Famille et délinquance Flashcards

1
Q

Comment a évolué le concept de famille en criminologie ?

A
  1. La famille a depuis longtemps été au centre des préoccupations des criminologues/cliniciens. Une panoplie de concepts en liens avec la famille, les caractéristiques des parents, les habiletés parentales, la dynamique et le climat familial…
  2. En criminologie, on fait très peu appel aux théories en lien avec l’apprentissage social (délinquance apprise) afin d’expliquer le rôle de la famille.
  3. Avant les années 60, on s’est beaucoup interess. À la position sociale et aux facteurs structuraux(pauvreté, scolarisation, etc.) Mais à cette époque, on mesurait la délinquance avec les statistiques officielles. Il y a eu une révolution engendrée par les sondages de délinquance auto-révélée et l’hypothèse de la classe sociale. On a conclu que n’importe qui était capable d’actes délinquant et que la délinquance était présente dans toutes les couches de la société.
  4. À travers les modèles explicatifs et éthiologiques de la délinquance, deux dimensions reviennent constamment :
    - L’attachement
    - Le contrôle parental
    On parle alors de régulation parentale.
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2
Q

En quoi consiste le modèle de l’attachement et qui font les formulation de cette perspective les plus influentes en criminologie ?

A
  1. L’attachement social joue un rôle important dans ke développement de la personnalité.
  2. Il est lié au concept de développement moral et de la dureté personnelle.
  3. Il y a différente formulations de cette perspective, parmi les plus influentes en criminologie.

a) Walter Reckless (‘60) – Premières élaborations
b) Travis Hirschi (’70) – clarifie le modèle et les concept
c) Marc LeBlanc (’90) – Liens avec la personnalité (psychologie)

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3
Q

En quoi consiste le modèle de l’attachement de Marc Leblanc ?

A
  1. La personnalité de l’enfant est fondamentalement égocentrique, c’est l’orientation normale au départ : Aucune considération pour autrui. Il n’y a pas de conscience de l’autre et des besoins de l’autre.
  2. Centré sur lui-même et ses propres besoins. L’autre est au service de ses propres besoins. Le jeune délinquant présente une position égocentrique, qui rapporte tout à soi, et qui va persister.
  3. L’attachement permet à l’enfant de progressivement passer d’une position égocentrique vers une position allocentrique.
    - C’est une tâche développementale importante de l’enfance/adolescence
    - Orientation vers ce qui est différent de soi
    - Prise de conscience de l’autre et de ses besoins
    - Intéressé aux autres pour eux-mêmes et non des bénéfices qu’ils procurent.
  4. Le modèle de l’attachement comprend plusieurs facettes importantes :
  • Lien affectif parent/enfant
  • Investissement
  • Engagement
  • Normes et croyance (amené par Hirschi)
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4
Q

Quelles sont les facettes importantes du modèle de l’attachement de Marc LeBlanc ?

A
  1. Lien affectif parent/enfant
  2. Investissement
  3. Engagement
  4. Normes et croyance (amené par Hirschi)
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5
Q

En quoi consiste le lien affectif, dimension importante du modèle de l’attachement de Marc Leblanc ?

A
  1. Attachement psychologique qui est un concept important du développement de la personnalité
  2. Se développe d’abbord et avant tout avec les parents
    - Communication mutuelle – écouter le point de vue de l’autre, s’expliquer, discuter (approche « démocratique »)
  3. Préparation au développement de liens avec les autres institutions comme l’école, les pairs, le travail, les partenaires, les enfants, la religion.
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6
Q

En quoi consiste l’investissement, dimension importante du modèle de l’attachement de Marc Leblanc ?

A

Temps et activités prosociales consacrés par les parents avec l’enfant.

  1. Sports, études, famille, loisirs, lecture/jeux, cuisiner, musique, voyages/sorties, etc.
  2. Participation active de l’enfant aux activités et tâches à la maison et en famille.
  3. activités avec membres de la famille
  4. Structure les activités routinières de l’enfant.
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7
Q

En quoi consiste l’engagement, dimension importante du modèle de l’attachement de Marc Leblanc ?

A

C’est un sentiment d’obligation qui se développe graduellement envers les parents et les autres membres de la famille par crainte de perdre le lien d’attachement.

  • Accepter de faire des compromis
  • Attendre son tour, patienter
  • Accepter de ne pas toujours être premier
  • Ne pas être réactif et perdre ses moyens devant des situations frustrantes
  • Suivre les règles en classe, écouter, suivre les consignes, etc.
  • Etc.
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8
Q

En quoi consiste les normes et croyances, dimension importante du modèle de l’attachement de Marc Leblanc ?

