Embryologie UA2 Flashcards
4 catégories de tissues fondamentaux
- tissue épithéale
- tissue conjonctif
- tissue musculaire
- tissue nerveux
Types de jonctions cellulaire:
Jonctions serrées ou étanches « tight junctions »
Desmosomes ou hémidesmosomes
Jonctions ouvertes ou communicantes
Jonctions serré
Empêchent certaines substances de passer entre les cellules. On trouve ce genre de jonction dans le tube digestif
Jonctions ouverte
Permettent le passage direct de substances d’une cellule à la cellule voisine, car elles sont liées par des connexons, une sorte de plomberie intermembranaire.
Ce genre de jonction serait particulièrement important entre les cellules embryonnaires avant que le système circulatoire ne soit en place ainsi que dans les tissus adultes excitables
Membrane basale
Il s’agit d’une mince structure acellulaire qu’on trouve entre l’épithélium et le tissu conjonctif dans la peau et la muqueuse orale. La membrane basale est liée à l’épithélium par les hémidesmosomes et au tissu conjonctif par des fibres de collagène
Lame basale
Portion superficielle de la membrane basale. Produite par l’épithélium et comprend deux parties : la lamina lucida et la lamina densa
Lame Réticulaire
La portion la plus profonde de la membrane basale (donc, plus près du tissu conjonctif). Elle est formée de fibres de collagène qui sont produites par le tissu conjonctif
La séreuse
les membranes humides qui recouvrent les organes internes (viscères). Elles sont
constituées de deux feuillets : un feuillet viscéral collé directement sur l’organe et un feuillet pariétal par-dessus. Les deux feuillets produisent un peu le liquide qui réduit la friction entre eux
La muqueuse
Tapissent les cavités corporelles qui s’ouvrent sur le milieu externe, par exemple, les voies respiratoires, les voies digestives, les voies urinaires et les voies génitales
La structure des
muqueuses présente :
Feuillet épithélial
Lame basale
Lamina propria (tissu conjonctif)
Tissue épithélial
Ce groupe se divise en deux sous-groupes: l’épithélium de revêtement
l’épithélium glandulaire.
On trouve du tissu épithélial de revêtement sur toutes les surfaces du corps
Selon la forme des cellules:
Squameux : Cellules aplaties.
Cuboïde : Cellules carrées (cube).
Prismatique : Cellules rectangulaires (debout).
Transitionnel : Dont la forme des cellules change si le tissu est étiré, par exemple, la paroi de la vessie dont les cellules sont plutôt arrondies et en couches superposées quand la vessie est vide. Ces cellules s’aplatissent quand la vessie se remplit.
Les cellules ne sont jamais de formes parfaitement géométriques ; leurs coins sont arrondis et elles sont un peu déformées parce qu’elles subissent la pression d’autres éléments qui les entourent.
Selon le nombre de couches de cellules
Simple : une seule couche de cellules
Stratifié : Plus d’une couche de cellules (s’il y a plus d’une couche de cellule, la forme des
cellules du dessus détermine le nom du tissu).
Pseudostratifié : Il n’y a qu’une couche de cellules, mais, à cause de leur disposition, on peut croire qu’il y en a plus d’une.
On peut donc décrire rapidement l’aspect d’un tissu à l’aide de la forme des cellules et du nombre de
couches observés. Par exemple, squameux stratifié signifie que la couche du dessus se compose de cellules aplaties (squameux), et qu’il a plusieurs couches de cellules superposées (stratifié). Lorsqu’on a plusieurs couches de cellules, c’est la couche du dessus qui sert à déterminer la forme.
Fonctions principales des tissus épithéliaux
Protection : recouvre certaines structures.
Absorption : permet de faire passer des substances d’un côté du tissu à un autre.
Filtration : permet à l’eau et aux particules dissoutes de passer et retient les particules plus grosses.
Excrétion : permet d’éliminer certaines substances.
Sécrétion : permet aux glandes de produire certaines substances
Caractéristiques des tissus épithéliaux
Riches en cellules : Lorsqu’on observe ces tissus au microscope, on voit beaucoup de cellules très rapprochées les unes des autres. Ces cellules sont collées les unes aux autres par des jonctions serrées et des desmosomes (autre sorte de lien entre certaines cellules).
Surface libre (Pôle apical) : Lisse ou ondulée, on y trouve parfois des cils et/ou des microvillosités.
