Infection urinaire Flashcards
Infection urinaire : généralités ?
= fréquent, touche majoritairement les femmes (1/3 au cours de leur vie), avec un pic au début de la vie
sexuelle et après la ménopause, et l’homme > 50 ans : 2ème site d’infection bactérienne après l’arbre respiratoire
Infection urinaire : microbiologie ?
= Infection essentiellement bactérienne, à germe d’origine digestive, généralement mono-microbienne
- Entérobactérie dans la grande majorité des cas : E. coli (90%), Proteus mirabilis
- staphylococcus saprophyticus (femme jeune)
- Plus rarement autre : staphylocoque, Pseudomonas aeruginosa, Corynebacterium urealyticum, entérocoque
=> Modifié en cas d’infection récidivante ou à risque : chute fréquence d’E. coli (65%) et augmentation des espèces moins virulentes
Infection urinaire : résistances d’E.coli ?
- Amoxicilline, Augmentin®, cotrimoxazole et triméthoprime : résistance > 20%
- Pivmécillinam, Fluoroquinolone = 10 à 20% de résistance : éviter les prescriptions répétées de fluoroquinolones (contre-indiqué si quinolone dans les 6 mois précédents) et en cas de bactérie résistance à l’acide nalidixique ou à la norfloxacine (1er niveau de mutation : augmentation CMI des fluoroquinolones)
- Fluoroquinolones dans les IU simples, Aztréonam, C3G = 5% de résistance : en augmentation, principalement par production de BLSE
- Résistance < 5% : fosfomycine-trométamol, nitrofurantoïne, aminoside
Infection urinaire : physiopathologie ?
= Urine physiologiquement stérile (sauf l’urètre distale, colonisée par la flore périnéale)
- Infection : bactérie digestive/vaginale par voie ascendante (méat urétral => urètre => vessie) ou rarement hématogène (S.aureus ++)
- Cystite : réponse inflammatoire à l’adhésion des bactéries à la surface de la muqueuse vésicale ou urétrale
- Pyélonéphrite = état inflammatoire transitoire : œdème, afflux leucocytaire et ischémie localisée du parenchyme rénal
- Facteurs protecteurs
- Longueur de l’urètre (chez l’homme), flux permanent au niveau urétéral et miction au niveau vésical
- Constantes biochimiques de l’urine : pH acide et osmolarité faible
- Muqueuse urothéliale saine - Facteurs favorisants
- Urètre court chez la femme
- grossesse
- Rapports sexuels
- Iatrogène après manœuvre instrumentale (sondage, endoscopie)
- Stase urinaire : uropathie obstructive, médicament (anticholinergique, opiacé, neuroleptique)
- Modification de la flore bactérienne vaginale lors de la ménopause
- Diabète : glycosurie et troubles mictionnels
Infection urinaire : gravité ?
- Infection urinaire simple
= Infection urinaire de la femme jeune, sans facteur de risque
=> Le diabète n’est plus considéré comme facteur de risque de complication - Infection urinaire à risque de complication
- Uropathie obstructive : lithiase, sténose urétrale ou urétérale, hypertrophie bénigne de prostate, corps étranger, tumeur
- Résidu post-mictionnel, vessie neurologique, reflux vésico-urétéral, PKRAD
- Iatrogène : geste chirurgical ou endoscopique, sondage
- Sexe masculin
- Age > 65 ans si ≥ 3 critères de fragilité de Fried
- Grossesse
- Age > 70 ans
- Immunodépression grave
- IRC sévère < 30 mL/min - Infection urinaire grave
- Sepsis grave, choc septique (qSOFA > ou = 2)
- Nécessité de drainage chirurgicale ou interventionnel (hors sondage vésical simple)
Infection urinaire : la bandelette urinaire ?
