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Quel est le dogme central de la biologie moléculaire et que représente-t-il?
C’est le flux d’information génétique. Il montre que l’information passe de l’ADN à l’ARN, puis à la protéine. Les transferts peuvent être généraux, spéciaux ou inconnus, selon la nature des molécules impliquées.
Cela signifie que l’ADN est transcrit en ARN (transcription), et l’ARN est traduit en protéines (traduction). L’ADN et l’ARN peuvent s’auto-répliquer et l’ARN peut être rétrotranscrit en ADN. Les protéines ne peuvent ni s’autorépliquer, ni produire de l’ADN ou de l’ARN.
Décrivez le concept du “monde ancestral des ARN”.
Le concept du monde ancestral des ARN propose qu’avant l’existence de l’ADN et des protéines, l’ARN était la molécule centrale de la vie primitive. Selon cette théorie, l’ARN jouait à la fois le rôle de stockage de l’information génétique (comme l’ADN) et de catalyseur (comme les protéines (ribozymes)). Cela implique que l’ARN pourrait avoir été la première molécule à initier les réactions biochimiques nécessaires à la vie.
Quelles sont les étapes de l’évolution moléculaire selon le concept du monde de l’ARN?
Selon le concept du monde de l’ARN, les étapes de l’évolution moléculaire sont les suivantes :
1. Formation de nucléotides à partir de réactions chimiques aléatoires.
2. Formation de l’ARN capable d’auto-réplication (ribozymes).
3. L’ARN catalyse la synthèse des protéines.
4. L’ARN encode les informations nécessaires pour produire des protéines et de l’ADN.
5. Transition vers un système ADN-ARN-protéine où l’ADN devient le support principal de l’information génétique, l’ARN servant de messager, et les protéines remplissant la plupart des fonctions catalytiques.
Pourquoi le concept du monde de l’ARN est-il crucial pour comprendre les origines de la vie?
Le concept du monde de l’ARN est crucial car il fournit une explication plausible sur la façon dont la vie a pu évoluer à partir de molécules simples. L’ARN, capable à la fois de stocker de l’information génétique et de catalyser des réactions, pourrait avoir initié les premiers processus biochimiques, menant à l’évolution des systèmes plus complexes que nous connaissons aujourd’hui.
L’ADN est plus stable, donc avec son apparition, les premières formes de vies sont apparues (LUCA).
Quelles sont les principales différences structurelles entre l’ADN et l’ARN?
L’ADN (acide désoxyribonucléique) est une double hélice composée de deux brins antiparallèles, alors que l’ARN (acide ribonucléique) est généralement simple brin. Les bases de l’ADN sont l’adénine (A), la thymine (T), la guanine (G), et la cytosine (C), tandis que dans l’ARN, la thymine est remplacée par l’uracile (U). De plus, le sucre dans l’ARN est le ribose, tandis que dans l’ADN, c’est le désoxyribose.
Quel type de structures l’ARN peut-il former en plus de sa forme simple brin?
L’ARN peut former des structures double brin hybrides en s’appairant soit avec un autre brin d’ARN, soit avec un brin d’ADN. Ces structures hybrides sont possibles grâce à la complémentarité des bases.
Quels sont les appariements de bases typiques dans l’ADN et l’ARN selon les paires de Watson-Crick?
Dans l’ADN :
- A-T (adénine avec thymine)
- G-C (guanine avec cytosine)
Dans l’ARN :
- A-U (adénine avec uracile)
- G-C (guanine avec cytosine)
Quelles sont les paires de bases atypiques ou “wobble” que l’on peut retrouver dans l’ARN?
Les paires de bases atypiques dans l’ARN incluent :
- G-U (guanine avec uracile)
- I-U (inosine avec uracile)
- I-A (inosine avec adénine)
- I-C (inosine avec cytosine)
Ces appariements atypiques se retrouvent souvent dans les ARNt (ARN de transfert), où la flexibilité est importante pour reconnaître plusieurs codons.
Pourquoi les paires “wobble” dans l’ARN sont-elles importantes?
L’inosine (I) est une base atypique qui joue un rôle clé dans les ARNt, car elle permet des appariements flexibles avec plusieurs bases (U, A, ou C). Cette flexibilité facilite la reconnaissance de plusieurs codons par un même ARNt, contribuant ainsi à la réduction du nombre total d’ARNt nécessaires pour décoder le génome.
Quel est l’impact de la présence de l’uracile (U) dans l’ARN par rapport à la thymine (T) dans l’ADN?
L’uracile (U) remplace la thymine (T) dans l’ARN, ce qui modifie légèrement la stabilité de la molécule. L’uracile s’apparie de la même manière que la thymine avec l’adénine, mais il est chimiquement moins stable, rendant l’ARN plus susceptible aux dégradations que l’ADN.
Quelles sont les différentes structures secondaires que l’ARN peut adopter?
- Hélice
- Tige-boucle
- Gonflement
- Boucle interne
- Boucle à branchements multiples
Ces structures se forment grâce à l’appariement de bases entre des régions complémentaires au sein du même brin d’ARN.
Décrivez ce qu’est une structure tige-boucle dans un ARN.
Une structure tige-boucle est formée lorsque deux régions complémentaires d’un brin d’ARN s’apparient pour créer une tige (hélice double brin), suivie d’une région non appariée qui forme la boucle. Ce type de structure est fréquent dans les ARN régulateurs et dans les régions de l’ARN messager influençant la stabilité et la traduction.
Quelle est la forme typique de l’ARN de transfert (ARNt) en 2D et en 3D?
2D : trèfle
3D : ‘L’
Quelle est la principale différence dans l’organisation génomique entre les procaryotes et les eucaryotes?
