La réponse immune adaptative Flashcards
Qui présentent une immunité adaptative ?
Cette immunité = rare au sein du règne vivant, elle est présente chez la plupart des vertébrés uniquement.
Il y a 7 classes de vertébrés vivants, à partir d’une souche il y a eu une 1ère classe = les cyclostomes (= n’ont pas de mâchoire).
Ensuite, un évènement moléculaire particulier et commun à tout ce qui se trouve en aval. Chez cet ancêtre commun, il y a eu acquisition d’un gène en provenance d’une bactérie et qui a permis le répertoire B et T.
Il y a énormément de similitudes dans la réponse par les LB et par les LT.
Ensuite, les espèces sont apparues : poissons cartilagineux, poissons osseux, amphibiens, reptiles, dinosaures & oiseaux (= descendants des mammifères), mammifères.
Tous les animaux de ces 6 classes font de l’immunité adaptative.
Il y a eu un gène bactérien qui par accident a été intégrer dans le génome de l’ancêtre commun des 6 classes de vertébrés à mâchoires.
Et ce gène a donné des capacités de réarrangements géniques : le SI joue sur une variabilité de segments géniques pour créer une grande diversité de gènes à partir de blocs. Et l’enzyme responsable de cela est apparue il y a 450 millions d’années.
Sur quels types cellulaires l’immunité adaptative est-elle basée ?
- Les LB = responsables de l’immunité adaptative humorale : On parle de « humorale » car les Ac ont été décrits dans les « humeurs » du corps = les liquides présents dans le corps comme le sang, le liquide extracellulaire, … Leur fonction biologique a une seule fonction = UNIQUEMENT produire des Ac; de différents types. Au niveau de la localisation de la cellule dans le corps, ça n’aura dans la plupart du temps aucune importance, tant que les Ac sont libérés dans le milieu extracellulaire et diffusent dans la lymphe, le sang, … dans tout le corps.
- Les LT = responsables de la réponse immune adaptative cellulaire. Leurs fonctions biologiques = très nombreuses : effecteur, régulation + ou -, … et dans la plupart des cas ces fonctions seront associées à une localisation bien particulière
Quels sont les récepteurs sur les LB et LT ?
Qu’il s’agisse des LB ou T, ils possèdent à leur surface de multiples copies d’un même récepteur.
2 lymphocytes différents ne possèdent par contre jamais le même récepteur.
On parlera de :
• BCR = récepteur à la surface du LB = une forme transmembranaire de l’Ac que le LB produira et sécrétera.
• TCR = récepteur à la surface du LT = ressemble à un Ac.
Qu’est-ce qu’un Ag, un épitope et un paratope ?
Un antigène = une molécule qui, lorsqu’elle est injectée chez un animal, va provoquer une réponse immune. Cet antigène regroupe toute une série d’épitopes.
L’épitope = une région de la molécule d’Ag qui sera reconnue par un Ac/par un récepteur BCR ou TCR. Que ce soit le BCR du LB ou le TCR du LT, ce récepteur va regarder un épitope = une surface assez petite d’environ 10 acides aminés.
Le paratope = la partie de l’Ac qui interagit avec l’épitope. 2 Ac qui reconnaissent 2 épitopes différents auront des paratopes différents.
Les BCR reconnaissent un épitope d’environ 10 aa, comment est cet épitope ?
Il peut être :
- Continu/linéaire dans la séquence de l’antigène = si les 10 aa sont l’un à côté de l’autre dans la séquence protéique, ce paratope peut s’attacher sur l’épitope et ce, que la protéine ait une conformation secondaire ou non.
- Conformationnel/discontinu = si les 10 aa qui le constituent sont séparés en 2 groupes qui sont distants dans la forme primaire de la protéine.
Dans ce cas l’Ac peut se fixer sur l’épitope lorsque la protéine (= l’Ag) a une conformations secondaire ≠ si la protéine est dénaturée en structure primaire ce ne sera plus possible que l’épitope aura été disloqué.
