GES (MAJ 09/2018) Flashcards
INTRODUCTION
Dans un contexte d’attentat ou de prise d’otages, les secours doivent être capables de procéder à
l’extraction rapide de victimes dont la pathologie est celle des blessures de guerre.
La réponse opérationnelle de la brigade se dote donc d’une capacité d’extraction
complémentaire aux moyens courants, à la demande du Directeur des Opérations (DO) ou des services menants (COS, COPC1, COIS2). Elle se concrétise par la mise en service de trois Groupes d’Extraction Spécialisés (GES3), engageables sur le secteur Brigade.
OBJECTIFS
Le GES a pour missions de rechercher, stabiliser et évacuer promptement les victimes vers le SAS-PRV.
‒ réduire la durée d’exposition à une menace inopinée ;
‒ EPI antibalistiques ;
‒ débuter rapidement après l’attaque initiale. Le « délai d’impunité », avant un « sur attentat » s’échelonne entre 20 minutes et 1 heure.
‒ commencer dès l’ordre donné par le COIS ou son représentant, sous contrôle du COS, afin de garantir un taux de survie important des victimes (principe des 30 min pour une UA) ;
‒ se dérouler sur des distances courtes (< 100 m), pour le compartiment de terrain qui concerne le GES afin d’augmenter les débits d’évacuations. A titre de référence, l’évacuation au moyen d’un brancard d’une victime par un binôme équipé avec les EPI antibalistiques sur une distance de 200 m prend environ 4 min. La réduction des élongations peut être compensée en employant des vecteurs mobiles de circonstances ;
‒ dimensionnée au nombre de personnes à extraire.
ARTICULATION ET MISSIONS
La brigade dispose de trois GES répartis et composés de la façon suivante :
‒ GES EST : VLR OGC 13ème CIS, EP BLME, VELD BLME, VSAV ELD BLME et VRB
‒ GES OUEST : VLR OGC 6ème CIS, EP ISSY, VELD ISSY, VSAV ELD ISSY et VRB
‒ GES NORD : VLR CAS, VIMP, VRSD, CESD, VRB, SPCR et VRB
En cas de déclenchement d’un ou plusieurs GES, le CO s’assure de l’envoi d’au moins une équipe
médicale BSPP sur chaque site où un GES est effectivement engagé. Le VRB peut être déjà engagé sur
l’intervention (cas du PRA).
L’OGC, l’équipe médicale et les binômes sont tous équipés de protections antibalistiques (casques et
gilets pare-balle).
ARTICULATION ET MISSIONS
Sur le terrain, un GES (1/2/8) est articulé comme suit :
‒ 1 OGC assure l’organisation du SAS-PRV avec l’équipe médicale et la coordination avec les forces
de police
‒ 5 binômes d’extraction effectuent des norias de victimes vers le SAS-PRV. Chaque personnel
dispose d’une trousse individuelle de sapeurs-pompiers spécialistes (TISP) comprenant notamment
un pansement hémostatique, une bande élastique, un pansement compressif, deux garrots
tourniquets, une paire de ciseaux et une couverture de survie.
MODALITES D’ENGAGEMENT
Le GES peut être envoyé sur intervention :
‒ dès le déclenchement du CMA 319 (prise d’otages massive) ;
‒ sur demande du COS sous la forme : « je demande un GES telle adresse… » ;
‒ sur ordre du COB.
MODALITES D’ENGAGEMENT
Dès l’engagement d’un groupe, le CO doit :
‒ placer les 2 autres GES en indisponible transit (ITT) ;
‒ alerter les SDIS de la grande couronne qu’en cas de demande d’une spécialité IMP, ELD et RSMU,
la brigade pourrait solliciter un renforcement.
MODALITES D’ENGAGEMENT
Avant tout engagement du GES, le COS doit s’assurer ?
auprès du COIS ou du COPC d’une levée de doute pyrotechnique et obtenir systématiquement l’aval du COB.
TYPES DE SECURISATION
Indépendamment du terrain et des choix tactiques du COIS, 3 modes d’action de base peuvent être
utilisés :
‒ protection par binôme : chaque binôme BSPP est protégé par un trinôme de policiers des CSI,
BAC N ou BI qui assurent leur sécurité rapprochée lors des déplacements et du ramassage de la
victime. Le débit d’extraction est relativement faible mais la sécurité est maximale.
‒ protection par groupe : il s’agit de progresser de façon très dynamique en une seule fois avec les
5 binômes jusqu’au nid des victimes. Le débit est rapide et le temps de vulnérabilité est restreint.
‒ protection de la zone : les forces de police assurent la sécurisation d’une zone définie (corridor) à
partir de positions de tirs statiques laissant une liberté d’action totale aux GES. Dans ce cas de
figure, les débits peuvent être améliorés par l’utilisation de véhicules et/ou le renfort d’autres
sapeurs-pompiers.
Le choix de ces modes d’actions, appartient au COIS en fonction du terrain et de la situation.
APPLICATION TERRAIN
Voir schéma note