Bases neurales des fonctions exécutives : les dimensions du contrôle inhibiteur Flashcards
En quoi consiste le modèle du contrôle inhibiteur de Diamond (2013)?
2 dimensions du CI :
- Contrôle de l’interférence : gestion de l’interférence entre un stimulus distracteur qui entre en compétition avec un stimulus cible (e.g. Stroop)
- (a) inhibition cognitive pour stimulus endogène
- (b) inhibition de l’attention pour stimulus exogène - Inhibition de la réponse : bloquer un comportement réflexe ou impulsif ; refuser un petit gain immédiat au profit d’un gain plus important sous un plus large délai (e.g. Marshmallow Test, Delayed Gratification Task)
En quoi consiste le modèle du contrôle inhibiteur de Friedman et Miyake (2004)?
3 dimensions du CI :
- Inhibition de réponses dominantes : suppression des réponses saillantes ou automatisées (ex. Stop Signal Task)
- Résistance à l’interférence (distracteurs) : blocage d’une information exogène, trompeuse (flèches périphériques de sens opposé - tâche de Flankers)
- Résistance à l’interférence proactive : blocage d’informations pertinentes pour une tâche précédente mais devenues inefficaces par la suite (axé tâche de ‘negative priming’)
Comment différencier l’inhibition motrice de l’inhibition à l’interférence, au niveau des bases cérébrales?
> Inhibition motrice à la réponse : procédure de blocage initiée par cortex préfrontal, puis région pré-SMA, et se projette dans noyau sub-thalamique, dans sa partie centrale
Inhibition à l’interférence : cortex frontal dorsomédial et pré-SMA recrutent noyau sub-thalamique par voie directe, mais cette fois dans sa partie ventrale
=> Régions communes et distinctes entre inhibition motrice à la réponse et inhibition à l’interférence
Qu’est-ce qui différencie le contrôle inhibiteur froid du contrôle inhibiteur chaud? Au niveau des bases cérébrales?
> Inhibition froide : stimuli font appel à des processus cognitifs sans impliquer les émotions (ex. Stroop classique - ‘cool Stroop’)
- activation cortex préfrontal dorsolatéral
Inhibition chaude : stimuli comportant une valence émotionnelle/affective (ex. Stroop émotionnel : indiquer émotion de la personne - ‘hot Stroop’)
- activation cortex préfrontal dorsomédian : parties du réseau limbique et paralimbique fortement connectées à l’amygdale (partie subgénuale du cortex cingulaire antérieur + partie orbito-frontale du cortex)
Qu’est-ce qui différencie le contrôle inhibiteur réactif du contrôle inhibiteur proactif? Quel réseaux partagent-ils?
> Inhibition réactive : retrait (withdrawal) de l’action, annulant une opération motrice en cours
- sollicite IFG droit, cortex orbitofrontal, pré-SMA et striatum
Inhibition proactive : retenue (withholding) de l’action, c’est-à-dire la capacité de se retenir jusqu’au moment d’agir (ex. animal qui chasse, attend que proie soit à proximité avant d’attaquer -> retenue de l’action avant action)
- sollicite striatum ventral, hippocampe (mémoire), amygdale, aires prélimbiques et infralimbique du cortex préfrontal
Inhibition proactive et inhibition réactive partagent un réseau qui inclut : IFG, gyri paracingulaires, cortex cingulaire médian et gyrus pariétal supérieur
Quelles conclusions peut-on tirer sur les bases cérébrales du contrôle inhibiteur, à partir de ses dimensions?
> CI s’appuie sur un réseau cortical et sous-cortical
- ses dimensions s’appuient sur ce réseau
- elles sollicitent à la fois des régions communes et des régions spécifiques à chacune
CI est une fonction exécutive complexe qui s’appuie sur des processus variés
- chacun sollicite des régions cérébrales similaires ou distinctes
- en fonction de la tâche réalisée, différentes dimensions du CI sont sollicitées, différents processus sont nécessaires
- en fonction des dimensions et processus -> différentes régions cérébrales
=> Besoin d’une vision “fine et subtile”