Quel est le problème dans la vaccination contre les toxines ?
Dans bcp de cas, les vaccins auront pour but d’induire l’apparition d’Ac dirigés contre l’épitope de type conformationnel.
Ce qui pose souci dans la vaccination contre les toxines = une protéine qui, par elle-même est toxique voir létale.
Pour protéger contre ces toxines, il faut induire des Ac conformationnels = de type discontinu = ceux qui reconnaissent la protéine active car ayant une conformation secondaire.
Pour les produire, il faut montrer au SI la toxine qui devra être dénaturée suffisamment que pour perdre sa toxicité mais pas suffisamment que pour qu’elle perde l’ensemble de ses épitopes conformationnels.
Ce juste milieu = ce qu’on a quand on transforme une toxine en anatoxine = toxine ayant perdu ses propriétés biologiques pathogéniques mais qui a encore des épitopes conformationnels pour générer une réponse immune.
Qu’est-ce que l’antigénicité ?
L’antigénicité = la capacité d’une structure à être reconnue par des Ac.
Ex : il est possible de fabriquer des Ac dirigés contre un peptide de 10 aa, néanmoins ce peptide n’est pas immunogénique = capable d’induire la production d’Ac qui le reconnaissent.
Une structure n’ayant pas d’antigénicité ne pourra jamais être immunogénique.
Qu’est-ce que l’immunogénicité ?
L’immunogénicité = la capacité d’induire une réponse immune.
Certaines structures douée d’antigénicité ne sont pas immunogéniques et auront besoin d’artifices comme les carriers pour enclencher par elles-mêmes une réponse immune.
Qu’est-ce qu’un haptène ?
Ex : si on prend un peptide de 10 aa et qu’on l’injecte à un individu –> pas de réponse humorale dirigée contre l’haptène car il est trop petit que pour être immunogénique = capable d’induire une réaction immune à son encontre.
L’haptène est assez grand en taille pour contenir un épitope et être reconnu par un Ac mais il n’est pas immunogénique = pas assez « intéressant » aux yeux du SI pour engager une réponse immune adaptative.
Un haptène peut ne pas induire de réponses humorales mais un complexe haptène peut en induire une.
Qu’est-ce qu’un carrier ?
Ex : si on prend un haptène et qu’on le couple à une grande protéine du non soi, cette protéine = le carrier = le porteur d’haptène, ce complexe haptène-carrier injecté à un individu va déclencher une réponse humorale dirigée contre le carrier ET contre l’haptène alors que l’haptène seul n’est pas immunogénique
Qu’est-ce que la parenté antigénique ?
Si on regarde l’ensemble des Ag d’un pathogène A et l’ensemble des Ag d’un pathogène C et pour chacun de ces antigènes si on en regarde l’ensemble des épitopes, il se pourrait qu’il n’y ait aucun épitope commun entre les 2 = cas d’une absence totale de parenté antigénique : ne donnant donc lieu à aucune réaction antigénique croisée.
Et dans ce cas, on a beau produire des Ac contre tous les épitopes de tous les Ag d’un pathogène, aucun d’entre eux ne reconnaitra le moindre épitope du moindre Ag du pathogène C : le fait d’avoir été infecté par A ne confère rien du point de vue de l’immunité adaptative qui puisse protéger contre C.
Qu’est-ce que la parenté partielle ?
Si l’agent pathogène B conserve les épitopes X et Y –> parenté partielle entre A et B donc réponse immune contre A capable de reconnaitre le pathogène B même si on ne l’avait jamais rencontré avant, car, par chance, les épitopes sont conservés entre les 2 pathogènes.
–> réaction antigénique croisée
Qu’est-ce qu’une réaction antigénique croisée ?
Si 1 épitope d’un Ag est partagé entre 2 pathogènes, le fait d’avoir été infecté puis immunisé par A fera apparaitre des Ac contre les épitopes de A dont l’un d’eux reconnaitra aussi le même épitope de C.
