II/ Dualisme épistémologique en psychologie Flashcards
Pour le quantitatif, décrire : données, question, méthodes d’analyse, raisonnement, lieu de recherche, objectif, chercheur, paradigme
- Données exploitables (nombres)
- Question : quoi, combien ?
- Méthode d’analyse : compter, mesurer, tester
- Raisonnement : hypothético-déductif
- Lieu de recherche : laboratoire
- Objectif : fiabilité
- Chercheur : neutralité
- Paradigme : positivisme
Pour le qualitatif, décrire : données, question, méthodes d’analyse, raisonnement, lieu de recherche, objectif, chercheur, paradigme
- Données verbales, interprétations subjectives
- Question : pourquoi, comment ?
- Méthode d’analyse : explorer, construire des interprétations
- Raisonnement : inductif
- Lieu de recherche : monde réel
- Objectif : précision
- Chercheur : engagement dans le matériel
- Paradigme : constructivisme
Expliquer la déduction
De la théorie au terrain. Poser des hypothèses issues de la théorie que l’on confronte au réel (confirmation ou infirmation) afin d’enrichir par la suite la théorie. Général vers singulier. Déduction : Raisonnement qui va des causes aux effets des principes de conséquence du général au particulier suivant des règles bien défini. Va permettre de retirer des propositions particulières.
Expliquer l’induction
Partir du principe que l’on n’a pas vraiment de données sur ce qui nous intéresse. Souvent il s’agit de recherche exploratoire. Le terrain est la source première d’inspiration de la recherche et qui permet d’enrichir par la suite la théorie. Particulier vers le général. Induction : Raisonnement qui va des données particulières à des propositions plus générales, des cas particuliers à la loi qui les régies, des conséquences au principes. Induire une nouvelle loi générale.
Comparer fiabilité et précision
Pour la fiabilité, l’idée est celle d’une découverte qui peut être reproductive, qui n’est pas singulière. Dans l’objectif de précision, on ne cherche pas la même chose, l’échantillon de notre population ne sera pas le même. Ex : courbe de Gauss, la partie la plus intéressante est la fiabilité, alors que la précision, on veut avoir accès même aux sujets les plus effacés. Maximisation de l’expression de la diversité.
Définir paradigme
Kunh (70), dit qu’un paradigme est un ensemble de conviction partagée par la communauté scientifique à un moment donné de son histoire. Toute sciences se stabilise par le partage d’un même paradigme qui délimite son champ et ses procédures d’investigation. Ce paradigme est entretenu par des groupes de chercheurs socialement dominants. Comme pour d’autre sciences, l’histoire de la psychologie, à travers les époques, de grands courants dominent, et de faibles courants se développent et seront amenés à émerger. La psychologie est une science en construction qui globalement oscille toujours entre deux pôles : Constructivisme et Positivisme.
Définir la réalité selon le positivisme et constructivisme
La nature de la réalité : Du point de vue positivisme, la réalité existe en dehors du contexte et de l’observateur. La réalité est gouvernée par des loirs stables de cause à effet. Du point de vue constructivisme, la réalité est mouvante, multiple et construite dans le temps et dans l’interaction. Cette réalité est coconstruite et est très dépendante par le contexte, l’environnement etc…
Dans le positivisme le but est d’expliquer, de prédire et de contrôler les données. Dans le constructivisme le chercheur aura une distance critique, et l’objectif sera de transformer des structures internes et externes.
3 caractéristiques du chercheur dans le positivisme
- le chercheur reste l’expert
- le chercheur est désintéressé et objectif, résultats de ses recherches sont indépendants de ses valeurs d’être humain
- le chercheur est tellement neutre qu’il va confier à un décideur dans une autre institution, qui a demandé cette recherche et qui va en donner suite ou pas
3 caractéristiques du chercheur dans le constructivisme
- le chercheur n’est pas seul expert et place l’expertise dans les mains du sujet
- le chercheur est un coparticipant qui va modifier le terrain y compris de part ses valeurs
- les interventions de recherche sont souvent liées à l’utilisation personnelle et sociale des recherches. Ils font leurs recherches pour qu’elles transforment le réel.
Place du sujet dans positivisme et constructivisme
Dans la recherche Quantitative, le sujet qu’on appréhende est extérieur, donc mon idéal est l’objectivité. L’idéal serait que l’observé ne me voit pas.
Dans la recherche Qualitative, le sujet et le chercheur sont nécessairement liés par les valeurs d u chercheur qui vont influencer le sujet mais aussi au monde d’interaction et donc l’influence se fait aux résultats.
Dans le positivisme c’est comme si la recherche se faisait comme un miroir, les données seront le reflet du réel. Dans le constructivisme, le savoir est déterminé dans l’interaction du savoir.
Dans le positivisme, on va partir du principe que la recherche de loi générale doit être exempte de valeur. Dans le constructivisme, les valeurs font parti de la recherche, exclure les valeurs serait non-scientifique.
Création d’une 3e voie
On nuance le positivisme. On va tous s’accorder sur le fait qu’il y a toujours de l’interaction entre, la personne qui observe et celui qui est observé. ‘’Toute situation d’observation modifie par elle-même les observables’’.
Les sujets qui sont inclus dans les essais contrôlés randomisés, même dans ce type de recherche (ex : effet d’un médicament) on sait que dans les ECR mes patients sont beaucoup plus observants au traitement que d’autres patients. Donc ce n’est pas toujours le réel reflet du réel. Cette troisième voie est justifiée par le fait que ces oppositions duelles vont être modifiées : un dualisme modifié : tant qu’on oppose Constructivisme et positivisme on opposera nombre et mots. On va pouvoir produire des analyses statistiques sur des corpus de mots contrôlés par des patients. On a tendance à opposer test d’hypo et exploration d’hypo. Mais ça ne tient pas la route, il y a de plus en plus d’étude biomédical qui ont des objectifs exploratoires. De la même manière quand on oppose Objectif et Subjectif quand on fait de la psychométrie on tente d’objectiver des données subjectives, donc on n’est pas soit l’un soit l’autre.
De même l’opposition monde réel et laboratoire il y a beaucoup d’étude épidémiologique (donc scientifique) sont réalisées dans le monde réel.
Méthodes quantitativ et qualitative s’inscrivent dans des démarches différentes selon l’objectif de recherche
- Quantitative : vise à faire apparaitre des faits, à formuler des lois, dans un objectif de démonstration. Type de recherche qui permet de témoigner d’une régularité des observables. Ce choix est adapté aux objectifs de validation, d’explication, ou de prédiction.
Qualitative : fait appel à un raisonnement de type inductif. Est adapté dans un esprit de réforme des théories des hypothèse ou des intuitions à la lumière de son expérience. On va tenter de se décaler par rapport à un phénomène déjà connu, par rapport à, ce que l’on sait déjà du sujet. On va essayer de mettre en lumière les minorités, ce qui nous permet de créer des connaissances singulière et donc innovante. La recherche inductive oriente des nouveaux cadres de référence. Globalement, la recherche qualitative comporte deux grandes attitudes : descriptives et interprétatives.
Mixer quantitatif et qualitatif
Quand le qualitatif précède le quantitatif c’est pour générer de nouvelles hypothèses puis de valider statistiquement en confrontant ses nouvelles hypothèses sur le terrain (quali puis quanti). Le quantitatif peut précéder le qualitatif, on sélectionne d’abord la norme et ensuite on fait du qualitatif.
On peut aussi faire de la mixité, confrontation de données qualitatives avec des données quantitatives : obtention de données innovantes. Ex : logiciel d’analyse qualitative, qui pour certains se situent à la croisée des deux démarches.