Non vascularisés : on n’y trouve pas de vaisseau sanguin ; les cellules sont nourries par les substances diffusant du tissu conjonctif sous-jacent.
Régénération rapide : Ce tissu peut se réparer très rapidement à la suite d’une blessure
Classification des épithéliums de revêtement
La classification se fait selon deux critères, soit :
la forme des cellules
le nombre de couches de cellules.
Formes des cellules:
Squameux : Cellules aplaties.
Cuboïde : Cellules carrées (cube).
Prismatique : Cellules rectangulaires (debout).
Transitionnel : Dont la forme des cellules change si le tissu est étiré, par exemple, la paroi de la vessie dont les cellules sont plutôt arrondies et en couches superposées quand la vessie est vide. Ces cellules s’aplatissent quand la vessie se remplit
Les cellules ne sont jamais de formes parfaitement géométriques ; leurs coins sont arrondis et elles sont un peu déformées parce qu’elles subissent la pression d’autres éléments qui les entourent
Nombre de couches de cellules:
Simple : une seule couche de cellules
Stratifié : Plus d’une couche de cellules (s’il y a plus d’une couche de cellule, la forme des
cellules du dessus détermine le nom du tissu).
Pseudostratifié : Il n’y a qu’une couche de cellules, mais, à cause de leur disposition, on peut croire qu’il y en a plus d’une
Épithéliums glandulaires
Les glandes sont des structures qui se développent à partir d’épithélium. Elles sont constituées de cellules (d’une à plusieurs milliers) et produisent et sécrètent un produit particulier appelé sécrétion.
Sécrétion : Liquide aqueux contenant des protéines diverses.
Il y a deux types de glandes, soit les glandes endocrines et les glandes exocrines
Glandes endocrines : Glandes sans conduit, à sécrétion interne. Elles synthétisent des hormones et les sécrètent directement dans le liquide interstitiel. Elles sont généralement bien entourées de plusieurs petits vaisseaux sanguins où les hormones pénètrent rapidement pour être transportées vers leur site d’action, par exemple, l’hypophyse et les glandes surrénales.
Glandes exocrines : Plus nombreuses que les glandes endocrines. Elles possèdent un conduit ou un canal par lequel elles déversent leur produit, par exemple, les glandes sudoripares, les glandes salivaires, les glandes sébacées, le foie et le pancréas
Tissues conjonctifs
C’est le plus abondant des tissus du corps humain, et il en existe plusieurs classes. Ces classes
proviennent toutes du même tissu embryonnaire, un tissu conjonctif appelé mésenchyme.
Grandes classes de tissus conjonctifs
Conjonctif proprement dit (dense et lâche),
Cartilage,
Tissu osseux,
Sang
Fonctions principales tissues conjonctif
Fixation et soutien,
Protection,
Isolation,
Transport de substances (dans le cas du sang),
Réunion de tissus
caractéristiques principales
Vascularisation : varie beaucoup d’un tissu conjonctif à un autre ; le cartilage est non vascularisé, le tissu conjonctif dense est peu vascularisé, mais les autres tissus conjonctifs sont riches en vaisseaux sanguins
Éléments de structure : Substance fondamentale, fibres et cellules.
La substance fondamentale : c’est le matériau amorphe qui occupe les espaces entre les cellules et retient les fibres. Elle permet aux nutriments et aux substances dissoutes de diffuser. Elle est composée par exemple de liquide interstitiel et protéines d’adhérence
Les fibres
- collagènes : blanches, brillantes et très résistantes et flexibles, les plus abondantes des fibres
- élastiques : jaunes et pouvant être étirées et reprendre leur forme
- réticulées : minces et ramifiées ; elles entourent les petits vaisseaux à la façon d’un filet
Matrice extracellulaire
La substance fondamentale et les fibres forment ensemble ce qu’on appelle la matrice extracellulaire, une matière non vivante qui soutient les cellules. Elle est assez abondante et importante dans les tissus conjonctifs. Elle peut être liquide, gélatineuse ou très dure
Les cellules
Les cellules ont une forme soit mature, soit immature.
Les cellules immatures (jeunes)
portent le suffixe « blaste »
les cellules matures, le suffixe « cyte ».
Exemples :
Chondroblaste : cellule cartilagineuse jeune.
Chondrocyte : cellule cartilagineuse mature.
