Lésions musculosquelettiques Flashcards
Quelle est l’innervation motrice et sensitive du nerf radial ?
Innervation motrice : Groupe d’extenseurs-supinateurs de l’avant-bras
- Brachioradial
- Long et court extenseurs radial du carpe, extenseur ulnaire du carpe
- Extenseur commun des doigts
- Extenseur du 5e doigt et extenseur de l’index
- Supinateur
- Long abducteur du pouce, court et long extenseur du pouce
Innervation sensitive : Atteinte sensitive n’entraîne généralement aucune altération de fonction. La distribution sensitive du nerf radial est la bande postérieure du bras et de l’avant-bras, le dos du pouce, de l’index et du majeur et la moitié radiale du dos de l’annulaire sur l’articulation IPP.
Quels sont les signes cliniques d’une lésion au nerf radial ?
A) de haut niveau
B) lésion du nerf interosseux post.
C) lésion de bas niveau
A) Lésion de haut niveau (au-dessus du supinateur)
- Pronation avant-bras
- Flexion poignet
- Pouce en abduction palmaire
B) Lésion du nerf interosseux postérieur (extenseurs radiaux du carpe épargnés)
- Épargne les extenseurs radiaux du carpe (long et court)
- Sensation normale et extension du poignet
- Perte de l’extension doigts/pouce
C) Lésion de bas niveau
- Extension incomplète des MCP et du pouce
- Interosseux font extension des IP, mais les MCP restent à environ 30° de flexion
Quelle orthèse est utile lors d’une lésion du nerf radial ?
L’utilisation d’orthèse dynamique ou statique dorsale amène l’extension du poignet, des MCP et du pouce.
Elle protège les tendons extenseurs d’un sur-étirement durant la guérison et elle positionne la main de façon fonctionnelle .
Quelle est l’innervation motrice et sensitive du nerf médian?
Innervation motrice : Fléchisseurs de l’avant-bras et de la main.
- Rond pronateur et carré pronateur
- Long palmaire
- Fléchisseur radial du carpe
- Fléchisseur profond des doigts (index et majeur)
- Fléchisseur superficiel des doigts
- Long fléchisseur et chef superficiel du court fléchisseur du pouce
- Court abducteur du pouce, opposant du pouce
- 1er et 2e lombricaux
Innervation sensitive : Grande importance fonctionnelle. Les personnes vont compenser via des pinces entre les 4e et 5e doigts. La distribution sensitive est la surface palmaire du pouce, de l’index et du majeur, et moitié radiale de l’annulaire
Quels sont les signes cliniques d’une lésion au nerf médian ?
A) lésion de haut niveau
B) lésion au niveau du poignet
C) lésion du nerf interosseux antérieur
A) Lésion de haut niveau
- Flexion ulnaire du poignet (car perte du fléchisseur radial du carpe, de l’abduction palmaire et d’opposition du pouce)
- Perte de pronation active (possible avec gravité)
B) Lésion au niveau du poignet
- Aplatissement de l’éminence thénar
- Perte de flexion
- Perte de l’abduction palmaire
- Perte de l’opposition du pouce
C)Lésion nerf interosseux antérieur
- Paralysie long fléchisseur du pouce,
- Paralysie fléchisseur Profond des doigts (index/majeur)
- Carré pronateur n’est pas affecté
- Pinces sont affectées
Quelle orthèse est utile lors d’une lésion du nerf médian?
Une orthèse du pouce positionne pouce en ABD palmaire et légère opposition pour améliorer l’usage fonctionnel de la main.
On peut aussi utiliser une orthèse de prévention de l’hyperextension des MCP (si l’index et le majeur sont en griffes).
Les muscles affaiblis ou paralysés devraient être protégés.
Quelle est l’innervation motrice et sensitive du nerf ulnaire ?
Innervation motrice : Muscles intrinsèques de la main
- Fléchisseur ulnaire du carpe et moitié médiane du fléchisseur profond des doigts (4e et 5e doigts)
- Court palmaire
- Abducteur, fléchisseur et opposant du 5e doigt
- Interosseux palmaires et dorsaux
- 3e et 4e lombricaux
- Chef médial du court fléchisseur du pouce
Innervation sensitive : Distribution sensitive sur les faces dorsales et palmaires du petit doigt et la moitié ulnaire des faces palmaire et dorsale de l’annulaire. Les lésions sont fréquentes (brûlures) sur la partie ulnaire. Il est donc important de faire de l’enseignement de la protection visuelle de la zone anesthésiée.
