La communication Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que communiquer?

A

C’est un transfert d’un message de l’émetteur au récepteur.

C’est un échange qui se présente sous la forme de signes composant un message.

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2
Q

Quelles sont les 4 formes de communication?

A
  1. Communication dyadique
  2. Communication en petit groupe
  3. Communication publique
  4. Communication de masse
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3
Q

Expliquer ce qu’est la communication dyadique

A

Bilatérale et interpersonnelle

Messages entre deux personnes qui jouent simultanément le rôle d’émetteur et de récepteur des messages.

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4
Q

Expliquer ce qu’est la communication en petit groupe

A

Bilatérale et interpersonnelle

Messages entre plusieurs personnes au sein d’un groupe suffisamment réduit pour permettre à chacun des membres de se reconnaître lorsqu’ils communiquent.

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5
Q

Expliquer ce qu’est la communication publique

A

Généralement unilatérale (mais peut être bilatérale) et interpersonnelle

Message d’un orateur émis devant un auditoire. L’orateur ne reconnaît pas bien à qui il parle : réciproquement, l’auditoire est assez limité dans sa possibilité de rétroagir selon le message de l’orateur.

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6
Q

Expliquer ce qu’est la communication de masse

A

Unilatérale

Messages diffusés à un très vaste auditoire par des médias d’information ; l’émetteur n’est pas en contact avec les personnes qui reçoivent le message (il n’y a pas d’interactions entre les différents agents).

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7
Q

Expliquer le modèle de communication de Shannon et Weaver

A

Ce modèle interprète la communication d’une façon mécanique et séquentielle.

Il présente la communication comme un processus linéaire.

Une source d’information produit un message qui sera ensuite transformé en signaux par un émetteur. Ces signaux circuleront par l’intermédiaire d’un canal soumis à l’interférence de différents bruits et parviendront à un récepteur qui transformera à son tour le message en signaux, lesquels se rendront à un destinataire.

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8
Q

Quelle critique peut-on émettre à l’égard du modèle de Shannon et Weaver?

A

Ne tient pas compte de ce qui se passe lors d’une relation interpersonnelle dans laquelle la communication est bilatérale. Pour comprendre la communication bilatérale à l’aide de ce modèle, il faut dédoubler le processus en une boucle circulaire.

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9
Q

Expliquer le modèle de communication de Schramm

A

Les personnes agissent simultanément à titre d’émetteurs et de récepteurs.

La communication est un échange de significations cognitives (idées) ou affectives (sentiments/désirs) propres aux interlocuteurs. → Les significations sont encodées en signes formant un message. → Le message est véhiculé par l’intermédiaire d’un canal sous l’influence négative de bruits. → Le message est reçu et décodé en fonction des contextes physiques et socioculturels dans lequel s’opère la communication.

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10
Q

Comparer les modèles de communication de Shannon et Weaver et de Schramm.

A

????

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11
Q

Quelles sont les composantes de la communication interpersonnelle?

A
  • Significations
  • Signes
  • Canal de communication
  • Bruit
  • Contexte
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12
Q

Décrire la composante de la communication : SIGNIFICATIONS

A

Sens d’un signe sur les plans cognitif et affectif.

Résulte d’un mécanisme de formation de sens qui dépend des souvenirs, des connaissances acquises, des besoins et des intentions.

La signification d’un même message est propre à chacun. Ainsi, un même message n’évoque pas les mêmes émotions ou la même signification pour chaque personne. La culture et les expériences personnelles d’une personne sont en partie responsables de la façon de saisir des informations dans un message.

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13
Q

Décrire la composante de la communication : SIGNES

A

Stimuli auxquels nous associons un sens particulier. Un stimulus devient un signe dès qu’il permet de faire naître une quelconque signification. Il s’agit d’un moyen de recréer dans l’esprit d’une autre personne la représentation mentale d’un objet, d’une action, d’un sentiment ou d’un désir.

