examen 3 Flashcards
troubles de l’usage d’une substance (TUS)
- Diagnostiquer lorsque l’utilisation d’une substance entraine des problèmes cliniquement significatifs ou une détresse (cognitif, physiologique et comportementaux.
- Le sujet continu de consommer les substances (alcool. caféine, cannabis, allucinogène, opiacés, sédatifs, l’hypnotique anxiolotique, stimulant, tabac qui entrainent une activation directe du système cérébral de récompense lequel est impliqué dans le renforcement des comportements et la production de souvenirs) malgré les effets néfastes.
- Production de sensations de plaisir (high).
- Opïode: substance psychotrope de synthèse (fentanyl, heroïne, substances naturelles comme la morphine ou opiacés)
incidence chez les opioïdes d’ordonnance
- ≈ 3% chez personnes avec douleur chronique
- < 1% si aucun antécédent de TUS
- 0,12% si utilisation ponctuelle < 90 jours
diagnostic TUS, rôle de l’infirmière, 4 catégories
- 11 critères DSM-V
- 2–3 = trouble léger;
- 4–5 trouble modéré;
- 6 et + = trouble grave
- rôle de l’infirmière: dépister, bien évaluer les risques, (+ éviter les préjugés)
- DSM-V regroupe les critères en 4 catégories: ne parvient pas à contrôler adéquatement l’utilisation des opiacés, La consommation affecte la dimension sociale (néglige responsabilités familiales, professionnelles, sociales), Poursuit l’utilisation malgré les risques et Symptômes pharmacologiques (tolérance [corps s’habitue à la substance] et sevrage [nausée, tremblement, céphalées]. ne s’applique pas si opiacés prescrits pour des raisons médicales et utilisés correctement)
risques associés à la prise d’opioïdes
- Canada: 2e pays pour la consommation d’opioides par habitant
- Hausse des ordonnances depuis les années 80, 3000% achats en CH)
- 2016: 2800 décès approximativement au Canada (8 décès/jour)
- 2018: 4600 décès approximativement (13 décès/jour)
- 2022 : janvier à mars = 1883 décès (21 décès/jour)
- 2024: 1906 décès, 21/jours, 1505 hospitalisations, 6742 visites à l’urgence, 8719 interventions SMU
- Touche l’ensemble de la population et pas seulement les personnes marginalisées
- 20 à 59 ans; majoritairement
des hommes (76% en 2022) - 1/3 des personnes décédées avaient une ordonnance
90% : Colombie-Britannique, Alberta, Ontario - fentanyl est le pire
- enfants peuvent naitre avec addiction aux opioïdes
causes possibles de la crise d’opioïdes
- ↑ Douleur chronique, de
la survie et de la complexité des interventions chirurgicales - Prescription excessive d’opioïdes pour conditions qui ne le requièrent pas toujours; détournement des ordonnances (partage membres famille)
- Bouleversements sociaux (pauvreté, isolement social, perte de sens et d’espoir)
- Usage illicite accru du fentanyl et ses analogues
- exacerbée par la pandémie
nature de la douleur
- nature de la douleur: une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée ou ressemblant à celle associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle
- Expérience subjective, influencée par des facteurs biologiques, psychologiques
et sociaux - L’expérience de douleur décrite par une personne, devrait être acceptée comme
tel et respectée - Douleur ≠ nociception
- Influencée par la perception de l’événement qui la génère,
les expériences passées et les émotions (↑ émotions négatives comme stress, anxiété, peur = ↑ douleur)
théorie de gestion de symptôme
- Expérience de la douleur (perception -> évaluation -> réponse)
- la personne
- stratégies de gestion de la douleur (qui [soigne]? quoi? À qui? Quand? Combien? Où? Comment? Pourquoi?)
- la santé et maladie
- effets sur l’état de la douleur (statut émotionnel, statut fonctionnel, qualité de vie. Doit être précis, mesurable, objectif)
- l’environnement
tous en interaction - manifestations cliniques représentent les perturbations de l’organisme
nocicepteur, nociception et stimulus nociceptif
- Nocicepteur: Récepteur nerveux préférentiellement sensible aux stimulations nociceptives (thermique réagit au froid ou chaud et envoie des signaux aux cerveaux, mécanique = pression, chimique = acide ou toxines, polymodo = répond à plusieurs stimuli)
- Nociception: information ; activité chimio-électrique du système nerveux, en réaction à un stimulus potentiellement dangereux pour l’organisme (détection et transmission des signaux des stimuli nocifs alors que douleur = expérience consciente des signaux)
- Stimulus nociceptif: une stimulation de nature mécanique, thermique
ou chimique d’intensité suffisante pour activer des nocicepteurs
algique, antalgique, analgésique, hyperalgésie, hypoalgésie
- algique: relatif à la douleur
- Antalgique: propre à calmer la douleur
- Analgésique: absence de douleur à la suite d’une stimulation normalement douloureuse
- Hyperalgésie: réponse exagérée à une stimulation habituellement douloureuse
- Hypoalgésie: diminution de la douleur en réponse à une simulation normalement douloureuse
composante de la douleur
perception
- composante nociceptive: physiologie du processus nociceptif
- composante sensori-descriminative: localisation et intensité de la douleur
évaluation
- composante motivo-affective: cognitive (attentes, significations), émotionnelle (peur, anxiété, stress) et composante mémorielle (rappel de douleur antérieure)
réponse
- composante comportementale: réactions et actions de la personne à la suite de la douleur
*évaluées par le PQRSTU)
classification de la douleur selon son origine
- nociceptive somatique: transmis par les fibres nerveuses du réseau nociceptif somatique. Douleur acheminée à la moelle épinière par les nerfs périphériques somatiques. Atteinte Tissus cutanées, os, muscle, articulation. Relativement bien localisée. Intensifiée par le mouvement, sensible à la pression Décrite comme coup de couteaux, déchirement, etc.