Quels sont les signes cliniques d’une lésion au nerf ulnaire ?
A) lésion de haut niveau
B) lésion de bas niveau
A) Lésion de haut niveau
- Hyperextension des MCP des 4e et 5e doigts (doigts en griffes). Les IP des 4e et 5e doigts ne démontrent pas une grande difformité en flexion, car fléchisseur profond des doigts est atteint
- Absence des muscles de l’éminence hypothénar et interosseux
- Position d’extension radiale du poignet (plus de fléchisseur ulnaire du carpe)
B) Lésion de bas niveau
- Hyperextension des MCP des 4e et 5e doigts et tendance des IP vers la flexion (Fléchisseur profond pas atteint)
- Extension du poignet normal
- Signe de Froment positif (adduction du pouce absente)
- Si compression ulnaire prolongée, aplatissement de l’éminence hypothénar et atrophie du premier muscle interosseux dorsale
Quelle orthèse est utile lors d’une lésion du nerf ulnaire ?
L’utilisation d’orthèse pour les lésions de bas niveau peuvent être pertinentes, notamment une petite orthèse pour prévenir l’hyperextension des MCP des 4e et 5e doigts en permettant la flexion complète aux MCP.
La stabilisation des MCP va permettre aux extenseurs des doigts de faire l’extension complète des IP.
Quelles sont les caractéristiques des lésions tendineuses ?
A) des fléchisseurs
B) des extenseurs
Les lésions tendineuses peuvent être isolés ou en conjonction avec d’autres blessures comme des fractures ou des écrasements.
A) Fléchisseurs •Adhérence à la cicatrice (perte de glissement des tendons) •Contractures •Faiblesse musculaire •Raideur articulaire
B) Extenseurs
•L’adhérence des cicatrices en dorsal est le problème le + difficile, car adhère aux structures en-dessous et limite donc le mouvement.
•Le sur-étirement des tendons des extenseurs peut mener à une faiblesse des extenseurs, et un manque de l’extension complète.
•Dépend de la zone touchée et du temps de guérison des structures
Vrai ou Faux ?
Les tendons entre le pli palmaire distal et l’insertion du fléchisseur superficiel des doigts sont les plus faciles à traiter car les tendons sont dans un feuillet.
FAUX !
Au contraire, le fait qu’ils soient dans un feuillet les rend plus difficiles à traiter.
Quelles sont les interventions post-opératoires après une réparation nerveuse ?
(Révision GB)
1) Phase d’immobilisation (2-3 semaines)
- Main placée dans une position qui diminue la tension sur le nerf (ex. nerf médian : poignet en flexion)
- Commencer l’étirement de protection des articulations 2-3 semaines post-chirurgie
- Ne pas faire de traction excessive
2) Correction des contractures (4-6 semaines)
- Exercices actifs (méthode préférée pour regagner extension complète)
- Orthèse dynamique pour assister/substituer la faible musculature & devrait être enlevée aussitôt que possible pour permettre exercices actifs des muscles endommagés
- Enseignement au PT du bon patron d’amplitude de mvt pour minimiser la substitution
3) Prévention difformité et positionnement durant phase aigue et de régénération
- Protection visuelle de la zone insensible
- Méthodes et équipement pour les AVQ (équipement doivent être enlevé aussitôt que possible)
- Évaluation de la main au travail et retour au travail avec adaptations ou équipement adapté
4) Programme d’exercices spécifiques lors retour moteur
- Techniques de PNF
- Stimulation électrique neuromusculaire fourni stimuli permettant augmenter force des muscles réinnervés
- Activités fonctionnelles pour un retour de force normal
5) Rééducation sensitive (Révision GB)
- Phase précoce est axée sur la sensation de vibration
- Phase tardive axée sur la perception du touché mobile et constant surtout, puis la localisation des stimuli pour finir avec la discrimination
- Intégration corticale est favorisée par l’attention accordée aux stimuli via indices visuels et mnésiques lorsque la vision est obstruée
- Répétition quotidienne dans des séances de courte durée (pour prévenir la fatigue) est importante
- Séquence : yeux fermés, yeux ouverts, yeux fermés pour fournir la rétroaction durant l’entraînement
Quelles sont les précautions générales à utiliser lors d’interventions auprès d’une clientèle avec lésions périphériques ?