= Bandelette réactive détectant :
- Leucocytes ≥ 10^4/mL
- Nitrite produit par des entérobactéries ≥ 10^5 UFC/mL
- Dans les urines du 2nd jet, fraîchement émises, dans un récipient propre (non stérile), sans toilette
- Chez la femme : une BU négative a une VPN > 95% en l’absence d’immunodépression
- Chez l’homme : une BU positive à une VPP > 90%, mais une BU négative n’élimine pas le diagnostic
- Faux négatifs des nitrites : bactérie sans nitrate réductase (CGP = staphylocoque, streptocoque,
entérocoque, BGN aérobie = Pseudomonas…), régime restreint en nitrates, pH acide, urines diluées
Infection urinaire : ECBU ?
- Réalisé avant toute antibiothérapie, si possible > 4h après la précédente miction
- Après hygiène des mains et toilette de la région urétrale ou vulvaire au savon + antiseptique
- Recueil du milieu de jet (après élimination de 20 mL d’urine) dans un flacon stérile de 20-30 mL
- En cas d’incontinence : sondage aller-retour chez la femme, collecteur pénien chez l’homme
- Chez le patient sondé : recueil par ponction après désinfection du site spécifique de la sonde
- Conservation < 2h à température ambiante ou < 24h à 4°C
Seuils
- Leucocyturie : > 10^4/mL (soit > 10 éléments/mm3)
Bactériurie :
- E. coli ou Staphylococcus saprophyticus : ≥ 10^3 UFC/mL
- Autre bactérie : ≥ 10^3 UFC/mL chez l’homme ou ≥ 10^4 UFC/mL chez la femme
=> Recueil urinaire stérile (sondage aller-retour, ponction sus-pubienne…) : ≥ 10^2 UFC/ml
=> Recueil urinaire sur sonde vésicale : ≥ 10^5 UFC/ml
=> LA CLINIQUE PRIME
Infection urinaire : contamination ?
= Bactériurie sans leucocyturie (≤ 10^4/mL), cellules épithéliales à l’examen direct
=> Recontrôler le prélèvement si forte suspicion clinique d’infection urinaire
Infection urinaire : bactériurie asymptomatique ?
= Colonisation urinaire = présence de bactéries (sans seuil), sans manifestations cliniques (quelque soit le niveau de leucocyturie) : évolution rare vers une infection urinaire
- Chez la femme : fréquent, augmente avec l’âge (1 à 5% chez la femme jeune, 20 à 50% > 80 ans)
- Chez l’homme : rare chez l’homme jeune, augmente avec l’âge > 60 ans
- Plus fréquent en cas de vie en institution (20-50%) ou de sondage > 1 mois (100%)
Indication de traitement :
- Femme enceinte > 4 mois avec bactériurie ≥ 10^5 UFC/mL
- Avant intervention sur les voies urinaires (fibroscopie, biopsie, chirurgie)
=> Aucune indication de traitement dans tous les autres cas
Infection urinaire : leucocyturie aseptique ?
= Leucocyturie avec bactériurie < seuil significatif
- Infection urinaire décapitée par une antibiothérapie
- Prostatite aiguë
- Urétrite, vaginite
- Cystite non bactérienne : tumeur, corps étranger, lithiase, médicament, radiothérapie…
- Période péri-menstruelle (avec hématurie associée)
- Tuberculose urogénitale : diagnostic par recherche de BK sur les urines 3 jours de suite
- Germes particuliers : Chlamydia, mycoplasme…
- Chez l’enfant : maladie de Kawasaki
- Néphrite interstitielle chronique
- Tumeur urothéliale
- Fréquente chez le sujet âgé, notamment incontinent
Infection urinaire : RHD et principes généraux d’antibiothérapie ?
