Etudes épidémiologiques Flashcards
Les 5 différents types d’études épidémiologiques ?
- études descriptives
- études analytiques (étiologiques)
- études pronostiques
- études d’évaluation des interventions en santé
- études pratiques
Définition : taux d’attaque ?
= incidence cumulée sur une période courte : X contaminations/semaine par exemple
Définition : taux de mortalité ?
= nombre de décès par période : X morts par an
Définition : létalité ?
= probabilité de décéder d’une maladie : X% de mortalité pour telle maladie
Définition : espérance de vie ?
= nombre d’années en moyenne restant à vivre : peut être calculée à la naissance ou pour un âge précis
Définition : indices ?
= rapport de deux ensembles différents : l’indice de fécondité correspondant à 2 enfants/femme en France par exemple
Estimation d’un taux, mesures d’association et mesure d’impact selon le type d’études observationnelles ?
Estimation d’un taux :
- de prévalence : étude transversale
- d’incidence : cohorte rétrospective ou prospective
Mesures d’association
- risque relatif (RR) : rapport des incidences de la maladie dans les 2 groupes d’exposition de la cohorte
- odds ration (OR) : estimation du risque relatif dans les études cas-témoins ou cohorte exposés/non-exposé
Mesures d’impact :
- excès de risque : différence entre le risque absolu des sujets exposés et le risque de base des patients non exposés dans les études de cohorte
- fraction du risque attribuable : proportion de cas imputable au facteur
Etude épidémiologique interventionnelle ?
= toute enquête où l’attribution de l’exposition est contrôlée par l’investigateur (très rare, pas éthique)
- toujours prospectives
- randomisées ou non
- souvent contrôlées
=> si les groupes sont comparables et si les biais sont contrôlés, la différence observée entre les groupes peut alors poser un lien de causalité
Essai semi-expérimenteux = évaluation de l’impact d’un programme de prévention ou de dépistage
- études transversales “avant/après” : comparaison du même groupe avant et après le programme de prévention
- études transversales “ici/ailleurs” : comparaison de deux groupes ayant suivi ou pas le programme de prévention
- études transversales “avant/après” et “ici/ailleurs” : combinaison des deux
Etudes épidémiologiques observationnelles : définition ?
= toute enquête où l’exposition au facteur étudié ne dépend pas de l’investigateur
Etudes épidémiologiques observationnelles : définition des enquêtes descriptives ?
= description de caractéristiques brutes de l’état de santé d’une population donnée (incidence, prévalence, mortalité..), et leurs éventuelles variations dans l’espace, au cours du temps, ou selon certaines grandes catégories (âge, sexe, statut économique..)
Etudes descriptives portant sur des groupes de personnes = “surveillance épidémiologique” : définition ?
= études qui s’intègrent dans le cadre de surveillance épidémiologique des populations avec recours à des systèmes d’enregistrement permanent :
- statistiques nationales ou régionales de mortalité
- registres de morbidités : recueil continu et exhaustif de données nominatives intéressant un ou plusieurs événements de santé dans une population géographiquement définie
- toutes sources d’enregistrement systématique permanent ou limité dans le temps de maladies ou facteurs d’exposition (INSEE, SNIRAM..)
Etudes descriptives portant sur des groupes de personnes = “surveillance épidémiologique” : méthodes de standardisation ?
= INDISPENSABLE : les méthodes de standardisation reposent sur le calcul du taux d’incidence (ou de mortalité)
- taux d’incidence = nombre de nouveaux cas (cas incidents) survenus au cours d’une année dans une zone géographiquement définie, divisé par le nombre de personne à risque
En pratique, dans la mesure où la répartition par âge (par sexe) de la population peut varier entre les zones géographiques ou au cours du temps, la comparaison des taux entre zones géographiques (ou entre périodes) nécessite une standardisation selon l’âge (et souvent le sexe)
STANDARDISATION DIRECTE :
- nécessite de disposer des taux d’incidence (ou de mortalité) spécifique par âge de la population étudiée et la répartition par âge d’une population de référence
- en pratique, la méthode consiste à multiplier le taux d’incidence (ou de mortalité) spécifique de chaque classe d’âge de la population étudiée par les effectifs de la classe d’âge de la population de référence
=> la somme des cas “théoriques” ainsi calculée est ensuite rapportée à la population totale de référence
STANDARDISATION INDIRECTE
- nécessite de disposer des taux d’incidence (ou de mortalité) par classes d’âge/sexe
- en pratique, ces taux sont ensuite appliqués à la structure d’âge/sexe de la population étudiée => on peut calculer un nombre attendu de cas dans la population étudiée. Le rapport entre le nombre observé et le nombre attendu définit le “standardized incidence ratio” ou de façon équivalente le “standardized mortality ratio”
=> recommandé en cas de comparaison d’une population de petite taille à une population de grande taille
Etudes descriptives portant sur des groupes de personnes = “surveillance épidémiologique” : étude de corrélation écologique ?
= étude cherchant à mettre en relation les variations temporelles (ou géographiques) de taux d’incidence (ou de mortalité) avec des variations analogues de données agrégées de facteurs environnementaux ou socio-économiques
=> utile pour élaborer des hypothèses sur les facteurs potentiellement associés à la survenue d’un événement de santé
6 avantages :
- courte
- coût faible
- facile à mettre en place
- estimation non biaisées quand les bases de données incluent des individus non sélectionnés
- nécessaires pour la surveillance épidémiologique des populations
- adaptées pour des comparaisons internationales
2 inconvénients :
- qualité variable des informations recueillies de façon systématique dans certaines bases de données
- analyse statistique complexe
Etudes descriptives portant sur des individus isolément = “études d’incidence/prévalence” ?
