Les antidepresseurs Flashcards
Décrire l’histoire des antidepresseurs
Nommez les classes d’antidépresseurs (8)
- Antidépresseurs tricycliques (TCA)
- Inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO)
- Inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (SSRI)
- Inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (SNRI)
- Inhibiteur de la recapture de la noradrénaline et de la dopamine (NDRI)
- Antidépresseur noradrénergique et sérotoninergique spécifique (NaSSA)
- Inhibiteur de la recapture et antagoniste sérotoninergique (SARI)
- Inhibiteur de la recapture de la sérotonine, agoniste 5HT1a, antagoniste 5HT1d et 5HT3 (Modulateur de la sérotonine)
C’est quoi cet acronyme : TCA
- Antidépresseurs tricycliques (TCA)
C’est quoi cet acronyme : IMAO
- Inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO)
C’est quoi cet acronyme : SSRI
- Inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (SSRI)
C’est quoi cet acronyme : SNRI
Inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (SNRI)
C’est quoi cet acronyme : NDRI
Inhibiteur de la recapture de la noradrénaline et de la dopamine (NDRI)
C’est quoi cet acronyme : NaSSA
Antidépresseur noradrénergique et sérotoninergique spécifique (NaSSA)
C’est quoi cet acronyme : SARI
Inhibiteur de la recapture et antagoniste sérotoninergique (SARI)
Décrire la première théorie de la dépression (2)
- La première hypothèse physiopathologique expliquant la dépression est l’hypothèse des neurotransmetteurs monoamines.
- Selon cette théorie, la dépression clinique s’explique neurochimiquement par un manque de noradrénaline, de dopamine et de sérotonine.
Décrire : Seconde théorie de la dépression (2)
- La seconde hypothèse physiopathologique expliquant la dépression est l’hypothèse des récepteurs.
- Ce postulat veut que la symptomatologie de la dépression dépende d’une hypersensibilisation et d’une surexpression des récepteurs post-synaptiques.
Décrire : Troisième théorie de la dépression (3)
La troisième hypothèse physiopathologique expliquant la dépression implique l’action des monoamines sur l’expression des gènes, par le biais de récepteurs couplés aux protéines G,
- entrainant une rétro-inhibition de la synthèse des récepteurs (tel qu’impliqués dans la deuxième théorie),
- une augmentation de la synthèse de BDNF, un facteur augmentant la neurogenèse
- et enfin, augmentant la synthèse de diverses protéines.
Décrire ce mécanisme d’action dans les antidépresseurs : Inhibition de la recapture des monoamines (5)
- Ce mécanisme d’action a été initialement exploité en vertu du fondement de la théorie des monoamines.
- L’objectif était alors d’employer des agents capables de freiner l’action des pompes NET, DAT et SERT pour augmenter la disponibilité de la noradrénaline, de la dopamine et de la sérotonine respectivement, tant au niveau péri-dendritique que présynaptique.
- Toutefois, leur impact excède la vulgaire augmentation absolue des neurotransmetteurs autour du neurone, entrainant une cascade d’action modulant l’expression des récepteurs, donnant naissance aux théories subséquentes, dont la nécessité a été révélée par le délai d’action clinique observée avec les neurotransmetteurs.
- Le mécanisme d’inhibition de la recapture est le plus fréquemment retrouvé parmi les antidépresseur.
- Étapes :
- Délai d’action clinique
- Augmentation de la quantité absolue des neurotransmetteurs
- Rétro-inhibition des auto-récepteurs
- Rétro-inhibition des récepteurs post-synaptiques
Par rapport à l’inhibition de la recapture des monoamines, décrire cette étape : Délai d’action clinique (4)
- À l’introduction d’un antidépresseur, le niveau de neurotransmetteurs disponibles est rapidement mené à des niveaux optimaux pour obtenir un effet bénéfique sur l’humeur.
- Ce bénéfice s’observe toutefois avec quelques semaines de latence.
- Chez un patient déprimé, l’état initial des neurones sérotoninergiques traduit une diminution de la sérotonine, une régulation à la hausse tant des récepteurs 5HT post-synaptiques que des autorécepteurs 5HT1A.
