La neuropsychologie de l'enfant Flashcards
En quelle année les premiers manuels en français consacrés à la neuropsychologie de l’enfant sont-ils parus?
Les premiers manuels en français consacrés à la neuropsychologie de l’enfant sont parus seulement au début des années 2000.
Quelles sont les deux grandes catégories de trouble neuropsychologiques chez les enfants?
- Les troubles acquis des grandes fonctions cognitives
2. Les troubles neurodéveloppementaux
Quels sont les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes cognitives?
Les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes cognitives sont l’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Quels sont les différents troubles neurodéveloppementaux?
- Les troubles du langage oral et dysphasies
- Les troubles praxiques et visuospatiaux
- Le syndrome des fonctions non verbales
- Les troubles du spectre de l’autisme
- Le syndrome dysexécutif
- Le syndrome Gilles de la Tourette
- Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Quels sont les troubles spécifiques des apprentissages?
- Les troubles spécifiques du langage écrit (dyslexie et dysorthographie)
- Les troubles spécifiques du calcul et la dyscalculie
Quelle particularité est associée aux troubles neuropsychiatriques?
En plus de déficits cognitifs, les patients présentent des troubles du comportement, de l’humeur ou de la personnalité.
Quels sont les différents troubles neuropsychiatriques?
- Les troubles déficitaires de l’attention complexe avec ou sans hyperactivité
- Les problèmes de comportement
- Les troubles disruptifs du contrôle des impulsions et des conduites
- Les troubles dépressifs
- Les troubles anxieux
- Les troubles obsessionnels compulsifs
- Les troubles reliés à des traumatismes ou à des facteurs de stress
- Les troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
- Les autres troubles du développement (syndrome d’alcoolisation foetale , neurofibromatose ou syndrome de Turner)
Quel est l’objectif particulier de la neuropsychologie de l’enfant et qu’est-ce que cette démarche implique?
Les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant sont d’élaborer des modèles spécifiques et de mettre au point des évaluations et des prises en charge adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses.. Cette démarche implique de décrire les aspects développementaux des relations cerveau-cognition, c’est-à-dire comment s’édifie l’appareil cognitif et les structures cérébrales ainsi que leurs relations complexes. Pour comprendre comment l’enfant acquiert une fonction particulière, il faut identifier les différentes étapes, déterminer leur chronologie d’apparition ainsi que les contraintes cérébrales dans lesquelles elles se construisent.
Comment les cerveaux des enfants se différencient-ils des cerveaux adultes?
Le cerveau chez l’enfant est hautement interconnecté et c’est seulement dans le cours du développement que les réseaux neuronaux se spécialisent de façon croissante et deviennent ainsi relativement modulaires..
Qu’est que la neuropsychologie chez l’enfant stipule en cas de développement atypique?
Les modèles de la neuropsychologie chez l’enfant postulent qu’en cas de développement atypique, même lorsque les performances sont dans la normale, elles sont souvent sous-tendues par des processus cognitifs et neuronaux différents.
Comment devrions-nous envisager les troubles neurodéveloppementaux?
Les troubles neurodéveloppementaux doivent être compris dans le contexte dynamique du développement plutôt qu’appréhendés comme renvoyant aux composantes endommagées d’un système modulaire inné.
Quelles sont les difficultés rencontrées lors de l’étude des lésions acquises et de leur conséquences sur la cognition chez les enfants?
- Les lésion pré et périnatales et celles dues aux encéphalites bactériennes sont les plus fréquentes et occasionnent des dommages diffus et/ou étendus.
- L’interprétation des données est plus complexe chez les enfants car la lésion survient dans un contexte de grandes capacités de plasticité cérébrale et de récupération fonctionnelle.
- La formulation de l’hypothèse sur le niveau d’acquisition fonctionnelle antérieure de l’enfant est confrontée au problème de variabilité interindividuelle «des rythmes et des niveaux de développement atteints ».
- Les lésions cérébrales précoces ont des conséquences comportementales qui peuvent n’apparaître que longtemps après leur survenue.
Qu’est-ce que l’aphasie acquise chez l’enfant?
Il s’agit d’un trouble du langage consécutif à une atteinte du système nerveux central et survenant chez un sujet ayant déjà acquis un certain niveau de connaissance verbale.
Quelles sont les caractéristiques du tableau clinique d’un patient atteint d’aphasie acquise (chez l’enfant)?
Le tableau clinique est caractérisé par:
- Une compréhension du langage relativement préservée
- Des troubles prédominent sur le versant de l’expression : la fluence est réduite, la perturbation pouvant aller de troubles articulatoires jusqu’au mutisme.
- Un discours agrammatique (les troubles syntaxiques sont les plus persistants)
- Les jargons ou les logorrhées sont rares
Décrit moi l’étude de cas de Patterson et al.
