HISTORIQUE, CONCEPTS ET APPLICATION Flashcards
Bref historique de la santé mentale.
ANTIQUITÉ (-3 500 à 476)
Décris la vision de la santé mentale à cette époque.
Dogmatique vs empirisme
- Hippocrate et naissance de la médecine
- Débuts de la méthode empirique
- Très matérialiste: âme = corps
- On parle de maladies de l’âme
Hippocrate : père de la médecine, a amené le concept de santé mentale, a pris quelque chose qui était du domaine divin, à une science beaucoup plus technique. Science qui au niveau physique (corps) il y a des indicateurs qui nous disent que la personne souffre de santé mentale = étudie systématiquement les personnes, s’appuie sur méthodologies de recherches telles qu’on le fait aujourd’hui.
Moyen-Âge (476 à 1453)
Discours théologique
- Exorcismes, car on considère que la personne est possédée
- Bûcher pour sorcellerie
Si la personne est chanceuse….
- Prise en charge par religieuses
- « traitements » très douteux
- Emprisonnements
On est donc passés à une science assez développée (schémas vaisseaux sanguins, etc. (hippocrate)) à une perspective de quelqu’un qui nous possède (démons). Rien de basé sur des données probantes (saignées pour faire sortir les sangs impurs). Passé à santé mentale comme quelque chose qu’on peut agir dessus, pronostic, traitement, à quelque chose qui vient d’une possession externe, que la personne perd son humanité, on ne peut pas rien faire et la personne elle-même ne peut pas rien faire. On ne passe donc pas à une façon humaine de traiter la maladie. On la brûle, etc.
RENAISSANCE (1300 à 1600)
PÉRIODE DES LUMIÈRES (1700 à 1800)
Renaissance :
Vers une orientation philanthropique
- Problèmes mentaux commencent à être considérés comme maladie.
- Début de l’institutionnalisation dans les hôpitaux.
Période des lumières :
- Multiplication des asiles
- Retour à la méthode empirique
Renaissance et période des lumières : É_mergence de : Les personnes qui souffrent de santé mentale, il faut en prendre soin. Collectivement._ Ça, c’est resté. Ça dénote le fait que les personnes qui souffrent sont des citoyens à part entière. Responsabilité collective envers la santé mentale. Si on envoie quelqu’un à l’hôpital, ça veut dire qu’on peut le guérir. Ça veut aussi dire qu’une personne dans la vie peut souffrir de santé mentale en s’en sortir.
Qui fut un précurseur de la psychiatrie contemporaine?
Philippe Pinel (1809)
Décrit son apport à la psychiatrie (Pinel).
•Cherche à “libérer les aliénés de leurs chaînes”;
•Humanisation des traitements;
•Milieu thérapeutique adapté aux besoins du patient;
•Démarche active. (adapter la façon d’intervenir à la personne et la personne participe à ce qui se passe).
Une des personnes qui a aidé à changer notre façon de voir la santé mentale. Être capable de lui parler, qu’elle nous parle et qu’elle se reconnecte avec l’extérieur, dans ce cas-ci, le thérapeute. Pour une des premières fois, on statut que la façon de travailler avec les personnes atteintes de problèmes de santé mentale c’est de travailler avec elle et que nous notre but c’est qu’elle se sente plus humaine, plus normale. (Ça ressemble à l’Empowerment : leur redonner confiance qu’ils ont le droit d’exister comme humains).
Période moderne jusqu’à aujourd’hui. Quelles sont les caractéristiques de cette période ?
1800 à aujourd’hui
Des progrès majeurs
- Traitements pharmacologiques testés de façon empirique.
- Diversification des approches thérapeutiques (pharmacologie, mindfullness, TCC…).
- Approche humaniste: mise de l’avant de l’empathie.
- Psychothérapeutes avec formation académique.
Maintenant : On s’est rendu compte que l’ingrédient le plus efficace pour traiter quelqu’un, peu importe l’approche, c’est la relation thérapeutique. On la considère comme une personne entière avec ses propres capacités d’agir. Triangulation des méthodes (pharmacologique + mindfullness, TCC). Est-ce que ça fait de nous des professionnels où l’éthique règne?