- nociceptive viscérale: Sensibilisation des nocicepteurs viscéraux ou distension des viscères (coeur, foie, intestin, rein). Habituellement mal circonscrite, constante, profonde. Décrite comme crampes, élancements, torsion, Douleur irradiante
- neuropathique/neurogène: Lésion ou dysfonctionnement des récepteurs ou de la
transmission de l’influx nerveux. Analgésiques typiques sont moins efficaces -> médicaments spécifiques. Brûlure, compression, irritation, Décrite comme brûlure,
engourdissement, picotement,
choc électrique, etc. Difficile à soulager efficacement
composantes de la douleur (physiologique, émotionnelles, comportementales)
physiologique
- Stimulation sympathique du SNA (douleur faible à moyenne) ↑ PA, ↑ FC, diaphorèse
- Stimulation parasympathique du SNA (douleur intense ou profonde) ↓ PA, ↓ FC, pâleur, nausées
- Douleur chronique: Adaptation physiologique, pas nécessairement de signes physiques et physiologiques (complique l’évaluation de la douleur)
émotionnelles et comportementales
- Varient selon les personnes: Anxiété, anticipation, peurs. Serrer les dents, soutenir ou protéger la partie douloureuse, se courber, grimacer, pleurer, gémir, être agité, solliciter fréquemment l’infirmière, etc.
Mais aussi : absence d’expression…
classification de la douleur selon la durée
- aiguë: Fonction de protection, Plus facilement identifiable, courte durée, soins locaux (glace), mal géré mène à douleur chronique
- chronique: Pas de rôle de protection. Provoque fatigue, épuisement physique et mental (risque de dépression). Insomnie, isolement social. Affecte plus la qualité de vie
effets et impacts de la douleur
- effets physique: affecte système immunitaire (stress active axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, système sympatique, libération de cortisol et adrénaline, à long terme = suppression du système immunitaire). Perturbation du sommeil, fatigue. Réduction de la mobilité
- effets psychologiques: anxiété, dépression, trouble del’humeur
- effets sociaux: AVQ, AVD, activités sociales, isolement social
- effets financiers: coût, perte de revenus
- effets cognitifs: concentration, mémoire
facteurs influent sur la douleur
- personnes
- environnement
- santé
- maladie
évaluation de la douleur
- signes objectifs (non spécifiques): Signes vitaux, Examen clinique de la zone
douloureuse et Indicateurs comportementaux - évaluation subjective: PQRSTU (évaluation du symptôme. Échelle de mesure valide, la même. 0 à 3 = léger; 4 à 6 = modéré; 7 à 10 = élevé) et Environnement, caractéristiques personnelles, résultats (Peut être guidé par l’évaluation AMPLE)
- échelles: verbale descriptive (aucune douleur à douleur insoutenable), numérique (0 à 10, pas pour enfants ou ainés avec problèmes mentaux), visuelle analogique (trait d’intensité curseur. Règle de l’autre côté), des visages ou FPS-R (pour les patients avec barrière linguistique, 6 visages) et thermomètre d’intensité de douleur (inclue les 4)
priorisation des sources de données
hiérarchie des données
- Propos du patient lui-même (plus fiable)
- Condition pathologique ou
procédures qui occasionnent
habituellement de la douleur
- Comportements (surtout enfants et personnes âgées)
- Propos de la famille
- Mesures physiologiques (S.V., les moins fiables car influencées par stress et médicament)
sources d’erreurs (Voir encadré Potter 18.11)
- Attitudes, croyances, mythes,
préjugés
- Questions vagues, inappropriées
douleur musculosquelettique
- Liés au travail,
- Se manifestent lorsque les capacités d’adaptation et de réparation des tissus sont dépassées,
- Différents des traumatismes aigus et accidentels (chutes, coups, acte de violence).
