Intra - D Flashcards

1
Q

Quels sont les principaux événements de maturation de l’ARNm dans le noyau avant son exportation vers le cytoplasme ?

A

Après la transcription de l’ADN, un ARN pré-messager (ou ARNnh) est produit, comprenant des introns et des exons. Ce transcrit subit plusieurs étapes de maturation avant de devenir un ARN messager mature. D’abord, une coiffe est ajoutée à l’extrémité 5’ du transcrit primaire pour le protéger de la dégradation et faciliter la liaison des ribosomes pour la traduction. Ensuite, une queue poly(A) est ajoutée à l’extrémité 3’ de l’ARNm pour stabiliser l’ARN et également jouer un rôle dans la terminaison de la transcription et l’exportation vers le cytoplasme.

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2
Q

Que se passe-t-il une fois que l’ARNm a été exporté dans le cytoplasme et atteint son site de traduction ?

A

Après l’exportation vers le cytoplasme, l’ARNm est remodelé grâce à des protéines régulatrices (RBPs) et ciblé vers sa destination spécifique dans la cellule (par exemple, le cortex cellulaire). Une fois à destination, l’ARNm est traduit localement en protéine par les ribosomes, puis subit éventuellement une dégradation par des mécanismes de décapage et de déadénylation pour réguler sa durée de vie.

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3
Q

Comment l’épissage et l’épissage alternatif influencent-ils la structure de l’ARNm final ?

A

Lors de l’épissage, les introns (séquences non codantes) sont retirés du transcrit primaire, et les exons (séquences codantes) sont réunis pour former l’ARNm mature.

L’épissage peut être alternatif, ce qui signifie que certains exons peuvent être inclus ou exclus de l’ARNm final, ce qui donne lieu à plusieurs isoformes d’ARNm à partir d’un même gène.

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4
Q

Que représentent les exons et les introns dans la maturation des ARNm ?

A

Les exons sont les segments de l’ARN qui sont retenus dans l’ARNm mature, tandis que les introns sont excisés lors de l’épissage.

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5
Q

Quelle est la structure de la coiffe à l’extrémité 5’ des ARNm ?

A

C’est une 7-méthylguanosine liée via un pont 5’-5’ triphosphate.

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6
Q

Quand cette coiffe est-elle ajoutée ?

A

Elle est ajoutée avant que l’ARNm n’atteigne une longueur de 30 nucléotides.

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7
Q

Quelles sont les étapes enzymatiques pour ajouter la coiffe à l’ARNm ?

A
  1. L’ARN triphosphatase enlève un phosphate à l’extrémité 5’ de l’ARN.
  2. La guanylyl transférase ajoute un GMP à l’extrémité 5’.
  3. La méthyltransférase ajoute des groupes méthyle sur la guanine et un autre nucléotide proche.
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8
Q

Quels sont les rôles de la coiffe sur l’ARNm ?

A
  • Elle protège l’ARNm de la dégradation par les exonucléases 5’→3’.
  • Elle aide à l’exportation des ARNm du noyau.
  • Elle augmente l’efficacité de la traduction de l’ARNm.
  • Elle contribue à l’épissage approprié des ARNm.
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9
Q

Pourquoi la coiffe est-elle essentielle pour la stabilité de l’ARNm ?

A

Sans la coiffe, l’ARNm est plus susceptible d’être dégradé par les exonucléases, ce qui diminue sa stabilité et sa capacité à être traduit en protéines.

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10
Q

Pourquoi l’extrémité 3’ des pré-ARNm eucaryotes est-elle variable et comment cette variabilité est-elle corrigée ?

A

L’extrémité 3’ est variable à cause de la terminaison imprécise de la transcription. L’ajout d’une queue poly-A (~250 nucléotides) permet de corriger cette différence.

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11
Q

Quelles sont les deux réactions impliquées dans l’ajout de la queue poly-A ?

A
  • Clivage 10-35 nucléotides après le signal AAUAAA ou <50 nucléotides avant le site riche en G/U.
  • Synthèse de la chaîne poly-A par la poly-A polymérase (PAP).
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12
Q

Quel est le rôle du signal poly-A (AAUAAA) et de la région riche en G/U dans la polyadénylation ?

A

Le signal poly-A (AAUAAA) indique l’endroit où l’ARNm doit être clivé.

La région riche en G/U, quant à elle, aide à recruter des protéines en trans qui facilitent ce clivage (CPSF, CFI, CFII et CStF).