Pas nécessairement. Il faut demeurer vigilant à cet égard. Il y a eu des dérives malgré notre bonne volonté. Malgré qu’on est régis par un code d’éthique.
En conclusion, que faut-il retenir de l’historique de la santé mentale ?
ou
Pourquoi l’esprit critique est au centre de notre pratique en psychologie communautaire?
•Il faut toujours rester vigilant.
•Importance de se rappeler des erreurs du passé pour éviter qu’elles se répètent.
•L’histoire nous montre qu’en dépit des progrès, il est toujours possible de régresser.
Où se situe la psychologie communautaire dans l’historique de la santé mentale?
•La psychologie communautaire n’est qu’un pas de plus dans notre façon de voir la santé mentale. (on part du fait que la santé mentale est humaine donc s’amarre à un mouvement plus progressiste, approche de déstigmatisation au niveau de la société)
Contexte sociohistorique des années 1950-60 associé aux débuts de la psychologie communautaire.
Courant de révolution, de changement de paradigme (l’ensemble des expériences, des croyances et des valeurs):
3 éléments (A_B_C)
A) D’abord, mouvements populaires, Mouvements de défense des droits civils
Mouvement pour libérer la population noire de la ségrégation.
Mouvement Peace and love
Mouvements gais, féministes, libération de la femme
La psychologie communautaire s’insère dans ce mouvement où on critique les structures sociales qui apportent des inéquités.
Ces personnes qui sont non-normatives, au lieu de les enfermer et de les stigmatiser, on va changer les structures pour que ces personnes fassent partie du spectre de la normalité.
B) Prise de conscience des effets nocifs de la pauvreté sur la santé physique et mentale des individus et la société.
Recherche sur les facteurs de risque. Un des principaux prédicateurs= statut socio-économique. Donc il ne suffit pas juste de traiter l’individu, il faut aussi tenir compte de son contexte.
C) Critique des modèles cliniques d’intervention surtout concernant les problèmes sociaux et populationnels
Mouvement de désinstitutionnalisation
Quel est le constat qui relève du contexte socio-culturel de l’époque (1950-60) ?
Constat: Pour prévenir les pathologies, il faut intervenir non seulement sur les individus, mais aussi sur leur environnement
Constat: Pour prévenir les pathologies, il faut intervenir non seulement sur les individus, mais aussi sur leur environnement
Ce constat est non seulement applicable à la psychologie communautaire, mais il est aussi repris par une autre discipline qui est la santé publique.
Contexte sociohistorique des années 1950-60 associé aux débuts de la santé publique :
Premières études épidémiologiques de la santé mentale :
3 constats en ressortent qui sont utilisés en santé publique :
- Facteurs socio- économiques sont liés à la santé mentale.
- Moins d’importance aux traits individuels.
- Impossible d’éradiquer un problème de santé en traitant seulement les personnes malades, besoin de prévention.
Qu’est-ce que la santé publique?
La santé publique
- S’intéresse à la prévention de la maladie au lieu de son traitement.
- Comprendre les causes des problèmes de santé dans la population.
•L’épidémiologie comme méthode : Étude des facteurs qui vont influencer l’état de santé des populations (dont les facteurs sociaux).
Quel est le parallèle entre psychologie communautaire et santé publique?
Santé publique : Conscience qu’au niveau populationnel, territorial, on peut mettre en place des déterminants sociaux (accès à des écoles, à des services, etc.) pour agir en changeant des caractéristiques de l’environnement.
Psychologie communautaire : On travaille à l’équité dans l’accès à ces ressources.
Nomme trois constats qui ont mené à une remise en question des services de santé mentale :
1-Inégalité des soins entre pauvres et riches
Système à 2 vitesses (thérapies privées donc les riches ont plus de ressources).
Sinon, on va au public quand on n’a pas d’argent = on les envoie dans les institutions.
2-Différences de diagnostic entre pauvres et riches (plus sévères et plus stigmatisants).
“Non seulement les pauvres vivaient-ils dans des conditions nuisibles à la santé, mais ils étaient également plus susceptibles d’être perçus comme malade mental et de se voir apposer une étiquette en ce sens”
3-Effets iatrogènes (effets négatifs d’un traitement) des hospitalisations prolongées