Ostéoblaste : cellule osseuse jeune.
Ostéocyte : cellule osseuse mature
Tissues musculaire
Il se compose d’une très grande proportion de cellules et est bien vascularisé
Fonction tissues musculaire:
Permettre le mouvement
Maintenir la posture
Produire de la chaleur
caractéristiques tissues musculaires:
Excitable
Contractile
Extensible
Élastique
Trois types de muscles:
- Lisse
- Squelettique
- Cardiaque
Muscle Squelettique:
Ses cellules sont allongées, cylindriques, striées et multinucléées. Le muscle
squelettique est volontaire, c’est-à-dire sous le contrôle de la volonté. On le trouve
dans les muscles des bras, des jambes et un peu partout dans le corps. Il permet le mouvement. Les muscles squelettiques sont presque tous rattachés au squelette
Muscle cardiaque:
Ses cellules sont striées, ramifiées et mononucléées, et on y trouve des disques
intercalaires. C’est un muscle involontaire, c’est-à-dire dont on ne contrôle pas
volontairement la contraction. On le trouve uniquement au niveau du cœur, et c’est
sa contraction qui permet de pomper le sang
Muscle lisse
Ses cellules sont fusiformes à noyau central. Il n’a pas de stries. C’est un muscle
involontaire qu’on trouve au niveau de la paroi de plusieurs organes. Les muscles
lisses permettent par exemple d’ajuster le diamètre des vaisseaux sanguins et de
faire avancer le contenu de plusieurs organes
Tissues nerveux
Ce tissu forme l’encéphale, la moelle épinière et les nerfs. Il se compose de deux types de cellules :
Neurones : cellules qui transmettent l’influx nerveux (courant électrique)
Cellules gliales (ou névroglie ou gliocytes) : Cellules du tissu nerveux qui soutiennent et protègent les neurones
L’émail
Tissu le plus calcifié et le plus dur du corps humain grâce à son pourcentage élevé de
minéraux. Fournit une surface solide pour la mastication.
Il est minéralisé à environ 96-97% et ne compte qu’environ 1% de matière organique et 2-3% d’eau.
On n’y trouve ni vaisseaux sanguins
(avasculaire), ni nerfs, ni cellules
Il n’y a pas de cellules matures pour régénérer l’émail, donc celle-ci est perdue à l’usure ou lors de fracturation
L’émail s’use au cours du vieillissement ; il devient plus foncé et moins perméable
De quoi est composé l’émail inorganique?
Cristaux d’hydroxyapatite de calcium
Améloblastes
Des cellules prismatiques qui proviennent des pré-améloblastes. L’améloblaste subit des transformations qui le rendront capable de synthétiser la matrice de l’émail
Les améloblastes s’éloignent verticalement et laissent derrière eux une couche de matrice d’émail qui graduellement se calcifie
Cellules pré-améloblastes
les cellules de l’épithélium interne de l’émail qui ont subi des transformations. Ces cellules proviennent de l’ectoderme.
Les pré-améloblastes induisent la différenciation des cellules de la papille dentaire en odontoblastes.
Les pré-améloblastes, au contact de la pré-dentine, se différencient en améloblastes
Les odontoblastes
Sécrètent la pré-dentine. La membrane basale séparant les pré-améloblastes des odontoblastes se désintègre
Formation de la matrice de l’émail
Les pré-améloblastes induisent la différenciation des cellules de la papille dentaire en odontoblastes. Les odontoblastes sécrètent la pré-dentine. La membrane basale séparant les pré-
améloblastes des odontoblastes se désintègre. Les pré-améloblastes, au contact de la pré-dentine, se différencient en améloblastes. Les améloblastes commencent alors à sécréter la matrice de l’émail.
Qu’arrive-t-il si les améloblastes se barrent le chemin?
Il peut arriver que ce faisant, les améloblastes se barrent le chemin ; ceci
entraînera des zones affaiblies de l’émail, plus susceptibles à la carie
JAC
Jonction amélo-cémentaire
JED
Jonction émail-dentine
Composante de l’émail mature
L’unité structurale de l’émail est le bâtonnet (ou prisme) d’émail. Chaque bâtonnet est posé à peu près perpendiculairement à la JED. On estime qu’il y en aurait environ 8
millions dans une incisive maxillaire et au-delà de 12 millions dans une molaire.