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13
Q

Pourquoi le clivage est-il nécessaire dans la polyadénylation et que se passe-t-il après ?

A

Le clivage permet de libérer l’extrémité 3’ de l’ARNm.

Ensuite, la poly-A polymérase (PAP) ajoute progressivement une queue poly-A pour stabiliser l’ARNm, aidée par des interactions entre ces protéines en trans et la région G/U.

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14
Q

Quel est le rôle de la poly-A polymérase (PAP) et de PABII dans ce processus, et comment ces protéines interagissent-elles avec l’ARNm ?

A

PAP ajoute lentement les premiers résidus de poly-A, puis PABII accélère cette étape en ajoutant rapidement une longue queue poly-A.

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15
Q

Quels sont les rôles principaux de la polyadénylation dans la maturation de l’ARNm ?

A
  • Elle protège l’ARNm de la dégradation par les exonucléases 3’→5’.
  • Elle peut stimuler la traduction dans certains systèmes en circularisant l’ARNm via l’interaction avec la coiffe.
  • Elle aide à l’exportation des ARNm du noyau.
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16
Q

Quelle est la fonction additionnelle de la poly-A sur d’autres types d’ARN ?

A

Sur d’autres types d’ARN (tRNA, snRNA, rRNA, snoRNA, ARN bactériens), l’ajout de poly-A peut cibler la dégradation via l’exosome ou le dégradosome.

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17
Q

Qu’est-ce que l’épissage et pourquoi est-il essentiel dans la maturation des ARNm ?

A

L’épissage est le processus de retrait des introns et de liaison des exons pour former un ARNm mature. Il permet de générer plusieurs isoformes à partir d’un même gène.

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18
Q

Comment l’épissage a-t-il été découvert ?

A

L’épissage a été découvert grâce à l’hybridation entre l’ADN et l’ARNm du gène de l’ovalbumine de poule.

Les boucles observées dans la micrographie électronique montrent que certaines parties de l’ADN (les introns) ne sont pas retrouvées dans l’ARNm mature, révélant ainsi que ces segments sont retirés lors de l’épissage.

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19
Q

Quelles sont les séquences consensus présentes au niveau des sites d’épissage et pourquoi sont-elles importantes ?

A

Les séquences consensus se trouvent au niveau des sites d’épissage 5’ (GU) et 3’ (AG) ainsi qu’au niveau du point de branchement.

Elles sont essentielles pour la reconnaissance correcte des sites d’épissage par la machinerie d’épissage, garantissant un retrait précis des introns.

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20
Q

Quelle est la différence entre les séquences d’épissage des introns de la classe majeure et de la classe mineure ?

A

Les introns de la classe majeure et mineure diffèrent par leurs séquences consensus au niveau des sites d’épissage 5’, du point de branchement et des sites d’épissage 3’.

- Classe majeure : Le site d’épissage 5’ présente une séquence consensus commençant par GU, et le site d’épissage 3’ se termine par AG.

- Classe mineure : Les introns mineurs ont des séquences légèrement différentes au niveau des sites d’épissage et du point de branchement, ce qui nécessite l’utilisation d’une machinerie d’épissage spécifique.

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21
Q

Quelle est la première étape de l’épissage au niveau moléculaire ?

A

La première étape consiste en une réaction de transestérification où le groupe hydroxyle 2’-OH d’un résidu A spécifique du point de branchement attaque le phosphate en 5’ de l’intron.

Cette attaque forme une liaison 2’-5’ entre l’oxygène du résidu A et le phosphate du site d’épissage 5’, libérant ainsi l’exon 1. Cela crée une boucle ou un lasso à partir de l’intron.

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22
Q

Qu’est-ce qui se forme lors de la deuxième étape de l’épissage et que se passe-t-il après ?

A

Lors de la deuxième transestérification, la liaison entre le phosphate 5’ de l’exon 2 et l’oxygène 3’ de l’intron est rompue.

L’exon 2 est alors libéré et relié à l’exon 1 via une nouvelle liaison phosphodiester 3’-5’.

Le lasso intronique, désormais excisé, est dégradé par des nucléases.

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23
Q

Quelle méthode est utilisée pour analyser les intermédiaires d’épissage ?