- Taux de résistance d’E. coli : < 20% en cas de cystite simple ou < 10% dans les autres cas
- Elimination urinaire prédominante sous forme active
- Potentiel de sélection :faible : fosfomycine, nitrofurantoïne, pivmecillinam
- Potentiel de sélection fort : fluoroquinolone, C3G
- Apports hydriques abondants > 1,5L/jour
- Suppression des mictions retenues, encourager les mictions fréquentes (toutes les 4-6h)
- Régularisation du transit intestinal
- Miction après les rapports sexuels
- Essuyage d’avant en arrière
- Sous-vêtements en coton
Cystite aiguë simple : clinique, diagnostic et évolution ?
- SFU : pollakiurie, brûlures et douleur à la miction, mictions impérieuses, urines troubles
- Hématurie macroscopique fréquente (30%), sans gravité
- Signes négatifs : absence de fièvre, de frissons, de lombalgie
=> BU positive => ECBU inutile
Evolution
- Sans traitement : guérison spontanée dans 25 à 45% des cas, avec un risque de pyélonéphrite très faible
- Sous traitement : évolution favorable en 2 à 3 jours, récidive dans 20 à 30% des cas (à la même bactérie dans 50% des cas)
Cystite aiguë simple : traitement et suivi ?
= Antibiothérapie probabiliste
- 1ère intention : fosfomycine-trométamol (Monuril®) en dose unique
- 2nd intention : pivmécillinam pendant 5 jours
- Derniers recours : traitement différé selon les résultats d’un ECBU, même modalité que les cystites à risque de complication
Suivi
- Uniquement clinique, jugée par la patiente (aucune consultation, BU ou ECBU systématique de contrôle)
- ECBU si : évolution défavorable : persistance des signes cliniques après > 72h d’antibiothérapie ou si récidive précoce dans les 2 semaines
Cystite à risque : CAT ?
= Sur terrain à risque ou malformation organique ou fonctionnelle de l’appareil urinaire : risque majeur = récidive
- ECBU indispensable, après BU d’orientation
- Identification et prise en charge des facteurs de complication (Proteus sp. : rechercher une lithiase…)
- Antibiothérapie possiblement différée
= A privilégier : antibiothérapie adaptée à l’antibiogramme
- Par ordre de préférence : amoxicilline > pivmécillinam > nitrofurantoïne > fosfomycine-trométamol > triméthoprime
- Durée : 7 jours (ou 5 jours pour TMP, J1-J3-J5 pour fosfomycine-trométamol) - Antibiothérapie ne pouvant être différé
= Patiente très symptomatique, antécédent de cystite évoluant vers une pyélonéphrite, comorbidité (immunodépression…) ou long délai prévisible
- 1ère intention : nitrofurantoïne
- 2nd intention : fosfomycine-trométamol
- Adaptation à l’antibiogramme systématique, durée totale = 5 à 7 jours
Cystite récidivante : définition et FdR ?
= ≥ 4 épisodes de cystite/12 mois consécutifs (simple ou à risque de complication)
- Activité sexuelle, utilisation de spermicide (déséquilibre de la flore vaginale commensale)
- Antécédents : 1ère infection urinaire < 15 ans, antécédents familiaux d’infections urinaires au 1er degré
- Obésité
- Femme ménopausée : prolapsus vésical, incontinence urinaire, résidu post-mictionnel, déficit oestrogénique
Cystite récidivante : examens complémentaires ?
- ECBU : recommandé pour les 1er épisodes de récidive => épisodes à bactéries différentes, non résistantes
- Uniquement chez la femme ménopausée ou sur orientation clinique : discuter un bilan urologique (mesure du résidu post-mictionnel, débitmétrie urinaire, échographie ± uroscanner, cystoscopie…)
=> Aucun bilan chez la femme non ménopausée, sans FdR de complication, avec examen clinique normal
Cystite récidivante : traitement curatif ?
- Identique à la cystite simple : fosfomycine-trométamol dose unique ou pivmécillinam 5 jours
- Possibilité d’automédication : BU puis antibiothérapie si BU positive, à réévaluer 2 fois/an
=> Eviter la nitrofurantoïne (risque immuno-allergique hépatique/pulmonaire majoré si prises itératives)
Cystite récidivante : traitement préventif ?
