Les victimes d'agression sexuelle (cours 09) Flashcards
V ou F. 50% des femmes toxicomanes ont été victime d’abus sexuels (17 à 25% dans la population générale)
Faux, de 80 à 90%
V ou F. 25% des hommes toxicomanes ont été victime d’abus sexuels(3 à 10% dans la population générale)
Faux, 50 à 60%
Avoir été abusé est un facteur de risque de …
toxicomanie
La toxicomanie est un facteur de risque à … chez…
l’agression sexuelle chez les adolescentes
Quels sont les variables qui peuvent influencer l’impact de l’abus sexuel?
→ L’âge où l’abus a commencé ― plus l’abus a commencé jeune, plus les impacts seront importants
→ La durée et la fréquence de l’abus.
→ Le type d’activités qui ont constitué l’abus: violence, menaces, force physique. Actes bizarres, rituels, déviances.
→ La nature de la relation entre l’agresseur et la victime. Sentiment de trahison proportionnel au lien. Plus d’ambivalence et confusion si membre de la famille.
→ Le nombre et le sexe des agresseurs ― avoir été agressé par plusieurs personnes, de sexe différent, signifie qu’on ne peut plus faire confiance à personne.
→ La façon dont l’abus a été dévoilé ― est-ce qu’elle a été cru, comment cela a été reçu? Lorsqu’une victime est crue, cela l’aide énormément au bon rétablissement de l’abus vécu
→ Les facteurs de protection dans la vie de la victime. Caractéristiques de l’enfant: tempérament, estime, etc. La qualité du support du milieu familial et du réseau social positif.
V ou F. 80% des gens aux prises avec un ESPT présentent un autre diagnostic.
Vrai, la dépression et l’abus de substance sont les plus fréquents
Quels sont les critères diagnostics du ESPT?
A) La personne a été exposée à un événement traumatique
B) L’événement traumatique est revécu de façon persistante;
C) Évitement persistant des stimuli associés au traumatisme et émoussement de la réactivité générale (non présent avant le trauma) ;
D) La personne présente deux ou plusieurs symptômes persistants traduisant une hyperactivité neurovégétative (ne préexistant pas au traumatisme)
Quels sont les faits par rapport à l’état de stress post-traumatique?
→ 7 à 10% de la population générale: ESPT
→ Parmi les personnes qui consultent pour abus de substances: 22 à 33 % de ESPT
→ Chez les femmes seulement: 30 à 59% de ESPT
Comment se définit un ESPT complexe (diagnostic)?
→ Exposition prolongée, répétée et intense à des événements traumatiques
→ Le traumatisme s’est produit dans les premières années de la vie et il est de nature interpersonnelle
→ La personnalité de l’individu a été affectée par les événements
Quels sont les symptômes/conséquences d’un ESPT complexe?
→ Altération dans la régulation des affects (une difficulté à gérer ses émotions, surtout la colère, des comportements autodestructeurs)
→ Altération de l’attention et de la conscience (épisode dissociatif, amnésie, dépersonnalisation)
→ Somatisation (douleur chronique, problème du système digestif, symptômes sexuels)
→ Altération de la perception de soi (culpabilité chronique, honte, sentiment d’inefficacité)
→ Altération de la perception du responsable du traumatisme (obséder par le responsable du traumatisme ou de la difficulté à ne pas se sentir responsable du traumatisme)
→ Altérations des rapports avec les autres (difficulté de faire confiance, recherche d’un sauveur ou se met comme victime dans toutes ses relations)
→ Altérations du système de signification (difficulté de donner un sens à sa vie, regarde l’avenir avec désespoir et impuissance)
Quels sont les caractéristiques des toxicomanes présentant un ESPT?
→ Début de consommer à un + jeune âge donc depuis + longtemps
→ Consomme une plus grande variété de substances
→ Ont fait + d’overdose
→ + de comorbidité: dépression, tentatives de suicide
→ + de troubles de santé physique
→ Moins bon fonctionnement social
→ + impulsivité, prostitution, arrestations, violence au sein du couple
→ Niveau d’éducation et revenu annuel inférieur et vivent plus souvent seules
Quel est l’impact de l’ESPT sur un traitement de toxicomanie?