A

Une électrophorèse sur gel est utilisée pour séparer les ARN de différentes longueurs correspondant aux intermédiaires d’épissage. Des cellules HeLa marquées radioactivement permettent de suivre la transformation de l’ARN précurseur en ARN épissé.

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24
Q

Quels sont les principaux produits observés lors de l’analyse des intermédiaires d’épissage ?

A
  • ARNm initial
  • Exons épissés
  • Lasso d’intron excisé
  • Exons seuls
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25
Q

Comment a-t-on découvert que les introns adoptent une forme de lasso ?

A

La forme en lasso de l’intron a été mise en évidence par des expériences d’électrophorèse, où la migration plus lente du fragment d’intron excisé par rapport à ce qui serait attendu d’une forme linéaire a suggéré qu’il s’agissait d’une structure circulaire ou en boucle.

Des études plus approfondies ont confirmé que l’intron excisé est retenu temporairement sous cette forme avant d’être dégradé.

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26
Q

Qu’est-ce que le spliceosome et de quoi est-il composé ?

A

Le spliceosome est un complexe ribonucléoprotéique (RNP) formé de plus de 100 protéines et de 5 petits ARN (snARN).

Il se compose de 5 sous-complexes appelés snRNP (U1, U2, U4, U5, U6), qui sont recrutés de manière dynamique au cours du processus d’épissage.

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27
Q

Que signifie le recrutement dynamique des snRNP dans le processus d’épissage ?

A

Le recrutement dynamique signifie que plusieurs sous-unités des snRNP sont recrutées puis relâchées au fur et à mesure du processus d’épissage.

Ces interactions se produisent de manière séquentielle et coordonnée pour catalyser l’excision des introns et la réunion des exons.

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28
Q

Quel rôle jouent les ions Mg²⁺ dans l’activité du spliceosome ?

A

Les ions Mg²⁺ sont essentiels pour coordonner les réactions de transestérification au niveau du site actif du spliceosome, facilitant les étapes d’épissage.

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29
Q

Qu’est-ce que l’épissage alternatif et pourquoi est-il important ?

A

L’épissage alternatif est un processus qui permet de produire différentes versions d’ARNm (isoformes) à partir d’un même gène. Ce processus est essentiel car il permet de générer plusieurs protéines différentes, augmentant ainsi la diversité fonctionnelle des protéines à partir d’une seule séquence d’ADN.

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30
Q

Quels sont les différents types d’épissage alternatif ?

A

a) Sélection de site d’épissage alternatif en 5’
b) Sélection de site d’épissage alternatif en 3’
c) Inclusion ou exclusion d’exon ‘cassette’
d) Exclusion ou rétention d’un intron

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31
Q

Qu’est-ce que l’épissage alternatif en 5’ et en 3’ ?

A

En 5’ : Ici, le début de l’intron est modifié en changeant le site d’épissage situé en 5’. Cela change la jonction entre l’exon et l’intron, produisant ainsi une nouvelle version de l’ARNm.

En 3’ : Ce cas concerne le site d’épissage à l’extrémité 3’ de l’exon. Il est modifié pour créer une jonction différente entre l’exon et l’intron, générant une autre variante de l’ARNm.

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32
Q

Qu’est-ce que l’inclusion ou l’exclusion d’un exon ‘cassette’ ?

A

Un exon entier (appelé exon ‘cassette’) peut être inclus ou exclu de l’ARNm final. L’exclusion de cet exon pourrait modifier la fonction de la protéine produite, car certaines séquences importantes peuvent être manquantes.

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33
Q

Qu’est-ce que la rétention d’un intron ?

A

Un intron, qui est normalement retiré, peut être retenu dans l’ARNm final. Cela pourrait modifier la traduction de l’ARNm en protéine, changeant ses propriétés.

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34
Q

Qu’est-ce que le gène DSCAM et quelle est son importance ?

A

DSCAM (Down Syndrome Cell Adhesion Molecule) est un gène impliqué dans la guidance axonale des neurones, régulant comment les axones se connectent et évitent de se lier à des dendrites du même neurone.

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35
Q

Qu’est-ce qui rend l’épissage du gène DSCAM si extrême ?

A

L’épissage alternatif du gène DSCAM se fait de manière mutuellement exclusive sur certains exons, permettant ainsi la production d’une vaste gamme d’isoformes de la protéine. Cette diversité offre à chaque neurone la possibilité d’exprimer une isoforme unique de DSCAM, assurant ainsi la spécificité des interactions entre les dendrites.

