Les relations macroéconomiques fondamentales Flashcards
Qu’est-ce que la loi d’Okun?
La loi d’Okun a été formulé en 1962 par l’économiste Arthur Okun.
Loi d’Okun : définie le taux de croissance économique minimal du PIB pour que le taux de chômage diminue
De quoi dépend le taux de croissance d’Okun? (2 facteurs)
- Le taux de croissance de la productivité / niveau du gain de productivité
- Le taux de croissance de la population active
Pour que le chômage baisse, il faut que la croissance respecte 2 conditions …
- Si l’augmentation de la production > augmentation de la productivité
- Il faut que la croissance de la production soit supérieure au gain de productivité : lorsque la croissance de la production est inférieure ou tout juste égale à la croissance de la productivité, les entreprises n’ont pas besoin d’embaucher pour augmenter la production.
Même lorsque la croissance de la production est plus forte que celle de la productivité, cela ne garantit pas que les embauches des entreprises soient suffisamment nombreuses pour faire baisser le chômage. - Si nb d’emplois supplémentaires crées > augmentation de la population active
- Pour que le taux de chômage baisse, il faut que le nombre d’embauche soit suffisamment élevé pour compenser l’augmentation de la population active. Lorsque la croissance du PIB dépasse le taux d’Okun, les entreprises ont des besoins supplémentaires de main d’œuvre qui dépassent l’accroissement de la population active
=> réduction du taux de chômage
Quand l’inflation est élevée, elle génère un Shoe Leather Cost. Qu’est-ce que c’est?
Lorsque l’inflation est forte, qu’elle soit anticipée ou non, elle génère un « Shoe Leather Cost ». Il désigne le coût en temps et en effort déployée par les agents économiques pour minimiser leur détention de monnaie.
Lorsque l’inflation est forte, la monnaie perd rapidement de sa valeur. Son pouvoir d’achat diminue donc au fil du temps : la même quantité de monnaie va permettre d’acheter une moindre grande quantité de biens et services dans le futur. Par conséquent, les agents ont intérêts à conserver le moins de monnaie possible. Or la minimisation de la quantité de monnaie détenue exige des efforts et du temps.
Lorsque l’inflation est modérée, ce coût est négligeable. Il est plus important quand l’inflation est forte. Quand l’inflation dépasse 20% par an, les coûts sont conséquents. Ce coût est vraiment important en cas d’hyper-inflation.
L’hyper-inflation est une période où les prix augmentent d’au moins 50% chaque mois. Lors d’une hyper-inflation, dès que les agents perçoivent de la monnaie, ils se pressent de s’en débarrasser et cherche de la convertir en autre chose, souvent en bien et services. Cette pratique génère des gaspillages et dérange la production.
Lorsque l’inflation est élevée sans être en hyperinflation, elle a tendance à dégrader la compétitivité prix de la production domestique.
Quelles sont les effets de l’inflation sur la compétitivité prix du pays?
La compétitivité prix d’un pays: capacité des entreprises de ce pays à proposer à prix inférieur des produits équivalents à leurs concurrents étrangers.
Quand l’inflation est plus forte dans un pays qu’ailleurs, le prix des produits domestiques devient supérieur au prix des produits étrangers. Dès lors, les produit domestiques sont remplacés par des produits étrangers qui coûtent moins chères. Les entreprises nationales perdent donc des parts de marché à la fois sur les marchés d’exportation et sur le marché intérieur.
On constate que les périodes d’inflation élevées s’accompagnent souvent d’un plus haut niveau d’inflation non-anticipée.
Quand l’inflation est non-anticipé, elle génère 2 problèmes principaux:
- L’inflation non-anticipé aboutit à des transferts de richesse entre les agents économiques.
Lorsque l’inflation est plus fort qu’anticipé, les agents qui épargnent à taux d’intérêts fixes et les agents dont le revenu est fixé en termes nominaux sont pénalisés par l’inflation. Au contraire, les agents qui sont endettés à taux fixes et ceux qui doivent faire des payements fixes en termes nominaux sont gagnants.
Si l’inflation est plus importante que l’inflation anticipé, les agents endettés sont gagnants alors que les agents qui épargnent et qui prêtent sont perdants. - L’inflation non-anticipé aboutit à un brouillage du signal prix => si l’inflation est mal anticipée, les agents risquent de mal interpréter la hausse générale des prix. Ils risquent de confondre la hausse du niveau générale des prix avec la hausse du prix relatif d’un produit en particulier. Le prix relatif d’un produit change si l’offre et/ou la demande pour ce produit évolue.
Si les agents pensent que les prix relatifs se modifient, ils risquent de prendre des decisions inefficaces sur le plan économique.
Quelles sont les 3 raisons
C’est quoi la courbe de Phillips?
La courbe de Phillips part d’une étude empirique et historique réalisé par le néozélandais Phillips en 1958.
Cette relation entre chômage et croissance des salaires nominaux s’appelle la courbe de Phillips originel. Cette dernière permet également d’identifier le taux de chômage compatible avec la stabilité des salaires nominaux. Il existe donc un taux de chômage pour lequel les salaires nominaux ne baissent ni n’augmentent.
Quand le chômage > taux de chômage = salaires nominaux baissent
Quand le chômage < taux de chômage = salaires nominaux augmentent
C’est quoi la courbe de Phillips, après Samuelson et Solow?
Samuelson et Solow ont établi une autre relation empirique: la relation négative entre le taux de chômage et le taux d’inflation. C’est cette relation entre inflation et chômage que Samuelson et Solow ont nommé la courbe de Phillips.
Augmentation du chômage = taux d’inflation baisse
Baisse du chômage = taux d’inflation augmente
Quelles sont les conséquences quand le chômage est élevé?
Les entreprises peuvent mettre en concurrence les travailleurs en poste avec la masse des chômeurs qui forment un reservoir de main d’œuvre disponible. Par conséquent dans cette situation, les travailleurs ont peu de pouvoir de négociation et les salaires nominaux augmentent peu ou pas du tout.
Quelles sont les conséquences lorsque l’emploi est dynamique et que le chômage diminue?
Le rapport de force devient favorable au salarié. Les pénuries de mains d’œuvre permettent aux salariés d’obtenir des augmentations de salaires nominaux auxquels les entreprises doivent consentir pour attirer ou retenir la main d’œuvre.
Que font les entreprises lorsque les salaires nominaux augmentent plus vite que la productivité?
Comme les entreprises fixent leurs prix de tel sorte qu’un certain taux de marge soit atteint en toutes circonstances, elles augmentent leurs prix lorsque les salaires nominaux augmentent plus vite que la productivité.
Que se passe-t-il lorsque le taux de chômage passe en dessous d’un certain seuil?
Les salaires nominaux se mettent à augmenter.
Que se passe-t-il lorsque le taux de chômage franchit encore un autre seuil?
La hausse des salaires nominaux devient supérieure à la croissance de la productivité ce qui génère une augmentation du niveau des prix.
Est-il possible de minimiser le taux de chômage en acceptant une inflation élevée?
Grâce à la courbe de Phillips de Samuelson et Solow, elle suggère qu’il est possible de minimiser le taux de chômage en acceptant une inflation élevée. Les autorités en charge de la politique économique doivent arbitrer entre inflation et chômage. Elles doivent choisir une combinaison de taux de chômage et d’inflation, cad un point sur la courbe de Phillips qui correspond aux préférences sociales.