"Le modèle" soviétique de Staline à Brejnev: analyse et bilan Flashcards
Problème de la planification
Détournée de son sens et devenait la “machine à faire rêver”, d’où les projets grandioses et le surinvestissement, générant goulets d’étranglement.
Déblocage se faisait par l’arbitraire administratif. Ce dernier au gré des livraisons débloquait un tel chantier plutôt qu’un autre, en laissant trop de travaux inachevés, d’usines non monté, de stock inutilisés
Problème de l’orientation des plans vers l’industrie lourde
pouvait être justifiable dans une éco de reconstruction aux lendemains de la WW2 + Produit de choix idéologiques et politiques
=> surdimensionnait un secteur peu productif qui absorbait ensuite l’essentiel des investissement disponibles + empêchait dvppmt société de consommation qui aurait pu motiver les travailleurs
Effets pervers de la fixation quantitative des objectifs du plan
plus facile de satisfaire les objectis du plan fixés en tonnage en ne fabriquant qu’un petit nombre d’objets lourds
L’éco soviétique était une éco de répartirtion pour des usagers et non une éco de marché ayant clients pour acteurs
Problème du pouvoir local
Système souffrait aussi d’un excès d’arbitraire des pouvoirs locaux => pouvoir local détenait la réalité de la décision, et le clientélisme et le ferment nationaliste en étaient stimulés.
Retombées négatives d’un système où le marché, le consommateur et l’opinion publique n’existaient pas
Surexploitation des ressources / environnement excessivement dégradé / absence de produits de consommation propres à motiver la main d’oeuvre
Problème de l’effort militaire
Il était considérable (près 1/4 revenu national, valeur relative du double de l’effort am à son apogée)
=> étouffait le secteur de la conso et n’avait qu’une faible valeur démultiplicatrice de la croissance
Vision de l’entreprise sous régime soviétique
Constituait la cellule de base d’un ministère de production. N’avait pas à entreprendre mais à obéir au plan.
“Unions de production” + “complexes territoriaux de production” essayèrent en vain de recréer un tissu économique
tolkatch
débrouillardise pour trouver les outils et les ressources en dehors des circuits officiels, lents et aléatoires
sturmonisha
tempête pour aboutir en, catastrophe à un accomplissement satisfaisant des objectifs du Plan
Réalité quotidienne des entreprises ?
tolkatch et sturmonisha
conséquence des objectifs du Plan
Il fallait les atteindre sans trop dépasser pour qu’il ne soit pas revu à la hausse, et donc ils exerçaient un “effet de cliquet” sur l’entreprise, plus qu’un effet de stimulation de la croissance
L’entreprise s’identifie énormément à l’Etat
tellement que certaines fonctions régaliennes lui sont attribuées
Quelles fonctions sont intégrées à l’entreprise ?
sécurité sociale / retraite du personnel / moyens de transport / logements / circuits de distribution des biens de conso / animations culturelles et sportive
Que devient l’entreprises avec ses fonctions régaliennes ?
un “morceau d’Etat”
Des régions entières dépendaient ainsi de la mono-entreprise, qui tendait à détruire toutes les autres formes d’encadrement.
Deux cultures économiques triomphent
Culture de marchandage (troc) => pays perdait son énergie dans un emboîtement d’éco souterraines et de marchés parallèles
+ irrégularité de l’approvisionnement / récurrence des pénuries => culture de stockage
A force d’être partout, l’Etat n’étais nulle part
la sacralité de notion d’Etat n’était plus que “langue de bois” laissant place aux féodalités, aux mafias et au comportements prédateurs.
Qu’est ce qui entraîne une confusion croissante entre le vrai et le faux, le réel et l’irréel, le bien et le mal ? (4)
Détournement de la dialectique marxiste / maquillage systématique des faits / inversion du discours (parfois) / pires crimes commis au nom de la justice
=> les bases mentales et morales de la société (aussi indispensables à la croissance que les ressources ou la productivité) en étaient sapées
bilan humain : populations (4)
pop: 45 => 170 M / 70 => 243 M => pop progressait près 1% par an
espérance de vie 74 ans pour femmes et 66 ans pour hommes
mortalité infantile => double celle Europe
féminisation main d’oeuvre (guerre + répression)
bilan humain : taux urbanisation
progression sensible mais tjrs en retard (45% 1967) => exode rural aggravait crise du logement permanente.
