Le système immunitaire chez un sujet sain Flashcards
Qu’est-ce qu’un virus et comment le SI devra réagir contre ?
Les virus = des parasites intracellulaires obligés, ils sont incapables de se multiplier dans le milieu extracellulaire.
Ils se multiplient de manières exponentielles.
Pour infecter, ils doivent obligatoirement pénétrer au sein de la cellule qu’ils utilisent comme usine pour produire ses constituants et ainsi s’assembler. Les cellules infectées = les lieux de multiplication du virus.
Le système immunitaire devra donc être capable de repérer les cellules infectées et de les détruire pour ainsi éradiquer la source de production des virus.
+ Il faudra faire en sorte que les cellules infectées soient moins performantes pour se multiplier/multiplier le virus = mise des cellules hôtes dans un état de moindre « permissivité virale » pour qu’elles produisent moins de virus.
+ On peut agir sur le virus lorsqu’il se trouve dans le milieu extracellulaire.
Que se passe-t-il lorsque le virus à franchit la 1ère barrière ?
Tout ce qui se trouve en surface des muqueuses tente d’empêcher la pénétration virale : ex : mucus, sécrétions, … pour faire une barrière mécanique et chimique.
Mais si le virus parvient à franchir cette 1ère barrière, il va infecter une 1ère cellule.
Chaque cellule du corps possède un ensemble de récepteurs = les PRR qui permettent à cette cellule de détecter sa propre infection : la cellule va détecter les PAMPs du virus grâce à ces PRR.
En se rendant compte qu’elle est infectée, la cellule va informer les cellules avoisinantes par la sécrétion d’interféron alpha & bêta de manière paracrine.
Le but = informer ses voisines dans une proximité de quelques dizaines de millimètre afin de placer les cellules avoisinantes dans un état physiologique moins actif que les cellules normales.
Ainsi, si ces cellules venaient à être contaminées par les virus produits par la 1ère cellule infectée, ces virus se retrouveront dans une cellule qui au lieu de produire 10 000 virions, n’en produira que 10 ou 100 : effet très important sur la restriction/diminution de la propagation du virus
Quels sont les différents types d’interférons ?
- Les interférons alpha = produits par les leucocytes en réponse à une infection virale.
- Les interférons bêta = produits par les fibroblastes en réponse à une infection virale.
- Les interférons gamma = produits par les LT lors d’une réponse immune spécifique, cet interféron a peu de propriétés antivirales, c’est plutôt une cytokine immuno-régulatrice.
Quel récepteur trouve-t-on à la surface des cellules et quelle protéine expriment-elles ?
A la surface des cellules on a un récepteur alpha-bêta = récepteur aux cytokines.
Seules les cellules possédant ce récepteur pourront recevoir le message.
Quand une cellule reçoit ce message interféron, il y a activation d’une cascade de kinases, amenant la cellule à exprimer des gènes qu’elle n’exprimait pas jusque-là.
Le protéome = les protéines qu’une cellule exprime, va être modifié : environ 300 gènes sont régulés par le message interféron.
Ces gènes codent pour des protéines permettant de détecter la présence du virus = détection intrinsèque via par exemple les PRR.
De plus, il y a une mise en dormance au niveau de la traduction.
On a donc en parallèle :
- Expression des 300 gènes qui permettent d’↑ la détection intrinsèque
- Mise en place d’une ↓ du taux de production de protéines en sein : de manière à ce que si
le virus se propage à la cellule initialement infectée à elle (= la cellule voisine qui reçoit le message), cette dernière soit moins permissive.
Comment fonctionne l’activité anti-virale au niveau de la cellule ?
- L’interféron alpha s’attache sur son récepteur
- Intervient via 2 mécanismes :
A. Il va :
a) Activer une enzyme qui va activer des ARNase = vont dégrader des ARN
b) Si un virus = présent dans la cellule et tente d’utiliser la machinerie intracellulaire pour produire ses propres ARN, il sera repéré et neutralisé puisque ses ARN seront dégradés.
B. De plus, il agit sur l’initiation de la traduction :
a) L’eIF2 = facteur essentiel à la fixation et à l’assemblage du ribosome au début de l’ARN-m.
b) Si le ribosome ne se forme pas au niveau du codon initiateur de l’ARN, il n’y aura pas de
production protéique.
c) L’interféron inhibe donc l’eIF2 pour inhiber l’assemblage du ribosome au début de l’ARN.
