Les troubles du sommeil Flashcards
Que sont les parasomnies ?
- Para= autour + somnia= sommeil
- Évènements ou expériences indésirables qui se produisent pendant le sommeil ou pendant les transitions entre le sommeil et l’éveil
- Différents sous-types : cognitif-émotionnels, sensoriels et/ou moteurs
- Terreurs, cauchemars, paralysie du sommeil, hallucinations reliées au sommeil (hallucinations hypnagogiques), trouble du comportement en sommeil paradoxal, somnambulisme/somniloquie, syndrome de la tête qui explose
Que sont les cauchemars ?
A. Occurrences répétées de rêves prolongés, extrêmement dysphoriques et facilement remémorés, qui impliquent habituellement des efforts pour éviter des menaces liées à la survie, la sécurité ou l’intégrité physique, et qui se produisent généralement dans la 2ème partie de l’épisode de sommeil
B. Au réveil de ces rêves dysphoriques, l’individu devient rapidement orienté et alerte
C. Cause de la détresse significative ou des difficultés majeures dans les sphères sociales, occupationnelles ou autres domaines importants du fonctionnement
D. Pas attribuables aux effets psychologiques d’une substance (drogues, médicaments)
E. Les désordres mentaux et médicaux coexistant n’expliquent pas la plainte prédominante des rêves dysphoriques
Cauchemars sont associés à :
- L’exposition à des expériences traumatisantes (fait partie des critères diagnostiques du TSPT)
- Évènements négatifs/stress psychosocial pendant l’enfance
- Troubles mentaux
- Prédispositions génétiques
- Plus grand risque d’idées suicidaires et de tentatives de suicide
- Augmentation de la noradrénaline
Cauchemars sont empiré par
- Cycle éveil-sommeil irrégulier
- Tout ce qui altère le moment, l’intensité, ou la qualité du REM
Nomme les évènements contribuant à d’autres perturbations du sommeil
- Émotions déplaisantes/troublantes pendant le sommeil
- Images et émotions troublantes revécues à l’éveil
- Peur ou anxiété de se coucher le soir (évitement à l’heure de se coucher, latence au sommeil prolongée)
- Éveil nocturnes (émotions déplaisantes/troublantes, activation autonomique)
- Peur ou anxiété de s’endormir à nouveau après un éveil
- État physiologique qui n’est pas propice à se rendormir
Quels sont les traitements des cauchemars ?
Traitement des cauchemars
Pharmacothérapie
- Prazosine : initialement conçu pour le traitement de l’hypertension (diminution de la noradrénaline), aussi utilisé pour traiter le TSPT, comparativement à un placebo il y a diminution de la sévérité des cauchemars, diminution des rêves qui cause de la détresse, diminution des réveils qui ne résultent pas d’un cauchemar mais causent de la détresse et une augmentation de la qualité subjective du sommeil et diminution des symptômes d’insomnie
- Effets équivalents à ceux d’interventions comportementales pour le sommeil : 4-8 semaines de traitement avant d’obtenir des effets, les cauchemars peuvent revenir après cessation de la prise de prazosine
- Nabilone (cesamet) : cannabinoide synthétiques, initialement conçu comme antiémétique (pour calmer les nausées par la chimiothérapie), aussi utilisé pour traiter le TSPT, essais croisé contrôlé en double aveugle (10 militaires canadiens avec TSPT + cauchemars causant la détresse), résultats = baisse de la fréquence et de l’intensité des rêves causant de la détresse, augmentation du bien-être général
Désensibilisation systématique :
- Apprentissage des techniques de relaxation
- Hiérarchisation des thèmes et images troublantes du cauchemar pour créer une dizaine de scènes réalistes dont l’intensité augmente progressivement
- Chaque scène est imaginée/visualisée 2x pendant 10-30sec en utilisant des techniques de relaxation a) relaxation musculaire b) s’imagine en train de gérer la situation ou se convainc que c’est seulement un rêve
- Chaque semaine, la dernière scène est reprise, puis on avance vers la suivante (plus intense)
- Objectif : inhibition réciproque : apprendre à rendre les réponses aux stimuli dans les cauchemars incompatibles avec l’anxiété, le sentiment d’anxiété disparaît et donc les cauchemars disparaissent
Thérapie par imagerie mentale
- Les cauchemars sont les symptômes d’un système d’imagerie endommagé
- L’imagerie pendant le jour peut être un pont vers l’imagerie pendant la nuit (rêves)0
1. Pratiquer l’imagerie positive chaque jour pendant quelques minutes (utiliser les expériences agréables des scénarios de vie)
2. Apprendre comment gérer les images désagréables (reconnaitre, puis lâcher prise)
3. Répétition de l’imagerie mentale (pratiquer avec quelque chose de neutre que le sujet voudrait modifier (redécorer une pièce dans sa maison
4. Changer le cauchemar en ce qu’on veut : sélectionner un rêve troublant (ne doit pas être trop intense, ni relié à un trauma, se concentrer sur les images du rêve, imaginer le rêve à nouveau avec une issue différente, moins terrifiante, visualiser le nouveau rêve quelques minutes chaque joue, travailler un autre cauchemar pour le changer en nouveau rêve chaque 3-7 jours (pratiquer seulement un ou deux nouveau rêves par semaine
- Objectif : reprogrammer les cauchemars pour les rendre moins terrifiants
Rêves lucides
1. Aider la personne à s’apercevoir qu’elle rêve
2. Développer un plan pour qu’elle sache comment modifier les rêves pour que leur issus soit positive
3. Montrer à la personne comment changer le rêve pendant qu’elle en fait l’expérience
4. Objectif : arrêter les cauchemars à mi-chemin
*peu d’études valident cette approche
Qu’est-ce que la paralysie du sommeil ?
