Les troubles liés à l'usage de substances Flashcards
Nommer 4 substances stimulantes du SNC
- Cocaïne et dérivés (crack p/e)
- Amphétamine
- Nicotine
- Caféine
Nommer 4 substances dépresseur du SNC
- Alcool
- Benzodiazépines (ainsi que les anxiolytiques, hypnotiques et sédatifs)
- Opioïdes
- Solvants volatiles
Nommer 4 substances perturbatrices du SNC
- Hallucinogènes
- Cannabis
- Phencyclidine (PCP)
- LSD
Quel est le mécanisme d’action de la caféine?
1) La caféine est un stimulant du SNC. Elle est rapidement absorbée par le système digestif et peut avoir un effet au niveau du SNC dans les minutes qui suivent son ingestion
2) Elle est métabolisée dans le foie, grâce au cytochrome P-450, en trois métabolites :
- la paraxanthine, qui augmente la lipolyse ;
- la théobromine, qui dilate les vaisseaux sanguins ;
- la théophylline, qui relaxe les muscles lisses des bronches et qui est donc efficace dans le traitement de l’asthme.
3) La caféine traverse la barrière hématoencéphalique et agit, au niveau du SNC, comme antagoniste des récepteurs à adénosine. Cet antagonisme entraîne une libération d’adrénaline et augmente la concentration de dopamine, ce qui provoque une stimulation de l’activité neuronale
Quelle est la durée de l’effet de la caféine?
La concentration maximale de caféine est atteinte en 30 à 60 minutes et sa demi-vie est d’environ 4 heures et demie.
Quels sont les critères diagnostiques de l’intoxication à la caféine?
A. Consommation récente de caféine (typiquement une dose élevée bien supérieure à 250 mg).
B. Au moins cinq des signes ou symptômes suivants, se développant pendant ou peu après la consommation de caféine :
⇒
- Fébrilité.
- Nervosité.
- Excitation.
- Insomnie.
- Faciès vultueux.
- Augmentation de la diurèse.
- Troubles gastro-intestinaux.
- Soubresauts musculaires.
- Pensées et discours décousus.
- Tachycardie ou arythmie cardiaque.
- Périodes d’infatigabilité.
- Agitation psychomotrice.
C. Les signes ou symptômes du critère B causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Les symptômes ne sont pas imputables à une autre affection médicale, et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, dont une intoxication par une autre substance.
*** on peut aussi observer une désorientation, une désinhibition, un délire et des hallucinations dans les cas de surdose plus importants. Une surdose extrême de caféine (plus de 5 000 mg) peut entraîner la mort, qui est généralement le résultat d’une fibrillation ventriculaire. ***
Quels sont les critères diagnostiques du sevrage de la caféine?
A. Usage prolongé et quotidien de caféine.
B. Arrêt brutal ou réduction de la prise de caféine, suivi dans les 24 heures par trois (ou plus) des signes ou symptômes suivants :
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- Céphalées.
- Fatigue ou somnolence importante.
- Humeur dysphorique, humeur dépressive ou irritabilité.
- Difficultés de concentration.
- Symptômes pseudo-grippaux (nausées, vomissements ou raideur/douleur musculaire).
C. Les symptômes du critère B causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Les signes ou symptômes ne sont pas associés aux effets physiologiques d’une autre affection médicale (comme la migraine ou une maladie virale) et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, dont une intoxication ou un sevrage d’une autre substance.
Quelle est la durée des symptômes de sevrage de la caféine?
Les symptômes de sevrage apparaissent entre 12 et 24 heures après l’arrêt de la prise de caféine, atteignant leur pic entre 20 et 48 heures et peuvent durer environ une semaine.
Quel est le mécanisme d’action de la nicotine?
La nicotine est un agoniste des canaux ioniques nicotiniques récepteurs de l’acétylcholine. L’activation de ces canaux par la nicotine entraîne une cascade d’effets sur les systèmes dopaminergiques et noradrénergiques. À faible dose, la nicotine provoque la libération d’adrénaline ayant un effet stimulant.
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de l’usage du tabac?
A. Mode d’usage problématique du tabac conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative, caractérisé par la présence d’au moins deux des manifestations suivantes, au cours d’une période de 12 mois :
⇒
- Le tabac est souvent consommé en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu.
- Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux pour diminuer ou contrôler l’usage du tabac.
- Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir ou utiliser du tabac.
- Envie impérieuse (craving), ou fort désir ou besoin pressant d’utiliser du tabac.
- Usage répété de tabac conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures au travail, à l’école ou au domicile (p. ex. perturbation du travail).