Une des théories de la structure de l’émail veut que les bâtonnets aient une structure en trou de serrure, la petite partie coincée entre deux autres têtes de bâtonnets. Au microscope, on peut apercevoir des
zones plus sombres et des zones claires ; ceci serait dû à l’orientation différente des cristallines et à une différence dans la minéralisation des portions externes et internes des bâtonnets.
Une autre théorie veut plutôt que les améloblastes produisent l’émail par deux endroits, un endroit produisant le prisme, l’autre produisant l’émail interprismatique. L’émail interprismatique serait sécrété un
peu avant les prismes, puis les prismes rempliraient l’espace vide. Une fois la couche prismatique complétée, les améloblastes sécréteraient une dernière couche d’émail aprismatique qui compléterait le processus
Matière organique de l’émail
Contient des protéines, de l’eau et un peu de lipides. Parmi les protéines, on trouve les amélogénines et les énamélines
Amélogénines
Elles représentent environ 90% des protéines pendant la formation de l’émail. On croit qu’elles contrôlent le développement des bâtonnets et en empêchent la fusion excessive. Elles disparaissent au cours de la maturation de l’émail
Énamélines
Elles persistent pendant la maturation de l’émail. On croit qu’elles servent à
guider la formation des cristallites
Matière inorganique de l’émail
Des ions de phosphate et de calcium forment du phosphate de calcium qui cristallise sous forme d’hydroxyapatite et se dépose sur la trame sécrétée par les cellules puis s’imprègne dans les fibres pour
rendre le tissu dur
Structures particulières de l’émail mature
- Stries de Hunter-Schreger
- Lignes de Retzius
- Ligne néonatale
- Périkymaties
- Lamelles d’émail
- Touffes d’émail
- Fuseaux d’émail
Stries de Hunter-Schreger
Les bâtonnets d’émail ne sont pas tous inclinés avec le même angle, ce qui fait qu’ils ne réfléchissent pas la lumière de la même façon. Ce sont des bandes pâles et foncées qui alternent sur la surface coupée de la dent.
La lumière est réfléchie sur l’axe d’un groupe de bâtonnet (longitudinale), mais pas au niveau du groupe adjacent (transversal)
Lignes de Retzius
Comme l’apposition des couches d’émail se fait successivement, elle provoque l’apparition de lignes foncées entre les couches apposées. Ce sont les lignes de Retzius qui sont en fait les lignes de croissance de l’émail
Ligne néonatale
C’est une ligne de Retzius plus prononcée, plus évidente que les autres. Elle est occasionnée par le changement brusque de l’environnement et de l’apport nutritionnel qui se produit à la naissance. On peut
l’observer dans toutes les dents qui étaient en formation au moment de la naissance
Périkymaties
Ce sont des sillons ondulés visibles à la surface de la dent. Ils seraient les manifestations, visibles à l’œil nu, des stries de Retzius
Lamelles d’émail
Représentent de petits espaces entre deux groupes de bâtonnets. Ce sont des endroits moins minéralisés qui se remplissent de matière organique et persistent. Elle s’étend de la surface de l’émail vers la JED. Ces lamelles peuvent se produire durant le développement de l’émail et créer un chemin pour le dépôt de la matière organique
Touffes d’émail
Petits défauts de l’émail près de la JED. Elles consistent en un petit groupe de bâtonnets qui se sont orientés différemment des autres. L’espace entre ces bâtonnets désordonnés s’est rempli d’énamélines.
Fuseaux d’émail
Situés près de la JED, mais plus courts que les touffes d’émail. Leur origine est différente : ils consistent en des extensions des tubules dentinaires. La dentine se forme avant l’émail et parfois, un
prolongement odontoblastique reste coincé dans l’émail lorsque ce dernier commence à se former. Il serait plus représentatif de les dénommer fuseaux dentinaires de l’émail. Ils sont plus courts que les touffes et ont moins d’embranchements visibles
Considération clinique de l’émail
- Attrition
- Abrasion
- Érosion
- Abfraction
- Carie
- Hypoplasie
- Hypocalcification
- Fluoration
Attrition
Se définissent comme une usure dentaire qui résulte du frottement des dents les unes contre les autres (usure de la dent par mastication).
