Le droit à la mort : enjeux éthiques, médicaux et juridiques Flashcards
Le suicie
- Au Québec, le suicide se situe au septième rang des causes de décès.
- Il est donc devenu un problème de santé publique.
Les facteurs qui ont une incidence sur le risque suicidaire
1.Être atteint d’un trouble de santé mentale.
2.Avoir une trajectoire de vie cumulant de multiples difficultés (personnelles, familiales, relationnelles, psychologiques et sociales).
3.Avoir des antécédents, familiaux ou personnels, de tentatives de suicide.
4.Présenter une faible activité de la sérotonine dans le cortex préfrontal
7 critères pour estimer la dangerosité du passage à l’acte suicidaire et cibler les interventions
- La planification du suicide
- La tentative de suicide
- La capacité à espérer un changement
- L’usage de substances
- La capacité à se contrôler
- La présence des proches
- La capacité à prendre soin de soi
Quelques pistes d’intervention pour aider une personne présentant un risque de
passage à l’acte suicidaire
- Prendre la menace au sérieux
- Ne pas laisser la personne seule
- Empêcher l’accès aux armes, aux médicaments ou aux autres objets pouvant être utilisés pour commettre un suicide.
- Démontrer une écoute attentive et empathique.
- Poser des questions pour vérifier si la personne a planifié un geste suicidaire : Comment? Où? Quand
La Loi concernant les soins de fin de vie
-La Loi concernant les soins de fin de vie au Québec, adoptée en 2014 et modifiée en 2019, encadre les soins palliatifs et l’aide médicale à mourir.
-Elle vise à garantir le respect et la dignité des personnes en fin de vie et leur droit à des soins de qualité. Deux nouveautés importantes :
1. Le droit à l’aide médicale à mourir, sous certaines conditions.
2. La possibilité de rédiger des directives médicales anticipées.
L’aide médicale à mourir
Euthanasie active
L’aide médicale à mourir (euthanasie active) consiste à abréger délibérément la vie d’un patient incurable pour mettre fin à ses souffrances et lui permettre de mourir dignement. Elle est régie par la Loi concernant les soins de fin de vie.
Seules les personnes majeures, atteintes d’une maladie grave et incurable, peuvent faire cette demande, sous certaines conditions. Le médecin est la seule personne autorisée à poser l’acte entraînant la mort.
La cessation de traitement
Euthanasie passive
Omission délibérée de fournir un traitement visant à prolonger la vie
d’un malade incurable ou interruption de ce traitement afin de mettre fin à ses souffrances ou de lui permettre de mourir
dignement
Le suicide assisté
Suicide au cours duquel une personne fait appel à un médecin pour lui fournir les
substances létales lui permettant de mettre fin à sa vie.
La règle du « double effet »
Soigner, mais également accélérer la mort de la personne
Les directives médicales anticipées en cas d’inaptitude
Instrument juridique qui désigne l’individu qui agira et prendra des décisions à la place d’une autre personne en prévision de son inaptitude. Précise aussi les volontés de la personne en ce qui concerne des soins éventuels
Critères pour recevoir l’aide médicale à mourir
1.Il faut être majeur
2.Être apte à consentir , être conscient
- Être dans une grande souffrance psychologique ou physique qui ne peut pas être soulagée de manière acceptable
4.Il faut que la maladie soit grave et incurable
Les arguments éthiques
(+) Principes de l’autonomie et de
l’autodétermination.
(+) Valeur accordée au maintien de la
dignité et l’identité de l’être humain
qui se meurt.
(-) Croyance selon laquelle mettre fin
à une vie est immoral, même avec le
consentement de la personne.
(-) Nécessité de protéger les
personnes défavorisées ou
handicapées, car l’autonomie est
souvent limitée par la pauvreté,
l’incapacité ou l’appartenance à un
groupe social stigmatisé.
Les arguments médicaux
(+) Obligation de prendre toutes les dispositions nécessaires pour soulager la souffrance.
(-)
Erreurs de diagnostic ou de pronostic : Il existe un risque d’erreur dans le diagnostic, et de nouveaux traitements peuvent être découverts.
Incompatibilité avec le rôle du médecin : Certains estiment que l’aide à mourir va à l’encontre du rôle du médecin et que des mesures de protection adéquates ne peuvent pas être mises en place.
Dépression temporaire : Il est reconnu que les personnes demandant à mourir peuvent être temporairement déprimées et changer d’avis avec un traitement ou des soins palliatifs.
Les arguments juridiques
(+) Légalisation du suicide assisté afin de
réguler des pratiques déjà en vigueur,
mais de façon cachée.
(-)
Mesures de protection et risques juridiques : Il y a des préoccupations sur l’efficacité des mesures de protection et la crainte de poursuites légales potentielles.
Engrenage vers l’euthanasie non consentie : Il existe des craintes que cela mène à une euthanasie non librement consentie, non seulement pour les malades incurables, mais aussi pour les personnes ayant des déficiences et dont la qualité de vie est perçue comme réduite.