Influence des pairs Flashcards
Importance des pairs
L’importance accordée aux pairs augmente durant
l’enfance et l’adolescence jusqu’à dépasser celui de la
famille (temps, influences, confidences)
- à l’adolescence les amis ont une place spécifiques (ils ne sont plus juste des compagnons de jeu interchangeable) amitié réciproque ; un système de soutien
pairs comme agents de socialisation
- Diversification des modes de relations avec les pairs
- Établir des relations d’amitié réciproque est un
apprentissage central à l’enfance et à l’adolescence - Premières relations amoureuses significatives
Les pairs participent au développement normatif
de l’individu, mais seraient aussi impliqués aux
difficultés émergeant à cet âge
Attention! Les changements ne sont pas exclusivement
présents sur le plan social… plusieurs sont aussi notables
sur les plans sexuel, cognitif, cérébral et psychologique…
statistiques pairs
Aux États-Unis (données officielles), 73 % de la
délinquance est commise avec un ou plusieurs
jeunes.
* 91 % des cambriolages
* 79 % des crimes liés aux drogues
* 71% voies de fait
* 60% vandalisme
* 49% de tous les vols
propositions pairs délinquants
- Les pairs délinquants et la délinquance auraient, tous deux, une influence causale sur l’autre construit (réajustement vs que les pairs auraient une influence)
ET - Modèle des causes communes propose que l’association entre les pairs délinquants et la délinquance seraient due à des variables tierces liées aux deux concepts
conclusions sur les pairs et la délinquance
Même si certains facteurs communs expliqueraient une
partie de l’association entre les pairs délinquants et la
délinquance, il est généralement accepté que ce facteur
exercerait une influence sur les compt. délinquants
En fait, entretenir des relations avec des pairs délinquants
serait l’un des meilleurs prédicteurs de la
délinquance future (mais dont l’influence ne serait pas
nécessairement causale, ou seulement en partie).
- Alors des facteurs communs pourraient expliquer une partie de l’association, mais on peut aussi parler que ça reste un excellent prédicteur
- Le modèle causal suggère que l’association entre les pairs délinquants et la délinquance serait causale et [réciproque] tandis que le modèle des causes communes soutient que cette relation serait [artificielle]
jeunes plus susceptibles d’avoir des amis délinquants
- Enfants/Ados irritables, agressifs; impulsifs, faible
régulation des émotions et du comportement… - Ceux rejetés par les pairs « conventionnels »
- Désir d’être associés à des gens plus similaires
- Peu de supervision parentale, +++ temps libre
- Recherche de sensations fortes
- Histoire d’échec à l’école, difficultés familiales
- Certains quartiers où il y a plus de groupes
délinquants, plus de violence…
pourquoi s’affilier avec des pairs délinquants
- Statut et prestige
- Protection
- Opportunités d’acquérir des biens souhaités ou
de l’argent - Peur du ridicule / rejet / victimisation si refuse
- Pour prendre part à un code de conduites
permettant de légitimer les comportements
antisociaux - … et le plaisir!
