II. Citations des auteurs dans d'autres oeuvres Flashcards
Char - Éloignement du surréalisme avec Le marteau sans maître (1934)
« Tu es si pressé d’écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie. »
« Hâte toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance »
« Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes. »
Char - Le poète qui marche, métaphore du vers à la marche libre et provocatrice, l’effet est d’éliminer l’inutile
Recherche de la base et du sommet, O.C. p. 683 : « Le poète qui versifie en marchant bouscule de son talon frangé d’écume des centaines de mots à ce coup inutiles. »
J.M Maulpoix qualifie le vers de Char d’“impulsif”, passage à ligne définitoire de la forme versifiée: “nouvelle impulsion qui porte plus avant”
Darwich - sur Lorca, figure de rédempteur christique
Cf. Rameaux d’olivier (1964)
« Lorca
Mea culpa des fleurs du sang ô Lorca et un soleil entre tes mains
Et une croix vêtue de flammes d’un poème
Les plus beaux chevaliers dans la nuit font pèlerinage vers toi
Avec un martyr et une martyre […] »
Darwich apostrophe Lorca directement. Lorca, dans le début de ce poème apparaît comme une sorte de figure christique, de martyr, mais aussi en rédempteur. Dans les fleurs du sang, sur la croix qui est une flamme.
Plus loin dans le poème Lorca est qualifié de « chanteur du feu », il distribue « des éclats d’obus », c’est une figure du combattant. Le « nous » qui englobe le poète et ceux qui regardent ou pensent Lorca, « nous sommes ses idolâtres ». C’est par l’action qu’il conduit en meneur, que Lorca apparaît rédempteur christique dans ce poème.
Cf. L’Exil recommencé : « Cinquante ans que Lorca est mort. Cinquante ans de la disparition des promesses de la république. Comment faire sans Lorca ? Comment faire sans république ? » (p. 81). Et d’ajouter : « je ne peux me libérer du sentiment que l’on tue Lorca aujourd’hui » (p. 82).Fait de Lorca une figure de la liberté assassinée, et de la République.
Cf. La Terre nous est étroite, « Onze astres sur l’épilogue andalou », p. 269 : « […] Je suis l’Adam des deux édens, L’un et l’autre perdus Alors chassez-moi lentement, Et tuez-moi lentement Sous mon olivier Avec Lorca. »
Darwich - “identité”, Rameaux d’olivier 1964, l’affirmation identitaire prend ses racines dans l’évocation du vécu quotidien le plus ordinaire.
"Inscris ! Je suis Arabe Sans nom de famille - je suis mon prénom « Patient infiniment » dans un pays où tous Vivent sur les braises de la Colère (...) La nourriture que je préfère c'est L'huile d'olive et le thym"
Darwich - association explicite exil / gitans / Palestiniens
Dans « éloge de l’ombre haute », Nous choisirons Sophocle, p. 46
« Ma patrie, une valise,
ma valise, patrie des Gitans
peuple qui campe dans les chansons et la fumée,
peuple en quête d’un lieu
entre les éclats et la pluie »
=> Valise patrie du poète est associée la patrie des gitans, peuple qui campe, en quête d’un lieu. On retrouve cette association entre le voyage, errance des gitans
Char - Les Marinaux : engagement comme mouvement, et engagement comme intervention.
Cf. Char Les Matinaux (OC, p.334): « Nous sommes des passants appliqués à passer, donc à jeter le trouble, à infliger notre chaleur, à dire notre exubérance. Voilà pourquoi nous intervenons ! »