Procaryotes : l’ADN est présent sous forme d’une structure circulaire compacte, sans nucléosomes. Il est condensé dans une région appelée nucléoïde.
Eucaryotes : l’ADN est linéaire, enroulé autour des histones pour former la chromatine et stocké dans le noyau, ce qui facilite sa régulation et sa protection.
Quelle est la taille typique du génome chez les procaryotes et les eucaryotes, selon les exemples donnés ?
Le génome d’E. coli, un procaryote, est de 4,6 millions de paires de bases (Mbp), tandis que le génome humain, un eucaryote, est de 3200 millions de paires de bases (Mbp).
Quelles sont les étapes de l’expression génique dans une cellule procaryote?
Une seule étape :
- Transcription : L’ADN est transcrit en ARN messager (ARNm).
- Traduction : L’ARNm est directement traduit en protéine par les ribosomes dans le cytoplasme, sans séparation physique entre les deux processus.
Quelles sont les étapes de l’expression génique dans une cellule eucaryote?
Plusieurs étapes :
1. Transcription : L’ADN est transcrit en un ARN primaire (pré-ARNm) dans le noyau.
- Maturation de l’ARN : Le pré-ARNm subit une maturation, comprenant l’ajout d’une coiffe en 5’, l’ajout d’une queue poly-A en 3’, et l’épissage pour enlever les introns.
- Transport : L’ARNm mature est transporté hors du noyau vers le cytoplasme.
- Traduction : L’ARNm est ensuite traduit en protéine par les ribosomes dans le cytoplasme.
Comment les gènes sont-ils organisés chez les procaryotes par rapport aux eucaryotes?
Chez les procaryotes, les gènes sont souvent organisés sous forme d’opérons, ce qui signifie que plusieurs gènes codant pour des protéines fonctionnellement liées (par exemple, impliquées dans une même voie métabolique) sont transcrits ensemble sous la forme d’un ARNm polycistronique.
En revanche, chez les eucaryotes, chaque gène est exprimé indépendamment. Les gènes eucaryotes contiennent des régions codantes (exons) et non codantes (introns, 5’UTR, 3’UTR).
Qu’est-ce qu’un ARNm polycistronique et dans quel type de cellule est-il retrouvé?
Un ARNm polycistronique est un ARN messager qui code pour plusieurs protéines différentes. Ce type d’ARNm est retrouvé principalement chez les procaryotes, où les gènes sont souvent organisés en opérons, permettant la production simultanée de plusieurs protéines impliquées dans une même voie métabolique.
Quel est l’avantage de l’organisation des gènes en opérons pour les procaryotes?
L’organisation en opérons permet aux procaryotes de réguler l’expression de plusieurs gènes en réponse à un seul signal. Cela permet une réponse rapide et coordonnée, particulièrement pour les gènes impliqués dans des voies métaboliques ou des réponses environnementales, ce qui est essentiel pour leur survie dans des environnements changeants.
Pourquoi les gènes eucaryotes sont-ils rarement organisés en opérons?
Les gènes eucaryotes sont rarement organisés en opérons car ils sont souvent régulés individuellement pour répondre aux besoins spécifiques de la cellule. Cette régulation individuelle est facilitée par la présence de régions non codantes (introns, promoteurs, enhancers) et la complexité des mécanismes de régulation transcriptionnelle et post-transcriptionnelle chez les eucaryotes.
Quelles sont les principales différences entre les ARNm procaryotes et eucaryotes?
Les ARNm procaryotes sont souvent polycistroniques (un ARNm code pour plusieurs protéines) et ne subissent pas de maturation avant la traduction.
Les ARNm eucaryotes subissent une maturation qui inclut l’ajout d’une coiffe en 5’, l’ajout d’une queue poly-A en 3’, et l’épissage pour enlever les introns. De plus, les ARNm eucaryotes sont généralement monocistroniques (un ARNm code pour une seule protéine).
Que représentent les UTR (régions non traduites) dans les gènes eucaryotes?
Les UTR (UnTranslated Regions) sont des régions non codantes situées aux extrémités de l’ARNm, en 5’ et en 3’. La région 5’UTR est située avant le codon de départ et joue un rôle dans la régulation de la traduction, tandis que la région 3’UTR, située après le codon stop, influence la stabilité de l’ARNm et sa localisation dans le cytoplasme.
Comment varie la taille des génomes entre les procaryotes et les eucaryotes?
procaryotes < eucaryotes unicellulaires < invertébrés < plantes < vertébrés
Quelle est la taille du génome humain et combien de gènes codant pour des protéines contient-il?
Le génome humain a une taille d’environ 3,2 milliards de paires de bases (Gbp) et contient environ 20 000 à 25 000 gènes codant pour des protéines, un nombre similaire à celui de certains organismes plus simples comme Drosophila melanogaster (mouche du vinaigre) ou C. elegans (ver rond).
Quel pourcentage du génome humain code effectivement pour des protéines?
Seulement 1,5 % du génome humain code pour des protéines.
Le reste est composé de régions non codantes qui comprennent des séquences régulatrices, des introns et d’autres éléments, dont beaucoup étaient initialement considérés comme de l’ADN non fonctionnel.
Que représentent les transposons dans le génome humain?
Les transposons sont des éléments génétiques mobiles qui constituent environ 50 % du génome humain. Ce sont des séquences d’ADN capables de se déplacer d’une position à une autre dans le génome, influençant potentiellement la régulation et la structure génétique.
Quel était l’objectif principal du projet ENCODE?
L’objectif principal du projet ENCODE (Encyclopedia of DNA Elements) était de décoder les éléments régulateurs du génome et de comprendre le rôle des séquences non codantes dans la régulation de l’expression génique. Le projet visait à déterminer quelles parties du génome sont fonctionnelles et comment elles contribuent à l’activité cellulaire.