Évaluation du langage : compréhension orale et écrite Flashcards

Cours 8

1
Q

Pourquoi est-il est primordial de prendre en compte toutes les fonctions cognitives et leurs interrelations en évaluation ?

A

Car aucun test n’est pur !

Ex: Tâche de dénomination orale d’images
Évalue l’accès lexical
MAIS implique également:
- La mémoire sémantique +++
- Les gnosies

Ex: Tâche de fluence verbale
Évalue l’accès lexical
MAIS implique également:
- Les fonctions exécutives +++
- L’attention
- Etc

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2
Q

Que doit faire le neuropsychologue afin d’avoir l’interprétation la plus juste possible quant à l’origine du déficit?

A
  1. S’intéresser à l’analyse des erreurs et non seulement au score
  2. Mettre en relation les résultats obtenus à différentes tâches, dans différentes modalités
  3. Ne pas hésiter à demander des évaluations complémentaires (ex. orthophonie, ergothérapie)
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3
Q

Modèles d’architecture fonctionnelle du langage: Décrivez le système cognitif général de la communication.

A

Locuteur
1. Préparation conceptuelle
2. Formulation du message
3. Articulation

Auditeur
4. Analyse acoustique
5. Décodage du message
6. Compréhension conceptuelle

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4
Q

Modèles d’architecture fonctionnelle du langage: Quels sont les objectifs de la psychologie cognitive du langage?

A
  1. Décrire l’architecture fonctionnelle des différents systèmes de traitement de l’information linguistique, implantés dans le cerveau
  2. Préciser la nature des représentations sur lesquelles s’effectuent ces traitements
  3. Identifier les opérations effectuées dans chacune des composantes de traitement qui composent l’architecture fonctionnelle
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5
Q

Quels sont les quatre grands principes de l’approche cognitive?

A
  1. Modularité du système
  2. Automaticité du système
  3. Traitement rapide et précis qui échappe à la conscience
  4. Réalité neurophysiologique
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6
Q

Grands principes de l’approche cognitive: Qu’est-ce que la modularité du système?

A

Modularité du système : Les fonctions mentales sont sous tendues par des composantes de traitement interreliées ayant des propriétés spécifiques.

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7
Q

Grands principes de l’approche cognitive: Qu’est-ce que l’automaticité du système?

A

Automaticité du système: Dès qu’une information est présentée à l’entrée du système, son traitement s’effectue automatiquement. Une fois déclenché, ce traitement va à son terme sans que l’on puisse l’interrompre.

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8
Q

Grands principes de l’approche cognitive: Que veut dire le traitement rapide et précis qui échappe à la conscience?

A

Traitement rapide et précis qui échappe à la conscience : Le traitement de l’information est extrêmement rapide et efficace. Il échappe à la conscience et nous n’avons accès qu’à son résultat.

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9
Q

Grands principes de l’approche cognitive: Qu’est-ce que la réalité neurophysiologique?

A

Réalité neurophysiologique : Les modules correspondent à des structures neuronales fixes préétablies dans le SNC dont le développement se déroule dans un ordre invariant et à un rythme régulier.

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10
Q

Comment évalue-t-on les troubles du langage oral et écrit selon les grands principes de l’approche cognitive?

A

1) Interprétation des données issues des tests et batteries conventionnelles sur
la base du modèle cognitif (analyse des erreurs, prise en compte des facteurs
psycholinguistiques d’influence comme la fréquence, la longueur, le degré
d’imagerie, interprétation des observations, etc.)

2) Administration de tests, tâches ou épreuves destinés à explorer chacune des
composantes du système langagier

3) Analyse des résultats, des comportements observés et des erreurs identifiées de manière à:
- identifier la localisation fonctionnelle des déficits
- identifier les composantes cognitives affectées et préservées

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11
Q

Modèle d’architecture fonctionnelle (MAF) de la compréhension : Expliquez comment on traite un mot entendu, lu et une image.