→ Taux d’abandon de la thérapie plus élevé
→ Taux d’abstinence post traitement plus bas
→ Rechutent plus rapidement après le traitement
→ Persistent à consommer plus d’une substance, consomment en plus grande quantité
→ Un an après la fin du traitement: plus de difficultés sur les plans psychologique, médical, familial, légal et de l’emploi
Quels sont les hypothèses en lien avec la difficulté des toxicomanes (avec ESPT) à s’impliquer dans un traitement?
La toxicomanie comme « automédication »: Si on enlève la substance on enlève une solution…
―> Symptômes de trouble de santé mentale
―> Vivre des relations sexuelles
―> Gérer les émotions négatives
Méfiance: alliance thérapeutique difficile à établir mais plus importante pour les toxicomane ayant un ESPT
Manque de soutien social
Qu’est-ce qui peut amener un risque de rechute chez les gens avec ESPT?
→ Tous souvenirs de l’abus, divers déclencheurs possibles
→ Révéler l’abus, porter plainte, procédures judiciaires.
→ Entendre parler d’agressions sexuelles: émissions de télé, journaux, témoignages en thérapie, etc.
→ Sortie de prison de l’agresseur, mort de l’agresseur, revoir l’agresseur.
→ Revictimisation
→ Toutes situations d’abus de pouvoir
Qu’est-ce que la résilience?
Habileté de la personne à retrouver son niveau d’adaptation antérieur ou même un niveau supérieur après avoir subi un stress.
Quels sont les 4 pistes d’intervention (en ordre)?
- Rupture du silence
- Étape de la victime
3 Étape du survivant - Étape du combattant
En quoi consiste l’étape de rupture du silence (1ere)?
→ Écouter, faire verbaliser les émotions
→ Créer un lien de confiance, climat de sécurité, respecter le rythme
→ Demander : qu’est-ce que tu attends de moi? De quoi as-tu besoin maintenant?
→ Briser l’isolement
→ Ouvrir des portes, donner de l’information générale, créer des occasions de confidences
Quelles sont les particularités chez les hommes (en ce qui concerne la rupture du silence)?
→ Mythe de l’autonomie masculine: les hommes sont fort et capable de se défendre, si j’ai été victime je ne suis pas un homme.
→ Mythe de l’homosexualité: si un homme a été attiré par moi c’est que je suis efféminé ou homosexuel.
→ Mythe de la contamination: les garçons victimes deviennent des abuseurs. Peur d’être identifié abuseur potentiel
→ Mythe de l’initiation sexuelle: un homme ne peut pas ne pas vouloir de sexe. L’activité sexuelle est difficilement perçue comme un abus surtout si le garçon a eu une érection, du plaisir ou que l’abuseur était une femme sexuellement mûre
→ Mythe de l’innocence féminine: une femme ne peut pas abuser d’un enfant encore moins si elle est sa mère. Double standard pour évaluer les gestes d’un homme/d’une femme
En quoi consiste l’étape du survivant (3e)?
→ Favoriser le contact avec les émotions et leur expression (dissociation) donc le travail sur les émotions est l’objectif premier dans la relation thérapeutique
→ Rehausser l’estime de soi, « dévictimiser »
→ Modifier les croyances irrationnelles qui maintiennent les comportements dysfonctionnels
→ Développer de nouvelles stratégies
→ Reprendre du pouvoir, du contrôle sur sa vie
En quoi consiste l’étape de la victime (2e)?
→ Valider l’expérience, les événements qui sont survenus
→ Identifier les liens entre les comportements dysfonctionnels présents et l’abus sexuel (difficulté relationnelle, la toxicomanie, etc.)
→ Identifier des moyens de gérer l’anxiété, le stress (l’arrêt de consommer peut engendrer cela)
→ Déculpabiliser, remettre la responsabilité à l’agresseur
→ Diminuer la honte
En quoi consiste l’étape du combattant (4e)?
→ Confiance, espoir en l’avenir
→ A réussi à changer certains comportements dysfonctionnels
→ Sent qu’elle dispose des ressources pour faire face à l’existence
→ Vit au présent et l’abus est un événement passé qui n’est plus au centre de son identité
→ A développé un moi adulte
→ Fin de la thérapie
Les victimes d’abus sexuel utilisent des stratégies d’adaptation (de coping) suite à l’événement. Quelles sont les stratégies qui semblent être néfastes à long terme?
Les stratégies d’évitement, soit le déni, la minimisation, la fuite et la dissociation.