Jeune patiente atteinte atteinte d’aphasie acquise chez l’enfant, une hémisphérectomie gauche avait été pratiquée à l’âge de 15 ans, deux années après l’installation des crises d’épilepsie. Après l’opération, la patiente:
- Décrite comme aphasique
- Performances en lecture très faibles (ressemble à ceux d’un adulte avec dyslexie profonde acquise)
- Reconnaît parfaitement les lettres mais les dénommes avec difficulté
- Ne peut réaliser des tâches phonologiques
- Discrimine bien les mots fréquents et les non-mots
- Performance de décision lexicale chutent pour les mots moins fréquents
- Dans des épreuves d’appariement mot-image ; compréhension des mots préservée seulement pour les mots familiers et concrets.
Qu’est-ce que l’hémisphérectomie?
L’hémisphérectomie est une opération chirurgicale où un hémisphère cérébral (un moitié du cerveau) est enlevée ou désactivée.
Décrit moi l’étude de cas de Vargha-Khadem (aphasie acquise chez l’enfant).
Anna est une patiente qui a vécu une hémisphérectomie gauche à l’âge de 10 ans. L’atteinte neurologique (AVC gauche) est prénatale et s’est manifestée à l’âge de 6 mois.
-Montre des capacités langagières remarquablement préservées.
Qu’est-ce que les études de cas de Patterson et de Vargha-Khamed ont-elles permit de mettre en lumière?
Ce n’est pas tant l’âge auquel intervient l’hémisphérectomie qui compte, c’est plutôt l’âge du début des lésions cérébrales (dans l’épilepsie, l’âge du début des crises) et le temps laissé à la réorganisation du langage dans l’hémisphère droit. Plus ce temps est long, meilleures seraient la réorganisation anatomo-fonctionelle et les performances.
Comment les troubles développementaux sont-ils soupçonnés?
Puisqu’ils sont «sans cause apparente» ils peuvent être remarqué par une perturbation des acquisitions scolaires et des apprentissages fondamentaux. La plupart se définissent par un écart aux normes de développement cognitif qu’il concerne le langage (dysphasies, dyslexies, dysorthographies…) ou d’autres domaines cognitifs (dyscalculie, trouble attentionnel…)
Pour les troubles développementaux, quels sont les « critères diagnostic »?
- Le diagnostic est basé sur la mise en évidence d’un déficit durable des performances dans un domaine particulier.
- La perturbation n’est pas liée à un déficit sensoriel primaire (ex.: acuité visuelle), à une insuffisance intellectuelle à une lésions cérébrale acquise au cours de l’enfance, ni à des carences affectives ou éducatives graves.
- Les enfant qui sont identifiés comme « dys » le sont parce que leur profil développemental apparaît normal, ou presque, dans tous les autres domaines sauf dans le domaine de dysfonctionnement considéré.
Comment se définit la dyslexie développementale?
La dyslexie développementale se définit comme un trouble sévère et durable de l’apprentissage de la lecture, pour lequel aucune cause particulière ne peut être mise en évidence.
«L’enfant a été normalement scolarisé, dans un milieu socioculturel propice à ces apprentissages, ne présente ni retard mental, ni déficit sensoriel et a un trouble durable de langage écrit, avec un retard de lecture d’au moins 18 mois par rapport à son âge scolaire »
Dans le DSM-5 les troubles développementaux du langage sont classés dans quelle catégorie?
Dans le DSM-5 les troubles développementaux du langage sont classés dans la catégorie des troubles spécifiques des apprentissages.
Quel troubles sont regroupés dans la catégorie des troubles spécifiques des apprentissages (DSM-5)?
Cette catégorie regroupe les troubles spécifiques et durables de développement:
- Troubles du langage oral (dysphasies)
- Troubles du langage écrit (dyslexie, dysorthographie)
- Trouble du geste et/ou des fonctions visuo-spatiales (dyspraxie et/ou trouble de l’acquisition de la coordination)
- Trouble des activités numériques (dyscalculies)
- Trouble des processus attentionnels et des fonctions exécutives (TDAH)
Pourquoi l’appellation «syndrome amnésique de l’enfant» est-elle préférable à l’appellation d’amnésie développementale?
L’appellation de syndrome amnésique de l’enfant est préférable à celle d’amnésie développementale car la présence de lésions cérébrales est clairement documentés dans la plupart des observations publiées.
Qu’est-ce que les études de cas de Vargha-Khadem sur le syndrome amnésique chez l’enfant ont-ils mis en évidence?
Vargha-Khadem a étudié 3 enfants dont les lésions étaient survenues à la naissance chez deux d’entre eux. Ils ont en commun d’avoir développé un syndrome amnésique en relation avec des lésions précoces de la formation hippocampique. Les syndromes amnésiques sont découverts vers l’âge de 5 ans par les parents et les enseignants alors que les lésions étaient néonatales dans les deux cas.
Dans le syndrome amnésique de l’enfant, quelles difficultés peuvent être observées?
- Les parents sont étonnés de l’incapacité de leur enfant à retrouver son chemin dans un environnement familier ainsi que d’une désorientation temporelle et de la nécessité d’un rappel fréquent des rendez-vous.
- Les enfants sont incapables de faire des récits détaillés des activités de la journée et des vacances