Ainsi :
• D’une part on détruit l’ARN
• D’autre part on fait en sorte que les ARN produits soient moins traduits par inhibition de l’assemblage des ribosomes. Ca mène à une inhibition de la synthèse protéique dans les cellules qui reçoivent ce signal de l’interféron. - De plus, les interférons ont aussi des propriétés immuno-stimulatrices qui stimulent/excitent les LT NK.
Ces NK interviennent via un système de double régulation :
- + = détection d’une anormalité
- - = détection de l’absence d’une normalité.
Ainsi, un virus pour se protéger aura tendance à empêcher une cellule hôte d’exprimer ses MHC pour ne pas qu’elle puisse y présenter un peptide dérivé du virus.
En faisant cela on inhibe une régulation +, mais la cellule ne sera plus considérée comme étant normale = absence de normalité = régulation -. Surexposition à la vigilance des NK
Quels sont les cellules qui agissent contre les virus dans l’immunité adaptative ?
Il y aura 2 grandes armes :
• Les Ac agissant sur les virions en phase extracellulaire ET sur les cellules infectées SSI les Ag viraux sont exposés en surface des cellules infectées.
Les Ac fixés représentent un signe d’anormalité détecté par les NK. !!! : les Ac ne peuvent pas franchir les membranes.
Composante humorale = via les LB.
• Les LT-CD8 = patrouillent dans le corps pour repérer les cellules infectées et les tuer. Politique d’éradication + libération de cytokines dans l’environnement de la cellule infectée pour coordonner la réponse immune.
Composante cellulaire = via les LT.
Tout ça agit simultanément et en synergie.
Quand la réponse spécifique apparait, ça permet dans la plupart des cas de neutraliser les infections virales en faisant ↓le « titre viral » et pour cela, inévitablement, il faut faire ↓le nombre de cellules infectées
Qu’est-ce que le concept de parenté antigénique et le concept de sérotype/sérovar ?
Il existe malgré tout cela des sujets infectés subissant une infection par un autre sérotype de la même espèce virale.
Ex : variole et vaccine = des espèces virales différentes dérivant d’un ancêtre commun et ayant gardé certaines molécules pratiquement inchangées entre ces 2 virus.
Ainsi en vaccinant/protégeant contre l’un, on protège aussi contre l’autre. = Concept de parenté antigénique.
>< A l’inverse, il y a le concept de sérotype/sérovar = se définit au sein d’une espèce de pathogènes définie.
Ce concept définit une variation antigénique qui existe au sein d’une espèce qui est telle que la réponse immune conférée à l’encontre d’un sérotype ne protège pas d’une infection par un autre sérotype.
Pour être protégé il faut donc être vacciné contre les sérotypes de chaque espèce : ex : vaccination contre la leishmaniose via les vaccins comportant différents sérotypes : il faudra adapter le vaccin à l’endroit où on se trouve et donc au sérotype qui se trouve à cet endroit.
Que se passe-t-il quand on expose un virus à une pression de sélection ?
Il y a 2 possibilités :
- Soit il ne peut pas éviter la réponse immune
- Soit la réponse immune sélectionne des variants qui échappent à la réponse immune.
Concept de « drift » et « shift » antigénique :
Ce concept = quand des virus évoluent constamment dans leurs Ag dans le but d’éviter et d’échapper à la réponse immune préalable.
Le « drift » = des accumulations de changements antigéniques dans le virus de manière à échapper à la réponse immune antivirale dirigée contre la version antérieure.
Pour les virus à génomes segmentés il y a du « shift » = une sorte de reproduction sexuée au sein d’une même cellule infectée par plusieurs virus qui pourront ainsi recombiner leurs génomes et créer un virus original.
Ça concerne essentiellement les virus à ARN.
Qu’est-ce qu’une bactérie ?
Les bactéries = ont tout un autre mécanisme de pathogénicité. Il y a :
• Des toxicités sans invasion : ex : maréchal ferrant perce faiblement la membrane kératogène, redresse le clou et basta mais une infime lésion ainsi peut permettre la diffusion de toxines qui tueront le CV de 600kg.
• Invasion sans toxicité
Quels sont les mécanismes de défenses contre les bactéries ?
Au niveau des grands mécanismes effecteurs on voit :
- Dans la phase extracellulaire que toutes les bactéries Gram - = sensibles au complément.
≠ Bactéries Gram +, aux mycobactéries et aux spirochètes.
- La phagocytose par contre fonctionne pour tous les types.
Les bactéries intracellulaires = hyper chiantes pour les praticiens.
Tout ce qui est extracellulaire = relativement facile à tuer avec des AB : ils ont une bio-distribution pour la plupart extracellulaire.
