Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’IRMf? En quoi consiste-t-elle? Que permet-elle?

A
  • Une application de l’imagerie par résonance magnétique permettant de visualiser, de manière indirecte, l’activité cérébrale
  • Consiste à enregistrer des variations hémodynamiques (du flux sanguin) cérébrales locales minimes, lorsque ces zones sont stimulées
  • Permet d’obtenir des images fonctionnelles à la résolution 2-3 mm en 1-2 secondes, en continu et sans injection de produit radioactif
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2
Q

Sur quoi est basée la localisation des zones cérébrales en IRMf?

A

Sur l’effet BOLD (Blood Oxygen Level Dependant), lié aux propriétés magnétiques de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges du sang
= lié au changement d’oxygénation dans le sang

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3
Q

Quelles sont les bases physiologiques de l’IRMf, en termes d’étapes?

A

Cycle :
1. Activité neuronale : modifie quasi-instantanément la libération et liaison de neurotransmetteurs
= activité neurochimique
2. Augmentation du métabolisme cérébral :
- évènements cellulaires consommation d’énergie sous forme de dégradation d’ATP = activité énergétique
-> activité métabolique : apport et consommation en glucose et oxygène
3. Augmentation de l’oxy-hémoglobine
- activité hémodynamique (visible en IRMf) : augmentation du débit sanguin (volume sanguin 50% ; apport glucose 5% ; apport oxygène 5%)
4. Utilisation de l’oxygène et du glucose par les neurones en activité (+5%)

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4
Q

Que sont l’hémoglobine, l’oxy-hémoglobine et la désoxy-hémoglobine?

A
  • Hémoglobine : protéine qui transporte l’oxygène dans le sang
  • Oxy-hémoglobine (oxy-Hb) : hémoglobine chargée en oxygène
  • Désoxy-hémoglobine (désoxy-Hb) : hémoglobine non chargée en oxygène
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5
Q

Quel est le processus physiologique qui mène à la faible hausse transitoire du signal en pondération T2*? Où intervient le couplage neurovasculaire?

A

> Activité neuronale -> augmentation de la consommation en O2 et augmentation plus importante du débit sanguin local (= couplage neurovasculaire)
Augmentation débit sanguin local étant plus importante que l’accroissement de la consommation en O2 -> activation neuronale se traduit par augmentation relative en oxy-Hb par rapport à la désoxy-Hb dans les zones activées
Cette baisse relative en concentration de désoxy-Hb peut être détectée en IRM sous la forme d’une faible hausse transitoire du signal en pondération T2*

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6
Q

A quoi correspond T2? Quelle est la différence entre l’image pondérée en T1 et celle pondérée en T2?

A

> T2 = temps de relaxation transverse : retour à l’équilibre des spins selon le plan X;Y
= temps que ces spins des noyaux d’hydrogène mettent à se déphaser de nouveau
Image pondérée en T1 pour images anatomiques
Image pondérée en T2 pour images fonctionnellement repérer l’effet BOLD

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7
Q

Sur quel principe physique repose l’IRMf?

A

Propriétés magnétiques de l’hémoglobine :

  • oxy-Hb : diamagnétique -> très faiblement influencé par le champ magnétique -> pas de perturbation (lignes parallèles)
  • désoxy-Hb : paramagnétique -> propriété de substances qui sérancent lorsqu’elles sont placées dans un champ magnétique externe -> perturbation locale de l’homogénéité du champ magnétique (lignes non parallèles)
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8
Q

En quoi la désoxy-hémoglobine est-elle un véritable agent de contraste endogène? En quoi cela est-il lié à l’augmentation du signal IRM?

A

Lorsque sujet placé dans IRMf, chaque molécule de désoxy-Hb (paramagnétique) provoque une perturbation locale de l’homogénéité du champ magnétique
-> déphasage des spins des noyaux d’hydrogène
<=> désoxy-Hb diminue l’intensité du signal en pondération T2*
Activité cérébrale -> hétérogénéité du champ magnétique réduite puisqu’il y a une baisse de la concentration en désoxy-Hb -> signal IRM va augmenter

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9
Q

En quoi consiste l’effet BOLD?

A

Blood Oxygen Dependant :
Augmentation du flux sanguin local -> augmentation relative en oxy-Hb par rapport à la désoxy-Hb
<=> diminution de la concentration en désoxy-Hb
-> diminution de l’hétérogénéité magnétique (déphasage des spins) -> augmentation du signal IRM -> augmentation du temps de relaxation T2 (spins se déphasent moins rapidement)

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10
Q

Quelles sont les étapes de la dynamique temporelle du signal BOLD?