- RHD : apports hydriques, mictions non retenues, régularisation du transit, arrêt des spermicides…
- Canneberge = 36 mg/j de pro-anthocyanidine A : prévention des cystites récidivantes à E. coli
- Oestrogènes en application locale chez la femme ménopausée, après avis gynécologique
Antibioprophylaxie
Indication:
- ≥ 1 cystite/mois
- Retentissement important sur la vie quotidienne
- Echec des autres mesures
- Traitement au coup par coup non accepté
=> Après un ECBU négatif 1 à 2 semaines avant le début de l’antibioprophylaxie
- TTT uniquement suspensif, sur une durée minimale de 6 mois, réévaluée 2 fois/an
- En cas de cystite sous antibioprophylaxie : ECBU, interrompre l’antibioprophylaxie et débuter une antibiothérapie curative adaptée
- Cystite post-coïtale
- Prophylaxie discontinue : triméthoprime (+/- SMX) ou fosfomycine-trométamol à prendre 2h avant à 2h après les rapports sexuels, sans dépasser le rythme
d’administration de la prophylaxie continue - Autres situations
= Prophylaxie continue :
- TMP ou à défaut cotrimoxazole : 1 cp/j
- Fosfomycine-trométamol : 3g tous les 7 jours
Pyélonéphrite aiguë : clinique ?
- SFU : souvent discrets, présent dans 50% des cas, précédant les signes de pyélonéphrites
- Fièvre, frissons
- Douleur lombaire : généralement unilatérale, au niveau de la fosse lombaire, irradiant vers les OGE, spontanée ou provoquée par la palpation/percussion (signe de Giordano)
- Parfois empâtement de la fosse lombaire
- Signes digestifs (parfois au 1er plan) : vomissements, diarrhée, météorisme abdominal
=> Diagnostic à la BU, confirmé à l’ECBU systématiquement
Pyélonéphrite aiguë : uroscanner ?
= Scanner abdominal sans puis avec injection, avec temps tardif et excrétoire
Indication :
- PNA à risque, PNA grave ou compliquée
- Germe atypique
- Dilatation pyélocalicielle à l’échographie
- Fièvre persistante > 72h
- Foyer de néphrite : hypodensité triangulaire à base externe pathognomonique de PNA
- Abcès rénal : collection infectieuse intraparenchymateuse
- Phlegmon péri-néphritique : infection contenue dans le fascia péri-rénal
- Pyo-néphrose : fonte purulente du rein => néphrectomie
Pyélonéphrite aiguë : évolution ?
Complication :
- Suppuration locale : abcès péri-rénal, phlegmon péri-néphritique, pyo-néphrose
- Sepsis grave/choc septique
- Pyélonéphrite chronique : inflammation subaiguë, fibrose avec destruction progressive du rein => IRC
- Risque de rechute
- Sous traitement : évolution favorable en 48 à 72h
Pyélonéphrite aiguë : critères d’hospitalisation ?
- Signe de gravité : sepsis grave/choc septique et/ou indication de drainage
- Pyélonéphrite aiguë hyperalgique
- Doute diagnostique
- Traitement ambulatoire non possible : vomissements, conditions socio-économiques défavorables, doute sur l’observance
- Décompensation de comorbidité
PNA simple : examens complémentaires ?
- Bilan biologique (NFS, CRP, urée, créatininémie) : non systématique
- Hémoculture : uniquement en cas de doute diagnostique
- 1er épisode de PNA simple non hyperalgique : pas d’imagerie
- > 1 épisode de PNA simple : échographie
- forme hyperalgique, évolution défavorable : uroscanner < 24h
PNA simple : antibiothérapie ?