- Incapacité à faire des mouvements volontaires ou parler au réveil (hypnopompique; pendant la nuit ou le matin) ou parfois à l’endormissement (hypnagogique)
- Dure quelques secondes à plusieurs minutes, se termine spontanément
- La personne est entièrement consciente de son environnement (certaines personnes peuvent ouvrir/bouger leurs yeux)
- Peur aigue/anxiété sont courantes
- Sensation d’écrasement de la poitrine
- Des hallucinations peuvent se produire : sensation qu’il y a quelqu’un/quelque chose dans la pièce, sensation de mouvement
- Étiologie : éléments de REM qui se produisent pendant l’éveil (atonie musculaire, imagerie mentale)
- Prévalence : au moins une fois dans sa vie : 2-60% de la population, narcoleptiques :17-40% (intrusion de la paralysie du sommeil paradoxal pendant l’état d’éveil
Gestion
- Éducation (moins anxiogène quand la personne sait ce qui lui arrive)
- Éviter d’avoi un sommeil irrégulier, d’être en manque de sommeil, le travail de nuit, le décalage horaire, la fatigue extrême et le stress
- Médicaments utilisés pour traiter la narcolepsie
- Faible dose d’antidépresseurs
Que sont les facteurs de risque de la paralysie du sommeil ?
Influences génétiques, événements menaçant/traumas, stress, TSPT ou
trouble panique, maladies physiques (e.g. hypertension), problèmes de
sommeil (e.g. hallucinations hypnopompiques, cauchemars, syndrome de la
tête qui explose, ‘Sleep Onset REM Period’ SOREMP, N1 élevé, durée du
sommeil trop longue/courte, longue latence au sommeil, coucher tardif)
Que sont les hallucinations liées au sommeil ?
- Expériences hallucinatoires au moment de s’endormir (hypnagogiques) ou au réveil (hypnopompiques)
- Pendant que la personne est clairement éveillée
- Généralement les images sont complexes : peut être difficile de distinguer des rêves vivides ou des cauchemars (peuvent rester stationnaires, rester présentes pendant plusieurs minutes, semblent très réelles, mais tendant à cesser lorsque la lumière s’allume)
- Peuvent accompagner à paralysie du sommeil ou les attaques de sommeil (parfois liées à la narcolepsie ou l’épilepsie)
- Peuvent être suivis de migraines
- Plus fréquentes vers la fin de l’adolescence/début de la 20aine deviennent plus rares en vieillissant
- Gestion : avoir assez de sommeil, garder un horaire régulier, éviter les drogues
Explique le trouble du comportement en sommeil paradoxal REM
- Sommeil REM sans atonie musculaire
- Permet d’acter son rêve (souvent comportement/vocalisations violents)
- Reflète des réponses motrices à des rêves violents ou contenant des scènes d’action où la personne se fait attaquer ou doit fuir une situation menaçante
- Vocalisations fortes, empreintes d’émotions et profannes
- Les yeux demeurent habituellement fermés
- Risque de blessures (soi-même ou partenaire), 79-96% des cas
- Peut causer des problèmes de sommeil
- Plutôt facile de réveiller la personne (au réveil, la personne est alerte et orientée, se souvient du rêve qu’elle faisait juste avant (corrélation entre le rêve et le comportement observé chez la personne)
- Étiologie et décours clinique : liés à des problèmes dans le tronc cérébral (modèle expérimental de RBD induit par des lésions pontines
- Le décours clinique est généralement progressif (empire avec le temps)
- Souvent lié au développement subséquent de troubles neurodégénératifs prodrome pour des synucléinopathies (parkinson 33%, atrophie multisystématisées 90%, démence à corps de Lewy, moins fréquent)
Critère diagnostiques
A. Épisodes répétés d’éveil pendant le sommeil, associés à des vocalisations et/ou des comportements moteurs complexes
B. Surviennent pendant le REM (plus de 90 mins après le début du sommeil), plus fréquent pendant les portions tardives du sommeil
