II.B. Citations d'auteurs contemporains de Flaubert Flashcards
Zola sur la “vérité du roman” dans l’éducation sentimentale, article de 69
et sur la vitalité du roman
« On ira pas plus loin dans la vérité vraie, cette vérité terre à terre, exacte, qui semble être la négation même de l’art du romancier.”
« tous ses efforts ont tendu à s’effacer, à écrire le livre comme un procès verbal exact et complet, il a eu beau faire, ce n’est pas là la vérité nue, c’est toujours la vie interprétée par le poète que vous savez »
Article de 1869 dans “Causeries”
“l’étonnante vitalité contenue dans la banalité”
Zola sur la grandeur et la tristesse de l’éduc, article de 79
“charme douloureux” d’un livre “qui tire sa grandeur et sa tristesse du tragique avortement du tout” Article de 1869 sans “Causeries”
Zola sur l’idée du “procès verbal écrit sous la dictée des faits” (Dans l’article de 69, on voit toujours le poète derrière, il a disparu dans l’article de 79)
“Il n’y a pas dans notre littérature une oeuvre qui ait à ce degré le son de la vérité, pas une qui offre un magasin plus vaste de documents humains.” à l’occasion de la réédition du livre chez Charpentier
Paul Bourget sur le nihilisme de Flaubert, mal de la modernité, article de 1922
Flaubert, selon lui, cultive “cette fleur noire” du nihilisme “dont le parfum mortel flotte épars sur toute son oeuvre” La Nouvelle revue, 1922
Paul Bourget sur le personnage de F, article de 1922
pessimisme radical, nihilisme à cause de la “disproportion” entre les rêves d’un individu et les possibilités offertes par ce que Taine appeler “son milieu”
“Il manquera sa destinée pour avoir eu des facultés supérieures à son milieu et avoir trop pensé”
il représente “la moyenne des idées et des sentiments de sa classe”
et il permet à Flaubert de “marquer avec exactitude le train quotidien des moeurs d’une époque.” La nouvelle revue, 1922
Proust sur le titre de l’éducation sentimentale “A propos du style de Flaubert”
“si beau par sa solidité mais qui n’est guère correct du point de vue grammatical” La nouvelle revue français 1920
Proust sur l’imparfait utilisé par Flaubert, “A propos du style de Flaubert”
“cet éternel imparfait composé en partie des paroles des personnages que Flaubert rapporte habituellement en style indirect, pour qu’elles se confondent avec le reste.” La nouvelle revue française, 1920
l’usage étonnant de l’imparfait sert « à rapporter non seulement les paroles mais toute la vie des gens. Le roman est un long rapport de toute une vie sans que les personnages prennent pour ainsi dire une part active à l’action »
Révolution copernicienne accomplie par Flaubert ; ce qui était action devient impression : « les choses ont autant de vie que les hommes, car c’est le raisonnement qui, après coup, assigne à tout phénomène des causes externes. Mais dans l’impression première que nous recevons, l’impression première n’est pas impliquée »
Flaubert soumet l’action à l’impression et déplace le centre d’intérêt du monde vers la psyché des personnages. Ce qui importe moins c’est l’action des personnages dans le monde que le retentissement du monde dans leur psyché, l’illusion qui précéderait la cause dans la phrase ꞊ « le subjectivisme de Flaubert ».