- Une transmission sérotoninergique abaissée en résulte.
Par rapport à l’inhibition de la recapture des monoamines, décrire cette étape : Augmentation de la quantité absolue des neurotransmetteurs (3)
- L’introducton d’un inhibiteur de la recapture agit tant au niveau dendritique qu’au niveau présynaptique, les deux localisations des pompes évoquées ci-haut.
- Ce faisant, il existe une augmentation de la disponibilité de la sérotonine tant pour les récepteurs 5HT post-synaptiques que pour les autorécepteurs 5HT1A, dont l’action est inhibitrice sur les taux de libération de sérotonine du neurone où ils sont situés.
- Cela minimise l’impact du blocage des pompes au niveau présynaptique, puisqu’une la sérotonine demeure peu produite de novo.
Par rapport à l’inhibition de la recapture des monoamines, décrire cette étape : Rétro-inhibition des auto-récepteurs (2)
- La surstimulation maintenue au long cours par l’inhibition prolongée des pompes entraine cependant une rétro-inhibition des autorécepteurs 5HT1A, ce qui permet de lever l’inhibition qui pesait sur la libération de sérotonine.
- Ainsi, la libération présynaptique de sérotonine s’en trouve accrue.
Par rapport à l’inhibition de la recapture des monoamines, décrire cette étape : Rétro-inhibition des récepteurs post-synaptiques (3)
- Le rétablissement de la libération de sérotonine couplé à l’inhibition de sa recapture accroit désormais significativement la quantité de sérotonine présente dans la fente synaptique.
- Cette cohorte de neurotransmetteurs surstimule les récepteurs postsynaptiques multiples et hypersensibles, ce qui entraine leur désensibilisation et leur rétro-inhibition progressives.
- Cette désensibilisation post-synaptique est associée à la survenue des bénéfices cliniques ainsi qu’à la régression (tolérance) de plusieurs effets secondaires.
Décrire ce mécanisme d’action dans les antidépresseurs : Inhibition de la mono-amine oxydase (4)
- La monoamine oxydase est une enzyme chargée de la dégradation irréversible de la sérotonine, de la noradrénaline et de la dopamine, à la fois en intra et en extracellulaire.
- Il en existe deux isoenzymes (MAOa et MAOb), toutes deux présentes dans les neurones dopaminergiques et noradrénergiques.
- Le blocage de cette enzyme permet de d’augmenter la disponibilité des bioamines dans la fente synaptique et dans les neurones présynaptiques.
- Leur effet s’en trouve ainsi accru.
Quel MAO (a ou b) est présente au niveau sérotoninergique?
Seule la MAOb est présente au niveau sérotoninergique
Décrire ce mécanisme d’action dans les antidépresseurs : Antagoniste alpha 2 (2)
- Ce mécanisme met à profit l’interaction entre les projections noradrénergiques du locus ceruleus et celles sérotoninergiques du noyau raphe.
- Les autorécepteurs alpha 2 sont présents à trois niveaux.
Les autorécepteurs alpha 2 sont présents à trois niveaux. Nommez les.
- Projections noradrénergiques et dendrites sérotoninergiques
- Projections noradrénergiques et boutons présynaptiques sérotoninergiques
- Boutons présynaptiques noradrénergiques
Par rapport aux antagonistes alpha 2, décrire cette étape : Projections noradrénergiques et dendrites sérotoninergiques (3)
- Ce couple a pour fonction d’accroitre la production de sérotonine par le neurone sérotoninergique en réponse à une stimulation à la noradrénaline.
- Des autorécepteurs alpha 2 sont toutefois présents sur le neurone noradrénergique, et y exercent un effet rétro- inhibiteur.
- Leur blocage entraine une production non rétro-inhibée de noradrénaline, et ainsi une stimulation continue de la production sérotoninergique.
Par rapport aux antagonistes alpha 2, décrire cette étape : Projections noradrénergiques et boutons présynaptiques sérotoninergiques (5)
- Ce couple a pour fonction de réduire la libération de sérotonine dans la fente synaptique.
- À ce niveau, des autorécepteurs alpha 2 sont présents sur les projections adrénergiques, et des hétérorécepteurs alpha 2 existent aussi sur le versant sérotoninergique.