En ayant été immunisé à l’encontre de A en ayant jamais vu C, on aura des Ac permettant de reconnaitre le pathogène C lors du 1er contact.
C’est exploité dans le cadre de vaccination hétérologue = pour générer une réponse adaptative capable de reconnaitre un agent pathogène différent : ex : vaccination contre la variole avec la vaccine.
Comment avons-nous des Ac dirigés contre les Ag du système ABO ?
Les Ac dirigés contre les Ag du système ABO : de manière naturelle, on a selon notre groupe sanguin :
- Des Ac anti-A si on est de groupe B,
- Des Ac anti-B si on est de groupe A
- Des Ac anti-A & anti-B si on est du groupe O
- Tandis qu’on a ni l’un ni l’autre si on est du groupe AB.
C’est dû au fait que les épitopes A et B = des épitopes communs et très fréquents au niveau des bactéries avec lesquelles on entre en contact.
On est donc tous immunisés à l’encontre des épitopes A ou B bactériens (selon notre groupe sanguin) = par le plus grand des hasard exactement les mêmes que ceux qu’on trouve dans les groupes sanguins A et B.
Une personne AB = non immunisée contre ces épitopes A et B car sinon elle se tuerait. Une personne O = immunisée contre les épitopes A et B.
Ce système = la conséquence de 2 phénomènes :
- L’impossibilité de réagir contre le soi : si on a un groupe sanguin A; on ne produira jamais d’Ac A pour ne pas réagir contre le « soi » et tuer ses propres GR. Et si on est infecté par une bactérie présentant des épitopes A (= les mêmes épitopes que ceux des GR), le corps s’interdira de produire des Ac anti-A pour ne pas risquer de détruire le soi = phénomène de tolérance : on ne peut réagir que contre un épitope qui ne fait pas partie du soi.
- La réaction croisée entre des épitopes qui sont les mêmes.
Expliquer le cas du gnou et du buffle en cas d’infection par le virus AIHV1 ?
Le gnou = infecté par l’AlHV1 et le buffle africain = infecté par le BoHV4; ces 2 virus vivent en parfaite symbiose avec leur hôte et l’infection du buffle par le BoHV4 lui confère une immunité croisée contre le AlHV1; il ne contractera jamais de forme grave/létale du virus : c’est le cas de 95% des buffles africains = séropositifs. Il y a une espèce de «vaccination hétérologue naturelle» du buffle africain à l’encontre de l’AlHV1. SSI ils ont contracté une infection au BoHV4 avant d’être infectés par l’AlHV1, si pas, ils sont séronégatifs et vont contracter la forme létale de l’AlHV1 et vont en mourir.
Le gnou quant à lui vit en parfaite symbiose avec son virus et en tire parti car le virus qu’il répand abondamment va tuer toutes les autres espèces d’herbivores non immunisées avec lesquelles la population de gnou pourrait rentrer en contact pour l’accès aux pâturages.
Qu’est-ce que reconnait les BCR et les TCR ?
Au niveau des BCR, ils regardent exclusivement l’épitope = le non-soi.
Au niveau du TCR : Ces récepteurs regardent :
- À la fois du soi = la molécule de MHC qui présente l’épitope; MHC1 pour les LT-CD8 et MHC2 pour les LT-CD4.
- À la fois du non-soi = l’épitope
Il faut que ce TCR reconnaissent les 2 pour être activé. Il regarde le peptide + la molécule qui le présente.
Quelles sont les 4 vérités sur les LT ?
▽ Un LT donné reconnait la combinaison d’un peptide (du non-soi) particulier dans une molécule MHC (du soi) particulière. Il doit reconnaitre les 2.
▽ Une cellule donnée exprime à sa surface un ensemble de molécules de MHC de classe 1 et un ensemble de molécules MHC de classe 2.
▽ Un peptide donné peut éventuellement être présenté par des molécules de MHC (1 ou 2) différentes.
Ex : un pied allant dans plusieurs chaussures mais pas dans toutes.
