I.C. Citations de Flaubert dans sa Correspondance Flashcards
Lettre à Mme Roger des Genettes 1879
Déception de Flaubert à propos de la réception critique de l’éduc, sur :
1/ le manque de fausseté de la perspective
2/ le statut de l’Art, contre l’école de Zola
3/ L’éthique du romancier (probité) sur l’épisode final de la maison close
« Pourquoi ce livre-là n’a-t-il pas eu le succès que j’en attendais ? […] C’est trop vrai et, esthétiquement parlant, il y manque la fausseté de la perspective. A force d’avoir bien combiné le plan, le plan disparaît. Toute œuvre d’art doit avoir un point, un sommet, faire la pyramide, ou bien la lumière doit frapper sur un point de la boule. Or rien de tout cela dans la vie. Mais l’Art n’est pas la Nature ! N’importe ! je crois que personne n’a poussé la probité plus loin. Quant à la conclusion, je vous avoue que j’ai gardé sur le cœur toutes les bêtises qu’elle a fait dire » Lettre à Mme Roger des Genettes, 8 octobre 1879
Lettre à Louise Colet de 1853
Flaubert sur les 3 révolutions du XIXème siècle.
Balzac héritier de 89 VS Flaubert héritier de 48 et 51
« 89 a démoli la royauté et la noblesse, 48 la bourgeoisie et le 51 le peuple »
Lettre à Louise Colet, 22 septembre 1853
Lettre à Mlle Leroyer de Chantepie, 1864 sur le projet de l’éduc, la passion inactive.
« Je veux faire l’histoire morale des hommes de ma génération ; « sentimentale » serait plus vrai. C’est un livre d’amour, de passion ; mais de passion telle qu’elle peut exister maintenant, c’est-à-dire inactive.” À Mlle Leroyer de Chantepie, 6 oct. 1864
Lettre à Louise Colet, 1862 sur le “livre sur rien”
“ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien. Un livre sans attaches extérieures, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style.” lettre à Louise Colet du 16 janvier 1862
Le rapport entre la forme et le fond relève de ce que Flaubert appelle dans une lettre à Louise Colet de 1852
“d’une sorte de mysticisme esthétique” Lettre à Louise Colet, 4 septembre 1852
Flaubert, l’écrivain est un miroir grossissant de quelque chose qui lui est externe.
Flaubert parle de « chimie merveilleuse » à la faveur de laquelle « notre cœur n’est plus bon qu’à sentir celui des autres », et Flaubert dit lettre dans une lettre du 6 nov. 53 à Louise Colet : « soyons des miroirs grossissants de la vérité externe ».
Flaubert n’aime pas qu’un romancier exprime son opinion sur les choses de ce monde, il n’aime pas les romanciers bavards. Mais il faut moduler cette idée.
Dans une lettre à George Sand, du 10 août 1868 : « Il peut la [sa pensée] communiquer mais je n’aime pas à ce qu’il la dise, ça fait partie de ma poétique à moi ».
Flaubert fait la distinction entre communiquer et dire. Communiquer sans dire, c’est l’objectif de Flaubert. Dire latéralement, pas de manière trop ostensible. L’impersonnalité ne réduit pas le narrateur à renoncer à dire quelque chose. Elle lui impose seulement la voie oblique.
Flaubert sur l’ironie, lettre à Louise Colet
La mimesis de Flaubert est essentiellement ironique. « Écrire les faits au point de vue d’une blague supérieure » lettre à Louise Colet, 8 oct 1852 « c’est-à-dire comme le bon Dieu les voit, d’en haut »