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36
Q

Quel est le rôle de la protéine DSCAM dans les neurones ?

A

La protéine DSCAM est essentielle pour empêcher les dendrites d’un même neurone de s’interconnecter. En exprimant différentes isoformes, les dendrites d’un même neurone repoussent celles des autres neurones voisins, assurant une bonne organisation et des connexions appropriées.

37
Q

Que se passe-t-il lorsqu’il n’y a pas de repulsion DSCAM entre les dendrites ?

A

Lorsque les dendrites d’un neurone n’expriment pas d’isoformes différentes de DSCAM (ou lorsqu’il y a une mutation empêchant sa fonction), il n’y a plus de repulsion.

Les dendrites se connectent et se croisent, ce qui conduit à des adhésions excessives et à des connexions neuronales inappropriées. Cela peut affecter le développement et la fonction des neurones.

38
Q

Quelle est la conséquence d’une perte de DSCAM chez un neurone ?

A

En l’absence de DSCAM, les neurones montrent des ramifications désorganisées, avec des dendrites qui s’entremêlent et se collent. Cela empêche la formation correcte des circuits neuronaux.

39
Q

Qu’est-ce que les ARN circulaires (ciARN) et comment sont-ils formés ?

A

Les ARN circulaires (ciARN) sont des ARN qui forment une structure en boucle, contrairement aux ARN linéaires traditionnels. Ils sont produits par un processus appelé back-splicing (épissage inverse), où un site d’épissage 5’ est relié à un site d’épissage 3’ en amont, créant une boucle circulaire.

40
Q

Quels sont les différents types d’épissage pouvant mener à des ARN circulaires dans nos cellules ?

A

a) L’épissage standard des exons avec dégradation des lariats introniques.

b) Le back-splicing, qui produit des ARN circulaires.

c) Certains lariats introniques peuvent rester stables et s’accumuler sous forme de ciARN.

41
Q

Pourquoi les ciARN sont-ils intéressants ?

A

Les ciARN sont résistants à la dégradation par les exonucléases, ce qui leur permet de s’accumuler dans les cellules. Ils peuvent avoir des rôles de régulation dans les cellules eucaryotes, avec potentiellement des milliers de variantes exprimées.

42
Q

Que sont les trans-régulateurs et les éléments cis, et comment interagissent-ils dans la maturation des ARN ?

A

Les trans-régulateurs sont des protéines ou des ARN qui se lient à des éléments cis (séquences spécifiques dans l’ARN) pour réguler différentes étapes de la maturation de l’ARN, telles que l’épissage, la polyadénylation, et la stabilité de l’ARN.

43
Q

Quel est le rôle des trans-régulateurs dans l’épissage ?

A

Les trans-régulateurs interagissent avec les éléments cis pour retirer les introns et assembler les exons, ce qui permet la formation de l’ARNm mature, prêt pour être traduit en protéine.

44
Q

Comment les trans-régulateurs influencent-ils la polyadénylation ?

A

Pendant la polyadénylation, les trans-régulateurs ajoutent une queue poly(A) à l’extrémité 3’ de l’ARNm, stabilisant ainsi l’ARN et facilitant son exportation vers le cytoplasme pour la traduction.

45
Q

Quel est le rôle des trans-régulateurs dans la traduction et la stabilité de l’ARN ?

A

Les trans-régulateurs influencent non seulement la traduction de l’ARN (synthèse des protéines), mais aussi sa localisation dans la cellule et sa durée de vie avant sa dégradation. Ils jouent donc un rôle clé dans la régulation post-transcriptionnelle de l’ARN.

46
Q

Quel est le rôle du domaine C-terminal (CTD) de la polymérase ARN II dans la maturation de l’ARN ?

A

Le domaine C-terminal (CTD) de l’ARN polymérase II est une séquence répétée qui est phosphorylée sur les résidus Sérine, Thréonine, et Tyrosine. La phosphorylation de ces résidus est dynamique et permet de recruter des trans-régulateurs impliqués dans les différentes étapes de maturation de l’ARN, telles que l’épissage et la polyadénylation.

47
Q

Quelles sont les étapes de phosphorylation du CTD et comment influencent-elles la maturation de l’ARN ?

A

La phosphorylation partielle du CTD permet le recrutement des complexes de coiffage pour ajouter la coiffe 5’ à l’ARNm. Une phosphorylation supplémentaire permet ensuite d’attirer les complexes d’épissage, suivis des complexes de clivage et de polyadénylation, qui stabilisent l’ARNm et facilitent son exportation vers le cytoplasme.