A

Normes et croyances (amené par Hirschi)
- Système de croyances l’éducation des parents envers les normes sociales et les institutions : famille, école, travail, lois, police
- L’importance de partager, de respecter les droits d’autrui le respect des règles et des lois, l’importance de /travail, etc.
Ex : Si les parents présentent une vision hostile des policiers, du système, de la société, etc, cela a un impact sur l’enfant.

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9
Q

En quoi consiste les théories sur le contrôle parental ?

A
  1. Moins centré sur le concept d’attachement
  2. D’avantage sur les mécanismes de contrôle utilisés par les parents face à la conduite de leur enfant
  3. Théorie de la faible maitrise de soi, la plus influente, par Gottfredson et Hirschi (1990)
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10
Q

Quel est le raisonnement derrière la théorie du contrôle social d’Hirschi?

A
  1. On remet en question la théorie de l’apprentissage social.
  2. Le crime n’est pas le résultat d’un apprentissage
  3. Il est faux que l’on doive se demander pourquoi on devient délinquant. On doit se demander pourquoi ne sommes-nous pas tous délinquants ?
  4. Leur point de départ : l’être humain est hédoniste. Il recherche des sources de plaisir et veut éviter des sources de déplaisir.
    Pour Gottfredson et Hirschi, le crime n’est pas un apprentissage, mais un NON-apprentissage. Explication générale de la délinquance.
  5. Question : Pourquoi les délinquants récédivistes présentent-ils une délinquance polymorphe ?
    Qu’on en commun les actes de délinquance ?
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11
Q

Quels sont les 7 constats que Gottfredson et Hirschi font par rapport aux actes délinquants et l’information que donne ces caractéristiques sur l’individu ?

A
  1. Ils procurent des gratifications rapides et immédiates : difficulté à différer la gratification immédiate
  2. Des gratifications qui sont simples et faciles : Manque de concentration
  3. Excitant, dangereux, risqué : Recherche de sensations fortes
  4. Procurent peu ou pas de bénéfices à long terme : Présentisme
  5. requiert peu ou pas de planification, d’habiletés manuelles, cognitives particulières : Peu ou pas d’habiletés cogn.
  6. Conséquences négatives pour la victime/les proches de la victime : Égocentrisme
  7. représentent temporairement un soulagement face à une frustration tempporaire ou une provocation : Faible tolérence aux frustrations
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12
Q

Sur quoi porte l’étude de Pratt et F. Cullen ?

A
  1. Est-ce que la faible maitrise de soi est un concept pertinent pour comprendre la participation dans les activités délinquantes ?
  2. Méta-analyse (21 études, près de 50 000 individus)
  3. Vérification empirique de la faible maitrise de soi
  4. Associée à la délinquance (+) et comportement similaire (++)
    - Échantillons correctionnel (+) et populationnel (++)
    - Adolescents (+), femmes (++) et hommes (++)
  5. Conclusion : Faible maitrise de soi est un concept théorique incontournable
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13
Q

En quoi consiste la deuxième étude de Gottfredson et Hirschi sur la régulation parentale ?

A

Ils vont mettre l’emphase sur 4 concepts que Marc Leblanc va appeler la régulation parentale.

  1. Attachement parents-enfant
  2. Supervision de l’enfant
  3. La reconnaissance de l’agir déviant
  4. La punition de l’agir déviant
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14
Q

En quoi consiste l’attachement parents-enfants, concept de la seconde théorie de Gottfredson et Hirschi sur la régulation parentale ?

A

Les parents doivent d’abord et avant tout désirer et être en position de pouvoir développer un lien d’attachement

  1. Conditions nécessaires afin d’accepter les contraintes
  2. Facteurs de risque pouvant limiter cet attachement :
    - Absents, indifférents
    - Hostiles et peu affectueux
    - Négligeant
    - Abusif (Physique et psychologique
    - Foyer d’accueil
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15
Q

En quoi consiste la supervision de l’enfant, concept de la seconde théorie de Gottfredson et Hirschi sur la régulation parentale ?

A
Même si le lien existe, les parents peuvent ne pas avoir le temps ou l’énergie de surveiller les allers/venus de leur enfant
La supervision parentale :
-	Un des facteurs les plus importants
-	Où ? Quand ? Comment ? Avec qui ? Pourquoi ?
-	Famille monoparentale
-	Grande famille/Beaucoup d’enfants
-	Parents rarement à la maison 
-	Famille isolée
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16
Q

En quoi consiste la reconaissance de l’agir déviant, concept de la seconde théorie de Gottfredson et Hirschi sur la régulation parentale ?