- Le blocage alpha 2 pourrait donc induire une augmentation de la libération de noradrénaline à cet endroit par perte de la rétro-inhibition, ce qui diminuerait la libération de sérotonine.
- Cet effet est contré parce que la cible de la noradrénaline est également alpha 2, et s’avère bloquée simultanément à l’autorécepteur.
- L’effet net est une levée de l’inhibition noradrénergique sur la sécrétion de sérotonine.
Par rapport aux antagonistes alpha 2, décrire cette étape : Boutons présynaptiques noradrénergiques (2)
- À niveau, des autorécepteurs présynaptiques alpha 2 modulent la sécrétion de noradrénaline.
- Leur blocage entraine donc une augmentation noradrénergique concomitante à la hausse du tonus sérotoninergique.
Décrire ce mécanisme d’action dans les antidépresseurs : Antagonisme 5HT2A (4)
- Le mécanisme d’action du blocage 5HT2A dans ses détails s’avère complexe.
- Le principe sous-jacents à tous est la potentialisation des effets de la sérotonine sur les récepteurs 5HT1A.
- Cet effet accroit l’action inhibitrice 5HT1A sur l’activité sérotoninergique post-synaptique et sur l’activité glutamatergique, en plus de potentialiser l’effet post-synaptique 5HT1A sur l’expression génique.
- Il en résulte une augmentation de l’expression de multiples ARNm.
Nommez : Indications des antidépresseurs (10)
- Bien que la dépression (majeure unipolaire, bipolaire ou du post-partum) figure en tête de la liste des indications des agents de cette classe, celle-ci ne s’y limite pas.
- TAG
- la phobie sociale
- le trouble panique
- le PTSD
- le TOC
- le trouble schizo-affectif en phase dépressive
- le syndrome prémenstruel
- la cessation tabagique
- le TDAH
Les antidépresseurs sont contre-indiqué quand? (1)
Les antidépresseurs sont bien entendus contre-indiqués en cas d’hypersensibilité connue à l’agent.
Un suivi particulier est nécessaire quand pour les antidépresseurs? (8)
- en cas de grossesse,
- d’allaitement,
- de risque suicidaire,
- de MAB,
- d’épilepsie,
- de troubles cardiaques,
- hépatiques
- et rénaux.
Décrire l’histoire des Antidépresseurs tricycliques (TCA) (2)
- Agents développés en premier, parallèlement aux IMAO, jadis employés en première ligne de traitement pour les troubles de l’humeur.
- L’observation de leur effet clinique est à l’origine de l’élaboration de la théorie des neurostransmetteurs.
- Leur efficacité faible auprès des patients psychotiques leur a d’emblée réservé un usage en troubles de l’humeur.
Décrire l’efficacité des antidépresseurs tricycliques (TCA) (2)
- L’efficacité antidépressive est d’autant plus marquée chez les patients accusant une dépression endogène.
- Leur efficacité antidépressive est équivalente aux molécules développées subséquemment, mais ils ont été relégués en troisième ligne de traitement en raison de leur tolérance difficile, des multiples interactions engendrées et de la létalité des surdoses.
La nomenclature des antidépresseurs tricycliques est comment? (1)
La nomenclature générique permet d’identifier la majorité de ces agents grâce aux suffixes “tryptiline” et “ipramine”.
Décrire le dosage des antidépresseurs tricycliques (1)
Un dosage plasmatique est toutefois disponible pour un suivi précis des concentrations sanguines.
Nommez des exemples : Antidépresseurs tricycliques (TCA) (5)
- Clomipramine / Anafranil®
- Desipramine / Norpramin®
- Imipramine / Tofranil®
- Nortriptyline / Aventyl®
- Trimipramine / Surmontil®
Décrire le mécanisme d’action : Antidépresseurs tricycliques (TCA) (4)
- Les TCA ont un mécanisme d’action principal axé sur l’inhibition de la recapture.
- Toufefois, tous les agents n’ont pas la même affinité pour les diverses pompes cibles.
- La clomipramine a la plus forte affinité pour la pompe SERT.