- Probabiliste
- En 1ère intention: fluoroquinolone = ciprofloxacine, ofloxacine ou lévofloxacine => sauf en cas de traitement par fluoroquinolone dans les 6 mois
- Alternative : C3G injectable = céfotaxime ou ceftriaxone
- Si contre-indication : aminoside (amikacine, gentamicine, tobramycine) ou aztréonam - Adaptée
- Selon antibiogramme privilégier : amoxicilline ou Augmentin®
- Sinon : fluoroquinolone, céfixime, cotrimoxazole
=> 5 à 7 jours si aminoside durant tout le traitement
=> 7 jours en cas de traitement par fluoroquinolone ou β-lactamine parentérale
=> 10 à 14 jours dans les autres cas
PNA à risque : examens complémentaires ?
- Bilan sanguin (NFS, CRP, urée, créatininémie) : systématique
- Hémoculture : uniquement en cas de doute diagnostique
- Uroscanner dans les 24h :
=> Sans injection : séquelle d’épisodes anciens (cicatrice, atrophie), dilatation, lithiase
=> Avec injection : lésions de néphrite (image hypodense), abcès rénal et péri-rénal
PNA à risque : traitement ?
Antibiothérapie probabiliste, adaptée à l’antibiogramme à 72h : identique à la pyélonéphrite aiguë simple
- Probabiliste
- En 1ère intention: fluoroquinolone = ciprofloxacine, ofloxacine ou lévofloxacine => sauf en cas de traitement par fluoroquinolone dans les 6 mois
- Alternative : C3G injectable = céfotaxime ou ceftriaxone
- Si contre-indication : aminoside (amikacine, gentamicine, tobramycine) ou aztréonam - Adaptée
- Selon antibiogramme privilégier : amoxicilline ou Augmentin®
- Sinon : fluoroquinolone, céfixime, cotrimoxazole
- Privilégier une C3G injectable en cas d’hospitalisation
- Durée totale : 10 à 14 jours, 21 jours si abcès rénal
- Cas particulier : 5 à 7 jours si aminoside durant tout la durée du traitement
PNA grave : examens complémentaires ?
- Bilan sanguin (NFS, CRP, urée, créatininémie) et hémoculture systématique
- Uroscanner en urgence, au plus tard dans les 24h (ou échographie si contre-indication)
=> hospitalisation systématique
PNA grave : antibiothérapie probabiliste ?
= Bithérapie synergique bactéricide
- Antibiothérapie probabiliste : C3G injectable (céfotaxime, ceftriaxone) + amikacine
- Si allergie aux β-lactamines : aztréonam + amikacine
PNA grave : FdR d’infection urinaire à EBLSE ?
- Si sepsis grave ou drainage
- Antécédent d’infection urinaire ou de colonisation urinaire à EBLSE dans les 6 mois précédents
=> pipéracilline-tazobactam ou à défaut carbapénème + amikacine - Si choc septique
- Antécédent d’infection urinaire ou de colonisation urinaire à EBLSE dans les 6 mois précédents
- Antibiothérapie dans les 6 mois par : pénicilline + inhibiteur de β-lactamase (Augmentin®, pipéracilline-tazobactam), C2G, C3G ou fluoroquinolone
- Voyage récent en zone d’endémie d’EBLSE : Asie du Sud-Est (Inde++), Moyen-Orient (Israël++), Afrique, Italie, Grèce, Portugal
- Hospitalisation dans les 3 mois précédant ou vie en long séjour
=> carbapénème + amikacine
PNA grave : antibiothérapie adaptée ?
- Arrêt de carbapénème dès que possible
- Poursuite en parentéral si critère de gravité persistant
- Puis relai oral :
- ciprofloxacine ou lévofloxacine ou cotrimoxazole
- augmentin
- cefoxitime ou pipé-tazo ou témocilline
- Durée totale : 10 à 14 jours, prolongé jusqu’à 21 jours en cas de forme grave
PNA grave : drainage urinaire ?