  • Encodage : transposer une signification sous forme de signes pouvant être reconnus et interprétés adéquatement.
  • Décodage : Dégager une signification des signes émis.
  • Rétroaction : permet à l’émetteur de vérifier si le récepteur a bien compris le message. Elle peut être verbale ou non verbale.
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14
Q

Décrire la composante de la communication : CANAL

A

Voie par laquelle passent les signes du message. C’est le point reliant l’émetteur du récepteur.

Le média est le moyen de communication employé.
• Types de média :
- Communication directe (ex. téléphone) → Facilite la communication bilatérale. Préférable pour des messages simples de nature subjective ou affective.

  • Communication différée (ex. livres/courrier) → délai dans la transmission, entre les réactions et les rétroactions du récepteur. Préférable pour des éléments d’information complexe et de nature objective
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15
Q

Décrire la composante de la communication : BRUIT

A

Désigne ce qui entrave la réception du message.
• Au sens strict : associé au canal choisi pour transmettre le message (volume de la voix de ceux qui nous entourent, écriture lisible…)

• Au sens plus large :

  • facteurs physiologiques (déficience visuelle/auditive)
  • facteurs psychologiques (idées préconçues/propos incohérents)
  • facteurs sémantiques (mauvaise interprétation des mots)
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16
Q

Décrire la composante de la communication : CONTEXTE (3)

A

Situation dans laquelle se trouvent les personnes qui communiquent. Le contexte influe la forme et le contenu de la communication.

  • Contexte physique : Pièce / bureau / ameublement / ambiance / environnement tangible ou concret. Le contexte n’est pas forcément le même pour les deux interlocuteurs (exemple : au téléphone, l’un est sur la plage, l’autre est au travail. L’ambiance va alors être différente et va influencer de façon différente la communication et les émotions des interlocuteurs)
  • Contexte temporel : Fait référence au moment où un message est émis et à sa durée. Le facteur temps conditionne fortement la communication (transmettre un message en 1 min vs en 1 h). Choisir le bon moment (raconter une histoire drôle à un ami qui vous apprend qu’il est gravement malade) → le même message transmis dans les mêmes conditions aux mêmes personnes n’a pas le même effet selon le moment où il est émis.
  • Contexte socioculturel : Les idées que les personnes en relation se font les unes par rapport aux autres. Nous ne communiquons pas de la même façon selon le statut et/ou le rôle d’une personne.
    • Statut = position qu’elle occupe dans la hiérarchie sociale (juge vs avocat).
    • Rôle = comportement attendu d’une personne qui remplit une fonction particulière (médecin vs étudiant)
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17
Q

Schématiser les composantes de la communication interpersonnelle

A

Dessiner schéma

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18
Q

Quelles sont les caractéristiques de la communication interpersonnelle (8)?

A
  • La conscience réciproque des interlocuteurs
  • Le nombre d’interlocuteurs
  • Le processus d’ajustement
  • Le degré d’intimité de la relation
  • Les messages verbaux et non verbaux
  • Le contenu et la composante relationnelle des messages
  • L’éthique de la communication
  • Inévitable, unique et éphémère
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19
Q

Décrire cette caractéristique de la communication interpersonnelle : la conscience réciproque des interlocuteurs

A

Être conscient réciproquement de leur existence et du lien qui les unit → relation de personne à personne mettant en cause une reconnaissance mutuelle. Il faut se présenter mutuellement (connaitre le récepteur) pour qu’il y ait communication interpersonnelle.

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20
Q

Décrire cette caractéristique de la communication interpersonnelle : le nombre d’interlocuteurs

A

La communication s’effectue entre deux personnes qui interagissent (relation dyadique). Dans le cas d’une relation à trois (triade), la relation à 2 est toujours prédominante.

21
Q

Décrire cette caractéristique de la communication interpersonnelle : le processus d’ajustement

A

Il ne peut y avoir communication que dans la mesure où les gens qui se parlent emploient le même système de signes.
Ex : difficile de communiquer lorsque les personnes ne parlent la même langue / ont une culture différente.