Au niveau du lymphocytes, si le TCR reconnait une combinaison particulière d’un peptide particulier associé à une molécule particulière de MHC, ce récepteur ne peut pas reconnaitre à la fois la combinaison : il reconnait une seule et unique combinaison.
▽ Une même molécule de MHC (1 ou 2) donnée peut présenter un ensemble de peptides différents partageant certaines caractéristiques biochimiques.
Ex : une même chaussure peut aller à plusieurs pieds.
En combinant la loi 3 et 4, on voit que le LT ayant un récepteur qui reconnait une combinaison particulière de 1 peptide particulier avec 1 molécule MHC particulière, ne pourra pas reconnaitre toutes les expressions pouvant être réalisées.
Qu’est ce que la restriction MHC ?
Le TCR du LT reconnait une certaine molécule du soi = MHC ainsi qu’un peptide du non soi = Ag.
Pour qu’il y ait reconnaissance, ce TCR doit capter le MHC et le peptide.
Si la CPA présente un Ag qu’il ne connait pas via son MHC reconnu, il n’y aura pas d’activation. Si la CPA présente un Ag qu’il connait via un MHC qu’il ne connait pas, il n’y aura pas d’activation.
Qu’est qu’un polymorphe, monomorphe, exclusion allélique, codominance, paralogue, exclusion génique et polygénisme ?
- Polymorphe : allèle différent pour le gène considéré
- Monomorphe : copie du gène identique
- Exclusion allélique : 2 copies différentes de l’allèle mais la cellule décide d’en exprimer qu’une seule
- Codominance : les 2 allèles sont exprimés
- Paralogue : 2 gènes qui se ressemblent, dérivés d’un gène ancestral et donc d’une duplication génique
- Exclusion génique : la cellule a 2 paralogues mais n’exprime qu’un seul gène des 2 gènes
- Polygénisme : un gène possède des gènes qui lui ressemblent bcp = famille génique ayant des spécificités
Quelle est la structure moléculaire des IgG ?
La structure moléculaire typique d’un Ac de classe IgG = une structure en Y où on a 2 bras et 1 portion unique verticale.
Au niveau de la composition on a :
- 2 chaines polypeptidiques lourdes = identiques entre elles = les 2 les plus centrales. = Fait environ 50kDa.
- 2 chaines polypeptidiques légères = identiques entre elles = les 2 les plus extérieures. = Fait environ 25kDa.
- Des régions variables = région d’interaction avec l’épitope; cette région est variable pour ainsi reconnaitre une grande diversité d’épitopes.
- Des régions constantes = portion de l’Ac qui va interagir avec les cellules système immunitaire.
Un Ac fait environ 150 kDa, ce n’est pas rien et ça explique pourquoi dans l’inflammation, on a un relâchement des jonctions intercellulaires pour favoriser la fuite de macromolécules telles que les Ac.
Quelles sont les fonctions biologiques des différentes chaines au niveau de l’IgG ?
L’extrémité N forme le paratope = au niveau duquel il y aura interaction avec l’épitope.
Le paratope = formé par la juxtaposition des extrémités N-terminales de la chaine légère et de la chaine lourde.
Et comme les 2 chaines lourdes sont identiques entre elles, de même que les 2 chaines légères, ça implique que le paratope de G est identique à celui de D et que donc ils reconnaissent exactement le même épitope.
Quelles sont les différentes classes d’Ig chez l’homme ?
• IgG • IgM • IgD • IgA • IgE Qui se distinguent par la région constante des chaines lourdes.
Comment sont unies les chaines des Ig ?
Les chaines légères et lourdes = unies par des ponts disulfures à l’extrémité C-terminale de la chaine légère. Et en plus de cela, à la jonction entre les 2 bras et la portion C de l’Ac il y a des ponts disulfures supplémentaires.
Quel anticorps sera produit par les lymphocytes ?
Ce qui sera produit en terme d’Ac par les lymphocytes sera uniquement l’Ac reconnaissant l’épitope qui a été reconnu par l’unique version du BCR/TCR présent en multiples copies sur le lymphocyte.