Fièvre typhoïde Flashcards
Caracétristiques générales de la fièvre Typhoïde :
Bactériémie, septicémie à point de départ lymphatique // Déclaration obligatoire // Causé par des salmonelles majeures // Entérobactérie gram –, flagellée, avec endotoxines (toxines situées sur la membrane externe de certaines bactéries, de nature lipopolysaccharidique) // Différents sérotypes : type Typhi (Ag capsulaireVi de type vaccinale) ou type Paratyphi A, B ou C // Résistances +++ aux antibiotiques.
Pour la fivère Typhoïde (infection à la Salmonelle), vous préciserez :
Le réservoir :
Les modes de transmissions :
Les facteurs de risques pour une gravité accrue :
Le réservoir : Réservoir naturel strictement humain
Les modes de transmissions :
- transmission directe (mains sales, « péri oro-fécal), linge souillé
- transmission indirecte : aliments souillées, ingestion d’eau, coquillage, fruits de mer, légumes crus
Les facteurs de risques pour une gravité accrue : infection VIH, hypochlorhydrie gastrique, drépanocytose.
Physiopathologie de l’infection à Salmonelle :
Franchissement de la barrière intestinale au niveau des plaques de Peyer (cellules M) et entérocytes
Peu d’inflammation (au contraire de Shigelle)
Survie et multiplication dans les macrophages (mais ici pas d’apoptose des macrophages)
Dissémination par voie lymphatique puis sanguine
Mise en place de l’immunité = lyse bactérienne
Endotoxinémie induit les signes cliniques de la phase d’état
Localistion septiques secondaires rares
Quelles sont les deux phases cliniques d’infection à la Salmonelle :
- Phase d’invasion
- Phase d’état :
Décrire la phase d’invasion de l’infection à Salmonelle :
Phase d’invasion : Début progressif de la fièvre jusqu’à 40°C // Céphalées frontales, insomnie, asthénie, anorexie // Douleurs abdominales (constipation > diarrhée)
Décire la phase d’état de l’infection à Salmonelle :
• Phase d’état (après une semaine) : Fièvre à 40°C en plateau // Signes neuropsychiques: somnolence, prostration, obnubilation (tuphos) le jour, insomnie la nuit. (inversion du rythme jour/nuit) // Signes digestifs: diarrhée « jus de melon » (variable) // Pouls dissocié // Splénomégalie (témoigne de la mise en place de l’immunité) // Abdomen sensible, fosse iliaque droite gargouillante // Macules rosées (tâches rosées lenticulaires) au niveau des flancs et du thorax // Ulcérations des piliers amygdaliens (angine de Duguet)
Décire les autres formes cliniques d’infection à la Salmonelle :
Autres formes cliniques : Formes à début brutal ou très progressif // Formes digestives symptomatiques (appendicite, gastro-entérite) // Formes respiratoires avec toux // Formes hémorragiques.
Décrire les complications des infections à Salmonelle :
Complications (rares, peuvent être révélatrices) : Digestives (hémorragies occultes avec anémie, ou massives, perforations, avec péritonite asthénique en cas de tuphos profond) // Atteintes myocardiques (latente électrocardiographique ou patente avec choc) // Neurologiques (encéphalite) // Cholécystite (sur lithiase) souvent quand portage chronique // Ostéite (drépanocytose) // Abcès spléniques.
Quels sont les éléments à recherché à l’interrogatoire face à une fièvre Typhoïde :
- histoire de la maladie
- date de voyage
- aliments consommés
- autres épisodes de diarrhée ?
- Recherche d’un contage : Incubation de 8 à 15 jours. Diarrhée fugace 12 à 48 heures après contamination.
Quels sont les éléments biologiques d’orientation d’une fièvre Typhoïde (ou infection à Salmonelle) :
VS (vitesse de sédimentation) peu élevée, CRP élevée. // Leuconeutropénie, possible thrombopénie // Cytolyse et cholestase, LDH élevée (lactate déshydrogénase).
Quels sont les éléments de confirmation du diagnostic d’infection à Salmonelle :
Hémoculture +++ (toutes positives…) // Coproculture : surtout utile pour rechercher le portage afin de l’éradiquer, moins pour le diagnostic // Examens sérologiques (mais peu utilisés de nos jours).
Traitements de la Fièvre Typhoïde :
Antibiothérapie : en fonction de l’antibiogramme. Les patients doivent souvent être hospitalisés, et le traitement est souvent administré par voie parentérale.
Traitements associés : Corticoïdes pour les formes graves neurologiques et cardiaques) // Transfusions (hémorragies) // Chirurgie (si perforations intestinales)
Surveillance clinique : Température, pouls (accélération = complication) // Auscultation cardiaque, aspect des selles
Surveillance biologique : Hémogramme
Attention comme la plupart des symptômes sont liés au relargage des toxines, au début de l’antibiothérapie il n’y a pas d’amélioration.
En fin de traitement : faire à nouveau 2 coprocultures à 48h d’intervalle pour vérifier l’éradication complète, et ainsi éviter que le patient ne devienne un porteur chronique.
Evolution :
Défervescence thermique (baisse de la fièvre) en 2 à 7 jours
Pronostic favorable sauf si terrain (immunodépression, nourrisson)
Portage biliaire favorisé par les lithiases, c’est notamment vrai pour la drépanocytose qui elle-même favorise les lithiases : il est parfois nécessaire de faire une cholécystectomie + un traitement au long cours.
Prévention :
Collective avec la déclaration obligatoire, l’isolement, le lavage des mains, désinfection de selles, du linge et de la chambre.
En zone d’endémie : ne pas boire d’eau non bouillie ou traitée et contrôlée.
Aliments cuits ou bouillis, fruits épluchés
Vaccination : grâce à l’Ag Vi. Il protège contre typhy mais pas contre paratyphi A et B. Il faut refaire des injections régulièrement.