bilan humain : mauvaise répartition de la pop
3/4 habitants vivaient toujours en URSS d’Europe qui ne représentait qu’1/4 de la superficie
=> période stalinienne => 30 M personnes transférées à l’Est
Mais pop ne se fixaient pas durablement
bilan humain : mauvaise répartition de la production
1970 => région Moscou à elle seule => 1/4 prod indus
bilan humain : question nationale
Slaves => 3/4 pop (dont russes moitié pop)
officiellement 92 peuples et 160 langues
différences se creusaient entre pop Nord-Ouest (vieillissement rapide) et celles des Républiques musulmanes d’Asie centrale (taux natalité supérieur 30/1000)
pouvoir affichait égalité des peuples soviétiques mais pratiquait une discrète politique de russification
bilan humain : question nationale => poison mortel ?
remontée des nationalismes était un substitut idéologique des échecs du socialisme
bilan humain : la question sociale : succès
alphabétisation / promotion sociale par l’enseignement / quasi-gratuité des transports des logements et des soins
Certes on pouvait assimiler excès de main d’oeuvre agricole et sous-productivité à formes de sous-emploi mais chômage n’existait pas
bilan humain : question sociale : agriculture
68 => 2/3 revenus encore consacrés à alimentation (25% en france)
bilan éco : échec agricole et alimentaire : agriculture
agriculture => 27% pop active en 70
Faiblesses techniques + aléas climatiques => extrême variabilité des résultats => recours permanent aux importations am
bilan éco : échec agricole et alimentaire : réussite des “lopins” individuels
seulement 4% de la SAU mais 30 % de la valeur de la prod agricole
Autoconsommation en absorbait + des 3/4
Étaient cependant d’une faible rentabilité et ces résultats ne pouvaient être obtenus que grâce à “l’appui” technique et logistique de kolkhoze
bilan éco : échec agricole et alimentaire : comment fonctionnait le système
dans une logique de pénuries, de marchés parallèles et de médiocrité
bilan éco : échec agricole et alimentaire : facteurs aggravants (2)
saturation des transports / faiblesse des industries chimiques, biochimiques agroalimentaires
bilan éco : investissement secteur A
1930- 60’s => 50 à 60% capitaux investis
bilan éco : qu’est ce qui atteste de la réalité de l’industrialisation et de l’importance du niveau technologique atteint ? (4)
bombe A 49 / bombe H 53 / Spoutnik 57 / Gagarine 61
bilan éco : prod indus faible
pop indus => 37% pop active (15 M actifs de plus que USA pour production 2 x plus faible) => productivité indus demeurait médiocre
bilan éco : secteur militaro-industriel
performances de haut niveau de ce secteur, ailleurs la qualité était médiocre
bilan éco : faiblesse technologique
innovation délaissée dans industrie civile. Mauvaise maintenance et fragilité installations sophistiquées poussaient entreprises à remplacer les machines par des hommes au moment ou éco modernes faisaient l’inverse. Innovation diminuait coûts de prod de l’entreprise, ce qui entraînait fléchissement primes et bonus
bilan éco : faiblesse servicielle
service encore 36% des actifs
Enseignement et santé => niveau général convenable
Route sacrifiée, transports ferroviaires étaient absolument saturés.
“Viscosité” de l’éco et société soviétique contrastait de + en + avec mobilité qui s’imposait partout dans le monde
bilan éco : ressources en matières premières
70 => URSS tirait de son sous-sol 600 millions de tonnes de charbon + 1/4 prod mondiale minerai de fer
65 => URSS produisait 242 Mt pétrole (16% total mondial)
bilan éco : problèmes du pétrole
encourageait un mode de croissance extensif
+ ressources naturelles abondantes étaient de + en + éloignées à l’Est, alors qu’activités éco et pop ne suivaient pas, renchérissant coûts et surchargeant encore + les réseaux de transports déjà saturés
+ pétrole constituait déjà une quasi-devise pour pays dont monnaie n’était pas convertible. Il offrait possibilité acheter au-dehors ce que l’on ne pouvait pas produire, avec risque de ne plus être contraint aux réformes => dérive rentière