I. La méthode projective Flashcards
En psychanalyse, la perception revient à quel système ?
perception / conscience
Situé à la périphérie de l’appareil psychique, ce système reçoit à la fois des informations du monde intérieur et des informations venant du monde extérieur. Ces informations s’inscrivent en termes de sensations de plaisir et de déplaisir.
Qu’est-ce que la projection ?
Opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l’autre, personne ou chose, des qualités, des sentiments, des désirs voire des “objets” qu’il méconnaît ou refuse en lui
La projection trouve son ancrage dans quelle théorie ?
la théorie des pulsions
La projection trouve son ancrage dans la théorie des pulsions. Expliquer
L’organisme est soumis à deux sortes d’excitations :
- celles dont il peut se protéger par la fuite
- celles contre lesquelles il ne peut rien, en tous les cas dans les débuts de la vie, avant que s’établisse le système de pare-excitation
La projection offre un recours défensif par rapport aux excitations internes, en mettant à l’extérieur les excitations désagréables et en les évitant comme tout danger extérieur.
Le mécanisme selon lequel le sujet “prend dans son Moi” les objets qui se présentent à lui en tant que source de plaisir est
l’introjection
Le sujet expulse de lui ce qui dans son propre intérieur est source de déplaisir, c’est le mécanisme de
projection
Le double mouvement introjection / projection est lié à quelles autres distinctions ?
- il inscrit à l’origine la différenciation entre interne et externe
- il associe une qualité de jugement bon/mauvais à partir de laquelle s’établit le jugement d’existence
Quelle est l’hypothèse théorico-clinique de Nina Rausch de Traubenberg liant perception, projection et tests projectifs ?
- en tant qu’objets réels, les tests projectifs, dans leur matérialité même, sollicitent l’émergence d’un discours rendant compte d’images et d’associations liées aux mécanismes perceptifs
- > l’appel à la perception, toujours présent dans la consigne de passation, permet un ancrage au réel.
- en tant qu’objets imaginaires, les tests projectifs permettent une interprétation des perceptions en fonction des préoccupations essentielles du sujet, des modes d’aménagement de ses relations avec lui-même et avec ses objets internes et externes, des représentations et des affects qui les traduisent.
La consigne de passation fait appel, dès le début du test, aux mécanismes perceptifs et projectifs, à travers quoi ?
à partir de la sollicitation du langage verbal comme véhicule des messages
Quels sont les points communs à toutes les épreuves projectives ?
- la qualité particulière du matériel proposé, à la fois concret et ambigu
- la sollicitation d’associations verbales à partir de ce matériel
- la création d’une relation clinique originale entre le sujet et le psychologue clinicien grâce à l’objet de médiation que représente le test
Quel est le but des épreuves projectives ?
permettre une étude du fonctionnement psychique individuel dans une perspective dynamique, c’est à dire en appréciant à la fois :
- les “conduites” psychiques repérables
- leurs articulations
- leurs potentialités de changement
Les tests projectifs contiennent-ils intrinsèquement un modèle théorique spécifique ? Pourquoi ?
Non,
L’hypothèse clinique principale est que les opérations mentales mises en œuvre en cours de passation traduisent le mode de fonctionnement psychique du sujet.
Le référentiel théorique qui servira de cadre de référence aux interprétations des données cliniques est celui du clinicien.
Une orientation phénoménologique, génétique, cognitiviste ou sociologique peut être appliquée.
Le test de Rorschach implique une double sollicitation, de quoi s’agit-il ?
- des données sensorielles perceptives, soutenues par des conduites cognitives et adaptatives, autrement nommées les sollicitations ou contenus manifestes du test
- des données subjectives projectives, soutenues par des conduites projectives, nommées sollicitations ou contenus latents
Chabert dégage 2 aspects dans le contenu manifeste des planches du Rorschach, lesquels ?
- une organisation perceptive, issue de la construction formelle de la tâche (la forme réelle de la tâche, compacte, fermée, bilatérale, ouverte) et soutenant la dimension structurale des réponses
- la présence d’éléments chromatiques liés à la couleur qui soutient la dimension sensorielle des réponses
A partir de la dimension structurale des tâches, les planches I, IV, V, VI et IX se présentent comme des planches compactes favorisant une perception globale et unitaire. Que favorisent-elles ? Comment s’analysent-elles ?
Elles favorisent la production d’images rendant compte d’une représentation de soi en référence directe avec la notion d’identité : unitaire ou confuse, clairement différenciée ou non par rapport à l’environnement.
Ces planches constituent une forme de mise à l’épreuve des limites entre dedans et dehors, entre le sujet et l’autre : sentiment de cohérence de soi