- Certains TCA ciblent la noradrénaline seule, alors que d’autres ont une action conjointe sur la sérotonine et la noradrénaline.
Décrire le métabolisme : Antidépresseurs tricycliques (2)
Biotransformation
- Les deux mécanismes de biotransformation comprennent la déméthylation, changeant les composés d’amines tertiaires en amines secondaires, et l’hydroxylation.
- Le cytochrome P450 est requis, dont il existe de multiples isoenzymes, dont certaines avec un degré polymorphisme génétique.
Nommez les effets secondaires : Antidépresseurs tricycliques (2)
- Les effets secondaires des TCA dépendent principalement des récepteurs auxquels ils se lient; le profil d’effets adverses d’un agent sera donc grandement influencé par son affinité à ces récepteurs.
- La vaste majorité des agents provoquent un allongement du QT à l’ECG.
Nommez les effets secondaires des Antidépresseurs tricycliques par rapport à ce récepeur : Antagonisme H1 (2)
- Le blocage histaminique cause de la somnolence et de la
- prise de poids.
Nommez les effets secondaires des Antidépresseurs tricycliques par rapport à ce récepeur : Antagonisme M1 (5)
Le blocage cholinergique occasionne de la
- constipation,
- des troubles de la vision
- et de l’accomodation,
- de la xérostomie
- et de la somnolence.
Nommez les effets secondaires des Antidépresseurs tricycliques par rapport à ce récepeur : Antagonisme alpha1 (3)
Le blocage adrénergique cause
- des étourdissements,
- de l’hypotension
- et de la somnolence.
Nommez les effets secondaires du SNC des Antidépresseurs tricycliques (2)
- Troubles cognitifs et délirium
- Convulsions
Décrire cet effet secondaire des TCA : Troubles cognitifs et délirium (3)
- dose-dépendants
- et surviennent plus volontiers avec des agents anticholineriques, et antihistaminiques puissants.
- Les patients déments sont plus vulnérables.
Décrire cet effet secondaire des TCA : Troubles cognitifs et délirium (3)
Nommez les effets secondaires cardiaques des Antidépresseurs tricycliques (5)
- Hypotension orthostatique
- Hypertension artérielle
- Tachycardie
- Variabilité de la fréquence cardiaque
- Arythmies
Décrire cet effet secondaire des TCA : Hypotension orthostatique (3)
- Cet effet secondaire dépend peu de la dose et s’avère mal toléré par les patients, causant de nombreux abandons pharmacologiques.
- Les patients âgés et ceux recevant des antihypertenseurs, tout particulièrement les diurétiques, sont plus à risque.
- Le facteur de risque ayant la meilleure valeur prédictive positive est la présence d’hypotension orthostatique préalable.
Décrire cet effet secondaire des TCA : Hypertension artérielle (1)
Cet effet secondaire peut sembler paradoxal au précédent, mais survient uniquement avec les agents produisant un très fort tonus noradrénergique.
Décrire cet effet secondaire des TCA : Tachycardie (3)
- L’ensemble des TCA est reconnu pour produire une tachycardie, pour laquelle aucune tolérance ne tend à se développer dans le temps.
- Les patients jeunes sont particulièrement sensibles à cet effet adverse, résultant en de la mauvaise compliance.
- La tachycardie chronique peut entrainer une détérioration de la fonction cardiaque des patients insuffisants cardiaques.
Décrire cet effet secondaire des TCA : Variabilité de la fréquence cardiaque (2)
- Certains agents s’associent à une fréquence cardiaque qui en plus d’être augmentée s’avère variable.
- Cet état augmente la mortalité en post-infarctus et contre-indique donc l’usage des TCA dans ce contexte.
Décrire cet effet secondaire des TCA : Arythmies (3)
- À doses thérapeutiques, les TCA constituent des anti-arythmiques de classe 1 (quinidine-like).
- Toutefois, à doses supra-thérapeutiques, ils deviennent arythmogènes
- de par leur effet excitateur sur les pompes Na/K ATPase du faisceau de His.
- Ces propriétés contre-indiquent leur usage chez les patients avec un QTc pré-traitement supérieur à 450msec.