Le principe d’ajustement occupe une place importante dans la communication interculturelle. Il faut donc apprendre à décoder adéquatement les signes d’une autre personne.

22
Q

Décrire cette caractéristique de la communication interpersonnelle : le degré d’intimité de la relation

A

Les sujets de conversation vont différer selon le niveau d’intimité dans une relation. Ex. : dans une relation professionnelle, nous ne parlerons pas nécessairement de nos problèmes personnels (mais avec un ami oui).

Deux facteurs déterminent la nature personnelle (communication intime / discutions sur soi) ou impersonnelle (relation pratiques et fonctionnelles / utilisation de signes de politesse)
→ le degré d’ouverture de soi et
→ l’intérêt pour la personne.

Plus il y a d’ouverture de soi et plus les personnes s’intéressent l’une à l’autre dans ce qu’elles ont de particulier, plus intime sera la relation. Cela ne dépend pas de la personnalité des interlocuteurs.

23
Q

Qu’est-ce qui caractérise les messages verbaux ?

A
  • Expriment mieux les idées et les pensées
  • Sont typiquement humains, et donc absent chez les animaux
  • Sont acquis dans le cadre de l’apprentissage d’une langue, c’est-à-dire d’un système de signes dont l’utilisation nécessite la compréhension de certaines règles (grammaire, syntaxe)
  • Sont transmis en séquence par sections détachables (les mots) ; ils sont émis et reçus au moyen d’un seul canal sensoriel à la fois
  • Peuvent être absents lorsque deux personnes communiquent.
  • Sont le plus souvent intentionnels, ils peuvent être contrôlés. Pourtant, il nous arrive parfois, par exemple sous le coup d’une émotion, de dire des choses « qui dépassent notre pensée »
  • Ne présentent pas d’affinité ni de similitude avec les réalités qu’ils décrivent. Ainsi, le mot prononcé «haine» n’a pas plus de lien avec l’émotion vécu que le mot «amour».
  • Sont responsables de moins de 35% de la connaissance que nous avons d’une autre personne lors d’une communication dyadique normale.
  • Produisent moins d’effet que les messages non verbaux lors d’une utilisation conjointe
24
Q

Qu’est-ce qui caractérise les messages non verbaux ?

A
  • Expriment mieux les sentiments et les désirs
  • Sont à la base de la communication primitive qui s’observe chez les animaux
  • Sont innés ou acquis dans le cadre d’une culture donnée. Lorsqu’ils sont acquis, ils peuvent l’être plus précocement que le langage parlé.
  • Sont transmis globalement et simultanément par l’intermédiaire de plusieurs sens (l’intonation de la voix et le sourire expriment en même temps la joie)
  • Sont toujours là dès qu’une personne détecte la présence d’une autre
  • Sont le plus souvent émis de façon involontaire, par réflexe (ex. : rire, pleurer). Pourtant, il nous arrive d’utiliser consciemment et intentionnellement la communication non verbale.
  • Présentent quelques analogies avec les réalités qu’ils tentent d’exprimer. « Montrer le poing » est un signe qui a quelque chose en commun avec ce qu’il cherche à exprimer.
  • Sont responsables de plus de 65% de la connaissance que nous avons d’une autre personne lors d’une communication dyadique.
  • Produisent plus d’effet que les messages verbaux lors d’une utilisation conjointe
25
Q

Quels sont les SIX liens entre la communication verbale et non-verbale?

A
  • Accentuation
  • Complément
  • Substitution
  • Répétition
  • Régulation
  • Contradiction
26
Q

Expliquer ce lien entre la communication verbale et non-verbale : ACCENTUATION + donner un exemple

A

Mise en évidence d’une partie du message verbal, soit par l’intonation de la voix, la prononciation, l’expression du visage, le geste, etc. (ex. : dire « C’est ton problème » en prononçant plus fort le déterminant possessif).

