millions d’emplois créés sur la vague de la nouvelle économie. Bulle de l’internet qui éclate en 2000.
Lloyd Warner et classes moyennes
Passage d’une société en montgolfière à une société en double diamant.
Citation de Robert Shapiro sur les self made men
“Les Américains ont une grande tolérance pour les grosses fortunes. Les self-made milliardaires sont des héros populaires.”
Citation d’Edwin Wilson, chairman de GM en 1953
“Ce qui est bon pour GM est bon pour les US et réciproquement.”
Du cluster au développement régional : trois étapes du modèle
- 1- Distribution spatiale de l’industrie non déterminée a priori
- 2- Percée de la région : elle prend un ascendant sur les autres grâce aux économies externes d’agglomération. Souvent, une innovation technologique ou managériale est à l’origine de cette percée
- 3- Consolidation de la position dominante grâce à des processus d’apprentissage et d’innovation
Pourquoi NY est une métropole et un centre d’impulsion
Activités du FIRE (Finance, Insurance, Real Estate) et 15 des 100 plus grandes entreprises y ont leur sièges sociaux.
Pourquoi Chicago est une ville stylée
Chicago board of Trade (bourse agricole), sièges sociaux de Boeing et Motorola