Le sang normal, les cellules sanguines et l'hémoglobine Flashcards
Qu’est-ce que le sang?
Le sang est un tissu fluide qui est contenu et qui circule à l’intérieur des artères, des capillaires et des veines.
De couleur rouge, à cause du pigment respiratoire (hémoglobine) qu’il contient en très grande quantité, le sang est constitué de très nombreuses cellules contenues en suspension dans un liquide complexe, le plasma.
Comment le sang réussi-t-il à circuler?
Étant donné la très forte concentration des cellules sanguines, le défi circulatoire à relever est très important. Le sang y parvient grâce au fait que les cellules sanguines sont toutes dissociées les unes des autres à l’état normal (contrairement aux autres tissus), et grâce à la plasticité remarquable des cellules sanguines.
Définir ce qu’est le plasma
Le plasma est une solution aqueuse très riche en protéines et contenant également d’autres macromolécules, des sels minéraux, et de nombreuses molécules organiques de petite taille.
Quelles sont les différentes cellules du sang?
Les cellules du sang sont appelées globules, ou éléments figurés. Ceux-ci appartiennent à trois catégories générales :
- Les globules rouges (hématies ou érythrocytes)
- Les globules blancs (ou leucocytes)
- Les plaquettes (ou thrombocytes).
Les érythrocytes et les thrombocytes sont des populations homogènes de cellules ayant perdu leur noyau, tandis que les leucocytes constituent un ensemble hétérogène de cellules nucléées de morphologie et de fonctions différentes.
Quelles sont les 2 grandes fonctions générales du sang?
1) Transport
Le sang est un transporteur d‘énergie (oxygène, CO2, chaleur, molécules énergétiques) et de substances nutritives très variées (minéraux, vitamines, acides aminés, glucides, lipides et autres).
Il transporte également les substances de déchet résultant de la combustion et des métabolismes vers les organes émonctoires (rein, foie, poumon), participant ainsi à l’épuration de l’organisme.
Les matériaux nutritifs, les substances de déchet, les hormones et substances analogues, et de nombreux médicaments sont, pour plusieurs d’entre eux, véhiculés dans le sang par des protéines porteuses, soit spécifiques, soit non spécifiques (par exemple, l’albumine).
2) communications
Les communications assurées par la circulation sanguine dans tout l’organisme lui permettent de jouer un rôle capital dans la régulation des interrelations complexes existant entre les divers organes et fonctions physiologiques. Ce rôle est rempli par le transport de nombreuses hormones, amines biogènes, et substances apparentées.
Quelles sont les 4 fonctions spécifiques du sang?
1) Le transport de l’oxygène vers les tissus périphériques, et le transport du CO2 au poumon. Il se fait essentiellement grâce à l’hémoglobine contenue dans les globules rouges, qui constitue la protéine spécifique transportant l’oxygène et une partie du CO2.
2) La défense de l’organisme contre l’étranger;
3) L’hémostase (l’enraiement de l’hémorragie)
Les mécanismes sanguins par lesquels l’organisme arrête l’hémorragie mettent à contribution des cellules sanguines, les plaquettes, et un ensemble complexe de protéines
plasmatiques de l’hémostase appelé le système de la coagulation plasmatique.
4) la fluidité (capacité circulatoire du sang)
Quels sont les 3 mécanismes assurant simultanément la défense contre l’agression étrangère?
1) la surveillance immunitaire
Elle est exercée par des lymphocytes qui ont la capacité de reconnaître l’étranger (“non soi”). Les lymphocytes sont des leucocytes qui recirculent constamment entre le sang, la lymphe des vaisseaux lymphatiques et les organes lymphoïdes, patrouillant continuellement l’organisme à l’affût de toutes têtes-de-pont d’un agresseur étranger.
2) l’immunité cellulaire et humorale
Cette fonction de “vigie lymphocytaire” déclenche au moment opportun les réactions d’immunité cellulaire et humorale dirigées contre une substance étrangère antigénique.
3) la phagocytose
Elle permet aux autres composantes de mener leur action jusqu’à son terme ultime. La fonction de phagocytose consiste, pour une cellule appelée phagocyte, à ingérer des corps étrangers qu’elle inclut dans des organites intracytoplasmiques. Après quoi, les bactéries ou autres substances étrangères sont tuées et détruites.
Différencier l’immunité cellulaire et l’immunité humorale
L’immunité cellulaire conduit à la production d’une part de lymphocytes sensibilisés et destructeurs, et d’autre part de lymphocytes-mémoire qui conservent le souvenir de cette agression antigénique.
