Les effets potentiellement nocifs du sport de haut niveau Flashcards
Quel est l’objectif ultime des sciences de la performance?
Transformer l’être humain de façon à le rendre toujours plus performant
Donc,
- Réduire les facteurs limitant la perfo
- Améliorer les facteurs facilitant la perfo en vue de repousser les limites humaines
Pourquoi s’intéresser aux sciences de la performance?
Pour éviter que notre intervention ait des effets non-intentionnels qui soient nocifs pour athlètes
Quels sont les effets potentiellement nocifs de l’application des sciences de la perfo?
1- Construction d’une image surréaliste des athlètes
2- Détérioration de l’intégrité physique de l’athlète
3- Manipulation psychologique des athlètes
4- Incitation à la consommation de substances ergogènes
Effet nocif 1: Construction d’une image surréaliste des athlètes
Sciences de la perfo entretiennent la croyance selon laquelle:
- compte tenu de leur bagage génétique exceptionnel, les athlètes peuvent toujours se dépasser
- il n’y aurait pas de limites aux perfos humaines
Effet nocif 2: Détérioration de l’intégrité physique de l’athlète
LA primauté est accordée au corps performant, souvent au détriment de son intégrité physique
- La récupération physique totale est peu fréquente
- Il retourne aux compétitions même s’il n’est pas guéri
Effet nocif 3: Manipulation psychologique de l’athlète
Préparation mentale: permettre à l’athlète d’atteindre un état mental optimisant sa perfo
Effet potentiellement nocif sur la santé des athlètes: si la valorisation de la perfo se fait au détriment de l’épanouissement de la personne
Effet nocif 4: Incitation à la consommation de substances ergogènes
1) Étant donné qu’il y a des limites humaines
2) et étant donné que l’objectif du sport de haut niveau est le dépassement constant des perfos = les athlètes peuvent percevoir qu’il n’y a pas d’autres alternatives que de se tourner vers les aides ergogènes
Les lab pharmaco clandestins n’ont pas la possibilité de faire des recherches poussées sur les effets à long terme des nouvelles substances ergogènes qu’ils développent (athlètes mettent leur santé en danger)
Quels sont les facteurs explicatifs qui se situent dans les conditions de vie particulière des athlètes?
1- L’entraînement intensif rend difficile la possibilité de mettre en perspective leur vie d’athlète
2- La pression extrême peut inciter les athlètes à outrepasser leurs limites
3- L’impossibilité d’une vie normale pour les enfants: le syndrome de l’enfance perdue
4- La mise au second rang de la formation scolaire
5- Les athlètes ne peuvent posséder toutes le connaissances leur permettant d’être critique face à ce qui leur est proposé
A) L’entraînement intensif rend difficile la possibilité de mettre en perspective leurs conditions de vie
- Les A n’ont pas le temps de s’arrêter pour réfléchir sur leurs conditions de vie et/ou pour comparer leur vie (bien-être) en tant qu’athlète avec la vie qu’ils auraient s’ils se consacraient à autre chose
- Les remises en question sont souvent considérées comme des mauvaises passes
B) La pression extrême peut inciter les athlètes à outrepasser leurs limites
Les attentes élevées de la famille, du milieu sportif et des commanditaires peuvent inciter les A à se sentir coupables d’écouter les signaux de leur corps, risquant ainsi de se blesser
C) L’impossibilité d’une vie normale pour les enfants: le syndrome de l’enfance perdue
L’identification précoce du talent conduit à une baisse marquée de l’âge des A
- Ces enfants sont placés dans des conditions de vie adultes avant même d’avoir connu et vécu les expériences propre à l’enfance/adolescence
- Ces enfants s’entraînent et font de la compé dans des conditions de vie qui se rapprochent de celles que l’on retrouve dans le milieu du travail
- 30h/sem d’ent
- pression extrême de l’environnement
- lourdes responsabilités
D) La pratique sportive de haut niveau entraîne souvent la mise au second rang de la formation scolaire
- En raison de l’intensité de la préparation sportive, l’investissement de temps en vue de l’après-carrière est négligé
- La mise au second rang des études peut entraîner des problèmes de réinsertion sociale lorsque prend fin la carrière sportive
E) Les athlètes ne peuvent posséder toutes les connaissances (capital culturel) leur permettant d’être critiques
- Concernant la pertinence des moyens et du type d’entraînement qui leur est proposé ou imposé
- Face aux dangers que certains moyens et type d’entraînement peuvent comporter dans leur cas personnel
Compte tenu de la croissance rapide des connaissances et de la complexité de chaque secteur scientifique, il est impossible pour les A de mettre constamment à jour leurs connaissances en sport; ils ne peuvent donc pas être critiques
Quels sont les facteurs explicatifs de la socialisation et intériorisation de la culture sportive qui expliquent que la pratique sportive de haut niveau puisse entraîner des effets nocifs?