- Usage continu de tabac malgré les problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets du tabac (p. ex. conflits avec les autres au sujet de l’usage du tabac).
- Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage du tabac.
- Usage répété de tabac dans des situations où cela peut être physiquement dangereux (p. ex. fumer au lit).
- L’usage du tabac est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par le tabac.
- Tolérance définie par l’un des deux symptômes suivants :
a. Besoin de quantités notablement plus fortes de tabac pour obtenir l’effet désiré.
b. Effet notablement diminué en cas de consommation continue de la même quantité de tabac. - Sevrage, manifesté par l’un des deux symptômes suivants :
a. Syndrome de sevrage caractéristique du tabac (cf. les critères A et B du sevrage du tabac).
b. Le tabac (ou une substance très proche, telle que la nicotine) est pris pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage.
Quels sont les 4 spécificateurs du trouble de l’usage du tabac?
En rémission précoce
⇒
Après que tous les critères du trouble de l’usage du tabac aient été préalablement remplis, aucun ne l’a été pendant au moins 3 mois mais pendant moins de 12 mois (à l’exception du critère A4, « Envie impérieuse [craving], fort désir ou besoin pressant d’utiliser le tabac », qui peut être présent).
En rémission prolongée
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Après que tous les critères du trouble de l’usage du tabac aient été préalablement remplis, aucun ne l’a été à aucun moment pendant au moins 12 mois (à l’exception du critère A4, « Envie impérieuse [craving], ou fort désir ou besoin pressant d’utiliser le tabac », qui peut être présent).
Sous traitement de maintien
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Le sujet prend un traitement au long cours d’aide au maintien du sevrage du tabac, tel qu’un traitement de substitution nicotinique, et aucun critère du trouble de l’usage du tabac n’est présent pour cette classe thérapeutique (à l’exception de la tolérance ou du sevrage du traitement de substitution nicotinique).
En environnement protégé
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Cette spécification supplémentaire est utilisée si le sujet est dans un environnement où l’accès au tabac est limité.
Quels sont les symptômes d”une intoxication à la nicotine?
Un surdosage en nicotine peut se manifester par plusieurs symptômes : nausées ou vomissements, diarrhées, sécheresse buccale, palpitations, céphalées, insomnie, lipothymie ou syncope.
*** Les fumeurs régularisent spontanément leur taux sérique de nicotine de sorte qu’ils n’atteignent jamais des doses de nicotine suffisantes pour entraîner une intoxication en fumant la cigarette. Les symptômes peuvent survenir en surdosage d’un traitement à la nicotine ***
Quels sont les critères diagnostiques du sevrage du tabac?
A. Usage quotidien de tabac pendant au moins plusieurs semaines.
B. Arrêt brutal de la consommation, ou réduction de la quantité de tabac utilisée, suivi, dans les 24 heures, d’au moins quatre des signes ou symptômes suivants :
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- Irritabilité, frustration ou colère.
- Anxiété.
- Difficultés de concentration.
- Augmentation de l’appétit.
- Fébrilité.
- Humeur dépressive.
- Insomnie.
C. Les signes ou symptômes du critère B causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Les signes ou symptômes ne sont pas imputables à une affection médicale, et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental dont une intoxication ou un sevrage d’une autre substance.
Quelles sont les voies d’utilisation de la nicotine?
Le tabac peut être inhalé sous forme de fumée de cigarettes, de cigares ou de pipes. Il peut également être prisé par le nez ou chiqué dans la bouche.
Quelle est la durée de l’effet de la nicotine?
L’absorption pulmonaire de la fumée de cigarette est particulièrement rapide et efficace. La nicotine agit au niveau du SNC en à peine plus de 10 secondes.
Sa demi-vie sanguine est de deux heures.
Quel est le mécanisme d’action de la cocaïne?
Blocage de la recapture NA-5HT-DA en bloquant le transporteur de la dopamine
La cocaïne stimule le SNC, agissant sur plusieurs neurotransmetteurs. Elle augmente l’activité des monoamines (principalement la dopamine) en bloquant le recaptage présynaptique. La cocaïne augmente la concentration de dopamine dans les régions du noyau accumbens, du cortex préfrontal ainsi que dans la région tegmentale ventrale du SNC.
Elle bloque aussi les canaux sodiques voltage-dépendants, d’où son effet anesthésique et le risque d’arythmie cardiaque. En plus de bloquer la pompe de recaptage présynaptique, les amphétamines augmentent également la libération de dopamine dans la fente synaptique.
Quels sont les effets recherchés par la prise de cocaïne ou d’amphétamines?
Euphorie, sentiment de toute puissance, énergie, diminution d’appétit, augmentation de libido
Quelles sont les différentes formes de cocaïne?