L’attrition peut être causée par :
Le bruxisme (grincement des dents)
L’habitude de ronger ses ongles
La présence de poussières abrasives dans certains milieux de travail
L’utilisation de tabac à chiquer, etc
Abrasion
L’abrasion est une usure mécanique de la dent causée par des forces autres que celles de la mastication. Souvent le résultat d’une habitude répétitive.
Les causes les plus fréquentes de l’abrasion sont :
Brosse à dents à soies rigides utilisée avec un dentifrice abrasif
Brossage horizontal
Pression excessive exercée durant le brossage
Mauvaises habitudes (objets placés entre les dents)
Les récessions gingivales précèdent souvent les abrasions
Érosion
On appelle érosion toute perte de substance dentaire due à un processus chimique ne dépendant pas d’une action bactérienne connue. C’est la destruction de la dent due à un processus chimique qui dissout l’émail des dents. En général plusieurs dents sont touchées.
Les causes de ces lésions peuvent être :
La consommation excessive de boissons gazéifiées ou de jus d’agrumes
Des vomissements chroniques – boulimie
Des vapeurs industrielles acides, etc.
Abfraction
C’est la perte pathologique des tissus durs des dents due à des contraintes biomécaniques. L’abfraction est considérée comme le résultat de la fatigue, la flexion, la fracturation et la déformation des structures dentaires suite aux forces biomécaniques exercées sur la dent. Elle apparait typiquement comme des lésions en forme de pointe (cunéiforme) dans la région cervicale de la dent.
Carie
La formation de carie est un processus dans lequel une cavité est créée au niveau de la dent par déminéralisation de l’émail. Cette déminéralisation est causée par l’acide produit par les bactéries cariogènes. Les régions où il y a de la matrice de l’émail qui n’est pas complètement minéralisé forment
des cavités ou des sillons qui sont vulnérables à la carie.
La plaque bactérienne se loge à l’intérieur de ces faiblesses structurales et ne peut pas être enlevée par l’hygiène orale régulière. Les bactéries produisent de l’acide qui déminéralise l’émail déjà affaibli dans cette zone. Les lésions des caries apparaissent comme des taches blanches à la surface de la dent – ceci est dû à la déminéralisation de
l’émail. Si la carie se retrouve seulement au niveau de l’émail – il n’y a pas de douleur, car l’émail ne contient pas de nerf.
Hypoplasie
Se manifeste sous forme de régions localisées dépourvues d’émail ou sous forme d’une absence totale de la couche d’émail. Ces régions ont une apparence jaunâtre.
Ces manifestations suggèrent que les
améloblastes impliqués sont soit :
Inactifs
Dégénérés (après l’induction de la dentine)
Qu’ils ont produit une matrice qui n’est pas propice à la maturation
Hypocalcification
Présence de taches blanchâtres sur l’émail ; serait dû au fait qu’il y aurait davantage d’espace entre les bâtonnets, donc moins de cristaux.
Ces zones comportent beaucoup d’espace entre les cristallites suggérant soit :
Que la matrice n’a pas subi une maturation (minéralisation) complète
Que la taille des cristallites matures est plus petite que la moyenne
Qu’il y a eu un problème de résorption donc
Les zones d’hypocalcification sont plus riches en matrices organiques
Fluoration
Le fluor prend la place d’une partie de la molécule d’hydroxyapatite, ce qui la stabilise et la rend plus difficile à dissoudre. Cet effet est donc bénéfique. Cependant, un excès de fluor peut être toxique pour les
améloblastes et entraîner une fluorose. L’application topique de fluor n’affecte que les cristallites de surface et offre une protection, mais un excès de fluor pendant le développement des dents entraînera
une hypocalcification de l’émail
Dentine
Il s’agit d’un tissu minéralisé à 70% et contenant 20% de matière organique et 10% d’eau. Il est donc moins dur que l’émail. La dentine est plutôt jaune, plus molle et plus poreuse que l’émail. L’attrition dentaire peut user la surface de l’émail et exposer la dentine sous-jacente qui peut alors passer de jaune à brun-noir, car elle absorbe facilement les substances qui tachent
Développement de la dentine
- Apposition de la matrice de pré-dentine
- Maturation de la dentine
Apposition
La couche de cellule externe de la papille dentaire se différencie en odontoblastes. L’origine tissulaire de la dentine est donc mésenchymateuse. Les odontoblastes sécrètent la matrice dentinaire à la surface de la membrane basale. À mesure que la matrice est sécrétée, les corps cellulaires des odontoblastes s’éloignent de la JED. Les odontoblastes laissent un prolongement cytoplasmique derrière eux, au niveau
de la dentine – cette extension de la cellule se nomme le prolongement odontoblastique.