- intervention + bénéfique dans la phase de réparation (phase de guérison initiale)
- se coordonner avec le chirurgien pour s’assurer que nos interventions ne soient pas nuisibles
- coopération du client
- traiter les souffrances psychologiques
Quelles sont les précautions à utiliser lors d’interventions auprès d’une clientèle avec lésions périphériques complexes ?
- Implique des blessures à plusieurs structures anatomiques, difficile à guérir.
- Le challenge du thérapeute est de déterminer quand il est sécuritaire pour le client de bouger, sans risquer de blesser les autres structures.
- Attention aux différents temps de guérison, précautions et approches pour chaque type de tissu
Généralement on sépare la réadaptation en 3 phases:
>Phase initiale ou de protection (5-10 premiers jours)
>Phase intermédiaire ou de mobilisation (1ère à 8e semaine post-op)
>Phase avancée ou de renforcement (6-8 semaines post-op)
Quelles sont les précautions à utiliser lors d’interventions auprès d’une clientèle avec lésions périphériques complexes pour gérer l’œdème ?
Est une conséquence normale d’un trauma, mais doit être géré très rapidement pour prévenir les contractures permanentes et les incapacités. La réponse inflammatoire résulte en une diminution des bactéries pour contrôler l’infection.
L’œdème à godet peut apparaitre rapidement. Le mouvement actif va permettre de favoriser la circulation sanguine et lymphatique
Si l’enflure continue, un exsudat sérofibreux peut envahir la région. Les fibrines seront déposées dans les espaces autour des articulations, des tendons, des ligaments, ce qui résulte en une mobilité réduite, un aplatissement des arches de la main, atrophie des tissus et dysfonctionnement ultérieur. Le glissement normal des tissus est éliminé et une main raide et souvent douloureuse est le résultat. Des adhérences cicatricielles peuvent se faire ce qui limite la mobilité des tissus.
Que peut-on faire pour traiter l’œdème ?
- Élévation précoce de la main au-dessus du cœur (oreiller, sur sa tête, mais pas dans écharpe)
- Bains de contraste
- Mobilisation manuelle de l’œdème (MEM) : massage, compression (médicale avec bandages, externes), exercices pour stimuler le système lymphatique et circulatoire
- ROM actif : bouger les articulations dans le maximum de ROM disponible, avec fermeté. Épaules et coudes devraient être bougés dans un ROM complet plusieurs fois par jour.
- Compression : bandage ou vêtement compressifs
Résumer les phases de guérison et de remodelage d’une cicatrice.
Phase 1 : Inflammation accrue (Initié en quelques heures)
Vasodilatation, œdème local, migration des globules blancs et phagocytes (retirent fragments de tissus et corps étranger)
Phase 2 : Phase de granulation (72 h post-blessure – 5 à 14 jours)
Invasion des fibroblastes suivie de la formation des fibres de collagène = plaie riche en fibroblastes, réseau capillaire et jeunes fibres de collagène = augmentation de la vascularisation provoque une rougeur de la nouvelle peau.
Phase 3 : Phase de maturation (3-6 semaines)
Fibroblastes sont lentement remplacé par des fibres de collagène cicatricielles. La blessure devient plus forte et plus capable de résister aux facteurs de stress progressifs.
Quelles sont les interventions pour les soins de plaies ?
*Suivre les guidlines pour la gestion des différents types de plaies (Rouge, jaune, noir)
- Une intervention topique peut être utilisée, comme un antimicrobien pour contrôler les bactéries. Ex : Polysporin. Des gazes ou pansements stériles non-adhérents peuvent être par-dessus la plaie (Choix en fonction de la qt d’exsudat et but : enlever débris, absorber l’exsudat, protéger nouvelles cellules)
- Peut aussi être des feuilles de gel. Enlève la friction entre 2 surfaces qui bougent et absorbent les sécrétions. Réduit les démangeaisons.
- La peau peut être lavée avec une solution de peroxyde d’hydrogène et de salin stérile pour enlever les bandages adhérents avant de débrider.
Quelles sont les interventions pour réduire le volume d’une cicatrice ?
La cicatrice hypertrophique va réduire de volume si on applique de la pression.
Vêtements compressifs : port constant, pendant 6 mois à 1 an après la blessure.
Feuille de gel de silicone : porté sur une base régulière pendant 12 à 24h/jour.
Quelles sont les interventions pour assouplir les tissus cicatriciels avant d’utiliser la main dans une activité ?
- Massage avec un onguent pour assouplir les tissus cicatriciels, suivi immédiatement de l’usage de la main pour que les tendons glissent contre la cicatrice assouplie.