= En cas de PNA obstructive : selon les conditions anatomiques
- Cathétérisme urétéral rétrograde (sonde urétérale)
- Néphrostomie percutanée écho-guidée
Pyélonéphrite aiguë : suivi ?
- Réévaluation à 72h avec adaptation de l’antibiothérapie à l’ECBU
- Aucune indication d’ECBU de contrôle systématique
- Si évolution défavorable à 72h (fièvre…) : ECBU + uroscanner en urgence
Abcès rénal ?
- Scanner : indispensable au diagnostic
- TTT : drainage percutané ou chirurgical + antibiothérapie prolongée
Pyélonéphrite xantho-granulomateuse ?
= Inflammation subaiguë due à une obstruction, entraînant une destruction progressive du rein (rare) : diagnostic histologique
- Forme focale pseudo-tumorale ou forme diffuse
- ECBU stérile dans 50% des cas (à cause de l’obstruction)
Pyélonéphrite aiguë emphysémateuse ?
= Présence de gaz dans les reins au scanner : infection souvent poly-microbienne à anaérobies
- FdR : diabète, immunodépression
- Antibiothérapie prolongée
- Discuter un drainage percutané ou chirurgical
=> Pronostic rénal engagé : risque de néphrectomie
PNA chez le transplanté rénal ?
- Le transplant est le plus souvent indolore et les signes urinaires inconstants : révélation par une fièvre isolée et/ou une dégradation de la fonction rénale
Infection urinaire masculine : épidémio ?
= touche 20 à 50% des hommes au cours de leur vie, toujours après la puberté
Infection urinaire masculine : clinique ?
- Forme typique de prostatite aiguë
- Fièvre élevée, sueurs, frissons de survenue brutale
- Troubles mictionnels : brûlure mictionnelle, dysurie, pollakiurie
- Douleurs pelviennes, urétrales ou rectales : indépendante des mictions
- Toucher rectal : prostate augmentée de volume, tendue, régulière, très douloureuse - Forme atypique
=> Toute fièvre inexpliquée chez l’homme doit faire rechercher une infection urinaire
- Forme peu ou non fébrile, toucher rectal normal, tableau de cystite ou de pyélonéphrite
=> BU + ECBU +/- hémocultures (si fièvre)
Infection urinaire masculine : examens complémentaires ?
- Echographie des voies urinaires par voie sus-
pubienne en urgence (< 24h) si :
- Douleur lombaire
- Suspicion de rétention aiguë d’urine
- Antécédent de lithiase
- Sepsis grave/choc septique
=> L’échographie transrectale est contre-indiquée à la phase aiguë (douloureuse) - IRM prostatique = En cas d’évolution défavorable : recherche d’abcès prostatique
Infection urinaire masculine : complications ?
- Rétention aiguë d’urine : à rechercher systématiquement
- Choc septique
- Abcès prostatique : fièvre persistante > 48h sous antibiotique, zone douloureuse fluctuante au TR
- Extension de l’infection par voie ascendante : épididymite, orchi-épididymite
- Prostatite chronique (surtout en cas d’antibiothérapie inadaptée) : infection par poussées subaiguës, avec fibrose du parenchyme prostatique et formation de nodules, parfois calcifiés => pénétration difficile des ATB
Infection urinaire masculine : traitement ?
=> Hospitalisation si : pyélonéphrite aiguë grave, rétention aiguë d’urine ou immunodépression profonde
=> Attendre les résultats de l’antibiogramme en cas de forme pauci-symptomatique
- Privilégier les fluoroquinolones en cas de bactérie sensible (meilleure diffusion prostatique)
- Alternative : cotrimoxazole (diffusion prostatique très bonne)
- En cas de contre-indication ou résistance : choix selon l’antibiogramme et la diffusion prostatique
=> Le céfixime, l’Augmentin®, la fosfomycine-trométamol et la nitrofurantoïne n’ont pas la place dans le
traitement de l’infection urinaire masculine (diffusion prostatique insuffisante)
- 14 jours dans les formes courantes
- 21 jours si :uropathie sous-jacente, lithiase urinaire, immunodépression, traitement autre que fluoroquinolone ou cotrimoxazole
Cas de la prostatite post-biopsie :
= urgence médicale : hospitalisation systématique + ECBU + hémoculutre
- bi-antibiothérapie IV probabiliste par C3G + aminoside
Infection urinaire masculine : PEC urologique ?
