Lexique Afrique Flashcards
Le développement selon B.Bret
C’est “la croissance plus la justice”
Contradictions du développement durable en Afrique selon Marie-Claude Smouts
L’approche environnementale des territoires africains est selon Marie-Claude Smouts un “oligopole mondial de la conservation” : les trois piliers du développement durable, produire, répartir et préserver sont en contradiction tant certains cherchent à figer l’Afrique telle qu’elle est aujourd’hui.
Frontière exogènes
Notion de Michel Foucher qui caractérise les frontières africaines, héritées du découpage colonial des européens. L’OUA en 1963 prône la conservation de ces frontières apportées par l’extérieur dans le cadre des indépendances et dans la résolution des conflits, pour éviter de déstabiliser des États neufs.
Introduction généraliste
L’idée est de fournir à l’aune de l’insertion de l’Afrique dans la mondialisation et des grands enjeux du développement durable une grille d’analyse claire d’un continent compliqué, où les paradoxes et les exceptions abondent lorsque l’on change d’échelle.
Le découpage africain selon l’ONU
5 grandes régions :
• L’Afrique septentrionale : davantage liée au MO et à l’Europe, civilisation ancienne. Monde arabisé et islamisé, une des parties les plus développées.
• L’Afrique Occidentale, forte de sa diversité mais qui a connu les grands empires historiques.
• L’Afrique Centrale (du Tchad à l’Angola) : centrée sur le bassin du Congo, sous-peuplement, la plus scarifiée par l’exploitation européenne, richesse minière, espace de crises.
• L’Afrique Orientale (Éthiopie au Mozambique) : plus sèche et moins chaude, mise en valeur précoce dans une perspective touristique, berceau de l’humanité.
• L’Afrique australe : Afrique “blanche” par la colonisation des Afrikaners et des Anglais, zone d’influence de l’Afrique du Sud.
Livre et idées de Marc Côte
L’Algérie ou l’espace retourné (1988). La colonisation a poussé l’activité de l’Algérie et des colonies en général à se littoraliser et à se métropoliser - les villes portuaires ont ainsi fleuri au détriment des espaces intérieurs, autrefois plus développés. À l’heure de la mondialisation, les villes connectées et donc littoralisées conservent ce tropisme malgré des tentatives politiques de créer des villes intérieures ; c’est le cas d’Abidjan qui pompe tout l’afflux démographique au détriment de Yamassoukro.
Livre et idées de Jacques Marseille
Empire colonial et capitalisme français, histoire d’un divorce (1984). D’inspiration marxiste, Jacques Marseille voulait, à l’aide d’une analyse réelle, dépasser les lieux communs portés sur la colonisation et en dégager la plus-value ou la moins-value essentielle. Il s’est avéré que la colonisation n’était ni une pure exploitation, ni une mise en valeur totale ; la chute de l’empire français n’a pas changé le sort de l’économie et du capitalisme en France.
Statue de Dakar et mémoire de la colonisation
Le Monument de la Renaissance africaine, dressé en 2010 pour le cinquantenaire de l’indépendance sénégalaise, est le symbole d’un devoir de mémoire commun porté par les africains sur le fait colonial.
Idées de Catherine Coquery-Vidrovitch
Au XIXe, un quart de la population africaine avait un statut d’esclave, proche du servage, alors que les puissances européennes l’avaient peu à peu interdit. La traite s’est en effet fait avec le soutien de certaines ethnies, comme les Touaregs, les Haoussa ou les Songhaï.
Livre et idées de Mike Davis et loi du double
Le pire des mondes possibles. De l’explosion urbaine au bidonville global. “Pour mortels et dangereux qu’ils soient, les bidonvilles ont devant eux un avenir resplendissant.” - la loi du double semble se confirmer, et avec l’explosion urbaine viennent aussi de nombreuses tares. En se reliant de plus en plus à la mondialisation par ses centres d’impulsion, l’Afrique créé aussi un marais urbain spectaculaire où se concentrent tous les anathèmes de la mondialisation.
CitationS de Jean-François Bayart sur la marginalisation de l’Afrique
“L’Afrique est moins marginalisée que dépendante”
Mais cela résulte d’une part du passé colonial de l’Afrique, et d’autre part de choix politiques assumés, que Bayart appelle des “stratégies d’extraversion reposant sur la fabrication et la captation d’une véritable rente de la dépendance.” - en échange d’une fidélité politique, les États africains ont reçu des aides économiques et militaires qui ont conforté le clientélisme et la corruption à toutes les échelles - Mobutu possédait à sa mort une fortune de $5mds, l’équivalent de la dette extérieure du Zaïre.
PAS - Consensus de Washington
- PAS : le FMI conditionne son aide à la mise en place de réformes qu’il considère pérennes - les mesures libérales du FMI ont souvent conduit à créer du chômage dans les villes, autrefois lieu des fonctionnaires. L’essor du secteur informel en découle.
- Consensus de Washington : provient de Williamson, est directement soutenu par le trésor américain, consiste à libéraliser les économies et à les ouvrir aux investissements étrangers.
AGOA et cheval de Troie de Jagdish Bhagwati
- AGOA : African Growth and Opportunity Act
- C’est un cheval de Troie pour Jagdish Bhagwati car il s’accompagne d’une réciprocité, surtout sur les produits pétroliers.
Rapport de la CNUCED en 2005 sur les IDE
Le rapport appelle à repenser le rôle de l’investissement direct en Afrique, en parlant de “véritable danger” pour les économies africaines : logique d’enclave sans lien avec l’économie locale, avec peu d’impact sur l’emploi.
ITIE et Processus de Kimberley
- ITIE : Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives ; exigences en termes de divulgations pour inclure par exemple les paiements infranationaux, les paiements de transit ainsi que les activités commerciales des entreprises étatiques.
- Processus de Kimberley : régime international de certification des diamants bruts, qui réunit gouvernements et industriels du diamant, dans l’objectif d’éviter de négocier sur le marché mondial, l’achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires.
Livre et idées de Dambisa Moyo
L’aide fatale, les ravages d’une aide inutile et de nouvelles solutions pour l’Afrique (2009). Dambisa Moyo veut arracher les Africains à l’accoutumance de l’aide : elle a raison car de nombreux gouvernements africains cherchent à maximiser l’aide, considérée comme une ressource permanente, plutôt que d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies pour accélérer la croissance et réduire les inégalités. C’est un livre qui se veut à porter politique, qui entre dans le cadre décisionnel et qui veut bousculer les choses.