Par contre ce qui est en intracellulaire = dans un compartiment où elles seront protégées de l’antibiothérapie qui va uniquement stériliser le milieu extracellulaire mais à l’instant où l’antibiothérapie s’arrêtera, le milieu extracellulaire va se re-contaminer à partir du milieu intracellulaire où les bactéries étaient protégées.
De plus, au niveau intracellulaire, les Ac & le complément ne peuvent pas y accéder. Pas mal de bactéries responsables d’infections chroniques sont des intracellulaires.
Quelle est la réponse immune adaptative contre les bactéries extracellulaires ?
Les barrières sont là pour réduire au maximum la pénétration des bactéries.
Quand elles pénètrent quand même, le système du complément peut les détruire = immunité innée. Puis les CPA les attrapent : cytokines + présentation d’Ag et activation de la CPA.
Puis CPA va dans l’organe lymphoïde secondaire pour induire la production d’Ac contre ces bactéries.
Cependant les bactéries co-évoluent avec le système immunitaire depuis des années, chacune des phases d’action par le système immunitaire pouvant être inhibée par une bactérie peut mener à de l’immunoévasion.
Que ce soit par de la vaccination ou de la sérothérapie, on va parfois agir sur 1 ou plusieurs de ces étapes : certains antigènes s’attachant à la surface des bactéries auront pour but d’inhiber leur adhérence aux cellules et d’inhiber leur prolifération, de permettre de les opsoniser, …
En // les bactéries sécrètent des répulsifs pour lutter contre la phagocytose !
Quelle est la réponse immune adaptative contre les bactéries intracellulaire ? Faut-il faire une distinction entre les bactéries intracellulaires d’un type à l’autre ?
La bactérie se réfugie à l’intérieur d’une cellule hôte, au niveau du cytoplasme ou dans des vésicules. On va distinguer les bactéries intra-cytoplasmique des bactéries intra-vésiculaires.
D’un point de vue immunologique, c’est totalement différent car :
• Une bactérie intracellulaire cytoplasmique sera traitée comme un virus, via du MHC1 : ne pourra être tué que par un T-CD8.
• Une bactérie qui se réfugie dans des vésicules sera traitée par une approche MHC2 : elle ne peut être reconnue et traitée/tuée que par un T-CD4.
Le T-CD4 va dans un 1er temps essayer de traiter la cellule infectée = tentative thérapeutique et si ça ne marche pas, le T-CD4 devient cytotoxique et tue la cellule infectée.
En fonction de là où se trouve la bactérie il faudra induire une réponse MHC-1 ou MHC2.
Comment agissent les parasites dans notre corps ?
La pathogénie au niveau parasitaire»_space;> celle au niveau des bactéries.
Il y a plein de règnes parasitaires différents, de tailles de parasites différents, …
De plus, il y a aussi des relations hôte-parasite très variables : certains parasites ont des contacts très brefs avec leur hôte tandis que d’autres seront beaucoup plus longs.
Ces contacts pourront se faire à différents endroits +/- invasifs dans le corps de l’homme.
Cette diversité montre à quel point les parasites = spécialisés dans l’immunoévasion. Cette diversité = également liée aux cycles biologiques des parasites.
Qu’est-ce que l’immunité concomitante ?
C’est s’arranger pour avoir une immunité correspondant au stade d’infection. Un parasite passe par différents stades, parfois chez différents hôtes.
Pour protéger un sujet contre une infection parasitaire, il faut que ce sujet dispose d’une immunité contre le stade qui le concerne.
Quand un sujet naïf = infesté, il va s’immuniser contre le 1er stade mais une fois que la réponse immune est créée, le parasite quant à lui est déjà passé au stade suivant.
L’immunité court après le développement du parasite.
En vaccinologie : l’idée = conférer une immunité à l’encontre d’un stade qu’il va rencontrer
Quelle est la défense contre les parasites ?
Les parasites de très petite taille = détruit après phagocytose.
Les parasites plus grands = détruits par un phénomène d’encerclement puis dégranulation en extracellulaire. Cette immunité antiparasitaire est surtout efficace quand elle agit en synergie avec l’immunité
adaptative.
Des taux en éosinophiles élevés sont généralement associés à des infestations par des helminthes.
L’orientation que prendra la réponse immune est stratégique.
Les cellules T-CD4 jouent un rôle pivot dans le développement de l’immunité adaptative antiparasitaire.
La réponse Th2 = nécessaire pour produire les IgE = ce qui confère une protection contre les verminoses intestinales, c’est pour cela que l’évolution nous a doté d’IgE, pas pour créer des allergies