A

> Base : signal BOLD à 0% (valeur de base)
[présentation du stimulus]
‘Initial dip’ (déclin initial) : augmentation consommation O2 -> augmentation concentration désoxy-Hb parce que pas encore d’apport d’O2
Effet BOLD : augmentation débit sanguin -> augmentation oxy-Hb = hyperoxygénation
-> baisse concentration désoxy-Hb (paramagnétique)
-> augmentation signal IRM en T2
[signal constant - plateau - se maintient tant que dure la stimulation]
‘Undershoot’ : arrêt de la stimulation
- vasodilation temporaire
- sur-consommation d’O2 puisque débit sanguin stable
-> signal décroît en-dessous de sa valeur de base
Réponse BOLD dure entre 15 et 20 secs après présentation du stimulus.
Cette réponse a lieu même pour des stimulations très brèves.

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11
Q

Quelle est la relation entre l’activité neuronale et le signal BOLD? Quels sont les paramètres qui la module?

A

Relation indirecte entre activité neuronale et signal BOLD, modulée par un grand nombre de paramètres :

  • qualité et intensité de la réponse neuronale à un stimulus
  • couplage neurovasculaire
  • caractéristique propres à la réponse hémodynamique
  • paramètres instrumentaux de détection du signal
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12
Q

Quelles sont les 2 méthodes d’analyse qui permettent de comparer différentes états d’activité cérébrale? Pourquoi utilise-t-on ces méthodes et non directement l’IRMf pour ce faire?

A

IRMf ne permet pas de quantifier de façon absolue le niveau d’activité cérébrale

  • > 2 méthodes :
  • méthode soustractive
  • méthode paramétrique
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13
Q

En quoi consiste la méthode soustractive (de soustraction cognitive)? Que nécessite l’élaboration en IRMf d’un protocole expérimental?

A

> Acquérir les données sous 2 conditions
- paradigme différentiel prend pour référence une condition contrôle identique en tout point à la condition expérimentale, à l’exception du processus d’intérêt
-> ces 2 conditions ne diffèrent que dans le processus cognitif d’intérêt
Comparer les images cérébrales acquises dans ces 2 conditions
- différence d’activité cérébrale (régions impliquées) entre ces 2 conditions est attribuable au seul processus d’intérêt
-> élaboration en IRMf d’un protocole expérimental qu’après avoir clairement formulé la problématique du fonctionnement mental étudié ET savoir quels sont les processus cognitifs d’intérêts

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14
Q

En quoi consiste la méthode paramétrique? Quels sont les avantages de cette méthode?

A

> Utilisation d’une variation continue d’un paramètre de stimulation ou de tâche (ex. charge de Mdt, contraste de stimulus)
Hypothèse : corrélation entre l’activité cérébrale et les variations du paramètre de la stimulation
- effet linéaire, quadratique ou autre
Avantages :
- permet de voir l’évolution de l’activité cérébrale en fonction des paramètres de la stimulation
- pas besoin de trouver une condition contrôle optimale identique en tout point à la condition expérimentale

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15
Q

Qu’est-ce qu’un paradigme d’activation (expérimentaux)? Quel est son importance? Quels paradigmes existent-il en IRMf

A

Séquence de stimuli que l’on utilise pour mettre en évidence l’activité cérébrale recherchée
-> étape cruciale en IRMf
2 types de paradigmes expérimentaux en IRMf :
- paradigme en bloc
- paradigme séquentiel

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16
Q

En quoi consiste le paradigme en bloc? Quels en sont les avantages et inconvénients?

A

> Les activités sont organisées en bloc de quelques dizaines de secs qui alternent à intervalles réguliers
- périodes d’activation (A) : série d’essais identiques, répétés rapidement (intervalle 40 secs)
Au sein d’un même bloc, les réponses hémodynamiques vont se chevaucher et s’accumuler avant de former un plateau, 8 à 10 secs après le début de l’activation
Avantages :
- facilité de mise en oeuvre
- offre de très bon rapports signal/bruit parce qu’il n’y a une sommation sur plusieurs secs de la même tâche effectuée en bloc
- nombre de répétitions est moins important que lors de l’utilisation d’autres design expérimentaux
Inconvénients :
- processus transitoires peu ou pas explorés (paradigme ne fournit que l’activité moyenne au cours de chaque bloc) -> pas d’info sur la dynamique de la réponse BOLD
- stimuli deviennent prévisibles -> effet d’habituation
- peut induire une diminution de la concentration du sujet

17
Q

En quoi consiste les paradigme évènementiels? Quels en sont les avantages et inconvénients? A quelles études sont-ils adaptés?