A

Mot entendu : /urs/
Analyse acoustique -> Lexique phonologique d’entrée -> Mémoire sémantique

Image : ours
Analyse pictographique -> Lexique des représentations structurales -> Mémoire sémantique

Mot lu : ours
Analyse visuelle -> Lexique orthographique d’entrée -> Mémoire sémantique

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12
Q

MAF : décrivez l’étape de l’analyse acoustique.

A

Étape perceptuelle basée sur la reconnaissance de caractéristiques distinctives

Permet de déterminer si des caractéristiques acoustiques sont distinctives (ex. pain vs bain) ou non (ex. bain prononcé par différents locuteurs)

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13
Q

Vrai ou faux : L’analyse acoustique est dépendante de l’acuité auditive et concerne les sons de la parole seulement

A

Faux.
L’analyse acoustique est INDÉPENDANTE de l’acuité auditive et concerne les sons de la parole seulement

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14
Q

Qu’est-ce que le voisinage phonologique?

A

Plus un mot a de voisins phonologiques (ex. pain, bain, main, teint, nain), plus il sera difficile à discriminer.

Ainsi, on observe généralement un effet de longueur inversé, c.-à-d. que les mots longs sont mieux réussis car moins de voisins phonologiques.

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15
Q

Comment évalue-t-on l’analyse acoustique?

A
  1. Tâche de jugement “pareil – différent” sur des syllabes orales
    - Ex: ap – ap / ap – ip / ti – teu / ti – ti / …
  2. Tâche de jugement “pareil – différent” sur des non-mots entendus
    - Ex: puche – muche / puche – puche / gralon – gralin / …
  3. Tâche d’identification de phonème
    Ex: désigner la lettre correspondant au phonème entendu (p – b / t – d / a – i / …)

Test existant : BECLA

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16
Q

MAF : décrivez l’étape de l’analyse visuelle.

A

Étape perceptuelle basée sur la reconnaissance de caractéristiques distinctives

Permet de déterminer si des caractéristiques visuelles sont distinctives (ex. mot vs mat) ou non (ex. mot écrit par différentes personnes)

L’analyse visuelle est indépendante de l’acuité visuelle

17
Q

Qu’est-ce que le voisinage orthographique?

A

+ un mot a de voisin orthographique = + difficile à discriminer
- Ex: “mot” et “mat” = + difficile à discriminer

On observe généralement un effet de longueur inversé, c.-à-d. que les mots longs sont mieux réussis, car moins de voisins orthographiques.

18
Q

Décrivez les niveaux de représentation lors de l’analyse visuelle.

A

Stimulus : Chat

  1. Analyse des traits visuels à partir des contrastes lumineux
    C
    I - I
    / - \
    I ˉ
  2. Représentation du stimulus sous la forme de lettres
    CHAT
  3. Récupération de l’identité abstraite des lettres (graphèmes): orientation canonique du mot + représentation indépendante des caractéristiques physiques du stimulus (maj., min, …)

<CHAT>
</CHAT>

19
Q

Comment évalue-t-on l’analyse visuelle?

A
  1. Tâche de jugement “pareil – différent” sur des syllabes écrites
    - Ex: ap – ap / ap – ip / ti – teu / ti – ti / …
  2. Tâche de jugement “pareil – différent” sur des non-mots écrits
    - Ex: puche – muche / puche – puche / gralon – gralin / …
  3. Tâche de détection de graphème parmi des distracteurs
    - Ex: désigner la lettre V
    V G B A F T R V - V U V V W U U V

Test existant : BECLA

20
Q

MAF : décrivez l’étape des lexiques d’entrée.

A

Les lexiques phonologique et orthographique d’entrée servent à la reconnaissance des mots

Le lexique = M à long terme où on stocke toutes les représentations phonologiques / orthographiques qu’on connait, comme dans un dictionnaire

Lors de cette étape, on tente donc d’apparier une représentation sonore ou écrite (issue de l’étape d’analyse acoustique ou visuelle) à une représentation déjà présente dans notre lexique

21
Q

Que ce passe-t-il si l’appariement sonore / écrite au niveau du lexique d’entrée réussi ou échoue?