Maturation
Il s’agit de la seconde étape de la formation de la dentine et elle consiste à minéraliser la dentine en y déposant des cristaux d’hydroxyapatite de calcium
Première phase de développement
Les cristaux d’hydroxyapatite précipitent entre les fibres de collagène pour former des globules appelés calcosphérites. Ces calcosphérites s’élargissent en direction centrifuge et fusionnent ensemble. Durant
cette phase, la minéralisation est partielle
deuxième phase de développement
De nouveaux calcosphérites se forment dans les régions de la pré-dentine partiellement minéralisée. Ces nouvelles formations de cristallites sont +/- apposées de façon régulière sur les cristaux qui ont été formés durant la première phase de maturation. La fusion incomplète pendant la deuxième phase de maturation se manifeste par des différences
microscopiques au niveau de la forme minéralisée de la dentine
deux types de minéralisations
Dentine globulaire:
Ce sont des régions où la minéralisation primaire et secondaire des cristallites s’est produite. Les cristaux ont fusionné complètement ensemble. Ces zones arrondies ont une apparence plus claire
Dentine interglobulaire:
Région où il y a eu une minéralisation primaire seulement et que les globules de dentine ont fusionnée partiellement. On retrouve ce type de dentine surtout dans la couronne de la dent, près de la JED. La
quantité de dentine interglobulaire est plus élevée avec certaines anomalies dentaires. (Ex. dysplasie de la dentine)
Structure de la dentine mature
On peut observer de longs tubes s’étendant de la JED à la pulpe au niveau de la couronne et de la JCD à la pulpe au niveau de la racine. À l’intérieur de ces tubules dentinaires, on trouve du liquide dentinaire, le prolongement odontoblastique et peut-être aussi un axone afférent.
Les tubules dentinaires ne sont pas droits, mais courbés en forme d’un long « S » étiré et pourvus de petits replis le long de cette longue courbe.
JCD
Jonction cémento-dentaire
Types de dentine partie 1
Dentine péritubulaire et intertubulaire
Péritubulaire:
La dentine qui forme les parois du tubule dentinaire. Elle est présente dans les tubules tout au long de la dentine sauf pour la région près de la pulpe. Cette dentine est hyperminéralisée une fois qu’elle a subi le processus de maturation.
Intertubulaire:
La dentine qui se retrouve entre les tubules. Elle comprend la majeure partie de la dentine coronale et radiculaire. Cette dentine est constituée des mêmes composantes que la dentine péritubulaire (des fibres de collagène et des cristaux d’hydroxyapatite). Par contre, elle est moins
minéralisée
Type de dentine partie 2
Dentine périphérique et circumpulpaire
Périphérique:
C’est la première dentine à se former. Lorsqu’on la compare avec les autres régions de la dentine, elle démontre une différence dans la direction des fibres de collagènes minéralisés – ceux-ci sont
perpendiculaires à la JED. Elle est plus minéralisée que les autres régions de la dentine, car elle contient plus de dentine péritubulaire.
Circumpulpaire:
La couche de dentine autour de la paroi externe de la pulpe. Cette dentine est formée seulement après que la dentine périphérique est en place. Ses fibres de collagènes sont surtout parallèles avec la JED. Elle constitue la majorité de la dentine retrouvée dans la dent
Type de dentine partie 3
Dentine primaire, secondaire, tertiaire
Dentine primaire:
La dentine qui se forme avant que la région apicale de la racine soit terminée. Constitue la majorité de la dentine coronale et radiculaire. Les tubules s’allongent de façon continue et régulière – le patron
d’apposition est régulier.
Dentine secondaire:
Se forme une fois que le foramen apical de la racine est complété et que la dent est fonctionnelle au niveau d’occlusion. C’est la dentine qui se situe entre la dentine primaire et la surface externe de la pulpe.
Est moins minéralisée que la dentine
primaire. Les tubules de la dentine secondaire forment un patron régulier
.