C. Au réveil : complètement éveillé, alerte, pas de confusion
D. Au moins 1 des critères suivants : sommeil REM sans atonie en polysomnographie, symptômes suggérant RBD et diagnostic de synuclénopathie
E. Causer de la détresse, des difficultés dans les sphères sociales, occupationnelles ou autres domaines importants du fonctionnement (incluant blessures à soi-même ou au partenaire de lit)
F. Pas attribuable aux effets physiologiques d’une substance (drogues, médicaments) ou autre condition médicale
G. Ne s’explique pas par des troubles mentaux ou médicaux coexistants
- Diagnostic : polysomnographie avec davantage d’électrodes EMG, vidéo en continu
- Prévalence : 0.38%-0.5%, 30% chez les patients narcoleptiques
- Plus prévalent chez les hommes (87%), chez la population psychiatriques (lien avec la médications?) et chez les personnes âgées de + de 50 ans
Gestion et traitement - Mélatonine et benzodiazépines
- Précautions dans la chambre pour la sécurité (enlever les objets près du lit, ne pas placer le lit près d’une fenêtre)
- Maintenir un nombre d’heures de sommeil normal (le manque de sommeil augmente les risques)
- Traiter les autres troubles du sommeil
- Éviter la prise d’alcool
Qu’est-ce qu’est la narcolepsie ?
La narcolepsie
A. Périodes récurrentes où la personne ressent un besoin irrépressible de sommeil, tombe endormie, ou fait une sieste, tous dans la même journée (au moins 3x par semaine pendant les 3 derniers mois)
B. Au moins 1 des critères suivants :
- Épisodes de cataplexie au moins quelques fois par mois (épisodes brefs de quelques secondes à quelques minutes de perte soudaine de tonus musculaire avec un maintien de la conscience, souvent précipité par des émotions fortes
- Déficit en hypocrétine (neuropeptide qui régule la vigilance, l’état d’éveil et d’appétit)
- Latence du sommeil REM (plus de 15 mins) OU test itératif de latence à l’endormissement montrant une latence de sommeil moyenne de plus de 8 mins ET plus de 2 périodes REM à l’endormissement
Symptômes
Somnolence diurne excessive
- Évalué par le test itératif de la latence à l’endormissement
- Somnolence accrue le matin et en mi-journée (s’améliore le soir)
- Attaques de sommeil (micro épisodes de sommeil) : se produisent à n’importe quel moment (minimum 2 attaques par jour), durent quelques secondes à quelques minutes
- La somnolence disparait après une sieste de quelques heures
Prévalence : 1 personne sur 2000 (très rare), composante génétique, aucune prédominance liée au sexe
Développement graduel
- Débute à l’adolescence, apogée vers 15 ans, regain à 35 ans
- Dans 50% des cas, découle d’un événement précipitant (changements hormonaux, stresseur psychologique, changements d’habitudes de sommeil, infections)
- Les symptômes apparaissent dans l’ordre : diurne excessive et attaques de sommeil en premier, suivies de la cataplexie, puis problèmes de sommeil nocturne 4 ou 5 ans plus tard
- La paralysie, les hallucinations et la cataplexie diminuent avec les années, mais la somnolence diurne excessive persiste
Quelle est l’étiologie de la narcolepsie ?
Étiologie
Facteurs génétiques :
- Mutations des récepteurs d’hypocrétine (orexine) 2 causent la narcolepsie
- Absence de récepteurs d’hypocrétine (orexine) 2 chez ceux qui font de la cataplexie causant un sommeil REM incontrôlable
Facteurs environnementaux :
- Facteurs auto-immunitaires déclenchent une perte de neurones et aggravent les symptômes
- Le vaccin contre H1N1 (pandemrix) administré à 30 milions d’individus à l’échelle mondiale à été identifié comme étant lié au déclenchement de la narcolepsie par réaction auto-immune
- Le manque d’orexine affecte également l’appétit, les narcoleptiques avec cataplexie sont plus susceptibles d’être en surpoids/obèses
Quels sont les traitements de la narcolepsie ?