- soit transversale descriptive : calcul de la prévalence (hors exposition)
- soit cohorte descriptive : calcul de l’incidence et mortalité
Etudes épidémiologiques observationnelles : les études analytiques ?
= recherche d’une association statistique entre une maladie et une exposition à un facteur => permettent d’établir une association statistique mais pas un lien de causalité !!!
- Etudes de cohorte : calcul d’un risque relatif avec sélection sur l’exposition pour étude de maladies
- Etudes cas-témoins : calcul d’un odds ratio avec sélection sur la maladie pour étude d’expositions
- Etudes de cohortes mixtes ou “historico-prospectives”
- Etudes de cohortes historiques (cas le plus fréquent des cohortes rétrospectives) : études où les données ont été recueillies antérieurement à la mise en place de l’étude avec des auteurs qui reprennent les données a posteriori pour les analyser une par une car l’analyse est prospective
- Etudes cas-témoins “nichées dans une cohorte” : étude cas-témoin qui sélectionne les cas et les témoins à partir de la même unité de recrutement (une cohorte antérieure, un même centre, un même registre..) => augmente la validité interne cas permet d’augmenter la comparabilité initiale des groupes
Etudes épidémiologiques observationnelles : les études évaluatives ?
= domaine de l’épidémiologie cherchant à estimer et quantifier l’impact d’une action sur l’état de santé d’une population : programme d’éducation, campagne de dépistage, essai thérapeutique..
Tableau synthèse étude de cohorte ?
- facteur de risque unique, maladies multiples
- maladie fréquence, à latence courte
- exposition rare
- biais : perdus de vue
- durée longue, coût élevé
- niveau de preuve 2, grade B
- groupes exposés vs non-exposés
- critère de sélection : exposition
- chronologie : prospectif
- comparaison : incidence de la maladie
- résultat : risque relatif, mais attention, des OR peuvent être présents dans certaines études
Tableau synthèse étude cas-témoins ?
- maladie unique, facteurs de risques multiples
- maladie rare, à latence longue
- exposition fréquente
- biais : mémorisation + sélection
- durée courte, coût moindre
- niveau de preuve 3, grade C
- groupes cas vs témoins
- critère de sélection : maladie
- chronologie : rétrospecrif
- comparaison : cotes d’exposition au facteur
- résultat : odds ratio
Avantages et inconvénients des études de cohortes ?
6 avantages :
- adapté aux expositions rares ou complexes
- étude de plusieurs maladies comme conséquence d’une exposition unique
- meilleur niveau de preuve = moins de biais
- permet un calcul d’incidence et donc du risque relatif
- étude précise de la séquence temporelle entre exposition et maladie
- pas de biais de classement différentiel dans la mesure des expositions
6 inconvénients :
- longue durée
- coût élevé
- effectifs importants = nécessite un échantillon de grande taille
- risque important de biais de sélection liés de perdus de vue en cas de suivi incomplet
- non adapté pour les maladies rares ou à latence longue
- étude d’une seule exposition
Avantages et inconvénients des études cas-témoins ?
6 avantages :
- adapté aux maladies rares ou à latence longue ou nécessitant des méthodes diagnostiques lourdes
- étude de plusieurs expositions comme facteurs étiologiques potentiels d’une même maladie
- rapide
- coût faible
- plus simple et parfois les seules réalisable
- effectifs limités
6 inconvénients :
- pas de calcul d’incidence = on se contente du calcul de l’odds ratio
- nombreux biais : biais de classement différentiel (biais de mémorisation), biais de sélection (choix des témoins difficiles)
- niveau de preuve faible
- mal adaptée pour les expositions rares
- étude d’une seule maladie
- séquence temporelle impossible à affirmer
Avantages et inconvénients des études transversales ?
6 avantages :
- étude de plusieurs maladies
- permet l’estimation de la prévalence (équivalent RR)
- mesure d’exposition complexes
- facilité de réalisation
- faible coût
- rapide
6 inconvénients :
- séquence temporelle impossible à affirmer entre exposition et maladie
- nécessite un échantillon représentatif
- mal adaptée aux maladies rares
- risque important de biais de sélection dans la constitution de l’échantillon
- risque important de biais de classement différentiel dans la mesure des expositions
- risque de biais de confusion
Notion de Hazard ratio (HR) ?
= équivalent du risque relatif pour des variables censurées, pour donner les résultats des modèles de survie
- s’interprète comme un risque relatif à chaque instant : on parle de rapport des risques instantanés de chaque groupe
- utilisé quand le risque n’est pas constant au cours du temps
Notion de fraction du risque attribuable (RA) ?
RA = PF * (RR-1) / PF * (RR-1) + 1
avec PF proportion de sujets exposés au facteur dans la population, et calcul possible avec OR
- étude dédiée au calcul : étude de cohorte prospective
- 2 conditions : avoir des informations sur la proportion de sujets exposées dans la population et existence d’un lien de nature causale entre le facteur et la maladie
- intérêt : quantification du pourcentage de cas évitable si l’on pouvait supprimer le facteur d’exposition