A

Si appariement réussi = Mot reconnu
(mot qui existe)

Si appariement échoué = Mot non reconnu (mot qui n’existe pas)

22
Q

Définissez les logogènes (Morton, 1979).

A

L’accès lexical est basé sur un système de logogènes = dispositifs dont l’effet est de produire la représentation consciente d’un mot

Le logogène se déclenche lorsqu’un certain seuil d’activation est atteint sous l’impulsion des info. qui parviennent au système. Le mot qui lui est associé est alors disponible.

*L’information sensorielle et l’information contextuelle participent à l’activation des logogènes.
- Ex: si dans une boulangerie et on dit le mot “croissant”, la reconnaissance sera plus rapide (vu des croissant au comptoir, odeur) et inconscient

23
Q

Que ce passe-t-il lorsqu’un logogène est activé?

A

Le logogène activé ne retrouve que peu à peu son état initial.

Le déclenchement d’un logogène facilite donc son activation subséquente en abaissant son seuil de réponse (effets de fréquence et de familiarité).

Les non-mots sont rejetés quand aucun logogène ne s’est déclenché après un certain temps limite.

24
Q

Comment évalue-t-on les lexiques d’entrée (phonologique et orthographique)?

A

Tâche de décision lexicale sur des mots et non-mots (1) entendus ou (2) écrits
- Ex: lapin – vato – cafra – poulet

Tests existants: BECLA

25
Q

Quels sont les facteurs pouvant influencer la performance dans l’évaluation des lexiques?

A

Langue maternelle

Proximité avec d’autres mots: des Non-mots qui ressemblent à des vrais mots = plus difficile, même pour la pop. générale saine
- Ex: révotion (émotion, révoquer … pas clair si existe ou non)

Stress
- Ex: Mme accepte des Non-mots, mais ça fait pas de sens avec son profil (compréhension bien préservée). Quand on observe le NV, voit que Mme est moins confiante en ses capacités (stress + se disait que c’était elle qui a un problème, donc quand ne reconnaissait pas le mot, qui était en fait un NM, se disait que c’est un mot qui doit exister)

26
Q

MAF : décrivez l’étape de la mémoire sémantique.

A

La mémoire sémantique est une mémoire à long terme où sont stockées toutes les connaissances que nous avons sur le sens des concepts et les liens qu’ils ont entre eux

C’est l’étape où on accède au sens de la forme sonore ou phonologique reconnue à l’étape précédente

27
Q

Quels sont les paramètres psycholinguistiques à considérer en mémoire sémantique?

A

Effets de fréquence et de familiarité: Plus un mot est fréquent dans la langue ou familier pour la personne, plus il sera facile d’accéder aux connaissances sémantiques qui y sont reliées.

Effet d’imageabilité : c.-à-d. qu’il est plus facile d’accéder au sens des mots hautement imageables.

Catégories sémantiques : les connaissances
sémantiques peuvent être mieux préservées pour certaines catégories sémantiques (p. ex., bio vs manufacturé)

28
Q

Comment évalue-t-on la mémoire sémantique?

A

Plusieurs types de tâches peuvent être utilisées pour évaluer la mémoire sémantique:
- Appariement sémantique d’images ou de mots (ex. PPTT, BECLA)
- Questionnaire sémantique (QESQ)
- Tâche de définitions (MEC)

29
Q

Nommez 2 déficits cognitifs pouvant influencer négativement la performance lorsqu’on évalue la mémoire sémantique.

A
  1. Atteinte des fonctions exécutives: Impact sur des tâches comme l’appariement sémantique
  2. Atteinte des gnosies: Impact sur toutes les tâches avec entrée imagée
30
Q

Que devrait-on faire avant de conclure à une atteinte de la mémoire sémantique?

A

Avant de conclure à une atteinte de la mémoire sémantique, on devrait toujours s’assurer d’avoir une atteinte sémantique présente dans 2 modalités (ex. mots + images).