Dentine tertiaire:
Dentine de réparation qui se forme rapidement après une lésion dans une région localisée (ex. attrition,
abrasion, carie…). Seulement les odontoblastes situés près des endroits de lésions sont stimulés pour former ce type de dentine. Elle s’appose sous les tubules, le long de la paroi externe de la pulpe.
Puisqu’elle est souvent déposée rapidement, cette dentine apparait irrégulière avec des corps cellulaires
provenant de la pulpe qui sont parfois emprisonnés dans celle-ci.
Lignes de von Ebner
Ce sont les lignes de croissance de la dentine. Elles sont l’équivalent des lignes de Retzius de l’émail. Elle démontre l’évolution du processus d’apposition de la dentine. Les lignes s’orientent en angle droit par rapport aux tubules dentinaires. L’apposition produite à chaque jour n’est pas très visible en moyenne. Les lignes plus foncées qu’on observe au microscope représentent l’accumulation de 5 jours de dentine
Lignes de contour d’Owen
Ce sont des lignes plus foncées, parallèles aux lignes de von Ebner. Elles correspondent à des modifications du métabolisme des odontoblastes. La plus prononcée est la ligne néonatale. D’autres
lignes de contour peuvent survenir si les dents sont affectées par la tétracycline
Couche granulaire de Tome
On la trouve dans la portion périphérique de la dentine, du côté situé près du cément au niveau de la racine. Cette couche est constituée de calcosphérites mal reliés entre eux par une dentine interglobulaire
moins minéralisée.
Couche de Hopewell-Smith (ou couche hyaline)
Toujours dans la portion périphérique, mais cette fois du côté de la dentine qui est opposée à la pulpe
Vieillissement de la dentine
Le diamètre des tubules dentinaires diminue et parfois le tubule se remplit complètement de dentine, ce qui diminue la sensibilité de la dent, car on n’atteint pas aussi facilement la pulpe. Il y a moins de communication entre ces tubules plus minéralisés et la pulpe adjacente. Les stimuli ne sont plus transmis efficacement donc il y a une diminution de sensibilité au niveau de la dent
Pulpe
Tissu conjonctif lâche richement vascularisé et abondamment innervé qui, comme la
dentine, se forme à partir des cellules de la papille dentaire. La pulpe assure la vitalité de la dent et permet de continuer à former de la dentine, car les odontoblastes sont situés dans la partie externe de la pulpe
Fonction de la pulpe
- Soutien et maintien de la dentine
La dentine a la possibilité de se régénérer grâce aux odontoblastes sur la paroi externe de la pulpe. - Sensation
Il y a des cellules nerveuses qui sont situées entre les odontoblastes, dans la pulpe périphérique.
La douleur est la seule sensation que le cerveau reçoit lorsque la dentine ou la pulpe est endommagée.
Tout changement au niveau de la dentine et de la pulpe (vibration, température…) =
douleur. - Nutrition
Fournis un apport en nutriment et oxygène pour la dentine, car celle-ci est avasculaire. - Protection
Permets la formation de dentine secondaire et tertiaire ; fournis des leucocytes qui
réagissent lors d’infections, d’inflammation
Pulpe coronale
Au niveau de la couronne ; on y aperçoit les cornes pulpaires
Pulpe radiculaire
Au niveau des racines
Couche odontoblaste
Couche située sur la paroi externe de la pulpe qui contient les corps cellulaires des odontoblastes. Il peut y avoir formation de dentine secondaire et tertiaire le long de cette couche. Les corps cellulaires des
axones afférents se situent parmi les odontoblastes dans cette couche
Couche acellulaire
Couche sous-jacente à la couche d’odontoblastes. Au microscope, cette couche semble être dépourvue de cellules. En réalité, elle contient une quantité minime de cellules. On y retrouve un plexus de nerf et de capillaire (amas de nerfs et de capillaires entrelacés)
Couche riche en cellule
Se situe sous la couche acellulaire. Elle possède une quantité plus élevée de cellules et un système vasculaire plus complexe que la couche acellulaire. Elle contient moins de cellules que la couche
d’odontoblastes
Centre de la pulpe
Le noyau central de la pulpe se retrouve au centre de la chambre pulpaire. Contiens beaucoup de cellules et un système vasculaire complexe
Vieillissement de la pulpe
Le nombre de fibres de collagène augmente et la pulpe devient plus fibreuse.
La cavité pulpaire rétrécit parce que la dentine secondaire et tertiaire prend graduellement de plus en plus de place