méthodes non pharmacologiques pour soulager la douleur
approche cognitivo-comportementale
- relaxation: vise réponse relaxante du corps, améliore la maitrise de soi devant inconfort et sensation de soulagement de tout inconfort
- méditation: porter son attention sur sa pensée, ses émotions, corps, objet, activité. Réduction de la perception de la douleur, amélioration des symptômes anxieux et dépressifs
- imagerie mentale: distraction de la douleur, détente par sensation de relaxation
- distraction: porter son attention vers un but précis (pas la douleur), inhibition des stimulus douloureux par les contrôles inhibiteurs descendants, libération d’endorphine par les stimulus agréable, réduction de la conscience de la douleur ou augmentation de sa tolérance
- musique: au moins 15 minutes, état de conscience altéré, diminution de la douleur physique, du stress, de l’anxiété, détournement de la personne de sa douleur, réponse de détente
approche physique
- digitopuncture: ouverture des canaux d’énergie congestionnés, soulagement de l’inconfort
- stimulation cutanée: libération des endorphines bloquant la transmission des stimulus par massage, bain chaud, sac de glace. Neurostimulation transcutanée. Réduction de la douleur par augmentation de la modulation au moyen de la libération d’endorphines, soulagement de la douleur, gestion de la douleur postopératoire
- activité physique: aérobie, musculation, étirements, exercices aquatiques. Réduction de la douleur, amélioration du bien-être global, amélioration de la capacité fonctionnelle, libération d’endorphines
application de glace
- En phase aiguë (inflammatoire)
- Diminue la force de la réaction inflammatoire
- Diminue les spasmes, soulage la douleur
- attention aux engelures cutanées
- Sac de glace (glace concassée) = meilleur choix. Sinon sac légumes gelés, coussin gel (recouvrir d’une serviette)
- Initialement, sensation de froid intense, puis de brûlure avec des picotements et une légère douleur pouvant durer environ 5 minutes
- Aux 2 heures pendant 10-15 minutes (Lignes de pratiques actuelles: pourrait être diminué qh)
- Éviter le contact direct avec la peau
- contre-indications: urticaire au froid, problèmes circulatoires, de diabète (si complications circulatoires et neurologiques), hypertension sévère, maladie de Raynaud
application de chaleur
- En phase subaiguë, de réadaptation
ou chronique - Permet de regagner le maximum de mouvement; Active la guérison et soulage la douleur. Effet sur la circulation sanguine et sur les récepteurs de la douleur
- Augmente la réaction inflammatoire: pas dans les premiers 48 heures
- Risque de brûlure (personnes âgées, diabétiques avec complications neurologiques) ou personne avec autre problème neurologique
- Bain chaud ou douche, Couverture électrique, Sac magique, Coussin rempli de gel, Enveloppement thermique, Coussin électrique
- Appliquer sur la région douloureuse pendant
20 min (30 max) Recommandations OPPQ et ACSM - éviter le contact direct avec a peau
- max 46°C chez les personnes à risque de brulures (ex: troubles cognitifs)
- Contre-indications: Problèmes circulatoires, cancer. Saignements actifs, plaie, infection, maladie de peau
Gérer les stimulus douloureux dans l’environnement de la personnes (milieu hospitalier)
- tendre et défroisser draps
- repositionner oreiller
- desserrer les bandages gênants (sauf pansement compressif)
- changer les pansements et les draps mouillés
- positionner la personne de façon que son corps soit bien aligné
- vérifier la température des applications chaudes ou froides, eau du bain
- soulever la personne alitée, sans la tirer
- installer le bassin hygiénique correctement sous la personne
- éviter d’exposer la peau/muqueuses aux irritants
- empêcher la rétention d’urine en maintenant la sonde à ballonet perméable et en permettant un écoulement libre
- prévenir la constipation en invitant la personne à boire des liquides, à manger sainement et à faire de l’exercice, si possible
administration des opiacés
- connaitre les réactions antérieures de la personne aux analgésiques: niveau soulagement, efficacité non opioïde vs opioïde, doses, voies d’administration, allergies
- choisir l’analgésique approprié lorsque plus d’un médicament est prescrit: administration opioïde + non opioïde = effet synergique, dosage plus faible
- évaluer le moment opportun pour administration des médicaments et intervalle approprié: dès que la douleur est présente, avant qu’elle s’intensifie, avant les procédures/activités qui causent de la douleur, PO pour douleur chronique (soulagement moins rapide mais prolongé)
- connaitre la posologie exacte: ajuster pour enfant et ainés, connaitre pic action (pour le timer avec douleur max) et temps d’administration, adaptation de la surveillance (selon le médicament, les réactions potentielles du client, ses données cliniques, ses facteurs de risques, ses antécédents de santé. Évaluer les effets attendus et indésirables/toxicité, ajuster surveillance en considérant réactions du patient, ses questions/préoccupations, prendre les décisions cliniques dans un délai raisonnable)
prévention des effets secondaires des opiacés
- Constipation: Persiste jusqu’à la fin donc doit toujours être prise en compte dans le traitement. Ajout d’un émollient ou d’un laxatif léger
- Nausées et vomissements: Souvent transitoire (48–72 heures). Soulager PRN avec antiémétiques
- Somnolence (personne âgée, changement état mental possible): Transitoire en début
de traitement et lors de changements de doses. Importance d’informer la personne et ses proches - euphorie, dysphorie, anxiété, délirium
- Bouche sèche (effet anticholinergique): Se prolonge tout au long du traitement. Importance des soins de bouches appropriés
- Rétention urinaire (effet anticholinergique): Généralement peu fréquent et transitoire. Les personnes âgées y sont plus sensibles. Surveillance importante, surtout
en début de traitement