A

> Activités ou stimuli uniques
Enchaînement pseudo-aléatoire
Paradigme évènementiel lent :
- essais sont exposées les uns après les autres au alentours de 12 à 20 secs pour que signal BOLD (qui est lent) retourne à son niveau de base (dynamique temporelle de réponse hémodynamique > évènement neuronal sous-jacent) avant de générer autre stimulation
<=> tâche effectuée pendant bref intervalle de temps (quelques secs), ensuite suivie d’une période de contrôle suffisamment longue pour que signal retombe à son niveau de base
Paradigme évènement rapide :
- essais toujours aléatoires mais se succèdent beaucoup plus rapidement (2-3 secs) -> chevauchements du signal BOLD
- aléatoiriser les intervalles inter-stimulus permet d’utiliser des intervalles très courts en ayant une efficacité équivalente à celle observée avec paradigmes évènementiels lents
Avantages :
- processus transitoires accessibles : on peut catégoriser la réponse hémodynamique dans les régions activées, en latence, amplitude ou largeur
-> paradigmes particulièrement adaptés aux études visant la chronométrie des activations cérébrales
Inconvénients :
- rendement faible : protocoles plus que protocole en bloc car une grande partie du temps utilisée sans qu’une tâche soit réalisée par le sujet, en particulier pour paradigme évènement lent

18
Q

Quelles sont les étapes d’analyse en IRMf?

A
  1. Normalisation spatiale :
    - nécessaire pour comparer des sujets différents ou des examens réalisés à différents moments
    - > images vont être recalées entre 2 examens OU par rapport à un atlas de référence pour les rendre superposables dans un même repère spatial
  2. Prétraitements :
    - images lissées pour diminuer le bruit et artefacts (notamment induits pas mouvements de tête) ET vont être corrigées
  3. Spécification du modèle statistique :
    - analyse statistique fondée sur modélisation mathématique de la réponse hémodynamique attendue
    - > Modèle Linéaire Général
    - matrice de dessin (‘design matrix’) permet la modélisation -> désigne le paradigme expérimentale ; courbes théoriques de la réponse hémodynamique / signal BOLD prennent en compte décalage temporel entre l’activation neuronal et réponse hémodynamique mesurée
  4. Estimation du modèle statistique :
    - détecter, voxel à voxel, ceux dont la variation du signal dans le temps est liée aux tâches d’activation
    - pour chaque voxel, chercheur essaye de trouver la meilleure adéquation entre modèle (prédiction) et signal IRMf
  5. Carte statistique (‘Statistic Parametric Map’)
    - si adéquation, les voxels considérés comme statistiquement significatifs sont représentés en superposition sur image morphologique haute résolution
    - > mixes localiser les régions activées
19
Q

Quelles sont les sous-étapes du prétraitement des données en IRMf? Qu’est-ce que l’interpolation temporelle?

A
  1. Filtrage séquentiel
    - on essaye de réduire au maximum le bruit, pour augmenter ratio signal/bruit
    - bruit physiologique (effets respiratoires et cardiaques) = basses fréquences
  2. Réalignement temporel
    - image du cerveau entier est acquise par coupes (environ 30) MAIS les coupes ne sont pas enregistrées au même moment -> acquisition du cerveau entier en 2-3 secs -> nécessaire d’aligner les données dans le temps par rapport à la présentation de la stimulation
    - > interpolation temporelle = faire comme si chaque coupe avait été acquise au même temps
  3. Correction des mouvements (rotation, translation)
    - les mouvements du sujet au mm peuvent créer des artefacts -> correction des images dues aux mouvements du participant pendant l’IRM
    - logiciel estime les mouvements puis les corrige -> écrit de nouvelles images pour recaler images vers référence commune
20
Q

Que permet une analyse de groupe par rapport à une analyse individuelle?

A

> Analyse individuelle : analyse de 1er niveau
Analyse de groupe : analyse de second niveau
- moyenne les effets
- boost les activations, limite le bruit -> détection d’activations faibles
-> augmente la puissance statistique (nécessaire car signal est faible, à 5%)
-> identifie les profils d’activité reproductibles (régions qui s’activent chez la majorité des participants)

21
Q

La puissance statistique des résultats en IRMf est-elle augmenter uniquement avec des analyses de groupe?

A

Aussi avec l’intensité du champ magnétique :

  • en général machine IRM à 3 tesla
  • il existe une machine à 11,7 tesla
22
Q

En quoi consiste l’interprétation des analyses IRMf? A quoi faut-il faire attention?

A

Hypothèses hémodynamiques -> hypothèses neuronales -> hypothèses psychologiques
Attention car :
- nombreux paramètres (acquisition, modèle cognitif, prétraitement, matrice design, etc.)
- l’activité hémodynamique mesurée est un reflet de l’activité neuronale, qui a un niveau de définition très éloigné des construits en psychologie