48
Q

Comment le CTD phosphorylé participe-t-il au remodelage des ARNm ?

A

Le CTD phosphorylé recrute divers complexes responsables du remodelage des ARNm nouvellement transcrits. Ces complexes, incluant ceux impliqués dans le coiffage, l’épissage et la polyadénylation, sont essentiels pour transformer l’ARN pré-messager en ARNm mature.

49
Q

Quels sont les trois principaux complexes recrutés par le CTD phosphorylé et quels sont leurs rôles ?

A

a) Complexe de coiffage : Il ajoute une coiffe 5’ pour protéger l’ARNm et faciliter sa reconnaissance lors de la traduction.

b) Complexes d’épissage : Ils retirent les introns et assemblent les exons pour former un ARNm fonctionnel.

c) Complexes de clivage et de polyadénylation : Ils ajoutent une queue poly(A) à l’ARNm, assurant sa stabilité et facilitant son exportation vers le cytoplasme.

50
Q

Quelle est la différence entre la vision traditionnelle du ciblage protéique et le mécanisme alternatif basé sur la localisation des ARNm ?

A

Dans la vision traditionnelle, les protéines sont localisées après leur traduction via des étiquettes protéiques qui les dirigent vers leur destination dans la cellule.

En revanche, le mécanisme alternatif propose de localiser directement l’ARNm dans une région spécifique de la cellule, permettant ainsi sa traduction localisée.

51
Q

Quels sont les avantages de localiser l’ARNm dans des régions spécifiques de la cellule ?

A

- Économie d’énergie : Une seule molécule d’ARNm peut produire plusieurs copies de la protéine à l’endroit où elle est nécessaire.

- Précision spatiale : Cela empêche la protéine de se rendre dans un compartiment cellulaire inapproprié.

- Modulation locale : La composition protéique peut être ajustée en réponse à l’environnement local.

- Assemblage co-traductionnel : Les complexes protéiques peuvent être assemblés directement là où les protéines sont synthétisées.

52
Q

Comment la localisation des ARNm influence-t-elle les fonctions biologiques dans différents types cellulaires ?

A

La localisation des ARNm joue un rôle crucial dans plusieurs processus, notamment :

- Division cellulaire asymétrique (l’ARNm de ASH1 dans la levure Saccharomyces cerevisiae est localisé de manière asymétrique pour influencer la division cellulaire)

- Spécification des axes embryonnaires (ex: chez la drosophile, l’ARNm de bicoid est localisé de manière spécifique pour définir l’axe antéro-postérieur de l’embryon)

- Plasticité synaptique (ex: dans les neurones, la localisation de l’ARNm de CaMKII joue un rôle clé dans la mémoire et la plasticité neuronale)

53
Q

Quels sont les exemples concrets de localisation d’ARNm dans différents types cellulaires et leur fonction ? (Probablement pas à l’examen)

A

- Levure (ASH1) : L’ARNm d’ASH1 est localisé à l’extrémité de la cellule fille pour réguler l’expression génique après la division cellulaire.

- Drosophile (bicoid) : L’ARNm de bicoid détermine les axes embryonnaires de la drosophile en se localisant à une région spécifique de l’œuf.

- Fibroblastes (β-actine) : L’ARNm de la β-actine est localisé aux extrémités des fibroblastes, facilitant la migration cellulaire.

- Neurones (CaMKII) : L’ARNm de CaMKII est localisé dans les dendrites pour favoriser la synapse et la plasticité neuronale, essentielles à la mémoire.

54
Q

Quel est l’effet de la mutation du gène bicoid sur le développement des larves de drosophiles ?

A

Les larves mutantes pour le gène bicoid présentent un phénotype ‘bicaudal’, où elles perdent les structures antérieures (comme la tête et le thorax) et développent deux queues. Cela résulte d’une mauvaise localisation de l’ARNm de bicoid, qui est normalement localisé à l’extrémité antérieure de l’embryon.

55
Q

Qu’est-ce que la localisation ectopique de l’ARNm de nanos et quel effet cela a-t-il sur le phénotype ?

A

Lorsque l’ARNm de nanos est mal localisé au pôle antérieur de l’embryon, cela provoque un phénotype bicaudal similaire à la mutation bicoid. Normalement, nanos est localisé au pôle postérieur, et sa mauvaise localisation perturbe la formation des structures antérieures.