Le chlorhydrate de cocaïne est un psychostimulant qui peut être inhalé par le nez sous forme de poudre blanche ou injecté après dilution dans de l’eau.
Comme il est thermolabile, il doit être transformé en cocaïne alcaloïde pour être fumé, ce produit étant connu sous le nom de freebase.
Combinée au bicarbonate de soude, la freebase prend une forme cristallisée appelée crack. Lorsqu’ils sont fumés, le crack et la freebase agissent très rapidement sur le SNC, tout comme l’injection intraveineuse.
Stimulant naturel provenant d’une plante, le khat qui est mâché dans certains pays arabes.
Quelle est la durée de l’effet de la cocaïne ?
La voie d’administration affecte la vitesse à laquelle les effets sont ressentis : quelques secondes pour le stimulant fumé ou injecté, 5 à 20 minutes lorsqu’inhalé et 20 à 60 minutes après l’administration orale.
effet durant de 15 minutes à 1,5 heure
Quel est le mécanisme d’action de la des amphétamines?
Métamphétamine : libération de NA-5HT-DA nouvellement synthétisé.
crystal-meth : la forme cristallisée de l’amphétamine (plus pure)
méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA) : Libération de 5-HT
Quels sont les effets recherchés par la prise d’amphétamines?
Meth : Euphorie, diminution de fatigue, diminution de l’appétit, augmentation de l’attention
Crystal-meth : Sensation de bien-être, euphorie, sociabilité, diminution de fatigue, augmentation de l’attention, anorexie
MDMA : Élévation de l’humeur, augmentation de la confiance, de la sociabilité, de l’empathie, propriétés hallucinogènes
Quelles sont les voies d’administration des amphétamines?
Meth et MDMA : orale
Crystal meth : Inhalée et ntraveineuse
Quelle est la durée d’action des amphétamines?
Meth et MDMA : ~ 6 heures
Crystal meth : ad 16h
Quels sont les critères diagnostiques de l’intoxication par un stimulant?
A. Usage récent d’une substance amphétaminique, de cocaïne ou d’un autre stimulant.
B. Changements comportementaux ou psychologiques problématiques, cliniquement significatifs (p. ex. euphorie ou émoussement affectif, changements de la sociabilité, hypervigilance, sensibilité interpersonnelle, anxiété, tension ou colère, comportements stéréotypés, altération du jugement) qui se sont développés pendant ou peu après l’usage du stimulant.
C. Au moins deux des signes ou symptômes suivants, qui se développent durant ou peu de temps après l’usage du stimulant :
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- Tachycardie ou bradycardie.
- Dilatation pupillaire.
- Augmentation ou diminution de la pression artérielle.
- Transpiration ou frissons.
- Nausées ou vomissements.
- Perte de poids avérée.
- Agitation ou ralentissement psychomoteur.
- Faiblesse musculaire, dépression respiratoire, douleurs thoraciques ou arythmies cardiaques.
- Confusion, crises convulsives, dyskinésies, dystonies ou coma.
D. Les signes ou symptômes ne sont pas imputables à une autre affection médicale et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, y compris une intoxication par une autre substance.
Quelles sont les 2 spécificateurs du trouble d’intoxication à un stimulant?
Spécifier le stimulant spécifique (c.-à-d. substance amphétaminique, cocaïne ou autre stimulant).
Spécifier si avec perturbations des perceptions : Cette spécification peut être notée lorsque les hallucinations sans altération de l’appréciation de la réalité, ou des illusions auditives, visuelles ou tactiles surviennent en l’absence de confusion mentale.
Quels sont les critères diagnostiques de sevrage d’un stimulant?
A. Arrêt (ou réduction) de l’usage prolongé d’une substance amphétaminique, de cocaïne ou d’un autre stimulant.
B. Humeur dysphorique et deux (ou plus) des modifications physiologiques suivantes, apparaissant de quelques heures à plusieurs jours après le critère A :
⇒
- Épuisement.
- Rêves intenses et déplaisants.
- Insomnie ou hypersomnie.
- Augmentation de l’appétit.
- Agitation ou ralentissement psychomoteur.
C. Les signes ou symptômes du critère B causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Les signes ou symptômes ne sont pas imputables à une autre affection médicale et nesont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, dont une intoxication ou un sevrage d’une autre substance.
*** Spécifier la substance spécifique qui cause le syndrome de sevrage (c.-à-d. substance amphétaminique, cocaïne ou autre stimulant). ***
Quel est le mécanisme d’action des sédatifs, hypnotiques et anxiolytiques?
GHB : Structure similaire au GABA endogène et ↑ taux de Dopamine