L’immunité humorale est l’autre résultante des réactions immunitaires : le plasma, la lymphe et les autres humeurs contiennent une panoplie de protéines qui constituent leur équipement de défense contre l’étranger : on y retrouve plusieurs classes d’immunoglobulines (anticorps), et l’action de ces immunoglobulines est complétée par un système complexe de protéines plasmatiques, le complément hémolytique
Quels sont les différents types de cellules phagocytaires? (3)
- Leucocytes sanguins (polynucléaires et monocytes)
- histiocytes des tissus et organes
- Certaines cellules endothéliales.
D’où proviennent les protéines plasmatiques?
Les protéines plasmatiques sont pour la plupart synthétisées au foie, mais certaines sont synthétisées en tout ou en partie par les histiocytes ou les cellules endothéliales. Quatre protéines de la coagulation ont besoin de vitamine K pour que leur synthèse se fasse normalement.
Les immunoglobulines sont évidemment produites par les lymphocytes et les plasmocytes.
D’où proviennent les lymphocytes?
Une fois la “puberté” immunologique passée, ils proviennent des des organes lymphoïdes périphériques.
D’où proviennent les autres cellules sanguines?
De la moelle osseuse
Pour être fabriquées elles ont besoin normalement de deux vitamines essentielles, la vitamine B12 et l’acide folique.
La lignée des globules , elle, a besoin de fer et de pyridoxine (vitamine B6) pour être produite normalement. Cette fonction complexe assumée par la moelle osseuse pour la production de la plupart des cellules sanguines est appelée l’hématopoïèse.
*** Les métabolismes de quatre vitamines (K, B6, B12, acide folique) et celui du fer sont donc de grande importance en hématologie. ***
Quelles sont les 2 mesures sanguines exprimées en mesures relatives (c’est-à-dire en proportion par rapport au sang total)?
- L’hématocrite
- Le plasmacrite
Qu’est-ce que l’hématocrite?
L’hématocrite est une mesure du volume globulaire relativement au sang complet, exprimée en pourcentage.
On centrifuge un petit volume de sang à grande vitesse dans un tube gradué, et on apprécie le pourcentage du volume total qui est occupé par les globules tassés (essentiellement les érythrocytes).
La mesure de l’hématocrite peut se faire sur le sang capillaire ou sur le sang veineux, après centrifugation à grande vitesse dans un micro-tube de verre. De nos jours, cette mesure est plutôt effectuée de routine à l’aide d’appareils automatisés appelés robots de laboratoire.
Qu’est-ce que le volume sanguin?
Le volume sanguin total est constitué d’une part par le volume globulaire, qui correspond au volume occupé par l’ensemble des cellules sanguines, et d’autre part par le volume plasmatique.
En pratique, le volume globulaire correspond essentiellement au volume occupé par les érythrocytes qui constituent quelque 0,99 des cellules sanguines.
Quelles sont les valeurs normales du volume sanguin total, du volume globulaire et du volume plasmatique?
Varient, à l’état normal, en fonction du poids, de la taille, du sexe et de l’âge.
*** Valeurs fournies à l’examen, pas à connaître par coeur ***
De quoi est composé le plasma?
Le plasma est un milieu aqueux riche en protéines très variées, et qui contient en outre d’autres macromolécules et micromolécules.
La protéinémie normale varie de 60 à 80 grammes/litre dont environ 50% d’albumine : la pression oncotique du plasma est directement proportionnelle à sa teneur en protéine et surtout en albumine.
Quelles sont les fonctions générales du plasma?
Le plasma assure le transport des cellules sanguines qui sont maintenues en suspension, dissociées les unes des autres, en équilibre fragile.
Il sert également de véhicule non spécifique, par l’albumine notamment, pour le transport de plusieurs micromolécules endogènes ou exogènes (médicaments).
Quelles sont les fonctions spécifiques du plasma? (4)
Il existe dans le plasma plusieurs équipements protéiques complexes qui remplissent des fonctions biologiques importantes, le plus souvent en concertation avec des cellules ou des tissus.
1) Hématopoïèse
Il existe plusieurs protéines plasmatiques qui participent à l’hématopoïèse, soit pour le transport ou le stockage de la vitamine B12 ou du fer, soit pour la régulation de la production des cellules sanguines.
2) Immunité humorale
On retrouve dans le plasma les nombreuses protéines qui constituent l’arsenal de l’immunité humorale. Les immunoglobulines et le système du complément ont des propriétés opsonisantes et il existe également d’autres opsonines : l’opsonisation est la propriété de faciliter la phagocytose. Ces protéines de défense contre l’étranger agissent en concertation avec les phagocytes circulants ou fixes d’une part et les lymphocytes d’autre part.