56
Q

Comment fonctionne la technique d’hybridation in situ (ISH) ? Quelles sont les étapes clés de la localisation des ARNm dans la cellule ?

A

L’hybridation in situ (ISH) est une méthode utilisée pour localiser spécifiquement les ARN dans des tissus ou des cellules.

- Préparation : L’échantillon (ex: embryon) est préparé, souvent fixé pour stabiliser les ARN.

- Sondes marquées : Des sondes nucléotidiques spécifiques à la séquence d’ARN cible sont utilisées. Elles sont marquées par un fluorophore ou une enzyme pour permettre leur détection.

- Hybridation : Les sondes se lient (ou s’hybrident) de manière complémentaire à l’ARN cible dans l’échantillon.

- Détection : Les signaux de la sonde sont visualisés grâce à des méthodes comme la microscopie à fluorescence, permettant ainsi de localiser précisément l’ARNm dans le tissu ou la cellule.

57
Q

Pourquoi la localisation des ARNm est-elle importante ?

A

La localisation des ARNm permet de produire des protéines exactement là où elles sont nécessaires, assurant une régulation précise des fonctions cellulaires, notamment dans des processus comme la polarité cellulaire ou le développement embryonnaire.

Ex: différents ARNm ont des modèles de localisation subcellulaire variés dans les embryons de Drosophila. Ce type de localisation précise est important pour le développement embryonnaire et la formation de structures corporelles spécifiques.

58
Q

Quelles sont les principales étapes de la localisation des ARNm dans la cellule ?

A
  • Les ARNm sont exportés du noyau vers le cytoplasme.
  • Des protéines reconnaissent des éléments de régulation en cis dans les ARNm pour les guider.
  • Les ARNm sont transportés vers des régions spécifiques du cytoplasme, comme le cortex cellulaire.
  • Les ARNm sont ensuite traduits localement en protéines.
59
Q

Quelle est la fonction des protéines de liaison aux ARN (RBPs) et leur particularité ?

A

Les RBPs (protéines de liaison aux ARN) reconnaissent et se lient aux ARN pour réguler leur stabilité, leur localisation et leur traduction. Elles montrent une localisation diversifiée dans les cellules, ce qui suggère qu’elles jouent un rôle dans la régulation spécifique des ARN dans différentes régions cellulaires.

60
Q

Pourquoi dit-on que le ribosome est un ribozyme ?

A

Le ribosome est considéré comme un ribozyme car son activité catalytique principale, notamment la peptidyl transférase (qui forme les liaisons peptidiques entre les acides aminés), est réalisée par l’ARN ribosomal (ARNr), et non par des protéines. En fait, les ARNr constituent environ 2/3 de la masse totale du ribosome.

61
Q

Comment les ARNs ribosomaux sont-ils maturés chez les procaryotes ?

A

Les ARNs ribosomaux sont transcrits sous forme de pré-ARN polycistroniques qui sont ensuite clivés par des endonucléases pour libérer les précurseurs des ARNr (16S, 23S et 5S). Ces précurseurs subissent ensuite des clivages secondaires par des ARNases spécifiques pour donner les ARNr matures.

62
Q

Quelle est la différence entre les étapes de maturation du pré-ARN ribosomal dans les procaryotes et les eucaryotes ?

A

Chez les procaryotes, les ARNs ribosomaux sont transcrits en un seul pré-ARN polycistronique qui est ensuite clivé en plusieurs ARNr fonctionnels. Chez les eucaryotes, ce processus est plus complexe et implique une plus grande régulation des modifications des ARNr.

63
Q

Comment se fait la maturation des ARNr chez les procaryotes ?

A

Des ARNr (16S et 23S) sont flanqués de séquences complémentaires qui forment des structures en tige boucle.

Ces tiges boucles sont clivées par des endonucléases, comme l’ARNase III, qui coupe spécifiquement l’ARN double brin, initiant ainsi la maturation des ARNr.

64
Q

Quel est le rôle des ARNases dans la maturation des ARNr procaryotes ?

A

Les ARNases clivent les pré-ARNr pour former des ARNr matures (16S, 23S et 5S), en intervenant à des positions spécifiques du précurseur d’ARNr.

65
Q

Comment les ARNr sont-ils transcrits et maturés chez les eucaryotes ?