Il peut en être de même dans un texte (ex. : utilisation de procédés typographiques).

27
Q

Expliquer ce lien entre la communication verbale et non-verbale : COMPLÉMENT + donner un exemple

A

La communication non verbale permet de compléter et de renforcer plus ou moins un message verbal. Nos expressions (visage) et gestes traduisent nos attitudes et intentions, ce qui influe la relation interpersonnelle.

Ex. : Yvon Deschamps qui rit de ses propres blagues en les comptant

28
Q

Expliquer ce lien entre la communication verbale et non-verbale : SUBSTITUTION + donner un exemple

A

Le message non verbal remplace parfois le message verbal, quand les circonstances rendent difficile l’utilisation de la parole.

Ex. : Sourire ou hocher la tête pour communiquer son accord

29
Q

Expliquer ce lien entre la communication verbale et non-verbale : RÉPÉTITION + donner un exemple

A

Signes non verbaux peuvent reprendre / répéter ce qui a été dit.

Ex. : dire que l’on veut deux laits dans son café en faisant « 2 » avec ses doigts. Cela confirme ce qui a été dit.

30
Q

Expliquer ce lien entre la communication verbale et non-verbale : RÉGULATION + donner un exemple

A

Signaux non verbaux peuvent servir à réguler l’émission des messages verbaux.

Ex. : baisser le ton de la voix à la fin d’une phrase pour indiquer qu’on a fini de parler + donner des indices pour montrer qu’on veut prendre la parole (pincer les lèvres, se pencher vers l’avant)

31
Q

Expliquer ce lien entre la communication verbale et non-verbale : CONTRADICTION + donner un exemple

A

Les signaux non-verbaux peuvent contredire le message verbal. La contradiction peut être volontaire (comme le sarcasme) ou non.

Ex. : quelqu’un qui assure ne pas être fâché, alors que le ton, le corps et son visage indique que la personne est bel et bien en colère.

32
Q

Quelles sont les stratégies de communication verbale? (7)

A
  • Écoute active
  • Facilitateurs
  • Questions
  • Énoncés de clarification
  • Énoncés de vérification-synthèse
  • Énoncés d’entretien
  • Interruptions et redirections
33
Q

Expliquer cette stratégie de communication verbale : ÉCOUTE ACTIVE + donner un exemple

A

Pour écouter il faut garder le silence (se taire). C’est une forme puissante d’encouragement à continuer. Peut être accompagnée de signe non-verbaux. Ex : Écouter son ami sans parler lorsqu’il se confie, mais en ayant une posture chaleureuse/soutenir le regard.

• Technique de l’écoute active :

  • Reformuler les pensées de l’autre (reformulation)
  • Dire à l’autre que nous comprenons ses sentiments
  • Poser des questions
34
Q

Expliquer cette stratégie de communication verbale : FACILITATEURS + donner un exemple

A

Technique qui favorise la participation de l’interlocuteur. Invitation à développer, à donner des détails, à apporter des précisions.
Ex : hochement de tête, interpellation à poursuivre (continuez!), phrase simple (je vous écoute) Répétition d’un ou deux mots de ses derniers propos (faire écho aux propos de l’interlocuteur)

35
Q

Expliquer cette stratégie de communication verbale : QUESTIONS + donner un exemple

A

Il y a des façons de questionner qui sont plus efficaces que d’autres, car elles permettent d’obtenir des informations complètes et plus objectives.

Les principales qualités des questions efficaces en entrevue médicale : doivent être claires et directes, comporter un seul objet à la fois et s’insérer dans un processus (tenir compte des propos précédents de l’interlocuteur).

Les questions comprennent :
• Questions ouvertes (générales et non directives)
• Questions fermées (directives)

Leus fonctions sont complémentaires.