- La vibration peut aussi avoir un effet. Les exercices, activités fonctionnelles devraient suivre la vibration.
- La chaleur sous forme de paraffine, compresses chaudes, fluidothérapie, suivi immédiatement d’étirement va permettre l’étirement des tissus cicatriciels. La chaleur ne devrait pas être utilisée sur des régions non sensibles ou si l’œdème persiste.
- Peut utiliser stimulation électrique pour augmenter ROM et les mouvements des tendons.
Quelles sont les cibles d’intervention pour la clientèle présentant des fractures du membre supérieur ?
- Guérison de toute les structures (nerf, tendon, os)
- Diminuer l’œdème
- Prévenir / diminuer les conséquences de l’immobilisation (perte d’AA, perte de force, adhérence des tendons)
- Diminuer la raideur
- Diminuer douleur et raideur a/n articulaire
Fracture du col (radius en distal)
•Diminuer la limitation de la flexion et l’extension du poignet, ainsi que la pronation et la supination, résultant d’un désengagement de l’articulation radio-ulnaire distale
Fracture du scaphoïde
•Diminuer la raideur et la douleur dû à l’immobilisation prolongée
Quelles sont les cibles d’interventions lors de lésions tendineuses ?
1) Protéger les structures réparées
2) Retrouver la force
3) Promouvoir le glissement des tendons après réparation
4) Minimiser la formation d’adhérence des cicatrices (mobilité précoce)
Quelles sont les cibles d’intervention avant et après un transfert de tendon ?
Avant le transfert :
- Force du muscle dont le tendon sera transféré doit être optimale
- Programme de renforcement comportant exercices progressifs avec résistance.
- Stimulation électrique neuromusculaire (NMES)
- Mouvement isolé
- A.A passive doit être complète a/n de toutes les articulations
- Le muscle perd de la force lors du transfert, c’est pourquoi le programme en force va aider à assurer le succès du transfert
Après le transfert :
La thérapie doit être amorcée avant que le patient ait le temps de développer les mauvais patrons moteurs. Pt besoin de recevoir des instructions afin percevoir le bon muscle lors de l’utilisation active du tendon transféré.
Utilise donc :
- Biofeedback-EMG de surface pour guider l’apprentissage de nouveau mouvement
- Enseignement et activité supervisée pour identifier les bons patrons de mouvement
- Renforcement d’un muscle isolé avec l’aide de stimulation électrique neuromusculaire (NMES)
Quels sont les muscles souvent utilisés pour les transfert de tendon ?
On effectue un transfert de tendon lorsque plus de 1 an s’est écoulé depuis la réparation nerveuse et que le muscle auquel il est attaché ne reçoit toujours pas d’innervation.
Le muscle long extenseur radial du carpe et fléchisseur des doigts sont souvent utilisé, car ils peuvent être compensés par le court extenseur radial du carpe et le fléchisseur profond des doigts.
Quelle est la définition d’une orthèse ?
Une orthèse c’est un appareil d’assistance qui pallie une déficience fonctionnelle de l’appareil locomoteur.
Différence entre orthèse et attelle :
- Dépend du courant de pensée. Parfois il sont la distinction entre attelle et orthèse. En pratique, les med ne font pas de différence entre attelle et orthèse, mais ça dépend ou la personne aura étudier. Donc, si un med nous demande une attelle de repos pour la nuit, il ne veut pas une attelle en tissu.
Différence entre orthèse et prothèse :
- La prothèse remplace une partie de membre, mais une orthèse vient palier à la fonction.
Quelle est la nomenclature des orthèses et le but de chaque (3) ?
Orthèse de positionnement ou de repos:
- Immobiliser les articulations favorisant un bon alignement
- Prévenir les déformations articulaires
- Stabiliser et protéger les structures en guérison
- *peut remplacer le plâtre
Orthèse de thérapie (« transmission de force »):
- Corriger les contractures, ankyloses en exerçant une force sur une ou des articulations
- Permettre la croissance tissulaire et le remodelage des tissus
- *remodelage des tissus = attendre que la guérison soit faite. Donc pas en aigu
Orthèse de fonction:
- Assurer le mouvement lors de l’exécution des tâches signifiantes
- Réduire la spasticité pour permettre les mouvements volontaires.
Quels sont les éléments importants pour bien nommer une orthèse ?
– La catégorie (statique, dynamique)
– L’articulation visée (IP, MP, poignet, main)
– L’objectif (protection/repos, correction/thérapie ou fonction)