A

Les ARNr sont transcrits par l’ARN polymérase I dans le nucléole sous forme de grands précurseurs (45S) qui sont ensuite clivés en plusieurs sous-unités (18S, 28S et 5,8S). Le processus de maturation est guidé par des petits ARN nucléolaires (snoRNAs).

66
Q

Quel est le rôle des snoARNs dans la maturation des ARNr eucaryotes ?

A

Les snoARNs s’apparentent aux sites spécifiques du pré-ARNr et guident deux principales modifications : la méthylation du 2’-OH du ribose et la pseudouridylation des uridines.

Ces modifications dictent les étapes successives de maturation du pré-ARNr.

67
Q

Quelles sont les étapes clés de maturation du pré-ARNr dans le nucléole des eucaryotes ?

A

La maturation implique la méthylation du ribose et la pseudouridylation des uridines. Le pré-ARNr est ensuite clivé en ARNr fonctionnels (18S, 28S, 5.8S). Le 5S, quant à lui, est transcrit séparément dans le nucléoplasme par l’ARN polymérase III.

68
Q

Comment fonctionne l’auto-épissage des introns de type I ?

A

Les introns de type I sont capables de se cliver eux-mêmes, sans l’intervention de protéines, libérant un intron sous forme circulaire.

69
Q

Pourquoi l’auto-épissage est-il important ?

A

L’auto-épissage est un mécanisme clé qui a démontré que les ARN peuvent avoir des activités catalytiques.

Cette découverte a montré que certains ARN fonctionnent comme des ribozymes, des molécules qui catalysent des réactions sans besoin de protéines.

70
Q

Quelles sont les principales étapes de la maturation des ARNt ?

A

- Clivage à l’extrémité 5’ : L’ARNase P, une ribozyme, coupe l’extrémité 5’ du pré-ARNt.

- Clivage à l’extrémité 3’ : Des ARNases spécifiques clivent l’extrémité 3’, permettant de retirer les séquences excédentaires.

- Ajout de la séquence CCA à l’extrémité 3’ : La séquence CCA est ajoutée par une enzyme appelée tRNA nucléotidyl transférase, cette séquence est essentielle car c’est là que les acides aminés seront attachés pendant la traduction.

- Modifications post-transcriptionnelles : Plusieurs bases de l’ARNt subissent des modifications chimiques, comme la méthylation ou la pseudouridylation de certaines uridines, ce qui stabilise l’ARNt et le rend fonctionnel.

71
Q

Qu’est-ce que l’ARNase P et quelle est sa structure ?

A

L’ARNase P est une ribozyme composée de protéines et d’un ARN catalytique. Elle est impliquée dans la maturation des ARNt en clivant leur extrémité 5’.

L’ARN P forme le site catalytique, et la structure est organisée en plusieurs domaines qui interagissent pour accomplir cette fonction.

72
Q

En quoi consiste l’interférence par ARN (ARNi) ?

A

L’interférence par ARN est un mécanisme cellulaire où de petits ARN (siRNA ou miRNA) interfèrent avec l’expression des gènes en ciblant des ARN messagers spécifiques pour les dégrader ou inhiber leur traduction.

73
Q

Quelles sont les étapes principales du mécanisme d’interférence par ARN ?

A
  • Clivage de l’ARN double brin (dsRNA) en siRNA par Dicer.
  • Incorporation du siRNA dans le complexe RISC (RNA-Induced Silencing Complex).
  • Appariement du siRNA avec l’ARNm cible via le complexe RISC.
  • Clivage de l’ARNm cible par RISC, inhibant ainsi l’expression du gène.
74
Q

Quel est le rôle de la protéine Argonaute dans l’interférence par ARN ?

A

La protéine Argonaute fait partie du complexe RISC et joue un rôle clé dans le clivage de l’ARNm cible. Elle présente une activité de type nucléase, similaire à l’ARNase H, qui permet de dégrader l’ARN cible une fois apparié au siRNA.

75
Q

Comment l’interférence par ARN est-elle utilisée dans la recherche et l’industrie pharmaceutique ?

A

L’interférence par ARN (RNAi) est utilisée pour identifier des gènes impliqués dans divers processus biologiques. Ce système permet de perturber spécifiquement l’expression de certains gènes, facilitant ainsi l’étude de leurs fonctions dans différentes conditions biologiques.