36
Q

Expliquer cette stratégie de communication verbale : ÉNONCÉS DE CLARIFICATION + donner un exemple

A

Permettent de lever toute ambiguïté et de s’assurer que le les deux locuteurs parlent de la même chose. Faire préciser les propos plutôt que de les évaluer.

Ex : « Qu’entendez-vous par …? » ou « Laissez-moi vous reposer la question pour que je sois certain d’avoir bien compris. » Peut porter sur le contenu des discussions mais aussi sur le processus de l’entrevue.

37
Q

Expliquer cette stratégie de communication verbale : ÉNONCÉS DE VÉRIFICATION-SYNTHÈSE + donner un exemple

A

La plus puissante des stratégies pour la collecte d’informations. Il s’agit de résumer les propos du patient (de manière descriptive et non évaluative).

Fonctions :
• Revoir ce qui a déjà été vu / dégager les points qui restent à préciser
• Vérifier la justesse de ce qu’on a compris
• Exprimer son intérêt pour le patient
• Donner l’occasion à l’autre de participer à la discussion en remédiant à des imprécisions ou en corrigeant les perceptions incorrectes
• Faciliter la transition d’une partie de l’entrevue à une autre (changer de sujet).

Ex : « J’aimerais prendre quelques instants pour m’assurer que je vous comprends bien. Vous m’avez dit que la douleur à l’épaule… »

38
Q

Expliquer cette stratégie de communication verbale : ÉNONCÉ D’ENTRETIEN + donner un exemple

A

Formules discursives qui ont pour but de commenter le processus de l’entrevue. Permet d’expliquer des transitions au cours de la rencontre en indiquant au patient que le médecin le prend en considération dans le processus.

Fonctions :
• Orienter ou rediriger la consultation. Ex : je vais examiner votre abdomen.
• Annoncer un changement de style de question.
• Souligner un différend (au niveau de la compréhension du problème ou du traitement)
• Souligner un différend pas rapport aux rôles de chacun dans la relation.

39
Q

Expliquer cette stratégie de communication verbale : INTERRUPTIONS ET REDIRECTIONS + donner un exemple

A

Permet de garder une entrevue bien centrée et d’atteindre les objectifs (cerner le problème et proposer des traitements appropriés) malgré les contraintes du temps.
A toujours pour effet de couper la parole au patient. Peut être mal vue, donc partager les motifs de son interruption atténue.
Ex : veuillez m’excuser, Mme Marchand, mais j’ai besoins qu’on revienne un instant sur la description de vos malaises que vous avez en ce moment…

40
Q

Quelle est l’importance de l’écoute?

A

Elle est le point de départ de notre enrichissement personnel grâce au savoir qu’elle permet d’acquérir. Elle représente un atout essentiel de réussite. Elle contribue de manière importante à l’amélioration des relations interpersonnelles.

41
Q

Quelles sont les raisons de la mauvaise écoute? (11)

A

EXTERNES (4)

  1. Le bruit
  2. L’absence de contrôle extérieur –> le locuteur se préoccupe très peu de savoir s’il est bien compris (il ne contrôle pas la qualité de l’écoute de ses interlocuteurs)
  3. L’offre supérieure à la demande (impossible de rester concentré toute la journée)
  4. La tendance au divertissement

INTERNES (7)

  1. La vitesse de la pensée (penser à autre chose pendant que quelqu’un nous parle)
  2. L’évaluation a priori du message
  3. Les préoccupations personnelles de l’auditeur
  4. Le besoin de parler
  5. Les idées préconçues
  6. Les blocages émotifs (réactions émotives telles qu’être choqué, en colère, blessé, anxieux, sur la défensive, etc.)
  7. La crainte de ne pas comprendre (fait partie des réactions émotives; j’ai pas compris pcq j’ai rien écouté de ce que tu as dit; sert à préserver l’estime de soi)
42
Q

Quelles sont les étapes de l’écoute?