contextes ayant plus d’influence
- Majorité des amis sont
délinquants - Cohésion et stabilité du groupe
- Approbation de la délinquance
- Pression à commettre des
compts. délinquants - Peu de supervision parentale
prémisses théorie de l’apprentissage social
- La manifestation de comportements délinquants
est apprise par le biais des interactions sociales - Insiste sur le comportement plutôt que l’individu
(nature variable ou non-fixe des comportements) - Le délinquant n’est pas « mauvais » en soit, il est
capable de comportements socialement acceptés - Les comportements socialement acceptés et pas
s’apprennent par le biais des mêmes processus
prémisses - théorie de l’association différentielle
- Faire le pont entre théories plus macro du temps
(ex. conflits entre les groupes sociaux) et l’individu… - Socialisation plutôt que facteurs individuels
(ex., psychopathologies, facteurs biologiques/génétiques) - Les comportements sont appris via les interactions sociales et
diverses techniques, attitudes et croyances qui favorisent la
délinquance au sein de certains groupes - Influence la construction de l’identité, la conformité aux
normes de la société (ou du sous-groupe) et à s’y adapter - La socialisation différerait donc entre les groupes et
serait parfois en conflit entre ceux-ci…
Contribution imp., mais les mécanismes impliqués
demeurent vagues
théorie du renforcement différentiel
Reprennent les idées de Sutherland et proposent que
l’apprentissage des comportements délinquants
s’effectue, via les interactions sociales, par le biais du
conditionnement opérant (Thorndike & Skinner):
Les individus tendent à répéter les comportements qui
sont renforcés et à éviter ceux qui sont punis
* Focus sur l’environnement social (proximal)
comme source de renforcement et de punition
* L’engagement d’un jeune dans une trajectoire délinquante
dépend des formes de renforcement auxquelles il est
exposé et donc, indirectement des personnes qui
l’entourent et auxquelles il s’identifie.
théorie de l’apprentissage social
➢ Théorie renvoie à plusieurs aspects liés à l’apprentissage
social plutôt qu’au seul renforcement
➢Cognitions: Explique le comment ET rend possible la
référence aux expériences passées (et à leur signification),
incluant celles vécues dans d’autres contextes et par
l’observation des autres (i.e., apprentissage vicariant)
➢L’une des théories les plus reconnues en criminologie
➢Identifie 3 mécanismes pour expliquer l’apprentissage des
comportements délinquants
3 mécanisme apprentissage social - comment
- 1-renforcement différentiel : s’il y a plus de côtés positifs on va garder ou augmenter le comportement , si il y a plus de côté négatifs = on arrete + Pour ces jeunes Le comportement délinquant est plus renforcer que le comportement pro-social
- La manifestation de comportements
délinquants est plus probable si les
renforcements de ces comportements sont
fréquents, nombreux, aléatoires et plus
intensément renforcés que les comportements
conformes aux lois. - 2-croyances favorables au crime association différentiel = on apprend en étant avec des délinquants , durée, fréquence, ordre de priorité , intensité Important les criminels savent et ont intérioriser les normes de la société, mais ils utilisent des technique de neutralisation pour « être capable d’agir » Ce sont des justifications apprises
- Cautionnement conditionnel d’autres comportements
délinquants, par le biais d’excuses et de justifications… - 3-modele de référence (imitation)
- surtout si - S’attend à ce que l’imitation du comportement
s’accompagne des mêmes renforcements que la
personne imitée ou l’approbation de celle-ci - Donne des informations utiles, des occasions
d’expérimenter les comportements - Bon lien avec la personne…
Interactions proximales… mais pas
nécessairement physiques
(ex., médias sociaux, les films)
5 techniques de neutralisation
- Déni des responsabilités: « J’étais high/soûl/sous
l’influence des médicaments/émotions. C’est lui qui… » - Déni des conséquences néfastes: « Les assurances
vont payer » « J’étais seul sur la route » - Déni de la victime: « Il le méritait » « Il l’a
cherché » « C’est elle qui le voulait » - Condamner ceux qui nous condamnent: « Les
policiers sont corrompus/biaisés» « T’es jamais là » - Renvoie à une cause plus importante: « Je devais
venger ma gang » « Il m’a manqué de respect »
Cambridge-Somerville Youth Study
Exemple de l’influence des pairs dans le contexte d’une étude expérimentale (joan McCord)
* 1
ère étude randomisée en criminologie (début en 1939)
* Offrir des services/soutien pour prévenir la délinquance
* 500 garçons âgés entre 5 et 13 ans provenant de
quartiers défavorisés (50% groupe expérimental et 50%
groupe de contrôle; Cambridge-Somerville,
Massachusetts)
* Visites dans les familles, ≈2 fois/mois
* Familles encouragées à les contacter
pour aide ou soutien