Pharmacologique :
- Hypersomnolence : modafinil, ritalin, amphétamines
- La cataplexie, les hallucinations et la paralysie du sommeil peuvent être réduites avec des médicaments anticataplectiques et antidépresseurs (suppriment le REM)
Non-pharmacologique :
- Siestes régulières cédulées pendant la journée
- Horaire de sommeil nocturne régulier
- Éviter situations nocturne régulier
- Éviter situations à risque, drogues et alcool
- Thérapie et éducation
- Chien de soutien
Qu’est-ce qu’est l’hypersomnie idiopathique ?
A. Une sensation subjective de somnolence excessive (hypersomnolence) malgré une période de sommeil principale d’au moins 7h, accompagnée d’au moins 1 des symptômes suivants :
1. Périodes de sommeil ou périodes d’endormissement récurrentes pendant la même journée
2. Épisodes de sommeil principal durant plus de 9h par jour qui n’est pas restaurateur
3. Difficultés à rester complètement réveillé après un réveil abrupt
B. Se produit au moins 3x par semaine pour une période d’au moins 3 mois
C. Accompagné par une détresse significative ou de difficultés cognitives, sociales, occupationnelles ou dans d’autres domaines importants du fonctionnement
D. Ne s’explique pas mieux ou ne se produit pas exclusivement au cours de d’autres troubles du sommeil
E. N’est pas attribuable aux effets physiologiques d’une substance
F. Ne s’explique pas par des troubles mentaux ou médicaux coexistants
*pas de cataplexie/courte latence au REM/attaques de sommeil
- L’étiologie est inconnue (anomalies présumées dans le système nerveux central)
- Prévalence : débute à l’adolescence ou début vingtaine, pas d’élément déclencheur connu
- Gestion : semblable à la narcolepsie, prise de stimulants pendant le jour pour augmenter la vigilance, changement dans le mode de vie : nuits régulières, éviter l’alcool, les drogues et la conduite en état de fatigue
Quels sont les types de perturbations de la respiration ?
Apnée : arrêt transitoire de la respiration pendant le sommeil, diminution du flux d’air, plus de 90% de la respiration normale, durée de plus de 10 secondes
Hypopnée : respiration réduite, diminution du flux d’air, plus de 30% de la respiration normale, durée de plus de 10 secondes, diminution de la saturation d’oxygène dans le sang de plus de 3% ou occurrence d’un réveil suite à l’épisode
Éveils liés à l’effort respiratoire : respiration réduite, durée de plus de 10 secondes, associé à une hausse de l’effort respiratoire qui se résout à l’éveil
Quels sont les 3 types de troubles respiratoires du sommeil ?
3 types de troubles respiratoires du sommeil
1. Syndrome de l’apnée obstructive du sommeil (84%)
- Épisodes d’obstruction des voies respiratoires supérieures, malgré un effort respiratoire adéquat
- Problème mécanique de la physiologie des voies respiratoires supérieures
2. Syndrome de l’apnée centrale du sommeil (0,4%)
- Cessation ou baisse de l’effort de ventilation
- Problème central avec les signaux respiratoires envoyés par le cerveau
3. Syndrome mixte (15%)
- Débute comme une apnée centrale, puis se termine en apnée obstructive
*dans tous les cas : cause de la somnolence diurne excessive, engendre généralement une réduction de la saturation d’oxygène dans le sang (effets négatifs sur la santé)
Étiologie
- Obstructive : voies respiratoires étroites/amygdales surdimensionnées, blocage du cou, de nature musculaire ou lié à un surpoids, qui obstrue les voies respiratoires lorsque la personne est couchée, aggravé par l’alcool, le fait de dormir sur le dos et le sommeil REM
- Centrale : peut-être causé par des lésions au tronc cérébral ou aux hémisphères cérébraux, possiblement lié à un problème avec les oscillations d’une boucle de rétroaction physiologique des poumons au cerveau
Effets de l’hypersomnie sur le sommeil
- Fragmentation du sommeil
- Réduction drastique du SLP et du REM (plus de temps passé en état de sommeil léger)
- Pendant le REM, les apnées sont souvent plus longues et la privation d’oxygène est plus sévère
- Les changements de position dans le lit sont plus fréquents