A

Étape 1 : La réception
• Pour écouter, il ne suffit pas d’entendre. Pour être réceptif au message de l’émetteur, il faut :
- Se préparer à écouter
- Éviter d’être distrait
- Être attentif aux messages verbaux et non verbaux et aux contradictions entre les signes (verbal, non-verbal)

Étape 2 : La compréhension
• Pour bien comprendre le message, il faut :
- Dégager les idées principales, les arguments et les preuves –> faire ressortir l’essentiel d’un message (les idées émises, mais aussi les émotions)
- Être empathique –> Savoir prendre le point de vue de l’autre; se mettre à sa place; adopter son cadre de référence. C’est comprendre émotionnellement et intellectuellement les sentiments ou la situation d’un autre. Par exemple, on peut comprendre et expliquer ce que vit une personne claustrophobe sans vivre pour autant ces émotions.

Étape 3 : La mémorisation
• La mémoire n’est pas reproductive mais bien reconstructive. Ainsi, on ne se souviens jamais réellement de ce qui a été dit, mais de ce qu’on croit qui a été dit.
• Consiste à se rappeler de ce que nous pensons qui a été dit.

Étape 4 : L’évaluation
• Il faut savoir mesurer les paroles et les sentiments en fonction d’une réalité objective.
• Il faut évaluer l’effet d’un message sur nous. Par exemple, après avoir écouté un discours d’un politicien sur un certain sujet, on se demande si notre opinion par rapport à ce même sujet a changé. Il faut prendre conscience de notre position/opinion.
• Il ne s’agit pas de perdre notre objectif, mais plutôt d’être assez lucide pour ne pas croire que nous sommes complètement neutres.

Étape 5 : La rétroaction
• C’est l’information retransmise à l’émetteur afin qu’il puisse vérifier si le message qu’il a émis a bien été compris. Les rétroactions renseignent sur la qualité des messages transmis. Les rétroactions agissent aussi sur la motivation de l’émetteur.
• Les rétroactions peuvent être :
- Verbales ou non-verbales
- Directes (pendant le message) ou indirectes/différées (après avoir émis le message)
- Positives (ex. sourires, applaudissements, hochements de tête) ou négatives (froncements de sourcils, regards perplexes, gestes désapprobateurs)
- Axées sur la personne (« tu es gentil ») ou axées sur le message (« peux-tu répéter la question? »)
- Spontanées (plus franches et authentiques. Ex. : rire de quelqu’un sans penser que cela peut blesser) ou calculées (réactions stratégiques; qui ont une intention).

43
Q

Quels sont les éléments à considérer lors de la réception du message?

A
  • Se préparer à écouter : il faut d’abord se motiver à écouter (trouver un intérêt à écouter), puis nous disposer à écouter convenablement, tout cela en adoptant une attitude réceptive.
  • Éviter d’être distrait : éviter les distractions (besoins personnels, imagination, rêvasserie, etc.)
  • Être attentif aux messages verbaux et non-verbaux : pour détecter ce qui est dit et ce qui n’est pas dit pour reconnaître les contradictions entre les deux ensembles de signes.
44
Q

Quels sont les éléments à considérer lors de la compréhension du message?

A
  • Dégager les idées principales, les arguments et les preuves : en récapitulant ce qu’on vient d’entendre, sans s’attarder sur les détails. Il ne faut donc pas évaluer le message trop rapidement.
  • Être empathique : c’est-à-dire prendre le point de vue de l’autre en mettant de côté ce que nous sommes.
45
Q

Distinguer empathie de sympathie

A
  • Empathie : capacité de se mettre à la place de l’autre personne pour connaître ses pensées et ses sentiments. Être empathique nous amène à comprendre émotionnellement et intellectuellement ce qu’une autre personne vit. La personne empathique est capable de décrire parfaitement la situation et le problème de l’autre sans vivre ni ressentir ses émotions.
  • Sympathie : compassion envers la situation de l’autre personne. Ce ne sont pas forcément les mêmes sentiments que l’autre ressent. Être sympathique ne signifie pas que l’on vit les mêmes émotions. On vit plutôt des sentiments à l’égard de l’autre. Par exemple, on peut être désolé pour quelqu’un qui a perdu un être cher. Cependant, cela ne signifie pas qu’on ressent la peine d’une personne en deuil. C’est plutôt être triste de voir quelqu’un souffrir du deuil.
46
Q

Qu’est-il possible de faire pour devenir plus empathique dans sa compréhension du message d’autrui?