- A la phase initiale
- Rétention aiguë d’urine : cathétérisme sus-pubien ou sondage urinaire
- Abcès prostatique : drainage chirurgical à l’aiguille (transrectale ou trans-périnéal) à discuter en cas d’évolution défavorable malgré antibiothérapie adaptée - Recherche d’uropathie sous-jacente
- Interrogatoire : SFU en période non-infectieuse, ou anomalie au toucher rectal => rechercher une anomalie anatomique et/ou fonctionnelle
- Bilan urologique dès le 2ème épisode ou en cas de suspicion d’anomalie urinaire (surtout > 50 ans) : échographie des voies urinaires, consultation urologie ± débitmétrie
Infection urinaire masculine : surveillance ?
- Aucun ECBU de contrôle systématique
- En cas d’évolution défavorable à 72h (fièvre, signe de gravité) : ECBU + imagerie par échographie par
voie endo-rectale ou IRM prostatique
Infection urinaire masculine : prostatite chronique ?
- SFU : brûlures mictionnelles, pollakiurie, dysurie, nycturie
- Pesanteur pelvienne, douleurs éjaculatoires, hémospermie, irritation urétrale
- Accès fébriles
- TR : prostate inconstamment augmentée de volume, irrégulière, douloureuse
=> A évoquer devant toute infection urinaire récidivante de l’homme - ECBU après massage prostatique
- Echo réno-vésico-prostatique : recherche d’un facteur favorisant (mesure du volume prostatique, RPM…)
- Antibiothérapie prolongée : privilégier fluoroquinolone ou cotrimoxazole, durée = 4 à 12 semaines
Infection urinaire du sujet âge : généralités ?
= 2ème cause d’infection du sujet âgé > 65 ans, après l’infection respiratoire
- Colonisation urinaire très fréquente, augmente avec le sexe féminin, l’âge et la dépendance (résidence en institution)
Infection urinaire du sujet âge : physiopathologie ?
- Spectre bactérien différent : chute de E. coli (< 50%), augmentation des bactéries Gram positif
- Fort taux de résistance en institution
- Facteurs favorisants : apports hydriques insuffisants, pathologie prostatique, ménopause, incontinence, vessie neurologique, médicament anticholinergique
- Complications plus fréquentes : infection (abcès), déshydratation, perte d’autonomie, décompensation de
comorbidité
Infection urinaire du sujet âgé : diagnostic ?
=> Souvent diagnostic d’exclusion : symptomatologie souvent atypique:
- Signes urinaires absents ou présent en temps normal (pollakiurie, incontinence)
- Signes non urinaires : syndrome confusionnel, perte d’autonomie, décompensation de comorbidité, chute inexpliquée…
- Prélèvements urinaires de réalisation plus difficile : 1/3 de contamination
- Colonisation urinaire asymptomatique fréquente
- Leucocyturie non spécifique d’une infection
=> Lors du bilan d’une fièvre chez une personne âgée, une bactériurie avec leucocyturie sans signe clinique d’infection urinaire ne permet pas le diagnostic de certitude d’infection urinaire
Infection urinaire du sujet âgé : traitement ?
- Sujet âgé > 75 ans, ou > 65 ans et fragile (≥ 3 critères de Fried) : infection urinaire toujours à risque de complication
- Adaptation de la posologie à la clairance de la créatinine et aux interactions médicamenteuses