1 - Les A acceptent et intègrent les valeurs et normes de l’institution sportive
2- Les A ont tendance à accorder une validité universelle (applicable à eux) aux résultats préliminaires des sciences de la perfo
3- Les A se construisent une identité fondée exclusivement sur les résultats
4- Les A adhèrent à la conception du corps caractéristique des sciences de la perfo : “ le corps machine “
5- Les A incorporent progressivement une culture de la douleur
C’est quoi des normes sociales?
Les normes constitutives
Elles renvoient à des manières d’agir ou comportements particuliers en vigueur dans un groupe social donné.
Pour un individu, elles peuvent servir à manifester ou à affirmer son identité et son appartenance à ce groupe social.
- Les A acceptent et intègrent les valeurs et normes de l’institution sportive
- Primauté de la mesure objective des capacités et perfo de l’A
- La compétition est la principale source de plaisir
- LA perfo est une raison de vivre
- LE but dans la vie : il n’y a qu’un objectif valable dans la vie, c’est de vouloir constamment améliorer ses perfo
- C’est normal d’être exclu si on n’est pas capable de s’améliorer
- Les A ont tendance à accorder une validité universelle aux résultats préliminaires des sciences de la perfo
- Les A ont tendance à penser que tout ce qui est publié est vrai ou scientifique et valable pour eux alors que beaucoup de pub prétendument scientifiques ne sont pas scientifiquement fondées
- Les résultats des études expérimentales sur les rats ne sont pas nécessairement pertinents, efficaces ou sans effets nocifs dans le cas de chaque athlète compte tenu de sa propre constitution
- Les A se construisent une identité fondée exclusivement sur les résultats
- Le sport de haut niveau implique la construction d’une identité fondée exclusivement sur les résultats aux compé : “un individu vaut ce que valent ses perfo”
- L’identité de l’A se construit constamment en comparaison avec autrui: ils sont des gagnants ou des perdants
- Les espoirs induits par les sciences de la perfo risquent de mener à la perte d’estime de soi lorsque les objectifs attendus n’ont pas été atteints
- Les A développent/renforcent un rapport au corps performatif
- Le corps est perçu, vécu, comme une machine qu’on doit entraîner
- LA perfo est valorisée aux dépens de la santé ou de l’esthétique
- On cherche constamment à améliorer sa perfo, à aller au bout de ses limites (ou les trouver)
- Les A incorporent progressivement une culture de la douleur
- L’absence de douleur devient pour les A un indicateur qu’ils n’ont pas appliqué le principe de surcharge (no pain no gain)
- Les A en viennent à ne plus écouter les signaux de leur corps, et persistent à s’entrainer malgré une douleur persistante et ce pour atteindre leur objectif de perfo
Quelles sont les responsabilités des kin auprès de leurs athlètes/clients?
1- Ne pas reproduire un discours sans y avoir porté un regard critique = quelle est la crédibilité des auteurs, valeur scientifique de la méthodologie, etc
2- Éviter la généralisation abusive de certaines données de la science dans son intervention = les résultats ne s’appliquent pas nécessairement à tous les athlètes
3- Éviter de faire de la projection de ses propres rêves sportifs = l’A n’appartient pas à son entraineur
4- Donner à l’A toutes les infos lui permettant de bien évaluer les conséquences de ses choix
5- Veiller à ne pas exercer d’abus d’influence
6- Les choix des intervenants doivent être centrés sur le bien-être de l’A en tant qu’être humain
7- Se tenir à jour au plan des connaissances de façon à pouvoir encadrer adéquatement son client