76
Q

Comment sont organisées les collections d’ARN interférents pour les expériences ?

A

Les ARN interférents, ou leurs précurseurs, sont placés dans des plaques multi-puits. Chaque puits contient un ARN interférent (siARN) spécifique à un ARNm précis, permettant de traiter différentes cellules ou organismes de manière individuelle.

77
Q

Que se passe-t-il après le traitement des cellules ou des organismes avec des siARN dans chaque puits ?

A

Une fois le traitement effectué, on mesure les effets sur les cellules ou organismes. Cela peut inclure l’analyse de marqueurs spécifiques par immunofluorescence, la viabilité cellulaire, ou encore les changements comportementaux des organismes.

78
Q

Qu’est-ce qu’un miARN et comment agit-il ?

A

Un miARN est un petit ARN non codant qui régule l’expression des gènes. Selon l’appariement avec son ARN cible, il peut :

  • En cas d’appariement imparfait, il inhibe la traduction de l’ARNm en protéine.
  • En cas d’appariement parfait, il induit la dégradation de l’ARNm cible par le complexe RISC.
79
Q

Quel est le rôle des miARNs dans la régulation génique ?

A

Les miARNs sont des régulateurs clés dans les cellules eucaryotes. Ils interagissent avec des ARNm spécifiques pour contrôler l’expression des gènes, influençant des processus biologiques comme la différenciation cellulaire et le développement.

80
Q

Qu’est-ce que le système CRISPR/Cas ?

A

Le système CRISPR/Cas est un mécanisme de défense utilisé par les bactéries et les archées pour protéger leur génome contre les virus (bactériophages) et les plasmides. Il permet de capturer des fragments d’ADN viral pour les utiliser dans une réponse immunitaire future.

81
Q

Comment fonctionne le système CRISPR ?

A

Les séquences CRISPR sont composées de répétitions palindromiques et de spacers (espacements) dérivés de séquences virales.

Ces spacers sont insérés dans le génome bactérien et permettent à la bactérie de reconnaître les virus lors d’une nouvelle infection, conduisant à leur destruction par des protéines Cas (nucléases).

82
Q

Qu’est-ce que la protéine Cas et quel est son rôle ?

A

La protéine Cas est une nucléase qui coupe l’ADN viral ou étranger, guidée par l’ARN CRISPR. Elle permet de cibler spécifiquement les séquences de virus précédemment rencontrées, fournissant une défense adaptative.

83
Q

Comment fonctionne l’immunisation dans le système CRISPR/Cas ?

A

Après l’infection avec de l’ADN exogène (ex. virus ou plasmide), un complexe de protéines Cas reconnaît l’ADN étranger et intègre un nouvel élément “espaceur” dans le locus CRISPR. Cet espaceur est dérivé de l’ADN étranger et stocké dans l’extrémité L du locus.

84
Q

Comment le système CRISPR/Cas induit-il une immunité ?

A

Lors de la transcription du locus CRISPR, l’ARN CRISPR est clivé en petits ARN (crARN) qui guident la machinerie Cas vers l’ADN étranger, menant à son inactivation.

85
Q

Quelles sont les principales différences entre CRISPR et RNAi ?

A

CRISPR médie l’interférence via la reconnaissance d’ADN étranger et le guidage de l’enzyme Cas pour le clivage de cet ADN.

RNAi, en revanche, intervient principalement sur l’ARN pour inhiber son expression.

86
Q

Quels types de cibles sont utilisés dans les systèmes CRISPR et RNAi ?

A

CRISPR cible l’ADN, tandis que le RNAi cible l’ARNm.

87
Q

Comment le système CRISPR/Cas est-il utilisé pour éditer les génomes ?

A

Le système Cas9 est utilisé pour induire des cassures double-brin à des endroits précis du génome. La réparation peut ensuite être utilisée pour modifier la séquence génomique.

88
Q

Pour quel type de maladie peut-on utiliser CRISPR/Cas ?

A

CRISPR/Cas peut être utilisé pour corriger des défauts génétiques comme ceux observés dans des modèles murins de la dystrophie musculaire de Duchenne.

89
Q

Quels sont les différents types de modifications possibles avec CRISPR/Cas ?

A
  • Indel (insertions ou délétions)
  • Insertion ou remplacement
  • Large réarrangement
  • Activation génique
  • Modification épigénétique ou chromatinienne
  • Utilisation de CRISPR pour l’imagerie.