3) L‘hémostase et la fibrinolyse
Via le système de la coagulation plasmatique, les cofacteurs de l’hémostase primaire et le système fibrinolytique. La concertation dans ce cas s’établit avec les plaquettes sanguines et la paroi des vaisseaux.
4) Action inhibitrice
D’autres protéines plasmatiques importantes exercent une action inhibitrice et qui de ce fait permettent de circonscrire et de contrôler l’ampleur des réactions de défense du sang.
Qu’est-ce que le sérum ?
Lorsque le plasma coagule dans l’éprouvette, le fibrinogène est transformé en un caillot de fibrine, et la phase liquide résiduelle s’appelle le sérum.
Quelles sont les 4 méthodes analytiques des protéines plasmiques?
1) Électrophorèse
2) L’immunofixation
3) le dosage du fibrinogène plasmatique;
4) le dosage quantitatif des immunoglobulines IgG, IgA et IgM.
5) Vitesse de sédimentation érythrocytaire
Décrire l’analyse du sang par électrophorèse
Le principe de la technique de l’électrophorèse est la séparation des protéines sériques en fonction de leur vitesse de migration lorsqu’elles sont soumises à un champ électrique. Le support habituellement utilisé pour la migration est l’acétate de cellulose. On peut séparer et reconnaître de cette façon plusieurs fractions de protéines plasmatiques
Le sérum est soumis à la migration électrophorétique sur acétate de cellulose. Les fractions protéiques séparées sont colorées (partie inférieure de la figure), et un profil de densité est obtenu dans un densitomètre (partie supérieure de la figure) : l’importance quantitative de chaque fraction est proportionnelle à la surface sise sous le tracé densitométrique.
Les fractions séparées par l’électrophorèse des protéines sont pratiquement toutes hétérogènes, à l’exception de l’albumine, chacune contenant plusieurs protéines de structure et de fonction différentes. Il existe également des protéines qui migrent entre les fractions, les quantités étant simplement moins abondantes. Enfin, certaines protéines (par exemple les IgG ou les IgA) migrent dans plusieurs fractions, ces immunoglobulines ayant une vitesse de migration différente selon la structure biochimique spécifique de leur portion variable.
Quelles sont les fractions de protéines plasmatiques obtenues à l’électrophorèse? (5)
- albumine
- alpha-I-globulines,
- alpha-2-globulines
- bêta-globulines
- gammaglobulines.
Décrire l’analyse du sang par immunofixation
L’immunofixation des protéines permet une analyse plus raffinée de plusieurs protéines plasmatiques. Cette technique repose sur les deux principes suivants :
1) séparation des protéines sériques en fonction de leur vitesse de migration en cellulose dans un champ électrique, et
2) utilisation d’antisérums monovalents pour provoquer la précipitation de complexes formés par les antigènes des protéines plasmatiques d’une part et l’anticorps correspondant à ceux-ci d’autre part.
Cette technique combine l’électrophorèse ordinaire des protéines totales avec la précipitation immune de certaines protéines individuelles (ici, les chaînes lourdes des immunoglobulines G, A et M et leurs chaînes légères kappa et lambda) au moyen d’anticorps spécifiques. La bandelette de gauche contient un anticorps polyvalent fixant sous forme de bande foncée les principales protéines du sérum séparées par électrophorèse. Chacune des autres bandelettes contient un anticorps monovalent permettant de ne précipiter que la protéine (antigène) spécifique correspondant à l’anticorps utilisé. Cet exemple illustre la présence d’une bande anormalement intense à l’électrophorèse dans la région des gamma-globulines (voir flèche), identifiée comme étant une immunoglobuline G monoclonale puisqu’elle ne porte qu’une seule chaîne légère (lambda).
L’immunofixation est particulièrement utile pour l’analyse plus poussée des immunoglobulines dans l’investigation de certaines maladies
Décrire la méthode d’appréciation des protéines sanguines par vitesse de sédimentation érythrocytaire
Lorsque le sang est laissé au repos, les globules rouges ont normalement tendance à former des «rouleaux érythrocytaires» en s’empilant les uns sur les autres. La formation de ces rouleaux érythrocytaires accroît la vitesse de la sédimentation spontanée des globules rouges placés à la verticale dans un tube.
On mesure cette vitesse en remplissant un tube de verre gradué avec du sang complet préalablement bien mélangé, de façon à obtenir une colonne de 200 mm de hauteur. Après une heure, on mesure la colonne de plasma, en millimètres, qui a été débarrassée de globules rouges à l’extrémité supérieure de la colonne de sang. Les valeurs normales de la sédimentation érythrocytaire sont de 2 à 12 mm après une heure pour l’homme et de 2 à 20 mm après une heure pour la femme. Des perturbations variées des protéines plasmatiques accélèrent la sédimentation érythrocytaire.