A

Même s’il y a attachement et supervision, il peut ne pas y avoir reconnaissance de l’agir déviant

  • La non-reconnaissance de l’agir déviant :
    ◦ L’absence de règles de conduite claires, ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas…
    ◦ Minimiser l’activité délinquante
    ◦ Encourager le comportement déviant (T’es tu vengé au moins ?….)
    ◦ Parents ont des valeurs/attitudes agressives, antisociales
17
Q

En quoi consiste la punition de l’agir déviant, concept de la seconde théorie de Gottfredson et Hirschi sur la régulation parentale ?

A

Même s’il n’y a attachement, supervision et reconnaissance, il peut ne pas y avoir une punition adéquate
- La punition proportionnelle à l’acte déviant…
◦ Développement d’une pensée à plus long terme (conséquences)
◦ Punition corporelle est associée à violence
◦ Punition exagérée, cruelle, démesurée
◦ Punition incertaine selon l’humeur du parent (niveau d’intoxication)
◦ Réaction hostile : crier, insulter, secouer, frapper

18
Q

Quel rôle joue la régulation parentale ?

A

La régulation parentale prépare les enfants pour l’école et les exigences associées qui s’opposent directement à l’expression de la faible maitrise de soi

  • L’école primaire poursuit le travail de régulation parentale selon les mêmes paramètres.
  • Attachement, supervision, reconnaissance et punition
19
Q

Pourquoi les enfant qui présentent une faible maitrise de soi n’aiment pas l’école ?

A
  1. L’école impose une série de contraintes qui sont en conflit avec l’expression de la faible maitrise de soi
  2. C’est lent, c’est calme, demande d’attention/concentration VS rapide, changeant, bruyants, excitants
  3. Travail en équipe VS intérêt personnel
  4. Accomplissement à long terme VS résultats immédiats
20
Q

En quoi consiste la théorie des styles parentaux de Diana Baumrind ?

A

Elle distingue deux dimensions clés des habiletés parentales (attachement et contrôle)

Elle distingue quatre styles parentaux : Démocratiques, Autoritaire, Permissif et Négligent.

21
Q

Comment sont les parents et les enfants lorsque les parents sont démocratiques ?

A

Parents :

  1. Investis
  2. limites/conséquences claires
  3. Utilisation de la raison
  4. Logique et négociation appropriée
  5. Favorise et encourage la réflexion et la prise de décision de l’enfant

Enfants :

  1. Responsables
  2. Bonnes habiletés de résolution de problèmes
  3. Motivés et confiants
  4. Sociables
  5. Leader
  6. Réussite scolaire
22
Q

Comment sont les parents et les enfants lorsque les parents sont autoritaires ?

A

Parents :

  1. Distants
  2. Attentes élevées
  3. Strictes
  4. Nie/Minimise les émotions de l’enfant « Parce que c’est moi le boss, parce que je l’ai dit »
  5. Ne prennent pas le temps d’expliquer pourquoi à l’enfant
  6. Peuvent utiliser la punition corporelle
  7. Les insultes afin de faire respecter les règles

Enfants :

  1. Anxieux
  2. Estime de soi fragile
  3. Tempérament fluctue
  4. Très poli et disciplinés
  5. Réussi assez bien à l’école
  6. Tendance à suivre le leader d’un groupe
23
Q

Comment sont les parents et les enfants lorsque les parents sont permissifs ?

A

Parents :

  1. Affectueux
  2. Anxieux de plaire à l’enfant
  3. Trop tolérant
  4. Incapable de dire non ou de maintenir un non
  5. Facilement manipulable
  6. Se posotionne d’avantage comme un/une amie qu’un parent

Enfants :

  1. Confiant
  2. demandant et enclins à se plaindre
  3. Irrespesponsables et décisions parfois impulsives
  4. Facilement frustrés face aux difficultés quotidiennes
  5. Gentillesse et empathie limitée (narcissique, egocentriques)
  6. Difficultés scolaires
24
Q

Comment sont les parents et les enfants lorsque les parents sont négligents ?

A
  1. Froids
  2. Distants et indifférents
  3. Peu impliqués
  4. Manque de constance et imprévisibles
  5. Abandonnent la discipline au bout d’un certain temps

Enfants :

  1. Très demandant
  2. Innaproprié et agressif
  3. Impoli
  4. Irrespectueux
  5. Défi l’autorité
  6. Hostilité envers soi/autrui
  7. Difficulté scolaire importante
  8. Tendance à se mettre les pieds dans les plats
25
Q

Quelles sont les conclusions sur les études ?

A
  1. Les modèles explicatifs s’entendent sur les dimensions importantes
  2. Ils Expliquent davantage la délinquance juvénile que la criminalité adulte
  3. Théories contemporaines et développementales ne présentent pas l’enfant comme un réceptacle passif de l’environnement familiale/parentale. L’enfant influence À son tour son milieu, ses parents et leurs comportements
  4. Les théories présentées ne tiennent pas compte du rôle que les enfants peuvent avoir sur leur propre développement