A
  1. Il faut être calme et adopter un point de vue neutre en se libérant de ses propres tendances et émotions → Qqn en colère ne sera pas capable de comprendre les sentiments d’une autre personne
  2. Essayer de ressentir ce que l’autre personne ressent en adoptant son point de vue → Se mettre à la place de l’autre
  3. Éviter d’évaluer les comportements de l’autre
    → Une compréhension empathique est sans jugement.
  4. Prendre conscience de ce que nous pouvons enlever ou ajouter au message de l’autre
  5. Se renseigner sur l’émetteur → Plus nous connaissons une personne, plus nous sommes capables de déceler ce qu’elle voit et ressent
47
Q

Quels sont les fondements de la relation? (3)

A

• La CONFIANCE : les deux constituants de base de la confiance entre un patient et son médecin sont

(1) la compétence technique et
(2) la compétence interpersonnelle du professionnel.

Elle se base sur (1) l’évaluation complète du problème et un choix de traitement approprié et efficace, et sur (2) l’expression d’intérêt pour l’expérience personnelle de la maladie, le reflet de la préoccupation du patient et l’expression d’empathie, une communication claire et complète, l’établissement d’un partenariat, le partage du pouvoir, l’expression de respect et l’apparence d’honnêteté.

• L’ACCEPTATION DE L’AUTRE et le RESPECT : il faut accepter et respecter le patient en tant qu’individu unique. Plus la relation est intime, plus l’acceptation de l’autre s’avère essentielle. Le patient veut se sentir en sécurité avec un professionnel qui les respecte et en qui ils ont confiance.

• L’INFLUENCE …
- et la compétence : faire des suggestions au patient à partir de nos compétences et ainsi jouir d’une certaine autorité liée à notre capacité de prescrire des examens, des tests et des traitements.

  • et la persuasion : Il faut aussi tenter de persuader le patient à l’aide d’arguments afin d’essayer de le convaincre (nous agissons conformément à l’éthique et à la morale quand nous sommes persuadés qu’il en résultera un plus grand bien). Essayer de convaincre le patient à l’aide d’arguments ne veut pas dire manipuler le patient pour parvenir à ses fins, mais simplement lui présenter adéquatement un point de vue et lui montrer l’intérêt qu’il a à suivre les recommandations proposées (il s’agit de raisonner sur sa maladie). Tenter de persuader c’est aussi indiquer à l’autre que nous tenons à lui, que son bien-être nous tient à cœur et que nous sommes convaincus de la valeur de nos connaissances.
48
Q

Distinguer question ouverte de question fermée

A

• Question ouverte (générale et non directive) → Invite l’interlocuteur à poursuivre, à expliquer, à donner des détails, à développer le propos. Les questions ouvertes sont essentielles dans l’exploration de la dimension psychosociale des problèmes. Ex : « comment cela se passe-t-il au quotidien? »
- Sous-catégorie de question ouverte → servent à obtenir un plus haut degré de précision / à décrire les caractéristiques des symptômes et à préciser les antécédents (voir tableau). Ex : Quand cela fait-il mal?

• Question fermée (directives) → Sert à contenir un patient loquace et encourage un patient réservé à fournir l’information désirée. Utilisées quand les questions ouvertes et de type sous-catégorie n’ont pas réussi à obtenir une information suffisamment précise. Elles peuvent aider le clinicien à bien cerner un problème au moment de l’exploration des antécédents médicaux et de la revue des systèmes. Ex : « Avez-vous de la difficulté à dormir ? »