Comment étudie-t-on les éléments figurés du sang ?
1) LES NUMÉRATIONS GLOBULAIRES :
Ces techniques permettent de calculer le nombre absolu de cellules contenues dans l’unité de volume du sang.
Les méthodes modernes de numération des cellules sanguines ont recours à des appareils électroniques sophistiqués (robots de laboratoire) qui ont augmenté de beaucoup la précision et la reproductibilité de ces décomptes.
2) MÉTHODE D’ANALYSE DE LA POPULATION ÉRYTHROCYTAIRE
Grâce à trois mesures de base, i.e. l’hémoglobine, l’hématocrite, et le nombre de globules rouges, on peut calculer, pour certains paramètres érythrocytaires, des valeurs moyennes appelées constantes érythrocytaires
3) EXAMEN DES CELLULES DU SANG SUR FROTTIS
Les frottis sanguins sont obtenus en déposant une petite goutte de sang sur une lame de verre et en l’étalant finement sur celle-ci à l’aide d’une seconde lame de verre de manière à former une couche monocellulaire. Après coloration, on observe au microscope les propriétés des érythrocytes et la morphologie des divers leucocytes et des plaquettes.
4) VARIÉTÉS ET PROPORTIONS RELATIVES DE LEUCOCYTES SANGUINS
Quels sont les objectifs de l’examen des cellules du sang sur frottis ?
1) d’apprécier de la variation morphologie individuelle des cellules sanguines, c’est-à-dire de leur dispersion autour de la moyenne.
Cela se fait pour les globules rouges surtout : variation de la taille, de la forme et de la coloration.
2) d’établir des proportions des divers éléments leucocytaires dont l’ensemble donne la leucocytose totale : cette proportion est établie en comptant 100 globules blancs ou davantage : c’est ce qu’on appelle la différentielle leucocytaire.
3) l’identification et l’étude de cellules sanguines anormales.
Quels sont les globules blancs du sang normal (6)?
Chez l’adulte :
- Polynucléaires neutrophiles
- éosinophiles
- basophiles
- lymphocytes
- monocytes.
- Stabs
Chez l’enfant :
est très différente, car au cours du premier mois après la naissance, une formule à prédominance
lymphocytaire s’établit, avec tendance à une leucocytose totale plus élevée. Le
virage de la formule leucocytaire de l’enfant à celle de l’adulte se fait entre 4 et 8 ans.
Savoir lire les résultats d’une FSC
Quelle est la morphologie du globule rouge?
Le globule rouge normal a la forme d’un disque biconcave.
Sur les étalements sanguins, il a une forme circulaire, avec un diamètre de 8 microns environ. À l’état normal, tous les érythrocytes du sang ont sensiblement la même forme, le même diamètre et la même coloration.
L’érythrocyte de l’humain est une cellule anucléée, faite d’une membrane enveloppante et de son contenu cytoplasmique.
Décrire la membrane érythrocytaire
Elle a une structure très similaire à celle des autres membranes cellulaires, avec une double couche de phospholipides dans laquelle s’insèrent des protéines.
À l’extérieur de cette membrane, il existe une couche additionnelle riche en mucopolysaccharides qui contient notamment les substances des groupes sanguins.
Du côté interne, une autre structure protéique sous-tend la membrane, dont la spectrine qui joue un rôle important pour le maintien de la forme habituelle de l’érythrocyte et pour sa capacité de se déformer.
Qu’est-ce que contient l’érythrocyte?
Contrairement aux autres cellules, le cytoplasme érythrocytaire mature ne contient pas d’organite cellulaire. Il s’agit essentiellement d’une solution aqueuse très riche en hémoglobine (la protéine responsable du transport de l’oxygène), et contenant également des enzymes et leurs cofacteurs, des sucres et des ions.
Chaque globule rouge contient quelque 300 millions de molécules d’hémoglobine, ce qui équivaut au tiers de son poids environ.
Qu’est-ce qu’un réticulocyte?
Les réticulocytes sont les globules rouges nouveaux-nés qui circulent dans le sang depuis moins d’un jour.
On les identifie sur un frottis à l’aide de certains colorants spéciaux, comme le bleu de méthylène, qui permettent d’observer les quelques organites cytoplasmiques qu’ils contiennent encore à ce stade et qui auront disparu en 24 heures dans les hématies devenues adultes.
C’est ce qu’on appelle la substance granulofilamenteuse, composée surtout d’ARN ribosomal impliqué dans la synthèse d’hémoglobine.
Le nombre normal des réticulocytes sanguins est de 20,0 à 100,0 x 109/L, ce qui correspond à 0.5% à 2.0% du nombre total d’érythrocytes, à l’état normal.