Hydrocarbure Flashcards
Les dépôts hydrocarbures sont des installations de stockage et de transfert d’hydrocarbures qui comprennent généralement les dispositifs suivants :
=> les installations d’arrivée de produits (uniquement par pipeline pour les dépôts hydrocarbures secteur BSPP) ;
=> les réservoirs de stockage et leurs cuvettes de rétention ;
=> les pompes et les canalisations ;
=> les installations de départ des produits, notamment les points de chargement des wagons ou des camions citernes ;
=> les installations auxiliaires (laboratoires, bâtiments de conditionnement de certains hydrocarbures,
centrales de production de vapeur, air comprimé, installations de lutte contre les incendies) ;
=> les installations annexes (bureaux, garages, magasins, ateliers).
Les principes de cette réglementation sont les suivants :
L’exploitant élabore une stratégie de lutte contre les sinistres avec un objectif d’extinction en moins
de trois heures après le début de l’incendie pour les cas suivants :
=> feu de réservoir nécessitant les moyens les plus importants de par son diamètre et la nature du
produit stocké ;
=> feu dans une cuvette de rétention, surface des réservoirs déduite, nécessitant les moyens les plus
importants de par sa surface, son emplacement et la nature des produits stockés ;
=> feu de récipients mobiles de liquides inflammables ou d’équipements annexes aux stockages.
L’exploitant a le choix entre deux régimes :
Régime d’autonomie
L’exploitant dimensionne sa défense contre l’incendie pour éteindre seul ou avec de l’aide mutuelle
privée les incendies survenant dans les scénarii de référence.
Régime de non autonomie
L’exploitant ne dispose pas de moyens propres suffisants pour lutter contre le sinistre. Il fait alors appel aux services de secours public. Concernant l’intervention, la Direction des Opérations de Secours (DOS) est assurée par le maire ou le préfet, le COS par les services de secours publics et la Direction des Opérations Internes (DOI) par l’exploitant.
Sites autonomesla BSPP détache un officier de liaison et un volume de départ capable d’établir une lance canon mousse afin de pallier une éventuelle défaillance de la défense incendie de l’exploitant.
Cet officier n’est pas COS tant que la situation est sous contrôle de l’exploitant.
Sa mission consiste à :
=> retransmettre les informations utiles à l’EMO et à son CSO afin de permettre à ces derniers de
disposer d’une vue d’ensemble sur l’évolution de la situation ;
=> répondre aux besoins éventuels du DOI ;
=>prendre le COS et demander les moyens nécessaires si l’intervention sort du cadre du régime
d’autonomie.
Site non autonome
Pour être conforme l’exploitant doit fournir l’eau et l’émulseur. Les travaux de planification doivent préciser :
=> le type d’émulseur à mettre à disposition des secours ;
=> la quantité d’émulseur ;
=> le conditionnement approprié (alimentation des points d’injection) ;
=> les zones où l’émulseur doit être maintenu.
Divers
Le choix du régime n’influe pas sur le classement ETARE.
Un exploitant n’est autonome que pour ses scénarii de référence. Pour un feu simultané de bac et de
cuvette, il fera appel aux services de secours.
Une conduite à tenir propre à chaque régime est décrite dans le texte infra.
Pour mener sa stratégie d’extinction, l’exploitant dispose des moyens suivants :
=> des réserves émulseur fixes ou mobiles ;
=> des déversoirs qui projettent de la mousse dans les cuvettes de rétention ;
=> une boite à mousse pour déverser de la mousse dans chaque bac ;
=> une couronne qui délivre de la mousse ou de l’eau sur le pourtour de chaque bac ;
=> des lances « queue de paon » fixes ou mobiles destinées à créer des rideaux d’eau qui luttent
contre les effets thermiques ;
=> un réseau d’eau ;
=> une salle POI qui devient le PCEXploitant ;
=> une organisation de gestion de crise décrite dans son POI.
L’extinction des feux de liquides inflammables doit être menée avec des lances canons à mousse. La mousse a une triple action :
=> constituer une couche imperméable qui isole le combustible (vapeurs inflammables) de
l’oxygène ;
=> participer au refroidissement grâce à l’eau qu’elle contient en grande proportion ;
=> empêcher l’émission de vapeurs inflammables, qui constituent le combustible.
Taux d’Application (TA) :
quantité de solution moussante (eau + émulseur) en litre, à appliquer par mètre carré et par minute.
TA : x l/m²/mn.
C’est la quantité minimum de solution moussante à projeter sur le feu. En effet une partie de la mousse est détruite par la chaleur. Appliquer ce taux garantit de projeter plus de mousse qu’il n’en sera détruit.
Ce chiffre multiplié par la surface en feu détermine les moyens à mettre en place.
Taux de Concentration (TC) :
quantité d’émulseur contenu dans la solution moussante exprimée en pourcentage. C’est une donnée du constructeur qui est propre à chaque émulseur.
L’émulseur BSPP s’utilise à :
3% sur les feux d’hydrocarbures ;
6 % sur les feux de liquides polaires (miscibles à l’eau).
Les taux de concentration, d’application et la durée d’extinction déterminent la quantité d’émulseur
nécessaire.
Taux de Foisonnement (TF) :
Taux de Foisonnement (TF) : rapport entre le volume de mousse et le volume de solution moussante.
Plus le taux de foisonnement est élevé, plus la mousse est volumineuse, moins elle est projetable et
moins elle résiste à la chaleur. C’est le type de lance et l’émulseur qui déterminent le taux de
foisonnement.
Les mousses sont classées selon 3 foisonnements :
bas foisonnement (TF < à 20) : LCM ; moyen foisonnement (TF de 20 à 200) : Générateur BIRO et lance SF 225 du PRM ; haut foisonnement (TF > à 200) : générateur TURBEX du PRM
Phase de temporisation :
la temporisation précède l’attaque. Elle permet de contenir les effets
thermiques et l’incendie pendant le temps nécessaire pour établir les moyens utiles pour l’extinction
par les sapeurs-pompiers. Elle est effectuée avec la moitié des moyens nécessaires à l’attaque. Le
temps nécessaire à l’établissement de lances canons à mousse est estimé comme suit (durée à prendre en compte à partir du début de l’incendie) :
=> 90 minutes pour 1 à 2 lances ;
=> 150 minutes pour 3 à 5 lances ;
=> 210 minutes pour 6 lances.
Les exploitants autonomes ne passent pas par cette phase et procèdent directement à l’extinction avec des moyens fixes.
Phase d’attaque :
phase pendant laquelle tous les moyens nécessaires (calculés en fonction du TA)
sont en action. Cette phase, une fois lancée, ne peut pas être stoppée.
Phase d’attaque - Dépôt autonome :
Dépôt autonome : la phase d’attaque avec les moyens fixes est calculée pour une durée de 20 minutes, majorée en fonction des surfaces en feu au-delà de 2000m2. Une deuxième extinction de 20 minutes
est à prévoir.